Elle porte sur les opérations,
l’environnement externe, l’organisation interne et les méthodes et principes
comptables de l’entité contrôlée.
Connaissance générale
Opérations
L’auditeur recense les caractéristiques essentielles des
opérations de trésorerie, leur fréquence, les flux financiers concernés.
Il prend également connaissance des difficultés et risques
que ces opérations engendrent pour l’entreprise, ainsi que des contraintes
d’organisation qu’elles impliquent.
La prise de connaissance concerne les opérations courantes
de trésorerie (émissions et encaissements de chèques, virements, opérations de
caisse, etc.), les lignes de crédit consenties à l’entreprise, les opérations
de placement et les opérations spécifiques de trésorerie (couverture de change,
gestion de la trésorerie d’un groupe..).
Environnement externe
L’auditeur prend
connaissance :
o
des marchés financiers sur
lesquels l’entreprise intervient ;
o
ainsi que de ses principaux
partenaires (banques, intermédiaires, etc.).
Organisation interne
L’auditeur s’intéresse à l’organisation mise en place et
notamment aux différents services intervenant dans les opérations de
trésorerie, à leurs attributions respectives et à leur place dans
l’organisation générale de l’entreprise : service trésorerie, service de
placement, services spécifiques (gestion du risque de change, prévisions de
trésorerie…).
Méthodes et principes comptables
L’auditeur prend notamment
connaissance :
o
des principes de
comptabilisation des opérations de banque ;
o
des principes de
distinction titres immobilisés / valeurs mobilières de placement ;
o
etc.
Examen analytique
L’examen analytique des comptes
du cycle « trésorerie » comporte généralement :
o
l’établissement d’un
comparatif des comptes bancaires et des comptes de caisse avec l’exercice
précédent ;
o
l’obtention d’explication
sur les nouveaux comptes ouverts durant l’exercice ;
o
la détermination de la
fonction de chaque compte et l’identification des opérations et/ou des services
qui le concernent ;
o
l’établissement d’un
comparatif des charges et produits financiers et l’obtention d’explications sur
les principales composantes ainsi que sur les variations les plus
significatives ;
o
la réalisation, si nécessaire,
de renvois d’informations vers d’autres cycles (emprunts notamment) ;
o
l’obtention d’explications
sur l’évolution des soldes.
B. Evaluation du
contrôle interne
Les fonctionnalités attachées aux
procédures de trésorerie sont généralement les suivantes :
o
les paiements ;
o
les encaissements.
Paiements
Objectifs
Le contrôle interne doit garantir
que :
o
les paiements réalisés sont
tous justifiés par des opérations initiées par l’entreprise ;
o
les paiements sont
enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de trésorerie ;
o
les carnets de chèques, les
caisses et les autres moyens de paiement sont protégés.
Risques potentiels
Les risques potentiels liés aux
paiements sont essentiellement:
o
les mises en paiement sans
justification, réalisées en double ou réalisées par virement sur des comptes
erronés ;
o
le défaut d’enregistrement
de certains paiements ;
o
le vol de chèques ou
d’espèces.
Mesures usuelles de contrôle interne
Les procédures de contrôle
interne généralement mises en place pour couvrir les risques potentiels
mentionnés ci-dessus comprennent :
o
la définition de pouvoirs
limitant strictement le nombre de personnes ayant accès aux chèques et ayant la
possibilité de faire des virements ;
o
l’adjonction à toutes les
préparations de règlements des pièces justificatives de paiement ;
o
l’apposition systématique
d’un bon à payer sur chaque justificative de paiement, donné par une personne
bénéficiant d’un pouvoir suffisant ;
o
l’estampillage systématique
de la pièce justificative (par exemple avec la mention « Payé ») de
manière à éviter les doubles règlements ;
o
la limitation des personnes
ayant accès aux coordonnées bancaires des fournisseurs et le contrôle strict
des coordonnées utilisées pour les paiements ;
o
la mise à jour régulière
des pouvoirs bancaires remis au banques ;
o
le contrôle de
l’exhaustivité de la comptabilisation des paiements par l’établissement d’états
de rapprochement bancaire périodiques supervisés par une personne
indépendante ;
o
la protection physique des
caisses et des formules de chèque.
Assertions d’audit concernées
Les risques mentionnés ci-dessus peuvent avoir une
incidence sur :
o
l’exhaustivité des
paiements enregistrés ;
o
la régularité des
paiements, la réalisation des risques potentiels pouvant entraîner la
réalisation de paiements indus.
Encaissements
Objectifs
Le contrôle interne doit garantir
que :
o
les chèques reçus sont
rapidement remis en banque pour encaissement ;
o
les encaissements sont
recensés exhaustivement ;
o
les encaissements sont
enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de trésorerie ;
o
les fonds correspondant
sont mis à la disposition de l’entreprise dans les délais les plus rapides.
Risques potentiels
Les principaux risques relatifs
aux opérations d’encaissement sont :
o
les détournements, pertes
ou remises tardives de chèques reçus ;
o
le non-enregistrement de
chèques ou virements reçus ;
o
l’enregistrement fictif
d’encaissements.
Mesures usuelles de contrôle interne
Les procédures de contrôle
interne permettant de couvrir les risques potentiels mentionnés ci-dessus sont
notamment :
o
la comptabilisation
systématique des chèques reçus par une personne indépendante de celle chargée
des remises en banque ;
o
la séparation des fonctions
de réception du courrier, de remise en banque des chèques, de tenue des comptes
de trésorerie et de tenue des comptes clients ;
o
le rapprochement des
chèques reçus et des chèques enregistrés ;
o
le contrôle de
l’exhaustivité des enregistrements et de la réalité des encaissements par
l’établissement d’états de rapprochement bancaire périodiques supervisés par
une personne indépendante.
Assertions d’audit concernées
Les risques mentionnés ci-dessus
peuvent avoir une incidence sur les assertions d’exhaustivité et de régularité
des enregistrements relatifs aux encaissements.
C. Révision des
comptes du cycle « trésorerie »
A ce stade de sa démarche,
l’auditeur a dû évaluer les risques effectifs qui pèsent sur les assertions
d’audit présentant une importance particulière pour le cycle examiné. Les
contrôles substantifs mis en œuvre dans le cadre de la révision des comptes
vont porter :
o
d’une part, sur ces
assertions, étant précisé que l’importance des travaux complémentaires est
inversement proportionnelle aux éléments probants issus de l’évaluation du
contrôle interne. Dans certains cas cependant, la mise en œuvre de contrôles
substantifs ne pourra remédier aux faiblesses de contrôle interne détectées, et
l’auditeur devra en tirer les conséquences dans son opinion ;
o
d’autre part, sur les
assertions qui relèvent par essence de la révision et non des contrôles de
procédures, comme par exemple l’assertion relative à la présentation des
comptes.
Les contrôles de l’auditeur
pourront porter notamment sur :
o
la coupure des
enregistrements ;
o
l’existence des
soldes ;
o
la présentation des comptes.
L’auditeur mettra généralement en
œuvre un certain nombre de contrôles complémentaires, concernant
essentiellement les aspects fiscaux relatifs aux opérations de trésorerie.
Les contrôles suggérés ci-après
sont donnés à titre indicatif. L’auditeur devra adapter la démarche proposée au
cas particulier de l’entité contrôlée.
Coupure des enregistrements
A partir des rapprochements
bancaires, l’auditeur vérifie que les mouvements de trésorerie sont
comptabilisés sur le bon exercice. Il vérifie également la prise en compte des
intérêts bancaires non échus ainsi que
les intérêts courus non échus sur certaines valeurs mobilières.
Existence des soldes
Les procédures de révision
mises en œuvre par l’auditeur peuvent
comporter notamment :
o
le contrôle des états de
rapprochement bancaire ;
o
la circularisation des
banques en relation avec l’entreprise, en vue d’obtenir la validation de
diverses informations : signataires habilités à réaliser des opérations,
engagements pris ou reçus par l’entreprise, soldes des différents comptes
ouverts par l’entreprise (y compris les soldes des comptes d’emprunts), montant
des parts sociales, etc. Le
rapprochement de la liste des personnes théoriquement investies d’un
pouvoir de signature avec les réponses apportées à la demande de confirmation
de banques fait souvent apparaître la nécessité d’une actualisation de
l’information mise à la disposition de la banque ;
o
le contrôle des caisses,
consistant notamment à examiner la feuille d’inventaire et à tester la justesse
du journal de caisse au jour de l’intervention ;
o
le contrôle de la
justification et de l’apurement des valeurs à l’encaissement (chèques,
effets,..) ;
o
l’examen de la
justification des valeurs mobilières à partir des relevés des dépositaires des
titres ;
o
L’auditeur s’assure
également que tous les comptes de virements internes sont soldés à la clôture.
Evaluation des soldes
Le contrôle de l’évaluation des
soldes nécessite le plus souvent :
o
le contrôle de la
conversion au cours de clôture des soldes de banques et caisses en
devises ;
o
l’examen de la valeur à la
clôture du portefeuille de valeurs mobilières et le contrôle des provisions
nécessaires.
Présentation des comptes
L’auditeur s’assure que les
soldes créditeurs de banques sont bien comptabilisés dans le poste emprunts et
dettes au passif.
Autres contrôles
En complément de ces différents
contrôles, une attention particulière pourra être apportée par l’auditeur aux
aspects fiscaux spécifiques pouvant être liés à certains placements
(obligations, bons…).
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