Audit financier par cycle immobilisations corporelles et incorporelles


A. Connaissance des opérations


Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les méthodes et principes comptables de l’entité contrôlée.

Connaissance générale


Opérations


L’auditeur recense les principaux moyens matériels d’exploitation nécessités par l’activité ainsi que leurs caractéristiques. Ces moyens comprendront le plus souvent :
o   les bâtiments : l’auditeur recense les différents emplacements géographiques, leur fonction, leur importance, leur valeur, la nature juridique des occupations (locataire, propriétaire), l’état des bâtiments, les garanties les grevant (en particulier les hypothèques), les charges d’entretien, etc. ;
o   les matériels : l’auditeur recense la nature des matériels, leur coût, leur valeur d’assurance, leur niveau de technicité, leur durée de vie, leur exposition à l’obsolescence, la nature juridique de leur détention (propriété, location, crédit-bail), les garanties les grevant (nantissement), les charges d’entretien qui sont nécessaires, etc.

Environnement externe


Les préoccupations de l’auditeur sont les mêmes que pour le cycle des achats. L’auditeur prend connaissance :
o   des marchés sur lesquels l’entreprise intervient : marchés mondiaux, marchés locaux, marchés avec cotation régulière, marchés donnant lieu à des fluctuations de prix significatives… ;
o   des partenaires et des modes d’approvisionnement : principaux fournisseurs (volumes des transactions, taille, secteur,…), principaux intermédiaires (mode de rémunération, nature des relations contractuelles, etc.) ;
o   de l’environnement juridique : formalisation des relations avec les partenaires, conditions juridiques des partenariats (accords d’exclusivité avec certains fournisseurs…) ;
o   des contraintes législatives et réglementaires éventuelles : obligations et normes spécifiques, autorisations administratives, conditions de transport… ;
o   des contraintes ou particularités fiscales : régimes de TVA, droits de douanes, contributions spécifiques…

Organisation interne


L’auditeur s’intéresse à l’organisation mise en place et notamment aux différents services intervenant dans les opérations du cycle, à leurs attributions respectives et à leur place dans l’organisation générale de l’entreprise. Pour ce cycle immobilisations, ces services seront généralement les suivants :
o   services initiateurs des besoins et de la demande d’acquisition ;
o   service(s) des achats ;
o   service(s) « réception » ;
o   services chargés de la maintenance des immobilisations ;
o   services juridiques et fiscaux (achat d’immobilisations incorporelles : marques, brevets…) ;
o   service comptable (comptabilité fournisseurs et comptabilité générale) ;
o   service(s) intervenant dans le déclenchement des paiements des fournisseurs.

Méthodes et principes comptables


L’auditeur prend notamment connaissance :
o   des modes et taux d’amortissement retenus pour les différentes catégories d’immobilisations ;
o   du traitement adopté pour les frais de recherche et développement ;
o   des méthodes utilisées pour distinguer les charges des immobilisations.


Examen analytique


L’examen analytique comporte généralement des travaux suivants :
o   établissement d’un état faisant apparaître les soldes d’ouverture et de clôture, et les mouvements de l’exercice (pour les valeurs brutes et les amortissements)
o   établissement d’un état recensant les amortissements pratiqués en application des dispositions fiscales (amortissements dérogatoires…) et le cas échéant, des subventions d’équipement obtenues ;
o   rapprochement des totaux obtenus avec les postes concernés du bilan et du compte de résultat ;
o   contrôle de la cohérence de l’évolution des immobilisations avec le budget, la politique d’investissement et les axes de développement définis par la direction générale ;
o   contrôle de la cohérence des dotations aux amortissements : évolution par catégorie de comptes du ratio dotation/valeur brute et explication des variations significatives ;
o   obtention d’explications sur les variations les plus significatives.

B.   Evaluation du contrôle interne


La procédure « immobilisations » recouvre généralement les fonctionnalités suivantes :

o   détermination et réalisation des investissements;
o   suivi et protection des immobilisations;
o   enregistrement des immobilisations.

Les risques et les points de contrôle interne des phases relatives au déclenchement de la commande, à la réception, à l’enregistrement et au paiement des factures sont sensiblement similaires à ceux présentés pour les mêmes phases du cycle « achats/fournisseurs ».


Détermination et réalisation des investissements

Objectifs

Le contrôle interne doit garantir que les immobilisations nécessaires à l’activité de la société sont correctement appréhendées, et que sont respectés les critères de rentabilité, les orientations et la politique budgétaire définis par la direction de l’entreprise.


Risques potentiels


Des faiblesses dans le processus de choix des investissements à engager peuvent entraîner l’acquisition d’immobilisations non nécessaires à l’activité ou ne présentant pas des critères de rentabilité suffisants. Une provision pour dépréciation doit être constatée pour tirer la conséquence de ces situations.

Mesures usuelles de contrôle interne


o   Les procédures de contrôle interne permettant de couvrir le risque d’investissements inadaptés consistent essentiellement dans la mise en place d’un contrôle budgétaire des investissements, dans la formalisation d’études de rentabilité établies préalablement à toute commande et dans la définition de pouvoirs spécifiques d’engagement des dépenses d’immobilisations (signature de la demande d’achat et du bon de commande).

Assertions d’audit concernées


L’acquisition d’immobilisations non rentables ou non utiles pour l’activité peut avoir une incidence directe sur l’évaluation des immobilisations.


Suivi et protection des immobilisations


Objectifs


Le contrôle interne doit garantir que :
o   tous les mouvements d’immobilisations sont recensés dans un registre spécifique ;
o   les immobilisations sont protégées contre le vol et la destruction et font l’objet d’un entretien régulier ;
o   les immobilisations comptabilisées sont identifiées physiquement.

Risques potentiels


Un contrôle insuffisant en matière de suivi et de protection des immobilisations entraîne le risque :
o   d’une perte de maîtrise de l’inventaire des immobilisations et par conséquent de la justification des comptes d’immobilisations ;
o   de fonctionnement défectueux des immobilisations ;
o   de vol ou de détérioration des immobilisations.



Mesures usuelles de contrôle interne


Les procédures de contrôle interne permettant de couvrir les risques potentiels mentionnés ci-dessus peuvent reposer notamment :
o   sur une procédure d’inventaire permanent des immobilisations appuyée par une inventaire physique périodique (tournant ou annuel) ;
o   sur l’existence d’un service maintenance disposant de procédures spécifiques et garantissant l’état de fonctionnement du matériel ;
o   sur la mise en place de couvertures d’assurances appropriées ;
o   sur l’existence de procédures spécifiques de désinvestissement (mises au rebut, cessions) comportant notamment la définition des personnes habilitées à mettre en œuvre ces opérations.


Assertions d’audit concernées


Un mauvais suivi administratif des immobilisations et une protection insuffisante du parc peuvent avoir une incidence sur :
o   l’existence des soldes d’immobilisations : certaines immobilisations, présentes en comptabilité, peuvent ne plus avoir une réalité physique à la suite d’une cession, d’une mise au rebut, ou d’un vol ;
o   l’évaluation des immobilisations : le mauvais état, la détérioration ou l’obsolescence des immobilisations risquent de ne pas être pris en compte sur le plan comptable par le biais d’une dépréciation appropriée.


Enregistrement des immobilisations


Objectifs


Le contrôle interne doit garantir que les immobilisations sont correctement enregistrées et évaluées en comptabilité.

Risques potentiels


Les anomalies relatives à l’enregistrement des immobilisations peuvent se traduire par les risques suivants :
o   non-enregistrement (factures non reçues ou perdues) ou enregistrement en charges, de factures d’immobilisations ;
o   comptabilisation dans les immobilisations de factures correspondant à des dépenses courantes ;
o   amortissement des immobilisations sur la base de modes et de taux non conformes aux principes comptables de la société.

Mesures usuelles de contrôle interne


Les procédures de contrôle interne permettant de couvrir les risques potentiels mentionnés ci-dessus sont notamment :
o   la mise en œuvre de contrôles des imputations comptables et d’analyse des charges d’entretien permettant de sécuriser la distinction entre les charges d’entretien et les immobilisations ;
o   le renforcement du processus de détermination des taux et modes d’amortissement sur toute nouvelle acquisition ;
o   le recensement des mouvements physiques d’immobilisations et la comparaison périodique de ces mouvements physiques avec les mouvements comptables.

Assertions d’audit concernées


Les risques mentionnés ci-dessus sont susceptibles d’avoir une incidence sur :
o   l’exhaustivité des immobilisations enregistrées si des factures ne sont pas reçues ou sont enregistrées en charges ;
o   la régularité des immobilisations enregistrées si des charges sont comptabilisées en immobilisations ;
o   l’évaluation de soldes d’amortissements dans l’hypothèse d’anomalies dans les taux d’amortissement retenus.


C.   Révision des comptes du cycle « immobilisations »


A ce stade de sa démarche, l’auditeur a dû porter une évaluation sur un certain nombre d’assertions qui, le plus souvent, présentent une importance particulière pour le cycle examiné. Les contrôles substantifs mis en œuvre dans le cadre de la révision des comptes vont porter :

o   d’une part, sur ces assertions, étant précisé que l’importance des travaux complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de l’évaluation du contrôle interne. Dans certains cas cependant, la mise en œuvre de contrôles substantifs ne pourra remédier aux faiblesses de contrôle interne détectées, et l’auditeur devra en tirer les conséquences dans son opinion ;
o   d’autre part, sur les assertions qui relèvent par essence de la révision et non des contrôles de procédures, comme par exemple l’assertion relative à la présentation des comptes.

Les contrôles de l’auditeur pourront porter notamment sur :
o   l’exhaustivité des enregistrements ;
o   la régularité des enregistrements ;
o   l’existence des soldes ;
o   l’évaluation des soldes ;
L’auditeur mettra généralement en œuvre un certain nombre de contrôles complémentaires, concernant essentiellement les aspects fiscaux relatifs aux immobilisations.
                      

Les contrôles suggérés ci-après sont donnés à titre indicatif. L’auditeur devra adapter la démarche proposée au cas particulier de l’entité contrôlée.

Exhaustivité des enregistrements


Pour tester l’exhaustivité des enregistrements, l’auditeur peut réaliser un test sur les charges d’exploitation plus particulièrement sur les charges d’entretien, afin de s’assurer qu’elles ne comportent pas de dépenses immobilisables.

Il a également la possibilité d’identifier physiquement un certain nombre d’immobilisations, par exemple à l’occasion d’une visite ou d’un inventaire de stocks, et de vérifier que celle-ci apparaissent effectivement dans les comptes d’immobilisations.


Régularité des enregistrements


La régularité des opérations affectant les immobilisations comptabilisées à l’actif du bilan peut être contrôlée :
o   par un test visant à vérifier, pour les principales acquisitions de l’exercice :
-          le caractère immobilisable de la dépense portée en compte d’immobilisation,
-          la propriété juridique des immobilisations,
-          la conformité des taux et modes d’amortissement retenus avec les principes comptables généraux et les principes arrêtés par l’entreprise,
-          enfin la date retenue comme point de départ de l’amortissement ;

o   par un examen des pièces justificatives (acte notarié, procès-verbal de mise au rebut, facture de cession) des sorties d’immobilisations significatives de l’exercice.



Existence des soldes

 

Pour valider les soldes, l’auditeur peut procéder au rapprochement du fichier des immobilisations avec la comptabilité et à un sondage sur l’existence physique des principales immobilisations.

Il peut également procéder à des confirmations externes :
o   demande de confirmation de propriété foncière aux bureaux de conservation des hypothèques ;
o   obtention d’un état des privilèges et nantissements (informations à fournir dans l’annexe sur les engagements hors bilan liés aux immobilisations).

La réponse du greffe permet par ailleurs de s’assurer que les matériels en crédit-bail ne figurent pas dans les immobilisations.

L’auditeur peut également contrôler dans ce cadre la justification des comptes d’avances et acomptes versés.

Evaluation des soldes


L’évaluation des soldes des comptes de valeurs brutes est réalisée par le biais des contrôles sur acquisitions. S’agissant des amortissements, l’auditeur procède :
o   à l’examen des principes retenus par l’entreprise pour s’assurer qu’ils sont cohérents avec ceux de l’exercice précédent ;
o   à la vérification par sondage des taux et modes d’amortissement retenus pour les immobilisations acquises au cours des exercices antérieurs ;
o   au contrôle du calcul de la dotation aux amortissements pratiqués sur les principales immobilisations acquises au titre de l’exercice ;
o   au contrôle du calcul des amortissements dérogatoires.

L’auditeur effectue un travail particulier sur les immobilisations en cours. Il s’assure notamment qu’elles ne doivent pas donner lieu à constatation d’un amortissement.

Enfin, sur la base  d’entretiens avec la direction ou avec les responsables appropriés, l’auditeur s’assure qu’aucune immobilisation ne doit subir de dépréciation complémentaire pour des raisons d’obsolescence, d’usure ou de détériorations diverses.

Autres contrôles


Dans le cadre des travaux de révision des immobilisations corporelles et incorporelles, l’auditeur peut également procéder :
o   à l’examen de l’application des modes et taux d’amortissement au regard de la réglementation fiscale ;
o   au contrôle du calcul et du traitement fiscal des plus ou moins-values sur cessions ;
o   au contrôle du traitement de la TVA sur les cessions ;

o   au recoupement des sorties d’immobilisations avec les produits et charges exceptionnels sur opérations de capital.

Audit financier par cycle tresorerie


 A.Connaissance des opérations

Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les méthodes et principes comptables de l’entité contrôlée.

Connaissance générale


Opérations


L’auditeur recense les caractéristiques essentielles des opérations de trésorerie, leur fréquence, les flux financiers concernés.
Il prend également connaissance des difficultés et risques que ces opérations engendrent pour l’entreprise, ainsi que des contraintes d’organisation qu’elles impliquent.
La prise de connaissance concerne les opérations courantes de trésorerie (émissions et encaissements de chèques, virements, opérations de caisse, etc.), les lignes de crédit consenties à l’entreprise, les opérations de placement et les opérations spécifiques de trésorerie (couverture de change, gestion de la trésorerie d’un groupe..).


Environnement externe


L’auditeur prend connaissance :
o   des marchés financiers sur lesquels l’entreprise intervient ;
o   ainsi que de ses principaux partenaires (banques, intermédiaires, etc.).

Organisation interne


L’auditeur s’intéresse à l’organisation mise en place et notamment aux différents services intervenant dans les opérations de trésorerie, à leurs attributions respectives et à leur place dans l’organisation générale de l’entreprise : service trésorerie, service de placement, services spécifiques (gestion du risque de change, prévisions de trésorerie…).

Méthodes et principes comptables


L’auditeur prend notamment connaissance :
o   des principes de comptabilisation des opérations de banque ;
o   des principes de distinction titres immobilisés / valeurs mobilières de placement ;
o   etc.

Examen analytique


L’examen analytique des comptes du cycle « trésorerie » comporte généralement :
o   l’établissement d’un comparatif des comptes bancaires et des comptes de caisse avec l’exercice précédent ;
o   l’obtention d’explication sur les nouveaux comptes ouverts durant l’exercice ;
o   la détermination de la fonction de chaque compte et l’identification des opérations et/ou des services qui le concernent ;
o   l’établissement d’un comparatif des charges et produits financiers et l’obtention d’explications sur les principales composantes ainsi que sur les variations les plus significatives ;
o   la réalisation, si nécessaire, de renvois d’informations vers d’autres cycles (emprunts notamment) ;
o   l’obtention d’explications sur l’évolution des soldes.


B. Evaluation du contrôle interne


Les fonctionnalités attachées aux procédures de trésorerie sont généralement les suivantes :

o   les paiements ;
o   les encaissements.

 

Paiements


Objectifs


Le contrôle interne doit garantir que :
o   les paiements réalisés sont tous justifiés par des opérations initiées par l’entreprise ;
o   les paiements sont enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de trésorerie ;
o   les carnets de chèques, les caisses et les autres moyens de paiement sont protégés.

Risques potentiels


Les risques potentiels liés aux paiements sont essentiellement:
o   les mises en paiement sans justification, réalisées en double ou réalisées par virement sur des comptes erronés ;
o   le défaut d’enregistrement de certains paiements ;
o   le vol de chèques ou d’espèces.

Mesures usuelles de contrôle interne


Les procédures de contrôle interne généralement mises en place pour couvrir les risques potentiels mentionnés ci-dessus comprennent :
o   la définition de pouvoirs limitant strictement le nombre de personnes ayant accès aux chèques et ayant la possibilité de faire des virements ;
o   l’adjonction à toutes les préparations de règlements des pièces justificatives de paiement ;
o   l’apposition systématique d’un bon à payer sur chaque justificative de paiement, donné par une personne bénéficiant d’un pouvoir suffisant ;
o   l’estampillage systématique de la pièce justificative (par exemple avec la mention « Payé ») de manière à éviter les doubles règlements ;
o   la limitation des personnes ayant accès aux coordonnées bancaires des fournisseurs et le contrôle strict des coordonnées utilisées pour les paiements ;
o   la mise à jour régulière des pouvoirs bancaires remis au banques ;
o   le contrôle de l’exhaustivité de la comptabilisation des paiements par l’établissement d’états de rapprochement bancaire périodiques supervisés par une personne indépendante ;
o   la protection physique des caisses et des formules de chèque.




Assertions d’audit concernées


Les risques mentionnés ci-dessus peuvent avoir une incidence sur :
o   l’exhaustivité des paiements enregistrés ;
o   la régularité des paiements, la réalisation des risques potentiels pouvant entraîner la réalisation de paiements indus.


Encaissements


Objectifs


Le contrôle interne doit garantir que :
o   les chèques reçus sont rapidement remis en banque pour encaissement ;
o   les encaissements sont recensés exhaustivement ;
o   les encaissements sont enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de trésorerie ;
o   les fonds correspondant sont mis à la disposition de l’entreprise dans les délais les plus rapides.

 

Risques potentiels


Les principaux risques relatifs aux opérations d’encaissement sont :
o   les détournements, pertes ou remises tardives de chèques reçus ;
o   le non-enregistrement de chèques ou virements reçus ;
o   l’enregistrement fictif d’encaissements.

Mesures usuelles de contrôle interne


Les procédures de contrôle interne permettant de couvrir les risques potentiels mentionnés ci-dessus sont notamment :
o   la comptabilisation systématique des chèques reçus par une personne indépendante de celle chargée des remises en banque ;
o   la séparation des fonctions de réception du courrier, de remise en banque des chèques, de tenue des comptes de trésorerie et de tenue des comptes clients ;
o   le rapprochement des chèques reçus et des chèques enregistrés ;
o   le contrôle de l’exhaustivité des enregistrements et de la réalité des encaissements par l’établissement d’états de rapprochement bancaire périodiques supervisés par une personne indépendante.

Assertions d’audit concernées


Les risques mentionnés ci-dessus peuvent avoir une incidence sur les assertions d’exhaustivité et de régularité des enregistrements relatifs aux encaissements.


C.   Révision des comptes du cycle « trésorerie »



A ce stade de sa démarche, l’auditeur a dû évaluer les risques effectifs qui pèsent sur les assertions d’audit présentant une importance particulière pour le cycle examiné. Les contrôles substantifs mis en œuvre dans le cadre de la révision des comptes vont porter :

o   d’une part, sur ces assertions, étant précisé que l’importance des travaux complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de l’évaluation du contrôle interne. Dans certains cas cependant, la mise en œuvre de contrôles substantifs ne pourra remédier aux faiblesses de contrôle interne détectées, et l’auditeur devra en tirer les conséquences dans son opinion ;
o   d’autre part, sur les assertions qui relèvent par essence de la révision et non des contrôles de procédures, comme par exemple l’assertion relative à la présentation des comptes.

Les contrôles de l’auditeur pourront porter notamment sur :
o   la coupure des enregistrements ;
o   l’existence des soldes ;
o   la présentation des comptes.

L’auditeur mettra généralement en œuvre un certain nombre de contrôles complémentaires, concernant essentiellement les aspects fiscaux relatifs aux opérations de trésorerie.

Les contrôles suggérés ci-après sont donnés à titre indicatif. L’auditeur devra adapter la démarche proposée au cas particulier de l’entité contrôlée.

Coupure des enregistrements


A partir des rapprochements bancaires, l’auditeur vérifie que les mouvements de trésorerie sont comptabilisés sur le bon exercice. Il vérifie également la prise en compte des intérêts  bancaires non échus ainsi que les intérêts courus non échus sur certaines valeurs mobilières.

Existence des soldes

 

Les procédures de révision mises  en œuvre par l’auditeur peuvent comporter notamment :
o   le contrôle des états de rapprochement bancaire ;
o   la circularisation des banques en relation avec l’entreprise, en vue d’obtenir la validation de diverses informations : signataires habilités à réaliser des opérations, engagements pris ou reçus par l’entreprise, soldes des différents comptes ouverts par l’entreprise (y compris les soldes des comptes d’emprunts), montant des parts sociales, etc. Le  rapprochement de la liste des personnes théoriquement investies d’un pouvoir de signature avec les réponses apportées à la demande de confirmation de banques fait souvent apparaître la nécessité d’une actualisation de l’information mise à la disposition de la banque ;
o   le contrôle des caisses, consistant notamment à examiner la feuille d’inventaire et à tester la justesse du journal de caisse au jour de l’intervention ;
o   le contrôle de la justification et de l’apurement des valeurs à l’encaissement (chèques, effets,..) ;
o   l’examen de la justification des valeurs mobilières à partir des relevés des dépositaires des titres ;
o   L’auditeur s’assure également que tous les comptes de virements internes sont soldés à la clôture.

Evaluation des soldes


Le contrôle de l’évaluation des soldes nécessite le plus souvent :
o   le contrôle de la conversion au cours de clôture des soldes de banques et caisses en devises ;
o   l’examen de la valeur à la clôture du portefeuille de valeurs mobilières et le contrôle des provisions nécessaires.


Présentation des comptes


L’auditeur s’assure que les soldes créditeurs de banques sont bien comptabilisés dans le poste emprunts et dettes au passif.

 Autres contrôles



En complément de ces différents contrôles, une attention particulière pourra être apportée par l’auditeur aux aspects fiscaux spécifiques pouvant être liés à certains placements (obligations, bons…).