du secteur et des opérations d’assurances.
Chapitre I : Le cadre réglementaire des opérations d’assurances
L’activité d’assurance est l’un des secteurs économiques les
plus encadrés par les pouvoirs publics et ce, compte tenu d’une part, de
l’ampleur des flux financiers qui sont mobilisés par le secteur, et d’autre
part, en raison du nombre élevé des ménages et des entreprises qui sont
partenaires à des degrés différents de l’opération d’assurance.
En
effet, sans tenir compte des assurances obligatoires prévues par le
législateur, notamment les assurances de responsabilité civile
« automobile », «chasse » et les assurances contre les accidents
du travail, les ménages et les entreprises souscrivent de plus en plus des
contrats d’assurances pour se prémunir contre les aléas de leurs activités
professionnelles, ou pour la préservation de leur patrimoine et la couverture
de risques touchant la personne humaine.
Par conséquent, le législateur a estimé judicieux d’intervenir
dans l’encadrement et la réglementation de ces opérations rendues
indispensables compte tenu des nécessités de l’état d’avancement de la
civilisation moderne. Par ailleurs, cette intervention a pris des dimensions
considérables à t-elle enseigne que presque tout est réglementé en assurance, y
compris les couleurs, les dimensions et le contenu des attestations
d’assurances automobile ! contrairement au chèque, document aussi
important et tant convoité. En outre, cette intervention concerne aussi bien le
contrat d’assurance que l’entreprise d’assurance qui doit elle-même répondre à
un certain nombre de critères avant de commencer son activité. Cette réflexion
annonce d’ores et déjà la démarche d’analyse retenue dans cette partie et qui
sera consacrée à l’opération d’assurance (section I) et aux entreprises
d’assurances (section II).
Section I : L’opération
d’assurance
1.1.1
– Définition de l’opération d’assurance
Selon la professeur HEMARD « L’assurance
est une opération par laquelle une partie, l’assuré se fait promettre moyennant
une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation
d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui, prenant en
charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la
statistique »
1.1.2 – Les éléments de l’opération d’assurance
Nous pouvons identifier trois mots clés qui
ressortent de la définition de l’opération d’assurance ci dessus :
·
le risque.
·
la prime.
·
la prestation.
Ces trois notions constituent les éléments
indissociables de l’opération d’assurance au niveau de l’exploitation ;
leur mise en œuvre par l’entreprise d’assurance dans le processus de
compensation des risques permet de concevoir le cycle industriel de
l’assurance. Toutefois, pour les contrats avec tacite reconduction, l’assureur
dispose de la faculté de résilier le
contrat en cas de non-paiement des primes d’assurances à l’échéance et ce,
après avoir accompli les formalités légales de mise en demeure.
1.1.2.1 – La prime
La prime ou la cotisation (pour les mutuelles)
est la contribution que l’assuré verse à l’assureur en contre partie de la
garantie qui lui est accordée par ce dernier. Elle est payable d’avance au
début de chaque période d’assurance.
1.1.2.2 - Le risque
le risque est l’événement aléatoire dont la
survenance entraîne l’exécution de la prestation promise par l’assureur. Le
risque est soit un événement incertain par le fait de sa survenance (incendie,
vol, accidents etc.) soit un événement incertain par la date de sa
survenance : ex : le décès. Il correspond à l’événement redouté par
l’assuré.
1.1.2.3 – La prestation
La prestation correspond à l’exécution de
l’obligation de garantie de l’assureur en cas de survenance du risque couvert. Elle est
exprimée par une somme d’argent dont le montant est soit fixé par le contrat
(le cas de l’assurance sur la vie), soit par la
valeur des dommages subis (contrat d’assurances de chose ou de
responsabilités).
1.1.3 – Le cycle de
l’assurance
La comptabilité nationale définie l’assurance
par l’opération qui tend à transformer les risques individuels en risques
collectifs. A ce titre, l’assureur effectue la compensation des risques entre
ceux qui se réalisent et ceux qui ne se réalisent pas et ce, par le système de
la mutualité qui crée la solidarité entre tous les assurés. Cette solidarité
est encore plus apparente dans les organismes d’assurances à « primes
variables » (les mutuelles) qui recourent d’une manière rétroactive à des
rappels de cotisations lorsque la somme des cotisations collectées est insuffisante
pour compenser toutes les prestations à payer.
Toutefois, le principe reste toujours valable
même pour les entreprises d’assurances à primes fixes qui procèdent
régulièrement à la correction de ces dernières en cas de leur insuffisance,
mais seulement pour les périodes ultérieures.
Cette gestion mutuelle des risques ne peut
être réalisée que par le recours aux lois statistiques qui permettent, d’une
part :
·
De fixer un tarif avant même de savoir le coût
exact du contrat d’assurance vendu individuellement.
·
De procéder à l’évaluation continue de ce coût
pour un éventuel ajustement de la prime d’assurance.
En effet, l’assurance est caractérisée par
l’inversion du cycle de production, cela signifie que l’assureur ne connaît pas
au moment de la vente d’un contrat d’assurance, le coût réel de ce contrat. Il
ne peut disposer de cette information qu’à la fin du cycle de gestion de ce
contrat, c’est à dire après l’échéance de ce dernier ou le cas échéant après
règlement des indemnités en application des clauses de ce contrat.
Toutefois, l’assureur dispose des outils
statistiques permettant de fixer un tarif d’assurance avec un intervalle de
confiance acceptable. Le paragraphe ci-après décline la technique de la
tarification appliquée en assurance.
1.1.3.1 – La tarification
des risques
L’assureur regroupe les risques assurés par
familles de risques homogènes, par catégorie ou sous catégorie et calcule sur
une période historique relativement longue les fréquences de survenance des
sinistres et le coût moyen de ces derniers, et c’est le produit de la fréquence
par le coût moyen qui détermine la prime « pure » ou technique à
laquelle il faut ajouter les frais généraux et les commissions des
intermédiaires pour obtenir la prime commerciale. Ainsi, l’assureur est contraint
d’adopter une organisation permettant de centraliser toutes les statistiques
relatives au comportement des risques qu’il assure afin de maîtriser le prix de
revient des garanties commercialisées et d’augmenter le degré de fiabilité des
prix proposés.
Ainsi le ‘’tarif rouge‘’
de l’assurance incendie des risques industriels est le produit d’une expérience
séculaire puisque le premier schéma statistique remonte à 1928. Les activités
industrielles et commerciales sont segmentées en rubriques et en familles ;
la réunion de plusieurs rubriques présentant entre elles des affinités (process
techniques) constitue une famille. La tarification dans ce cas est basée sur la
formule : taux de prime = sinistres de l’activités / capitaux de
l’activité, et ce en raison de la grande disparité des capitaux garantis, le
coût moyen et la fréquence dans ce cas sont des outils statistiques moins
pertinents.
1.1.3.2 – L’évaluation
continue des tarifs
Nous avons précisé
que l’assureur doit procéder à une évaluation continue des coûts des différentes
garanties. D’où l’importance du système d’information dans la perception des
indicateurs relatifs au dénouement des contrats d’assurance.
Ainsi, les
compagnies d’assurances sont astreintes de par la réglementation à tenir une
comptabilité analytique par garantie permettant l’analyse des coûts et des
résultats enregistrés.
Il en résulte
qu’au vu du degré de la dispersion au tour de la moyenne des coûts par contrat
d’assurance, l’assureur doit recourir à d’autres techniques de compensation des
risques, notamment la réassurance et la coassurance et ce, afin de se prémunir
contre les déséquilibres qui peuvent entamer son portefeuille de contrats.
1.1.3.2.1 – La réassurance
En
effet, toute société d’assurance, si puissante soit-elle, et si importantes soient
ses capacités financières, est dans l’obligation de recourir à la réassurance,
si elle veut être en mesure d’assurer de façon permanente, l’équilibre de ses
opérations.
La
réassurance pourrait être ainsi définie comme un contrat par lequel, moyennant
le paiement d’une prime de cession, l’assureur se décharge sur le réassureur d’une partie
des risques dont il s’était rendu responsable auprès de ses propres assurés.
1.1.3.2.2 – La
coassurance
La
coassurance est l’opération qui consiste à couvrir un même risque par plusieurs
assureur, chacun d’eux prenant en charge une fraction des sommes garanties.
Cette division des risques est très répandue en assurance des entreprises où
l’importance des capitaux en risque est t-elle que les capacités de souscription
d’un assureur seul ne sont pas suffisantes pour lui permettre de s’engager sur
la totalité. Par conséquent, l’assureur apériteur prend en charge la fraction qu’il peut
supporter et cède l’excédent en coassurance.
1.1.3.2.3 – La surveillance du
portefeuille
La
technique de surveillance du portefeuille est un outil de gestion propre à
l’assurance et consistant à évaluer périodiquement les indicateurs relatifs
d’une part, à la fréquence de la sinistralité, et son importance en comparaison
avec le tarif appliqué pour :
·
Soit un contrat d’assurance.
·
Soit un assuré pris individuellement et ayant
plusieurs contrats d’assurances.
·
Soit une catégorie socio professionnelle.
·
Soit un intermédiaire d’assurance.
Et d’autre part, apprécier le taux des
arriérés de primes par rapport à ces quatre notions (le contrat, l’assuré, la
catégorie professionnelle, l’intermédiaire : agent ou courtier)
Pratiquement,
la surveillance du portefeuille se traduira a priori et a posteriori par la
sélection des risques :
·
A priori : lors de l’évaluation du
risque ; savoir si c’est un risque aggravé individuellement par des
sinistres antérieurs ou des données objectives ; dans ce cas, la
surveillance s’opère en refusant d’insérer le risque au portefeuille.
·
A posteriori : après réalisation du
risque quand celui ci a atteint un coût ou une
fréquence tels qu’ils déséquilibrent la mutualité des
souscripteurs ; cela entraîne une augmentation des primes.
1.1.4 – Le contrat d’assurance
l’assurance est le contrat par lequel une
personne physique ou morale, moyennant le paiement d’une prime (ou d’une
cotisation), acquiert pour elle ou pour un tiers (assuré) un droit à prestation
(ou indemnité) en cas de réalisation d’un risque.
En fonction de la nature des risque assurés,
les contrats d’assurances sont classés en deux grandes familles :
Les assurances de dommages et les assurances
de personnes.
1.1.4.1 – Les assurances de dommages
Les assurances de dommages ont pour but de
protéger le patrimoine de l’assuré, elles sont subdivisées en :
·
Assurances de choses : garantissant la
réparation des dommages et pertes matérielles directs ou indirects ; les
prestations prennent la forme d’indemnités pour reconstituer ou remplacer les
biens endommagés.
·
Assurances de responsabilité : ont pour
objet de prémunir les personnes ou les entreprises des conséquences pécuniaires
que peuvent avoir les dommages (corporels ou matériels) causés à autrui par
eux-mêmes, les personnes qui vivent sous leur toit, leurs préposés et les
choses dont ils ont la garde.
Les assurances dommages reposent sur un
principe indemnitaire, à cet effet, l’indemnité versée par l’assureur ne peut
être supérieure au préjudice réellement subi. Ce principe a pour corollaire, la
subrogation de l’assureur dans les droits de l’assuré contre les tiers responsables :
après avoir réglé les indemnités à son assuré, victime d’un sinistre,
l’assureur se substitue à lui pour récupérer soit en totalité soit
partiellement la somme versée, auprès du responsable du dommage.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que les
assurances dommages sont gérées suivant le principe de la répartition. En
effet, dans ce cas, l’assureur procède à la compensation des risques survenus
au cours de l’année avec les primes
encaissées au cours de cette même année, contrairement à la gestion par
capitalisation laquelle est adoptée en assurance vie en affectant à chaque
contrat d’assurance les primes correspondantes et qui sont capitalisées au fur
et à mesure de leur perception par l’assureur jusqu’ à la date d’échéance des
droits de l’assuré.
1.1.4.2 – Les assurances de personnes
Les assurances de personnes ont pour objet de
couvrir les risques relatifs à la personne humaine, elles sont scindées en deux
grandes catégories :
·
les assurances vie proprement dite : Dans ce
cas l’assureur s’engage à verser un
capital ou une rente à un bénéficiaire déterminé en cas de décès de l’assuré,
ou à l’assuré lui-même en cas de survie à l’échéance du contrat.
·
Les assurances contre la maladie et les
accidents corporels : elles couvrent soit le versement des frais
médicaux et pharmaceutiques en ce qui concerne les assurances contre la
maladie, soit le versement global d’un capital à un bénéficiaire désigné en cas
de décès de l’assuré, ou le règlement de tout ou partie d’un capital ou d’une
indemnité en cas d’infirmité suite à un accident corporel.
Section .II. : Les entreprises
d’assurances
Les entreprises
d’assurances opérant au Maroc sont soit des sociétés de capitaux (sociétés
anonymes) soit des mutuelles.
1.2.1 – Les sociétés
anonymes d’assurances
Les compagnies
d’assurances sont des entreprises commerciales (sociétés anonymes) ayant la
capacité financière permettant de drainer et gérer un flux d’épargne très
important. C’est la forme commerciale la plus adaptée à l’activité d’assurance.
Elles sont soumises à des règles particulières en ce qui concerne l’agrément
d’exercice d’activité d’assurance et les modalités de fonctionnement. Elles
recourent généralement au réseau des intermédiaires d’assurances qui sont
chargés de la présentation des opérations d’assurances au public en contre
partie de commissions d’intermédiation ; ces derniers sont :
·
Soit des agents d’assurances : Personnes
physiques ou morales, mandataires d’une compagnie d’assurance qu’ils
représentent, et agréées à cet effet pour présenter les opérations d’assurances
dans une circonscription territoriale prédéterminée par le traité de
nomination.
·
Soit des sociétés de courtage, agréées pour
présenter également les opérations d’assurances, mais en qualité de mandataires
de l’assuré ; elles peuvent collaborer avec plusieurs compagnies en même
temps.
Il y a lieu de signaler que le code des
assurances publié le 7 novembre 2002
a prévu la présentation des opérations d’assurances par
Barid AL-Maghrib et les banques
( ‘’Bancassurance’’). Cette présentation est
limitée aux assurances de personnes, l’assistance et l’assurance crédit.
1.2.2 – Les
mutuelles d’assurances
Les mutuelles
d’assurances sont des institutions de l’économie sociale dont la forme
juridique a été admise par le législateur pour exercer les opérations
d’assurances. Ainsi, les sociétés d’assurances mutuelles sont des sociétés à
but non lucratif qui garantissent au profit de leurs membres, personnes
physiques ou morales, appelés sociétaires, moyennant le versement d’une
cotisation fixe ou variable le règlement intégral de leurs engagements, en cas
de réalisation des risques dont elles
ont pris la charge. Les adhérents d’une mutuelle d’assurances sont à la fois
assureurs et assurés, ils s’engagent réciproquement à indemniser les pertes
subies par eux ou qu’ils pourraient occasionner aux tiers, du fait d’un ou de
plusieurs sinistres, contre le versement de montants donnés sous forme de
cotisations. Par ailleurs, contrairement aux compagnies d’assurances, les mutuelles
présentent directement les opérations d’assurances à leurs adhérents ;
elles ne sont pas autorisées à recourir aux services du courtage en assurance.
1.2.3 – Le
marché marocain de l’assurance
En 2002, le nombre de
sociétés d’assurances agréées au Maroc s’élève à 18 société dont 3 sociétés
d’assurances mutuelles,3 sociétés spécialisées dans les opérations d’assistance
et une société d’assurance crédit (voir annexe). Le chiffre d’affaire réalisé
par ces sociétés en 2002 s’élève à 12 116,65 millions de dhs. Elles ont réglé 6
267,20 millions de dhs de présentations avec un stocks de placements
essentiellement en obligations,
en actions, et dans l’immobilier
de l’ordre de 50 949,53 millions de dhs. Par ailleurs le
nombre des intermédiaires agréés est de 697 répartis en 510 agents d’assurances
et 187 courtiers d’assurances.
Il y a lieu de remarquer
que le secteur des assurances à connu ces dernières années un important
mouvement de restructuration et de concentration tant au niveau des compagnies
qu’au niveau du réseau de courtage :
Les principaux
regroupements ont concerné les entreprises ci-après :
·
Regroupements des courtiers ACECA ET
FOSSECAVE-LOSTE en 1998
·
Acquisition par l’actionnaire majoritaire de
la compagnie RMA des compagnies AL WATANIYA et l’Alliance Afraicaine
·
Rachat par le premier cabinet du marché des cabinets SIA et LAHLOU TAZI en
1998 et 1999
·
Fusion des compagnies CAA et AL AMANE en 1999
pour former AXA Assurance Maroc
·
Acquisition par l’actionnaire principal de la
compagnie ATLANTA de la compagnie SANAD en octobre 1999
Il en résulte une forte concentration des opérations d’assurances
autour de 4 groupes : RMA-ALWATANIYA, AXA, WAFA ASSURANCE et
ATLANTA-SANAD.
Chapitre II : Le contrôle des entreprises d’assurances
Compte tenu de la
spécificité et de l’importance des opérations d’assurances, les entreprises
opérantes dans ce secteur sont soumises – à l’instar des autres organismes
financiers – à une panoplie de contrôles visant tous à préserver la capacité
des compagnies d’assurances à réaliser leur objet conformément à leurs
engagements et leurs statuts.
En effet, s’agissant
d’institutions financières, le législateur a prévu un renforcement des
modalités de contrôle sur les entreprises d’assurances en sus des contrôles spécifiques
devant être institués par les dirigeants de ces entreprises dans le cadre de
l’exercice de leurs compétences. En effet, la législation prévoit un contrôle
de l’état sur les entreprises d’assurances ; de même, ces dernières sont
soumises à un contrôle légal exercé par les commissaires aux comptes. Par
ailleurs, La réglementation a prévu l’intervention annuelle d’un cabinet
d’audit externe pour se prononcer sur les comptes de ces entreprises. Enfin, la gestion d’une compagnie d’assurances
nécessite la création d’une structure d’audit interne dont les enjeux et les
spécificités sont décrits et analysés ci-dessous.
Par conséquent, nous
pouvons faire une classification de ces différents contrôles en distinguant les
contrôles légaux et réglementaires (section I) et les contrôles propres à
l’entreprise (section II)
Section I : Les
contrôles légaux et réglementaires
2.1.1 – Le
contrôle exercé par l’Etat
En raison de l’importance
du secteur de l’assurance dont les
spécificités ont été énoncées précédemment, il est apparu nécessaire qu’une
autorité étatique contrôle régulièrement l’activité des entreprises
d’assurances. Ce contrôle :
·
S’exerce dans l’intérêt des assurés et
bénéficiaires de contrats d’assurances.
·
Vise à évaluer la capacité des entreprises
d’assurances à tenir les engagements qu’elles ont contractés à l’égard des
assurés et bénéficiaires de contrats.
Ce contrôle est confié à la Direction des
Assurances et de la Prévoyance Sociale (DAPS) rattachée au Ministère des Finances
et de la Privatisation. Ce contrôle s’exerce notamment sur pièces et sur place
par l’intermédiaire d’un corps d’inspecteurs assermentés.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que ce
contrôle de l’Etat intervient durant toute la vie d’une entreprise d’assurances,
depuis la constitution du dossier d’agrément jusqu’à la fin de la liquidation,
le cas échéant. Il a une compétence générale en sus des contrôles réguliers
effectués sur le compte rendu financier et statistique que les entreprises
d’assurances sont tenues de produire annuellement.
C’est ainsi que le contrôle de la DAPS porte
sur :
·
La conformité des contrats d’assurances
commercialisés et des tarifs avec les dispositions réglementaires en vigueur.
·
La sortie des devises qui pourrait résulter
d’un recours excessif à la réassurance.
·
L’application du plan comptable des assurances
et de la réglementation relative aux provisions techniques et aux placements
affectés à la représentation de ces provisions.
·
La couverture des engagements réglementés par
des placements répondant aux critères de sécurité, de rentabilité et de
liquidité, suivant des règles de
dispersion et de congruences réglementées.
·
La constitution d’une marge de solvabilité
suffisante en sus de la couverture des engagements réglementés par des
placements admis en représentation des réserves techniques. En effet,
l’objectif de cette sécurité financière complémentaire et de permettre à
l’entreprise d’assurances de faire face aux différents risques éventuels, en
dehors de ceux prévus par l’exploitation normale de leur activité. C’est le cas
d’une dégradation anormale des résultats techniques ou d’une dévalorisation
boursière brusque qui affecterait l’actif de l’entreprise.
2.1.2 – Le
contrôle l’égal exercé par les commissaires aux comptes
Conformément aux
dispositions légales prévues par la loi sur les sociétés anonymes ainsi que par
le code des assurances, les entreprises d’assurances doivent désigner deux
commissaires aux comptes à l’instar des sociétés faisant appel public à
l’épargne, des sociétés de banques, de crédit, d’investissement, de
capitalisation et d’épargne.
Il y a lieu de préciser à
cet effet que la réforme du code de commerce (loi n° 15/95 du 1er août 1996 ) ainsi que celle de la société
anonyme (loi n° 17/95 du 30 août 1996) ont apporté une innovation importante
qui rompt avec la pratique du commissariat aux comptes au Maroc. Ainsi, le
commissaire aux comptes est investi des contrôles et missions ci-après :
-
Un contrôle permanent puisque « à toute
époque de l’année, le ou les commissaires aux comptes opèrent toutes
vérifications et tous contrôles qu’ils jugent opportuns et peuvent se faire
communiquer sur place toutes les pièces qu’ils estiment utiles à l’exercice de
leur mission et notamment tous contrats, livres, documents comptables et
registres de procés-verbaux »
-
La certification des états de synthèse pour
s’assurer qu’ ils sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
résultat de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de l’exercice.
-
La vérification de la sincérité des
informations données dans le rapport de la gestion du conseil d’administration
ou du directoire et dans les documents adressés aux actionnaires sur le
patrimoine de la société, sa situation financière, et ses résultats.
-
L’information du chef d’entreprise des faits
de nature à compromettre la continuité
d’exploitation et ce, dans le cadre de la prévention interne des difficultés
d’entreprise.
Par conséquent,
les implications liées à la conception de la mission du commissariat aux
comptes sur les états de synthèse œuvrent sans équivoque pour la mise en place
d’un dispositif de contrôle interne efficace lequel doit être nécessairement
maintenu sous contrôle par une supervision régulière d’auditeurs internes.
2.1.3 – Le
contrôle exercé par les auditeurs externes
Les entreprises
d’assurances doivent faire auditer leurs comptes annuellement par des auditeurs
externes. Leur mission consiste à certifier la sincérité et l’image fidèle des
états financiers avec une obligation supplémentaire qui consiste à s’assurer de
leur cohérence avec les informations publiées. Il y a lieu de préciser que ces
auditeurs externes ne doivent pas cumuler la fonction de commissaires aux
comptes.
Toutefois nous remarquons
que, compte tenu de la réforme de la mission de commissariat aux comptes
instaurée par la loi 17/95 du 30 août 1996, l’audit externe des compagnies
d’assurances paraît faire double emploi avec les missions des commissaires aux
comptes dont la teneur de leur cahier des charges se trouve amplement étendue
aux travaux relevant des compétences habituelles des auditeurs externes. En
effet, les commissaires aux comptes et les auditeurs externes doivent d’une
part donner l’assurance raisonnable sous forme de certification que les comptes
présentés répondent aux critères de régularité, de sincérité et d’image fidèle,
et d’autre part, vérifier la sincérité des informations publiées ou
communiquées.
Par conséquent, nous estimons que les
contraintes de coûts de ces interventions prévues légalement (deux commissaires
aux comptes et un audit externe) ainsi que celles de la disponibilité des
interlocuteurs internes de ces intervenants doit nécessairement soulever un
débat sur la possibilité de réduire le nombre de ces trois interventions ayant
le même objet.
Section II : Les
contrôles propres à l’entreprise
2.2.1 – L’audit interne
Compte tenu de la
spécificité des opérations d’assurance et de la taille des entreprises d’assurances, la fonction d’audit
interne doit être intégrée dans leur structure d’organisation. En effet, compte
tenu de la particularité du secteur, l’instauration des services d’audit
interne s’avère d’un intérêt primordial dans un environnement de moins en moins
favorable et sur des opérations à haut risque.
Ainsi, le département
d’audit interne doit :
-
S’assurer de la fiabilité et de l’exhaustivité
des informations par la vérification, à l’occasion de chaque intervention, que
les différents systèmes de contrôle interne mis en place, permettent de
disposer d’informations de qualité et indispensables à la gestion de
l’entreprise.
-
S’assurer de la bonne application des règles
et procédures internes de l’entreprise et du bon fonctionnement des structures
ainsi que la vérification de la conformité avec les dispositions légales,
réglementaires et les directives de la Direction Générale.
-
S’assurer de l’efficacité des procédures mises
en place pour la protection et la sauvegarde des actifs de l’entreprise ;
par conséquent, la notion d’actifs est entendue dans un sens plus large
dans la mesure où elle concerne à la fois les actifs matériels, les actifs
immatériels tel que les brevets, etc… ainsi que les bases de données
informatiques.
-
S’assurer de l’adéquation des moyens aux
objectifs, de la pertinence des méthodes et des procédures, ainsi que de la
rigueur de la gestion et de la qualité des performances.
Ainsi, nous
constatons que le fonction d’audit interne au sein de l’entreprise d’assurance
recouvre une conception très large et riche puisqu’elle permet de répondre aux
exigences croissantes de la gestion plus complexe d’entités de plus en plus
importantes – (fusion et absorption des compagnies d’assurances) - . Par
ailleurs, la fonction d’audit interne constitue un support de progrès et
d’évolution de la culture d’entreprise en sus d’un facteur d’homogénéité par son extension progressive à tous les départements.
2.2.2 – Le comité d’audit
L’évolution
relativement récente des principes de gestion des grandes entreprises ainsi que
l’apparition du concept de gouvernement d’entreprise « corporate
Governance », ont donné naissance à l’adoption d’une structure nouvelle
appelée comité d’audit, répondant ainsi aux exigences des actionnaires dans le
sens d’un renforcement de leur contrôle sur l’entreprise et de la recherche de
plus de garanties sur la qualité de la communication financière.
La comité d’audit est
l’une des innovations de la nouvelle loi sur la société anonyme puisqu’elle
permet au Conseil d’ Administrations de constituer des comités, notamment
d’audit, pour le contrôle de la gestion et du suivi des audits internes et
externes. Il est composé le plus souvent d’administrateurs n’exerçant par de
fonctions de direction au sein de l’entreprise. Ce comité d’audit diffère donc du service d’audit
interne tant en ce qui concerne sa composition et son rattachement hiérarchique
que ses pouvoirs d’investigation. En effet, le comité d’audit dépend et
s’appuie sur les pouvoirs du Conseil d’administration dont il est l’émanation
et à ce titre, il présente au Conseil d’administration les résultats de ses
missions ainsi que ses recommandations.
En effet, le comité
d’audit peut avoir parmi ses prérogatives :
-
L’identification des risques stratégiques et
opérationnels de l’entreprise d’assurances
-
L’examen de la qualité de l’information
financière en général (principes comptables, informations annuelles et
périodiques,.)
-
L’examen du rapport d’intervention des
commissaires aux comptes et des résultats de leurs vérifications tant sur les
comptes eux-mêmes que sur le contrôle interne et le traitement juridique et
fiscal des opérations.
-
L’examen du programme d’audit interne et
l’examen des rapports produits par la fonction de l’audit interne.
En résumé, le comité d’audit est chargé de
s’assurer de l’existence d’un bon environnement de contrôle interne au sein de
l’entreprise et de la qualité et de la fiabilité de l’information financière. A
cet effet, il renforce le rôle de l’audit d’une manière générale et joue un
rôle de moteur dans la
consolidation du contrôle interne
des entreprises. Toutefois la pratique des comités d’audit au Maroc est encore
à ses débuts, puisqu’elle reste limitée aux filiales de certaines sociétés
multinationales et à certains établissements publics. Mais l’ampleur des
mutations actuelles avec les contraintes de la nouvelle loi sur les sociétés
anonymes ont créé les conditions propices à la mise en place progressive des
comités d’audit au sein des entreprises d’assurances marocaines.
2.2.3 – Audit interne et les autres types de
contrôle
Ainsi, nous pouvons affirmer que
l’instauration d’une entité d’audit interne au sein de l’entreprise d’assurance
constitue une décision fondamentale contribuant à renforcer le système de
pilotage dans le sens d’une maîtrise de la gestion technique d’une part, et
d’autre part le respect des normes réglementaires et professionnelles. Par
conséquent, c’est là que réside le rôle fondamental et primordial de l’audit
interne par rapport aux autres types de contrôle signalés ci-dessus.
Deuxième partie :
L’audit interne dans les entreprises d’assurances
Nous avons pu préciser plus haut que la
fonction de l’audit interne a connu une mutation en devenant plus riche en
termes d’apport et de pertinence. Ainsi, l’audit interne est désormais défini
comme une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide par
conséquent cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques,
de contrôle et de gouvernement d’entreprise tout en faisant des propositions
pour renforcer leur efficacité.
A cet effet, le premier chapitre de cette
deuxième partie sera consacré à la
structure de l’audit interne dans une entreprise d’assurance ainsi que la place qui lui est réservée dans
l’organigramme des entreprises d’assurances marocaines. A cet effet, nous avons
pu effectuer une enquête auprès de toutes ces entreprises dont nous analysons
également les résultats reflétant l’historique et le degré d’implication de
l’audit interne dans ces entreprises.
Le deuxième chapitre est consacré à la spécificité
de l’audit interne dans une entreprise d’assurances ainsi que la détermination
des modules prioritaires sur lesquels doivent se focaliser les investigations
et les interventions régulières des compétences de l’audit interne. En outre,
nous analysons les modalités spécifiques d’intervention de l’audit interne dans
chaque module prioritaire tout en soulignant les vecteurs à fort potentiel de
risques ou de pertinence.
Chapitre I : La structure de l’audit
interne dans une entreprise d’assurances
Section I : L’audit interne dans l’organigramme
des entreprises
Compte tenu de l’importance de la valeur
ajoutée de la fonction de l’audit interne dans toute organisation notamment les
entreprises industrielles et commerciales, une place privilégiée doit être
attribuée à l’audit interne dans
l’organigramme de ces dernières. En outre, l’attitude de la direction est
primordiale aussi bien pour la mise en place du service d’audit interne que
pour son implication dans le contrôle du fonctionnement de l’entreprise et de
son développement.
A cet effet, le soutien qu’elle apporte à la
fonction d’audit interne tant au niveau
du rattachement hiérarchique que de l’élaboration du programme annuel et de la
prise en compte des recommandations constituent un atout potentiel de sa
réussite. Nous avons pu remarquer plus haut que les membres du conseil d’administration non dirigeants
des sociétés anonymes sont particulièrement chargés au sein du conseil, du
contrôle de la gestion et du suivi des audits internes et externes. Par
conséquent, l’intervention des auditeurs internes serait d’autant plus
confortable et plus soutenue suivant le degré d’implication de ces
administrateurs dans le suivi des conclusions de leurs rapports.
– Le rattachement hiérarchique
Il a été établi
que le rattachement hiérarchique de la fonction de l’audit interne détermine le
degré de la réussite ou de l’échec relatif de cette fonction dans l’entreprise.
Ainsi, il ressort des résultats d’enquête
réalisée sur un échantillon d’entreprises marocaines (1) dans les secteurs de
l’industrie et du commerce que dans plus
de 50% des cas, la fonction de l’audit interne est rattachée à la direction
financière et comptable. Par conséquent, si ce choix a été dicté par le besoin
du suivi régulier des travaux de l’audit interne par cette direction, il n’en
constitue pas moins un corset pour la portée et les possibilités
d’investigation et de contrôle inhérents à la fonction de l’audit interne
1.1.1 – Rattachement à la direction financière
En effet, lorsque l’audit
interne est rattaché à la direction financière, on peut constater une atteinte
à l’indépendance des intervenants de cette fonction dans la mesure où ils
seront amenés à se prononcer sur les états financiers émanant de service
relevant de la responsabilité de leur supérieur hiérarchique. Par conséquent,
leurs travaux risquent d’être sérieusement altérés en sus de la tendance à
s’identifier beaucoup plus à des inspecteurs comptables qu’à des auditeurs au
vrai sens du terme. Il y a là en effet une atteinte explicite à l’une des
principales normes professionnelles de l’audit interne : la norme 100
relative à l’indépendance des auditeurs internes vis à vis des activités qu’ils
auditent.
1.1.2 – Rattachement au service d’inspection
ou de contrôle
Dans certaines
entreprises, on envisage de rattacher la fonction d’audit interne au service
d’inspection ou de contrôle. Ce choix risque également de favoriser une
déviation des attributions de la fonction de l’audit interne vers des missions
d’inspections ponctuelles à faible valeur ajoutée pour l’entreprise.
En effet, bien que les
fonctions de l’audit interne et celles du contrôle ou de l’inspection sont
complémentaires, elles n’en restent par moins différentes dans la mesure où
l’inspection s’intéresse au contrôle exhaustif des hommes alors que l’audit
interne s’intéresse d’abord aux systèmes et aux procédures suivant une
méthodologie d’investigation très particulière.
Par ailleurs, si
l’inspection n’est pas permise de remettre en cause les règles de procédures et
les directives de la direction générale, l’audit interne est habilité à se
prononcer en toute objectivité et impartialité
sur la pertinence
et l’efficience de ces procédures
ou directives.
1.1.3 – Rattachement à la Direction Générale
La nature de la fonction
de l’audit interne incite à le rattacher au plus haut niveau de la hiérarchie
pour lui permettre d’accomplir pleinement sa mission. En effet, pour réaliser
l’objectif d’indépendance de
l’audit interne vis
à vis de l’ensemble des directions de l’entreprise,
il est recommandé de le rattacher à la
Direction Générale. Cette option lui permettra de se prononcer en toute
objectivité et donnera à ses rapports toute la crédibilité requise dans le cas
d’espèce.
1.1.4 – Rattachement au Conseil
d’Administration ou au comité
d’audit
Ce degré d’indépendance
peut toutefois être encore élevé par le rattachement de l’audit interne au
« top management » de l’entreprise et ce, pour lui donner une
indépendance presque totale des dirigeants de l’entreprise. Cette tendance
relativement récente fait partie des nouveaux dispositifs visant à améliorer la
gouvernance de l’entreprise. Cette indépendance est encore favorisée lorsque le
Conseil d’Administration intervient dans la nomination et la révocation du
directeur d’audit.
Section II : Résultats
de l’enquête réalisée auprès des
entreprises d’assurances marocaines
Dans le but d’apprécier
le degré d’implication et l’état des lieux de la fonction d’audit interne dans
les entreprises d’assurances et de réassurances au Maroc, nous avons réalisé
une enquête auprès de ces dernières (dont les résultats sont exposés en page 30)
et portant sur les critères suivants :
-
L’existence de cette structure au sein de
l’entreprise.
-
La date de création.
-
Le rattachement hiérarchique.
-
L’effectif affecté à l’audit interne
L’analyse des résultats de cette enquête a permis de constater que la
fonction de l’audit interne au sein de ces entreprises et relativement très
récente avec la prédominance du rattachement hiérarchique à la direction
générale ce qui exprime la volonté des dirigeants de ces entreprises
d’attribuer un rôle privilégié aux missions de cette structure. Cependant, nous
signalons une carence manifeste au niveau de l’effectif affecte à l’audit
interne ce qui constitue une limite à ses possibilités d’intervention.
1.2.1 – une fonction de création récente
On constate que la fonction d’audit interne
est d’une part, quasi généralisée actuellement dans ces entreprises et d’autre
part, elle est d’une date de création relativement récente.
Ceci s’explique par deux raisons
essentielles :
Résultats de l’enquête sur l’audit interne
dans les entreprises d’assurances au Maroc
Les
entreprises
|
L’existence
de
la structure d’audit interne
|
Date
de création
|
Rattachement
hiérarchique
|
Effectif
des auditeurs
internes
|
AXA MAROC
|
Oui
|
2000
|
DG
|
3
|
CNIA
|
Oui
|
1997
|
DG
|
4
|
Oui
|
2000
|
DG
|
2
|
|
ESSAADA
|
Néant
|
-
|
-
|
-
|
ALWATANIYA
|
Audit qualité
|
1995
|
DG
|
20
|
CAT
|
Oui
|
Récent
|
DF
|
1
|
RMA
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
ZURICH
|
Oui
|
2000
|
DG
|
1
|
WAFA
|
Oui
|
2001
|
Direction d’organisation
|
1
|
MCMA
MAMDA
|
Oui
|
Récent
|
DG
|
1
|
SANAD
|
Oui
|
1997
|
DG
|
2
|
MATU
|
Oui
|
2000
|
DG
|
5
|
SCR
|
Néant
|
-
|
-
|
-
|
LA Marocaine Vie
|
Néant
|
-
|
-
|
-
|
-
L’adoption pour les dirigeants de ces
entreprises des nouvelles méthodes managérielles et leur prise de conscience de
l’importance des enjeux de l’activité elle-même.
-
Les mutations favorables enregistrées par
l’environnement économique général de l’entreprise marocaine :
introduction du premier plan comptable marocain, réforme de la loi sur la
société anonyme, action de l’obligation de certification des comptes par un
cabinet d’audit externe pour les entreprises d’assurances, introduction des
actions de certaines compagnies d’assurances en bourse (actuellement au nombre
de 2), l’adoption de règles prudentielles en matière d’assurances, etc.
Il y a lieu de préciser à cet effet que le
marché marocain des assurances a connu par le passé une période de difficultés
endémiques au niveau de la gestion de certaines entreprises d’assurances qui
ont d’ailleurs fait l’objet de liquidation ( 5 entreprises liquidées sur un
total de 22 entreprises ! ). A notre avis, nous pouvons sans équivoque
affirmer que les carences constatées au niveau des modalités de gestion et de
contrôle interne de ces entreprises à hauts risques ont contribué dans une
large mesure à la « déconfiture »de ces entreprises et par conséquent
à leur liquidation par les pouvoir publics.
1.2.2 – Un rattachement hiérarchique adéquat
Par ailleurs, les
résultats de la même enquête au niveau du rattachement hiérarchique des
structures de l’audit interne permettent de conclure qu’il existe une volonté
explicite et réelle de faire réussir pleinement cette fonction au sein de
l’entreprise dans la mesure où l’option généralement retenue rattache cette
structure à la direction générale. Nous avons précisé précédemment que ce choix
exprime d’une part, le degré d’indépendance accordé à cette structure, et
l’étendue de son champ d’investigation et d’autre part, l’importance accordée
par l’équipe dirigeante aux retombées escomptées des interventions de cette
structure.
1.2.3
– Un effectif insuffisant
En ce qui concerne les effectifs des structures
d’audit d’interne, les résultats du sondage révèlent l’insuffisance de
l’effectif affecté à ces structures eu égard à la sensibilité et à l’importance
du rôle primordial que peut assumer cette fonction au sein de l’entreprise
d’assurances.
En effet, le nombre de ces effectifs varie
entre 1 et 4 personnes, ce qui est en deçà des besoins en effectifs pour
couvrir tous les modules de gestion l’entreprise. Il y a lieu de préciser à ce
sujet, que les entreprises d’assurances
marocaines sont de petites ou moyennes dimensions (entre 100 et 600 personnes),
et par conséquent, elles sont en deçà des normes retenues pour la mise en place
d’une structure bien étoffée en effectifs et en compétences. Toutefois nous
considérons, que dans les entreprises d’assurances, c’est bien moins le nombre
des salariés qui doit être retenu comme critère pour le détermination du niveau
des effectifs de la structure de l’audit interne que la nature de l’activité
elle même et l’ampleur des contraintes et des risques courus par la profession
qui doivent déterminer cet effectif.
A cet effet, nous reproduisons ci-après les
conclusions de l’étude présentée par Mr Youssef
AIT IHYA(1) :
‘’La fonction d’audit interne n’est pas
répandue dans les compagnies d’assurances et quand elle existe, ses
attributions sont soit non définies, soit non conformes aux objectifs qui lui
sont assignés.
De ce fait, les contrôles effectués ne
permettent pas de :
-
S’assurer du respect des procédures mises en
place par la compagnie,
-
Détecter les éventuelles fraudes ou
malversations,
-
Prévenir les éventuelles erreurs dans les
évaluations de sinistres
En pratique, les grands axes d’intervention
des auditeurs internes des compagnies d’assurances sont :
- Respect
des procédures par les services des compagnies,
- Suivie
des frais généraux,
- Contrôle
des écritures comptables,
- Conduite
de missions spéciales d’apurement de comptes (intermédiaires par exemple)
A
notre avis, les travaux de l’audit interne doivent couvrir tous les circuits
sensibles de la compagnie et tout particulièrement les circuits ‘’émission =
production’’ et ‘’sinistres =
indemnisation’’ eu égard aux risques inhérents associés’’.
Chapitre
II : Description des domaines d’intervention prioritaires de l’audit interne
Section I : Quelques spécificités de
l’assurance
2.1.1 – L’assurance : une
activité de service à hauts risques
Tout en faisant le
lien avec les réflexions annoncées au début de ce mémoire, nous pouvons
recenser un certain nombre de spécificités dont certaines sont communes aux
autres secteurs financiers notamment les banques, les sociétés de financement.
Ainsi, nous déclinons ci-après les caractéristiques pertinentes de cette
spécificité :
-
L’activité d’assurance est une prestation de
ce service, et à ce titre, les tests de validation par comptage de l’existant
peuvent s’avérer limités dans certains cas.
-
L’activité d’assurance est également
caractérisée par un volume très important des opérations à traiter, ce qui
nécessite d’une part, une parcellisation des tâches avec un arsenal procédural
de traitement complexe et d’autre part, un système d’information performant.
Par conséquent les tests de conformité lors de l’examen du système de contrôle
interne ne sont pas toujours suffisants. De même, les faiblesses de contrôle
interne relevées ne peuvent être totalement compensées par des tests de
validation sur les comptes.
-
Contrairement à la plupart des autres
activités industrielles et commerciales, certaines opérations d’assurances se
dénouent sur un cycle long. La prime d’assurance est encaissée à la
souscription, mais la contre prestation (le règlement éventuel du sinistre)
n’est connu qu’après ; par conséquent, le respect de l’indépendance des
exercices impose des modalités particulières d’enregistrement des opérations.
-
Il ressort du paragraphe ci-dessus qu’un
certain nombre de variables restent inconnues au moment de l’arrêt des comptes
des entreprises et dont l’intégration nécessite le recours aux méthodes
actuarielles d’estimation. Il en est ainsi des réserves techniques notamment
les réserves pour sinistres à payer qui constituent près de 70 % du bilan, mais
également c’est le cas des primes à recevoir et des provisions pour annulation
des primes. Par conséquent, les implications d’investigation au niveau
méthodologique tendent à substituer les
tests de cohérence aux tests de validation basés sur l’examen des documents
comptables pour justifier les écritures.
- Par
ailleurs, et comme toute activité à forts flux de fonds et de natures diverses,
les risques en assurance sont particulièrement élevés. Par ailleurs, le statut
juridique des différents intervenants directs et indirects dans la genèse et le
dénouement de l’opération d’assurance amplifie d’une manière notoire la portée
de ces risques ; à ce sujet, nous pouvons citer à titre d’exemple :
les agents et courtiers d’assurances, les avocats, les médecins conseils, les
experts techniques et comptables, les juridictions de différents rangs et
parfois de différents pays ainsi que les législations de ces derniers. Par
conséquent, l’assureur est contraint de privilégier dans chaque cas spécifique,
l’option qui minimise ses engagements face aux « convoitises » des
différents intervenants.
- Le
secteur des assurances est régi par des règles strictes et spécifiques en
matière d’évaluation et de présentation des informations afférentes aux comptes
des entreprises d’assurances. Par conséquent, les auditeurs internes doivent,
dans le cadre de l’exécution de missions sur les comptes de ces dernières maîtriser le dispositif comptable et financier prévu en assurance.
2.1.2 – Les modules prioritaires de l’audit
interne
Compte tenu d’une part,
des contraintes généralement constatées au niveau des effectifs des services
d’audit interne des entreprises d’assurances, et d’autres part de l’importance des risques
recensés dans les différents départements, le directeur de l’audit interne
établit un plan d’intervention annuel ou pluriannuel et qui doit généralement
concerner l’ensemble des fonctions et départements de l’entreprise. Ce plan est
établi en retenant des critères de priorité devant déterminer la fréquence de
ces missions et leur durée d’intervention.
Ainsi, les modules
spécifiques prioritaires à auditer fréquemment dans une entreprise d’assurances
sont :
- les
départements fonctionnels :
1-
Le département de la production
2-
Le département de l’indemnisation des
sinistres ou « contentieux ».
- les départements logistiques :
3-
Le département des opérations comptables et
financières
4-
Le système d’information.
Il y a lieu de signaler à cet effet que cette distinction entre les
départements fonctionnels et les départements logistiques est fondamentale dans
les entreprises d’assurances car elle reflète la ligne de démarcation entres
les fonctions spécifiques au métier de l’assurance et les fonctions logistiques
communes aux autres activités industrielles commerciales et de services
notamment les fonctions comptables, financières et informatiques.
Section II : Les
modalités d’intervention de l’audit interne
L’intervention de l’audit
interne qui doit s’effectuer suivant un planning annuel préétabli sera imprégné
de professionnalisme et de compétence en respectant les modalités normalisées
en la matière.
2.2.1- les techniques outil de l’audit
interne.
En effet, la méthodologie d’intervention de
l’auditeur interne a fait l’objet d’un formalisme et de normes professionnelles afin de garantir l’efficacité et la productivité de cette
fonction au sein de l’entreprise, ce qui s’est traduit par la conception d’un
certain nombre de ‘’document outils’’ spécifiques à l’audit interne et
largement prônés par les associations professionnelles des auditeurs internes
et dont nous exposons ci-après les plus pertinents :
1°- le questionnaire de
contrôle interne
C’est l’un des outils essentiels pour la
réalisation d’une mission d’audit interne. En effet, l’élaboration du
questionnaire de contrôle interne attirer toute l’attention de l’auditeur car
la teneure de ce document va tester la maîtrise ou non du fonctionnement de
l’entreprise. En effet, le contrôle interne est constitué par l’ensemble des
mesures, moyens et méthodes qui ont pour but d’assurer d’un côté la protection,
la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre
l’application des instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration
des performances. D’où l’importance primordiale donnée à ce document en tant
qu’outil d’investigation de l’auditeur interne.
Par conséquent, l’objectif final de la mise en
exécution du questionnaire de contrôle interne est de démontrer les
forces et les faiblesses de l’organisation de l’entreprise, ainsi que le degré
de maîtrise de gestion de cette dernière
par la Direction .A cet effet, le questionnaire de contrôle interne
permet de renseigner l’auditeur sur : -
La fiabilité et l’exhaustivité de l’information
- La conformité avec les
procédures, lois et réglementations
-
La protection du patrimoine
-
L’utilisation efficiente et efficace des
ressources
-
La réalisation des objectifs fixés par les
programmes de l’entreprise
2°- la grille de séparation des tâches
L’élaboration des grilles de séparation des
tâches permet à l’auditeur interne de tester si l’organisation de l’entreprise
permet de sauvegarder son patrimoine et d’assurer sa pérennité,
l’objectif de cette grille est de détecter le cumule de fonctions
incompatibles. En effet, l’un des principes les plus connus du contrôle interne
est la séparation des quatre fonctions :
-
Opérationnelles ou de décision.
-
De détention
-
D’enregistrement ou comptables
-
De contrôle
Par conséquent, quelconque atteinte à ce
principe produit inéluctablement des risques concernant la sauvegarde du
patrimoine de l’entreprise. D’où également l’importance de cet outil dans la
démarche d’investigation de l’auditeur interne.
3°- Le programme de
vérification
Le programme de vérification est établi dans
la phase de contrôle. Il définit les investigations à mener et énumère les
entretiens à conduire, les travaux de contrôle
à faire et les tests à effectuer.
A cet effet, les travaux des auditeurs
internes sont regroupés en modules (thèmes ou sites) facilitant ainsi
l’organisation de l’intervention de ces derniers.
4°- la feuille de
couverture
La feuille de couverture est le document qui
décrit les modalités de mise en œuvre d’une tâche définie dans le programme de
vérification. Elle permet également de mettre en évidence les conclusions qui
ont été tirées. Par conséquent elle est définie comme le document
d’articulation entre le programme de vérification et le travail d’investigation
sur le terrain.
2.2.2–l’audit des
procédures en vigueur au sein du département de la production
Le département de la
production constitue dans une entreprise d’assurances la structure de suivi et
de contrôle de toutes les transactions commerciales réalisées par le réseau des
intermédiaires d’assurances. A ce titre il est investi d’une fonction
essentielle pour l’entreprise et qui consiste d’une part, à promouvoir
continuellement le développement
du chiffre d’affaires, - l’assurance étant une technique
fondée sur la loi des grands nombres – et d’autre part, réaliser ces
transactions dans les meilleures conditions en terme de recouvrement des primes
d’assurances, de sélection de risques et d’exhaustivité d’enregistrement de ces
transactions
2.2.2.1- les risques potentiels majeurs du
département ‘’production’’
Les ressources de l’entreprise d’assurances
émanent essentiellement du département ‘’production’’ lequel est
perpétuellement soumis à une attention toute particulière de la part des
dirigeants de l’entreprise. En effet, les flux financiers transitant par les
différents rouages de ce département font l’objet d’une série de contrôles et
de rapprochements assurant la maîtrise
de ce s flux tout en parant aux fonctionnements qui peuvent le cas
échéant exister. Par conséquent la mission de l’audit interne consiste à
détecter les pistes de vulnérabilité existantes afin d’assurer les meilleures
conditions d’exercice de la fonction de production au sein de l’entreprise.
A cet effet, il y a lieu de signaler un
certain nombre de risques majeurs sur lesquels l’auditeurs interne doit focaliser ses investigations notamment :
-
Les risques de tarification inappropriées
pouvant entamer sérieusement la solvabilité de la branche d’assurance en question
et par conséquent celle de l’entreprise d’assurance.
-
Les risques de non-recouvrement des primes
d’assurances dans les délais impartis soit par le fait du laxisme des agents
producteurs, soit par le réseau des agences d’assurances. Il y a lieu de
signaler à cet effet que la gestion financière des fonds détenus par les
entreprises d’assurances constitue une composante essentielle de leur activité
en raison des produits financiers substantiels dont les paramètres y afférents
sont retenus dans les équations de tarifications des risques d’assurances.
Par
conséquent, le département production constitue l’un des modules prioritaires
des investigations de l’audit interne
d’une entreprise d’assurances. A cet effet, une démarche d’audit interne auprès
de ce département doit dans une première étape apprécier la structure
commerciale de l’entreprise et d’autre part, procéder à une revue analytique et
à des tests d’une surveillance du portefeuille.
2.2.2.2 – Appréciation de la structure
commerciale.
L’appréciation de la
structure commerciale permet d’appréhender la répartition du réseau des
intermédiaires et la qualité de ce réseau en terme de souscription. Par
ailleurs, une place de choix doit être réservée au contrôle exercé sur ce
réseau par le biais des inspecteurs de l’entreprise. Le chiffre d’affaires doit
être également apprécié en terme de structure du portefeuille ce qui permet
d’exprimer une opinion sur la politique commerciale suivie et l’existence
éventuellement d’une surveillance du portefeuille.
A cet effet, la revue
analytique des comptes de la production permet une analyse précise des
principaux paramètres de la structure commerciale. Cette revue est focalisée
sur :
-
une analyse du chiffre d’affaires par branche,
par intermédiaire, par segment de clientèle,
-
L’évolution par catégorie du nombre des
contrats souscrits,
-
L’évolution relative de chaque branche dans le
chiffre d’affaires global,
-
Comparaison des ratios primes acquises non
émises aux primes par branche, par rapport à l’exercice précédent,
-
Comparaison de la part des émissions sur
exercices antérieurs dans le total des émissions par rapport aux exercices
antérieurs,
-
Comparaison des provisions pour annulation de
primes de l’exercice précédent avec les annulations de l’exercice,
-
Analyse de l’ évolution du ratio :
sinistres aux primes,
-
Analyse des taux de commissions par branche.
2.2.2.3 – Travaux d’évaluation du système de
contrôle interne
Dans une deuxième étape,
l’évaluation du système de contrôle interne doit traiter successivement au
moyen de la technique d’échantillonnage, les paramètres suivants :
-
la souscription et la modification des
contrats.
-
La résiliation et l’extinction des contrats
-
L’émission des primes
-
La tarification
-
La gestion des impayés
-
L’annulation des primes
-
La procédure de mise en contentieux
-
Le traitement fiscal des TVA sur les
commissions
-
Les taxes d’assurances tant à l’émission qu’à
l’annulation
Le questionnaire de contrôle interne du
module production d’une entreprise
d’assurances peut être formalisé par le recensement de toutes les questions
relatives aux procédures de souscription, de tarification, de résiliation, et
d’enregistrement des contrats d’assurances. Ainsi, nous proposons ci-dessous le
module de questionnaire de contrôle interne servant pour l’évaluation de la
fonction production :
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que tous les contrats
d’assurances sont saisis et enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
A – Emission des primes au comptant
1°- Existe – t – il des instructions écrites en
matières de production ?
2°- Existe–t– il
une procédure permettant de vérifier que toutes les propositions d’assurances
faites par les producteurs :
-
sont bien transmises à l’entreprise.
-
donnent lieu à étude par les services administratifs.
3°- Les propositions d’assurances sont– elles
suffisamment complètes pour que les services administratifs :
-
puissent apprécier le risque ?
-
déterminer le ou les tarifs
applicables ?
4°- Existe – t – il une procédure de
vérification des tarifs appliqués ?
- si oui, laquelle ?
5°-En cas de dérogation au tarif, existe
t – il une procédure d’autorisation
hiérarchique particulière suivant l’importance de cette
dérogation ?
si oui,
laquelle ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
6°- Les contrats types proposés aux assurés ont
– ils été approuvés par l’autorité administrative compétente ?
7°- Existe - t – il des délais fixés pour
l’envoi aux assurés des polices ou avenants ?
-
quels sont ces délais ?
-
sont – ils respectés ?
8°- Existe – t – il une procédure du contrôle
des éléments portés sur les polices ou avenants envoyés aux assurés ?
laquelle ?
9°- Les polices d’assurances sont elles
régulièrement enregistrées ?
10°- Existe – t – il une surveillance de
l’utilisation des polices vierges et des notes de couvertures ?
11°- Les polices sont – elles pré numérotées
(par différents types) selon une séquence numérique ?
- Si oui , y – a – t – il
un contrôle périodique des sauts de séquences ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
12°- Quelle est la procédure employée pour
l’annulation des polices sans effet et des primes émises à cette
occasion ?
13°- Le service informatique participe – il aux opérations de production ? dans
quelles conditions ?
14°- La mise à jour du fichier clients (ou
portefeuille) est – elle rapidement effectuée et comment ?
15°- Existe – il un moyen de contrôler pour
s’assurer que toutes les émissions de primes au comptant sont bien transmises
au comptable ? lequel ?
-
16°- Est – il
procédé à des rapprochements entre le total des émissions produites :
-
Par le service administratif de production.
-
Par le service l’informatique ? et
le service comptable ?
17°- Lorsqu’ il s’agit de primes d’assurances
basées sur les déclarations des assurés, existe – t – il une procédure :
-
De relance de l’assuré ?
- De vérification des renseignements fournis ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
18°- Les quittances à annuler sont – elles
retournées au siège et étudiées ?
-
qui décide d’une éventuelle
réémission ?
19°- Dans quel cas
rédige – t – on un avenant plutôt
qu’un nouveau contrat ?
20°- Qui signe les
réponses de l’entreprise ?
21°- Comment
détermine – t – on la date de prise d’effet de l’avenant ? y a – t – il parfois effet rétroactif ?
22°- Existe t il un
contrôle de conformité de la signature de l’assuré par rapport à celle
figurant sur le contrat ?
B – Emission des primes à terme
23 - Existe – t – il des procédures écrites pour l’émission des primes à
terme ?
24°- Les fichiers
nécessaires à l’émission du terme (fichiers clients, fichiers tarifs) font –
il l’objet de mises à jour régulières ;
- en outre, existe – t – il
des sécurités pour qu’ils ne puissent par être altérés ?
si oui, les
quelles ?
|
Q C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que tous les contrats d’assurances
sont traités en respectant
la réglementation et les tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
25°- Les modifications des fichiers donnent –
elles lieu à l’application de contrôles ? lesquels ?
26°- Le service informatique participe – t – il
aux opérations de l’émission des primes à terme ? si oui, dans quelles
conditions ?
27°- Existe – t – il une procédure de
vérification des avis d’échéance avant leur envoi ? si oui , la
quelle?
28°- Les avis d’échéances sont – t– ils envoyés
dans des délais suffisants pour parvenir aux assurés avant la date
d’échéance ?
29°- Existe – t – il des contrôles de
vraisemblance (nombre ou montants) permettant de vérifier que l’émission du
terme est normale, notamment par référence aux statistiques de
production ?
C –
Résiliation et extinction des contrats :
C.1 Résiliation
sur l’initiative de l’assuré :
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module : Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que tous les contrats d’assurances
sont traités en respectant
la réglementation et les tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
30°- En cas de résiliation du contrat par
l’assuré, existe-t-il un contrôle :
-
Du respect des délais contractuels ?
-
Des formes prévues dans le contrat ?
-
D’accusé de réception de la résiliation par
la compagnie
C.2 Résiliation sur l’initiative de la compagnie
31°- Existe – t – il des instructions relatives
aux résiliations du fait de la compagnie ? si oui, quels sont les cas de
résiliation prévus ?
32°- Existe il une procédure permettant
notamment de recenser les cas prévus (par exemple : excès de sinistres,
aggravation des risques, fraude dans
les déclarations, non paiement des primes) ?
33°- Qui autorise les résiliations ? avec
quels éléments ?
34°- Y – a – t – il des dérogations aux règles
de résiliation ? les énumérer
35°- Les cas de
résiliation recensés font – ils l’objet d’une résiliation effectuée dans les
plus brefs délais ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
36°- En cas de nullité du contrat, les
conditions réglementaires ont – elles été observées ?
C.3
Dispositions générales relatives
aux résiliations du fait de l’assuré et du fait de la compagnie :
37°- Existe – t – il une procédure permettant de
vérifier la transmission de la résiliation aux fichiers ? dans quels
délais ?
38°- Est il tenu Une liste chronologique des
polices résiliées ?
39°- Les résiliations sont – elles enregistrées
au regard des polices émises ?
40°- Que devient le dossier de l’assuré ?
41°- La procédure prévoit – elle l’avertissement
de l’agent ou du courtier ?
C.4 Extinctions par réalisation de conditions contractuelles :
42°- Quelle est la
procédure permettant l’élimination des contrats arrivés à extinction ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
- S’assurer que tous les contrats d’assurances sont saisis et
enregistrés (Exhaustivité)
-S’assurer que
tous les contrats d’assurances sont traités en respectant la réglementation et les
tarifs en vigueur
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
43°- Quelle est la procédure permettant de
détecter et de mettre à jour les fichiers concernés ?
44°- Est - t – il procédé à la vérification de
l’arrivée à extinction avec les conditions contractuelles ?
45° L’extinction fait – elle l’objet d’une
correspondance avec l’assuré ?
Taxes :
46°- Le système comptable prévoit il un calcul
automatisé des taxes grevant les primes ? Si oui, décrire la méthode
employée ?
47°- Le système
comptable prévoit il que toutes
les informations utiles arrivent à bonne date au service chargé d’établir les
déclarations ?
|
2.2.2.4 –La grille de séparation des tâches
et Le programme de vérification
l’élaboration d’une grille de séparation des
taches du module de la production permet de détecter le cumul de fonctions
incompatibles , source de risques et de pistes de vulnérabilité pour
l’entreprise .
Par ailleurs,l’audit du module « production » est réalisée selon
un programme de vérification (on l’appelle aussi programme d’audit ou encore
planning de réalisation) qui permet de définir les travaux à effectuer et leur
répartition suivant l’effectif disponible. Aussi, nous vous proposons les
modèles de grille de séparation des taches et de programme de vérification
suivant :
Grille de séparation des tâches du module
« production »
Grille de
séparation des tâches
|
Module :
Production
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que
les séparations de fonctions sont suffisantes.
fonctions
|
Personnel ou
service concerné
|
|||||||
1°-Elaboration des instructions écrites en matière de production
|
||||||||
2°-Vérification des tarifs appliqués
|
||||||||
3°-Octroi de dérogations aux tarifs appliqués
|
||||||||
4°-Enregistrement des polices d’assurances
|
||||||||
5°-Contrôle de l’utilisation des polices d’assurances vierges
|
||||||||
6°-Contrôle des annulations des polices d’assurances sans effets et
primes y afférents
|
||||||||
7°-Contrôle des sauts de séquences des polices d’assurances.
|
||||||||
8°-Mise à jour du fichier clients
|
||||||||
9°-Comptabilisation des polices d’assurances
|
||||||||
10°-Rapprochement entre les émissions produites et les émissions
comptabilisées
|
||||||||
11°-Signature des réponses de l’entreprise
|
||||||||
12°-Contrôle de la signature de l’assuré avec celle figurant sur le
contrat
|
||||||||
13°-L’autorisation de résiliation
|
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module
audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles
spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
- Pour les affaires nouvelles
1°- Sélectionner au hasard, tout au long de
l’exercice, une série de polices nouvelles (nombre variable suivant
l’importance des opérations) à partir :
-
Soit du registre de polices
-
Soit des bordereaux d’émissions.
-
Soit des émissions comptabilisées.
2° - Pour chaque police sélectionnée, vérifier à
partir du dossier de l’assuré
que :
-
Les contrôles supplémentaires liés au risque
assuré ont bien été effectué, noter les délais.
-
La police reprend intégralement tous les
éléments de la proposition
-
La prime correspond au tarif en vigueur.
-
La dérogation éventuelle au tarif a été
autorisée.
-
La police a été retournée signée par
l’assuré.
- Le fichier client (ou portefeuille) a été
mis à jour.
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département d’audit
interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module
audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles
spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
-
La prime figure bien sur un bordereau
d’émission
-
Le prime a été correctement enregistrée en comptabilité
- Pour les avenants :
3°- Mêmes contrôles que pour les affaires nouvelles,
notamment leur report au registre des polices.
-
- Pour les primes basées
sur les déclarations des assurés :
4°- Sélectionner au hasard une série de polices
d’après le fichier de polices ou celui des assurés.
- Pour chaque police sélectionnée, vérifier,
à partir du dossier de l’assuré, que :
+ Le contrat a bien donné lieu à l’émission
de la prime de régularisation.
+ Les calculs
ont été correctement effectués.
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module
audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles
spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
+ La relance éventuelle a été normalement
faite.
+ Les renseignements fournis ont donné lieu
aux contrôles prévus
-
Emission des primes à
terme.
5°- Sélectionner au hasard, dans chaque
catégorie d’assurances, sur une série de dossiers :
+ à partir du
registre des polices
+ ou à partir des comptes de
primes et commissions
-
Pour chaque dossier sélectionné,
vérifier :
-
-
son existence au fichier (ou au
portefeuille) ;
-
les
pièces justifiants la fin du contrat ;
-
si des avenants sont intervenus, que le
fichier a été convenablement mis à jour ;
- que les primes émises durant l’exercice
correspondent au tarif en vigueur
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module
audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles
spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
-
en cas de dérogation au tarif, que celle ci
a été autorisée ;
-
si des clauses de variation existent,
qu’elles ont été appliquées ;
-
que toutes les primes de l’exercice ont bien
été enregistrées en comptabilité, au bon compte.
- Annulation et remboursement des
primes
6°- Pour les avis d’échéance annulés :
+ Sélectionner au hasard des avis d’échéance
annulés à partir des bordereaux d’annulation des primes et à partir de la
comptabilité.
+ Vérifier :
-
Si la prime a été réémise, qu’elle l’ a été
pour son bon montant et dans un délai normal ;
-
Si la prime n’a pas été réémise, vérifier le
motif justifiant l’annulation définitive ;
7°- Pour les remboursements de primes
- Sélectionner au hasard d’après
la comptabilité un certain nombre
d’opérations de remboursement ;
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
-
Vérifier :
+Le bien fondé du remboursement à
partir de la police et des éléments déclaratifs,
+L’existence
d’une quittance acquittée par l’assuré.
- Résiliation et extinction des
contrats
8°- Sélectionner au hasard pour chaque
catégorie d’assurances des contrats ayant fait l’objet d’une
résiliation :
-
à partir de l’état des polices résiliées
-
ou du registre des polices du compte
annulation
-
ou du relevé des mises en demeure.
Pour chaque dossier sélectionné,
vérifier :
-
Le respect des échéances contractuelles de
résiliation ;
-
Le respect des dispositions réglementaires
et des clauses particulières du contrat ;
-
L’existence du visa de contrôle par un responsable habilité ;
-
La justification du délai entre la date de la dernière quittance et la date de
résiliation ;
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module audité : Production
|
|||
Date :
|
Contrôles
spécifiques :
-
Emissions des primes au comptant
-
Emissions des primes à terme
-
Annulation et remboursement des primes
-
Résiliation et extinction des contrats
- Taxes.
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
1.
|
Fait par
|
||
-
En cas de résiliation par la
compagnie : les motifs de la résiliation ;
-
La mise à jour du fichier des contrats en
cours ;
-
L’application des clauses d’indemnité ;
9°- Sélectionner au hasard des contrats expirés
pour chaque catégorie d’assurances
-
Pour chaque dossier sélectionné,
contrôler :
-
La correspondance entre la date d’échéance
mentionnée sur le contrat et celle portée sur la dernière quittance ;
-
La mise à jour des fichiers ;
-
La mise à jour du registre des
polices ;
- Taxes :
Recouper le total des montants déclarés au
titre des taxes sur les assurances avec les primes émises.
|
||||
2.2.3
– l’audit des procédures en vigueur
du module d’indemnisation des
sinistres ou ‘’ contentieux ‘’
Le département du
contentieux constitue également un module prioritaire du contrôle interne en
raison de l’importance de l’ordonnancement effectué par ce département et de
l’incidence financière des défaillances ou carences éventuelles qui peuvent
entamer le suivi des différents dossiers en contentieux.
2.2.3.1 – les risques potentiels majeurs du
département des indemnisations des sinistres.
Le département
revêt une importance primordiale dans les entreprises d’assurances car il
constitue le lieu de confection du service vendu par ces entreprises. En effet,
le fonction primaire d’une entreprise d’assurance est de garantir les risques
pouvant entamer les biens et les personnes humaines, ce qui se traduit par le
versement d’indemnités en cas de réalisation de ces risques. Par conséquent une
entreprise d’assurance est réputée solvable si elle est en mesure de faire face
valablement à ses engagements actuels est future. Cette obligation ne peut être
respectée que si l’entreprise se prémuni contre un certain nombre de risques
majeurs pouvant affecter sensiblement sa capacité financière à faire face à ses
engagements notamment :
-
les risques potentiels d’indemnisation de
sinistres non couverts par les contrats d’assurances valablement souscrits.
-
Les risques potentiels majeurs de dérapages au
niveau des montants des indemnisations dues, conséquences de dysfonctionnements
éventuels au niveau des procédures d’évaluation des dommages constatés.
Ainsi, à l’instar de la
démarche retenue en matière d’audit des
procédures du département
production, les investigations au niveau de ce département seront focalisées
d’une part, sur l’appréciation de la gestion globale du contentieux au niveau
de l’entreprise et d’autre part, sur l’évaluation du contrôle interne au moyen
de tests spécifiques.
2.2.3.2- Appréciation de la gestion globale
du contentieux
l’intervention de l’audit
interne au niveau du département contentieux a pour objet l’évaluation à travers
différents paramètres du degré d’efficience de cette structure eu égard aux
ressources humaines et aux compétence mises à sa disposition. En effet, ses
attributions consistent à assurer un meilleur suivi de tout dossier sinistre
ouvert en vu d’en réduire au maximum les engagements éventuels de l’entreprise.
Il s’agit en terme de contrôle de gestion d’un centre de coûts. Par conséquent,
pour réaliser cet objectif, un certain nombre de conditions sont indispensables
notamment au niveaux des compétences juridiques disponibles au sein du service
et du suivi rigoureux du cahier des procédures internes.
Toutefois, l’auditeur
interne, peut exprimer une opinion sur la gestion globale du contentieux en se
référant notamment aux paramètres suivants :
-
le nombre des dossiers en cours et leur
antériorité.
-
La part des dossiers ayant fait l’objet de
transaction amiable.
-
Le coût moyen des dossiers réglés par rapport
au marché.
Ces indicateurs permettent de revéler d’une
part, la démarche générale du département contentieux en ce qui concerne ses
choix soit pour la liquidation rapide des dossiers par la transaction à
l’amiable ou ses préférences pour le contentieux judiciaire, et d’autre part,
le degré d’efficience de ce département suivant l’écart qui peut exister entre
le coût moyen des dossiers de l’entreprise et ceux du marché pour des risques
de même nature.
2.2.3.3 – Travaux d’évaluation du contrôle interne du
contentieux
Dans une phase plus
avancée, l’auditeur interne recours aux méthodes d’investigations plus
pertinentes en vue de compléter son appréciation sur les procédures
de gestion et
de suivi du
contentieux par l’utilisation d’un questionnaire
de contrôle interne
et par la
suite , procéder
à des contrôles
par échantillonnage sur
des dossiers sinistres
.Ainsi nous proposons
ci-joint le modèle
de questionnaire interne
du module contentieux :
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire
une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
1°-Le
registre des sinistres est-il régulièrement tenu ?
2°- Le service inspection s’assure-t-il de la
transmission correcte des déclarations ?
3°- Existe-t-il une procédure permettant, dès
l’ouverture du courrier, un recensement et un enregistrement des déclarations
des sinistres ?
4°-L’enregistrement ci-dessus, est-il accompagné
de l’attribution d’un numéro séquentiel par sinistre ou par garantie et de
l’ouverture d’un dossier reprenant les indications réglementaires ?
5°-La possibilité de recours fait-elle l’objet
d’une définition précise et donne -t-elle lieu à un enregistrement
spécifique ?
6°-L’ouverture du sinistre donne -t-elle lieu à
vérification, au niveau de la police, de l’existence de la garantie
sinistrée ? la mention de cette vérification figure-t-elle sur le
dossier ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire
une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
7°- La saisie des données
permettant l’entrée du sinistre ouvert dans le fichier des sinistres est elle
effective après réception de la déclaration ? Fait-elle l’objet d’un
contrôle séquentiel ?
8°-Existe-t-il une définition précise des
compétences en matière des paiements ?
9°-Les règles de compétence sont-t-elles de nature
à assurer :
-
un contrôle satisfaisant des paiements
eux-mêmes
-
une séparation satisfaisante des fonctions.
10°- Existe-t-il une procédure permettant de
vérifier que le bénéficiaire du paiement n’est pas débiteur de l’entreprise
d’assurance ? ne fait pas l’objet d’opposition ?
11°-Existe-t-il une procédure de contrôle
du bien fondé des
règlements ? (rapprochement avec
les pièces justificatives, quittances….)
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire
une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
12°- Les paiements de sinistres
et les recours encaissés sont –t-ils systématiquement reportés sur :
1.
le dossier ?
2.
le fichier de l’inventaire
permanent ?
13°- Existe-t-il un rapprochement entre les
paiements enregistrés dans les dossiers et les règlements enregistrés en
trésorerie ?
14°-Existe-t-il une procédure spéciale permettant
d’identifier les cas entrant dans le cadre d’un accord professionnel ?
15°-La recherche de la responsabilité de l’assuré
s’effectue-t-elle selon les normes conventionnelles ?
16°-Existe-t-il un suivi des sommes à payer ou
des recours à encaisser ?
17°- Existe-t-il des critères précis permettant
de classer un dossier « sans suite » (indication de tiers
responsables, prescription, absence de fait nouveau..),
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire
une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
18°- les dossiers non
mouvementés font-ils l’objet d’un examen régulier selon un échéancier prédéterminé ?
19°-Existe-t-il une définition précise du
paiement définitif ?
20°-Les procédures du paiement définitif et de
clôture sont-elles liées et simultanées ?
21°-La procédure de clôture inclut-elle une
vérification de l’exercice des recours possibles ? déclenche -t-elle une
procédure de récupération auprès des coassureurs éventuels ?
22°-Les dossiers ayant fait l’objet de règlements
partiels sont-ils régulièrement examinés selon un échéancier prédéterminé en
vue d’une éventuelle clôture ?
23°-Les recours en suspens donnent-ils lieu à une
relance périodique ?
24°- Existe-t-il une définition précise des
compétences en matière d’évaluation ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire
une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
25°- la répartition des
compétences est-elle de nature à assurer :
1. un contrôle satisfaisant des évaluations elles-mêmes ?
2. une séparation satisfaisante des fonctions ?
26°-l’ouverture du sinistre donne-t-elle lieu à
une première évaluation ?
27°-l’évaluation initiale est-elle revue à
l’occasion de chaque fait nouveau ?
28°-En l’absence de fait nouveau, existe-t-il une
révision systématique des évaluations selon un échéancier prédéterminé ?
29°-les règles d’évaluation sont-elles définies
par écrit ? Si oui, sont-elles régulièrement mises à jour ?
30°-les règles d’évaluation sont-elles établies
dans une perspective de prudence
constante ; en ce qui concerne notamment la prise en
compte :
1.
des responsabilités
2.
des incapacités
3.
de l’évolution des coûts
4. des délais de règlement
|
Q C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module:
Indemnisation des sinistres
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer de l’exhaustivité des
enregistrements des sinistres.
-
Faire une appréciation du système de
suivi de la gestion des dossiers sinistres durant la phase amiable,
contentieuse et la liquidation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
31°-l’évaluation
initiale et les modifications ultérieures sont-elles systématiquement et
rapidement reportées sur l’inventaire permanent des sinistres et des
recours ?
|
2.2.3.3– La grille de séparation des tâches
et le programme de vérification
La grille de séparation
des tâches permet de détecter les cas de cumul de fonctions incompatibles.
Quant au programme de vérification en matière d’audit du module
d’indemnisation des sinistres, il regroupe toutes les démarches et les
travaux que l’auditeur doit exécuter pour s’assurer de la conformité des
règlements avec les clauses des contrats d’assurances d’une part, et d’autre
part apprécier la gestion des dossiers sinistres tout en ce qui concerne aussi
bien l’aspect administratif, que les aspects judiciaire et financier.
A cet effet, nous proposons ci-dessous les modèles de :
- la grille de séparation
des tâches du module
« indemnisation »
- le programme
de vérification du même module.
Grille de séparation des tâches du module
« Indemnisation »
Grille de
séparation des tâches
|
module :
Indemnisation
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date :
|
|
–
s’assurer que les séparations de fonctions
sont suffisantes.
fonctions
|
Personnel ou
service concerné
|
|||||||
1°-Recensement et enregistrement des déclarations des sinistres
|
||||||||
2°-Vérification de l’existence e la garantie sinistrée
|
||||||||
3°-Contrôle des
séquences d’enregistrements des déclarations des sinistres
|
||||||||
4°-Etude du dossier ‘’sinistrée’’ et établissement des pièces de
règlement
|
||||||||
5°-Ordonnancement de l’indemnité à payer
|
||||||||
6°-Contrôle de la régularité de l’ordonnancement de l’indemnité à
payer.
|
||||||||
7°-le rapprochement entre les paiements enregistrés dans le dossiers
et les règlements enregistrés en comptabilité
|
||||||||
8°-l’enregistrement et la relance des recours
|
||||||||
9°-l’évaluation des dossiers sinistres
|
||||||||
10°-le contrôle de l’évaluation des dossiers sinistres.
|
||||||||
11°-Comptabilisation des règlements des prestations
|
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module audité : Indemnisation des sinistres
|
|||
Date :
|
||||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
I.
Sélectionner au hasard des
dossiers dans le registre des sinistres, l’état des sinistres réglés et
l’inventaire permanent ainsi que les archives,ensuite vérifier :
-
l’existence d’une garantie, de
l’émission d’une prime et de son encaissement,
-
la conformité de l’ouverture
avec les pièces du dossier, notamment quant à la date de survenance du
sinistre,
-
le recensement des recours
possibles
-
le règlement des prestations.
II.
sélectionner au hasard, à partir
de la comptabilité des prestations versées, des dossiers de sinistres et
vérifier :
-
les justifications des sommes
réglées (factures, rapports d’expertise, jugements, quittances, etc.)
-
l’identification du
bénéficiaire,
-
le pouvoir de l’ordonnateur,
-
la comptabilisation des
règlements
-
l’exécution des recours.
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module
audité : Indemnisation des sinistres
|
|||
Date :
|
||||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
(Suite)
III.
sélectionner à partir de
dossiers clôturés, un échantillon au hasard et vérifier que :
-
tous les recours ont été
épuisés,
-
toutes les prestations ont été
versées.
-
le bien fondé des règlements
après réouverture.
|
||||
2.2.4 – L’audit des procédures liées aux
opérations comptables et financières
Les opérations comptables
et financières des entreprises d’assurances sont répertoriées par les auditeurs
parmi les opérations à hauts risques. En effet, compte tenu du volume
particulièrement important des opérations et de leur caractère technique, les
services comptables ne sont pas toujours en mesure d’en contrôler les
imputations et d’en vérifier le bien fondé.
Cet aspect et encore
amplifié par l’obligation légale du reflet de l’image fidèle que doivent
revêtir les comptes de ces entreprises.
En outre, nous avons pu
préciser précédemment que près de 70 % du bilan des entreprises d’assurances
sont constitués par des estimations principalement en ce qui concerne les
réserves pour sinistres à payer mais aussi, les primes à recevoir et les
provisions pour annulations de primes.
Par conséquent, la prestation
s’avère très ardue tant pour le comptable qui doit honorer les obligations
légales de l’entreprise vis à vis de tous les destinataires de l’information
comptable et financière, que pour l’auditeur interne qui est investi de la
responsabilité de contrôler la véracité, la fiabilité et la sincérité de ces
informations tout en s’assurant de leur réalité, de leur exactitude et de leur
exhaustivité.
2.2.4.1-les risques potentiels majeurs au
niveau des opérations comptables et financières.
Le département des
opérations comptables et financières est exposé à une série de risques majeurs
en raison de l’extrême sensibilité des fonctions de ce département. De même,
l’ampleur des répercutions des dysfonctionnements probables de ces fonctions
peut affecter sérieusement les fonds des entreprises d’assurances. En effet,
les actifs de ces entreprises doivent être enregistrés suivant les
prescriptions des règles comptables en
respectant toutes les procédures de contrôle et de rapprochement permettant de
maîtriser au niveau l’importance des flux financiers transitant par ces
entreprises.
Par conséquent, ces
dernières doivent se prémunir contre un certain nombre de risques majeurs
pouvant entamer leurs actifs notamment :
- Les
risques majeurs de non-comptabilisation sur les relevés bancaires des fonds
versés aux banques. Ces risques peuvent être valablement maîtrisés par
l’instauration d’une procédure de rapprochement bancaire en temps réel, rendue
actuellement possible par des logiciels de traitements informatisés des flux et
des rapprochements bancaires.
- Les
risques majeurs se rapportant à la sauvegarde des titres des biens immobiliers
et les pièces de détention des valeurs mobilières ainsi que leur rapprochement
avec les registres comptables de l’entreprise.
Par les principaux
modules retenus par l’auditeur interne au niveau comptable et financier
concernent :
-
Les réserves techniques.
-
Les placements.
-
La réassurance.
2.2.4.2 – Les réserves techniques
Les réserves techniques
constituent le principal poste du bilan des entreprises d’assurances. Il
représente les engagements de l’assureur vis à vis des assurés et bénéficiaires
de contrats. C’est la raison pour laquelle le législateur a prévu des règles
précises de leur évaluation suivant des méthodes statistiques et actuarielles
visant à réduire au maximum les risques d’un écart notoire entre la réalité des
engagements courus par l’assureur et les montants retenus sur les comptes de
résultats de son entreprise. en effet, ces écarts peuvent donner lieu soit à
des résultats excédentaires erronés et se traduire par la distribution de
bénéfices fictifs, soit à des surévaluations des engagements de
l’entreprise et dans ce cas, il y aurai rétention de dividences au sein
de l’entreprise et découragement des actionnaires quant à la rentabilité de
leurs investissements. Par conséquent, la mission de l’audit interne est de
contribuer, en profondeur à réunir toutes les conditions favorables à une
évaluation fiable et sincère des réserves techniques ;son intervention sur
ce module s’effectue par une démarche de vérification du respect des procédures
de gestion et l’identification des anomalies constatées et ayant des incidences
sur l’évaluation des réserves notamment :
-
Dossiers sinistres faisant double emploi.
-
Dossiers sans mouvements depuis plusieurs
exercices et maintenus en réserve sans motif
-
Dossiers sinistres tardifs non pris en compte
dans l’inventaire.
-
Surestimation des dossiers importants pour
mise à charge des réassureurs et minoration des petits dossiers.
-
Absence de mise à jour régulière de
l’évaluation des dossiers.
Par conséquent, il y a lieu de préciser que
compte tenu de l’importance des comptes de provisions techniques dans les
bilans des entreprises d’assurances, une attention toute particulière est
réservée par les commissaires aux comptes et les auditeurs externes à l’analyse
de ces comptes. D’où l’extrême importance de l’implication régulière et
fréquente de l’auditeur interne sur ce module et la pertinence de ses
investigations pour la réussite des missions des intervenant externes précités.
Nous signalons à cet effet que les
investigations de l’auditeur interne au niveau du département de gestion des
dossiers ‘’sinistres’’ constituent l’essentiel de sa mission au niveau de ce
module auquel il y a lieu d’ajouter la vérification de l’application des règles
spécifiques relatives à l’évaluation des réserves techniques, notamment
certaines méthodes statistiques prévues par la réglementation des assurances.
2.2.4.3 – Les placements.
Les placement des
entreprises d’assurances constituent la contre partie des engagements des
assureurs vis à vis des assurés et bénéficiaires de contrats. A ce titre, ils
sont également soumis à une réglementation spécifique basée sur les principes
de la sûreté, de la rentabilité et de la disponibilité, tout en respectant certaines règles de dispersion
et de congruence. Par conséquent, les investigations de l’audit interne sur ce
module ont pour objet de vérifier notamment :
-
Le respect réglementaire de la structure des
placements .
-
La conformité des opérations d’acquisition /
cession à la politique financière définie par la direction.
-
Le respect de la réglementation pour
l’évaluation des placements.
-
Le suivi régulier de l’encaissement des
revenus.
-
La conservation des différents titres de
placements.
Par conséquent, l’intervention de l’auditeur
interne est focalisée sur l’établissement d’un questionnaire de contrôle
interne détaillé révélant les forces et les faiblesses de la gestion des
placements. A cet effet, nous proposons le module du questionnaire de contrôle
interne suivant :
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Opérations comptables et financières
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que la gestion des placements se
fait dans les meilleures conditions de protection des actifs, de rentabilité et
de respect de la réglementation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
A – Terrains et Immeubles :
1°-Quels sont les
organes ou personnes autorisés à effectuer des transactions en matière de
terrains et immeubles ?
2°-Quelles sont les
procédures de passation des marchés et du suivi des travaux concernant les
immeubles construits directement par l’entreprise ?
3°-Qui détient les
actes d’acquisition des terrains et immeubles ?
4°-Comment
détermine – t – on la valeur d’assurance des immeubles ?
5°-Le montant des
capitaux assurés est – il actualisé ?
6°-L’évaluation
périodique par un cabinet d’expertise est – elle réalisée ?
7°-La gestion
immobilière est – elle assurée par l’entreprise ou par un organisme
indépendant ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Opérations comptables et financières
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que la gestion des placements se
fait dans les meilleures conditions de protection des actifs, de rentabilité et
de respect de la réglementation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf FT
|
Commentaires
|
8°- Dans le cas où
la gestion des immobilisations est faite par l’entreprise :
-
Qui est responsable de cette gestion ?
-
Comment s’effectue le contrôle de
l’application des baux ? (dépôt de garantie, révision de loyer, etc
) ?
-
Quelle est la procédure de récupération des
charges locatives ?
-
Quels sont les principes de comptabilisation
des frais d’entretien et de réparation ?
9°-Dans le cas de
gestion externe des immobilisations, qui contrôle les comptes produits par le
gestionnaire externe ?
10°-Existe – t – il
des opérations d’investissement dans des sociétés civiles immobilières (SCI)
de construction- vente ?
11°-Qui décide des
opérations ?
12°-Existe – t – il
un dossier de suivi juridique, financier et commercial pour chacune de ces
opérations ?
|
Q C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Opérations comptables et financières
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que la gestion des placements se
fait dans les meilleures conditions de protection des actifs, de rentabilité et
de respect de la réglementation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
B – Achats et
ventes de titres :
13°-Qui autorise les
opérations d’achats ou de vente de titres ?
14°- Les pouvoirs de
cette (ou ces) personne (s) sont – ils définis par écrit ?
15°-Conserve – t –
elle une trace écrite des ordres donnés ?
16°-L’accès aux
écritures de comptabilité générale est – il interdit au personnel du service
des titres ?
17°-Les certificats
des titres nominatifs sont – ils toujours établis au nom d’entreprise ?
18°-Qui assure le
suivi des droits de souscription et d’attribution ? suivant quelle
procédure ?
19°-Qui procède au
rapprochement entre les relevés adressés par les dépositaires et les
inventaires.
20°-Quelle est la
fréquence de ces rapprochements ?
|
Q
C I
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Opérations comptables et financières
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que la gestion des placements se
fait dans les meilleures conditions de protection des actifs, de rentabilité et
de respect de la réglementation.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
C
– Revenus et résultats sur cession des titres
21°-Existe – t – il
un échéancier valorisé permettant de s’assurer que tous les coupons se
rapportant aux titres détenus sont effectivement encaissés et pour le bon
montant ? par qui est – il tenu ?
22°-Existe – t – il
un état justifiant les calculs des plus et moins values sur cession de
titres ? est – il rapproché de l’analyse des mouvements au compte
portefeuille ?
D– Prêts et avances sur polices
23°-Existe – t – il
des pièces justificatives (contrats de prêts, tableaux d’amortissement) pour
les prêts consentis ?
24°-Quelle sont les
garanties exigées des débiteurs ?
25°-Qui assure le
suivi des remboursements prévus au contrat ?
26°-Qui est chargé
du calcul des intérêts ? qui contrôle le calcul, l’encaissement et la
comptabilité ?
27°-Existe-il une
procédure de vérification des prêts admis en représentation des réserves
techniques ?
28°-Quelle sont les
règles d’attribution d’avances sur polices ?
|
Par ailleurs, les
investigations de l’auditeur interne sur ce module sont consignés sur les
modèles de grille de séparation des tâches et le programme de vérification que
nous proposons ci-après :
Grille de séparation des tâches du module
comptable et financier
Grille de
séparation des tâches
|
Module
audité : opérations comptables et
financières :
Les placements
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Date :
|
||
S’assurer que les séparations de fonctions sont suffisantes.
fonctions
|
Personnel ou
service concerné
|
|||||||
1°-Autorisation de transaction en matière de terrain et immeuble
|
||||||||
2°-Contrôle des travaux de construction
|
||||||||
3°-Détention des
actes d’acquisition des terrains et
immeubles
|
||||||||
4°-La gestion immobilière
|
||||||||
5°-Le contrôle des comptes produits par gestionnaire externe
|
||||||||
6°-Autorisation d’achat ou de vente de titres
|
||||||||
7°-Le rapprochement entre le relevés adressés par les dépositaires et
les inventaires
|
||||||||
8°-Tenue d’un échéancier des coupons se rapportant aux titres
détenus.
|
||||||||
9°-La comptabilisation des produits des valeurs mobilières.
|
PROGRAMME
DE VERIFICATION DU MODULE
COMPTABLE ET FINANCIER
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module audité : Opérations comptables et
financières
-
Les placements
|
|||
Date :
|
||||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
A – Contrôle spécifiques sur terrain et
immeubles.
1°-Vérifier par
sondages les cycles suivants :
-
Acquisition
-
Construction
-
Gestion
-
Cession
B – Contrôle spécifiques sur titres.
2°- Faire des sondages
sur des cycles complets d’opérations d’achats et de ventes (depuis
l’instruction initiale jusqu’ à la comptabilisation et le compte rendu au
donneur d’ordre).
3°-Vérifier par
sondage la qualité des transcriptions sur les registres d’inventaire permanent
imposés par la réglementation.
4°-Vérifier la
fréquence des rapprochements avec les relevés établis par dépositaires.
|
||||
PROGRAMME
DE VERIFICATION
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
||
Chef de
mission :
|
Module t audité :
Opérations comptables et financières
- Les placements
|
|||
Date :
|
||||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
||
5°-Vérifier par
sondage que les dispositions prises pour le suivi de l’encaissement des
revenus sont appliquées.
6°- Vérifier par
sondage le calcul des plus ou moins values dégagées à l’occasion de cessions.
C – Contrôle spécifique sur
prêts consentis
7°-Vérifier par
sondage
-
Le cycle complet d’opérations de prêts
-
L’affectation réglementaire des prêts
8°-Examiner un
certain nombre de contrats de prêts pour s’assurer que leurs clauses sont
respectées.
D – Contrôle spécifique sur
la représentation des engagements techniques :
9°-Vérifier à différentes dates que les règles
légales en matière de représentation des engagements
techniques sont bien respectées.
|
||||
2.2.4.4 – La
réassurance.
La réassurance constitue
un input pour une entreprise d’assurance directe. A ce titre, elle doit
également retenir l’attention de l’auditeur interne en raison de ses incidences
sur les coûts des garanties et par conséquent sur la rentabilité de
l’entreprise et ses potentialités concurrentielles.
Par ailleurs, compte tenu
de la vocation internationale des opérations de réassurances, les
« pistes » éventuelles de vulnérabilité sur ce module sont particulièrement
préjudiciables à l’entreprise, ce qui requiert un surplus d’implication dans
les investigations au niveau de ces opérations.
Ainsi, l’auditeur interne
à pour mission de s’assurer que les comptes des réassureurs sont établis
conformément aux dispositions des traités de réassurances tels qu’ils ont été
agréés par le Ministère des Finances. Il doit notamment vérifier que les primes
cédées en réassurances, les commissions et les sinistres cédés sont bien issus
des opérations d’assurances enregistrées dans la comptabilité de la société.
A cet effet, il procède
aux contrôles et aux vérifications suivant questionnaire de contrôle interne,
la grille de séparation des tâches et le programme de vérification dont nous proposons
les modèles suivants :
Q C I du module (Réassurances)
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Opérations comptables et financières
-la réassurance
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
S’assurer que la gestion des opérations de
réassurance se fait dans le
respect des traités de
réassurances et de la réglementation régissant ces opérations.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
1)
-Les plan annuels
de réassurances sont –ils agréés par le Ministère des Finances ?
2)
Les plans sont-ils conformes aux traités
souscrit par l’entreprises ?
3)
-Les pleins de rétention et les pleins de
souscription sont-ils fixés à des niveaux non préjudiciables à
l’entreprise ?
4)
-Les comptes des réassureurs sont-ils
établis conformément aux dispositions des traités de réassurances et des
plans annuels de réassurances ?
5)
-Les opérations de transferts et de
rapatriements des soldes sont-elles exécutées dans les délais requis par la
réglementation des changes ?
|
Grille de séparation des tâches du module
(Réassurances)
Grille de
séparation des tâches
|
Module :
Réassurances
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date :
|
|
S’assurer que les séparations de fonctions sont suffisantes.
fonctions
|
Personnel ou
service concerné
|
|||||||
1°-Tenue des statistiques des dossiers sinistres.
|
||||||||
2°-Tenue des statistiques des émissions de primes
|
||||||||
3°-Etablissement
des comptes de la réassurance.
|
||||||||
4°-Contrôle de la conformité des comptes de la réassurances
a)avec les dispositions des
traités de réassurances
b) avec les plans annuels
de réassurances
|
||||||||
5°-Transferts et rapatriement des soldes de réassurances
|
||||||||
6°-Rapprochement des opérations de transferts et de rapatriement des
soldes de réassurances.
|
||||||||
7°-Conservation des documents statistiques de la réassurance.
|
||||||||
8°-Conservation des documents comptables de la réassurances
|
||||||||
9°-Conservation des dossiers ‘’sinistres’’ de la réassurance
|
||||||||
10°-Négociation des conditions de renouvellement des traités de
réassurances
|
||||||||
11°-Approbation des conditions de renouvellement des traités de
réassurances
|
PROGRAMME
DE VERIFICATION DU MODULE (Réassurances)
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
|
Chef de
mission :
|
Module audité : Opérations comptables et
financières
- La réassurance
|
||
Date :
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
|
1°- Vérifier le
respect du plan annuel de réassurances relatif aux différents traités
souscrits par l’entreprise.
2°-S’assurer que
les comptes techniques sont établis conformément aux données de base.
3°- S’assurer que
les primes, commissions, sinistres, taux d’intérêts sur dépôts sont calculés
suivant les clauses du traité correspondant.
4°-S’assurer par
sondage que les sinistres concernés par les traités de réassurances font
effectivement l’objet de cession.
5°-Vérifier que les
transferts et / ou les rapatriements des soldes sont exécutés dans les délais
et dans les conditions prévues par la réglementation des changes.
|
|||
2.2.5–
L’audit du système d’information.
En raison de l’importance du volume des
informations traitées, l’outil informatique constitue une logistique
primordiale dans la réalisation de l’objet de l’entreprise d’assurances. En effet,
la récurrence des opérations d’assurances a créé un recours massif à
l’informatique qui permet d’une part, une automatisation d’un certain nombre de
fonctions et d’autre part, l’institution de contrôles programmés soulageant
ainsi un grand nombre de postes de travail de tâches fastidieuses de pointage,
de collationnement, de vérification etc.
Toutefois, cette mutation a crée une
dépendance considérable des entreprises d’assurances vis à vis de
l’informatique, ce qui a permis la prise en compte de cette contrainte dans la
conception de la gestion générale de ces entreprises.
2.2.5.1-
Les risques potentiels majeurs du système d’information.
Ainsi, les risques informatiques sont
recensés et classés suivant une typologie afin d’y faire face au moyen de
procédures et de dispositions appropriées, il en est ainsi des risques liés
à :
-
L’exhaustivité des données.
-
L’exactitudes des enregistrements.
-
L’accès aux données et aux transactions.
-
L’autorisation des enregistrements.
-
La sauvegarde des enregistrements.
2.2.5.2- Le questionnaire du
contrôle interne
Par conséquent, l’auditeur interne peut
recenser à travers un questionnaire de contrôle interne les dispositions
pertinentes mises en application pour parer aux éventuels risques sus visés. Ce
questionnaire s’articule autour des points
suivants :
Q C I du module du système
d’information
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Informatique
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
L’exhaustivité des données.
-
L’exactitudes des enregistrements.
-
L’accès aux données et aux transactions.
-
L’autorisation des enregistrements.
-
La sauvegarde des enregistrements.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
1°-Les opérateurs
d’exploitation disposent – ils de consignes d’exploitation documentées ?
2°-Existe – t – il
des comptes rendus de traitement permettant d’assurer aux opérateurs le suivi
et le contrôle de l’exécution des opérations ?
3°-Les procédures
de sauvegardes pour les données et les programmes sont –elles
satisfaisantes ?
4°-Quelles sont les
procédures garantissant le bon fonctionnement des sauvegardes et la reprise
des données ?
5°-Quelles sont les
contrôles permettant éviter la survenance d’incidents opérationnels liés au
matériel ?
6°-Comment les
incidents sont – ils répertoriés ?
7°-Quelles sont les
procédures permettant de résoudre les incidents opérationnels ?
8°-Lorsque la
maintenance de l’application est assurée par le fournisseur, quelles sont les
précautions prises dans le cas ou
celui - ci ne serait plus en mesure de fournir ce service ?
|
Q C I du module du système
d’information
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Informatique
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
L’exhaustivité des données.
-
L’exactitudes des enregistrements.
-
L’accès aux données et aux transactions.
-
L’autorisation des enregistrements.
-
La sauvegarde des enregistrements.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
9°-Le management a
– t – il mis en place une procédure afin de contrôler les modifications
apportées aux systèmes informatiques ?
10°-Comment les
demandes de modifications sont-elles transmises aux équipes d’études ?
11°-Qui approuve et
hiérarchise les demandes de modification ?
12°-Y a – t – il une
procédure adéquate permettant de répertorier et de suivre les demandes de
modifications ?
13°-Dans quelle
mesure existe-il une séparation entre
les environnements de développement, test et exploitation ?
14°-Quels sont
les contrôles permettant de s’assurer
que la version de code source utilisée est la plus récente et que les
modifications faites par plusieurs programmeurs sont coordonnées ?
15°-Quelles sont les
procédures permettant de s’assurer qu’aucune modification non autorisée ne
peut – être effectuée entre la phase des tests et la mise en production des programmes ?
|
Q C I du module du système d’information
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Informatique
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
L’exhaustivité des données.
-
L’exactitudes des enregistrements.
-
L’accès aux données et aux transactions.
-
L’autorisation des enregistrements.
-
La sauvegarde des enregistrements.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
16°-Dans quelle
mesure les programmeurs peuvent – ils avoir accès à l’environnement
d’exploitation ?
17°-Garde – t – on
la trace des accès des programmeurs dans l’environnement de procédure d’urgence ?
18°-Quelle est
la procédures permettant d’assurer la
correcte mise à jour des programmes, sur l’ensemble des sites ?
19°-La documentation
de l’utilisateur et le manuel de procédures sont – ils facilement accessibles
et exploitable ?
20°-Existe – t – il
des procédures de mise à jour de la documentation « utilisateur »
lorsque des modifications sont effectuées.
21°-Quelle est
la procédure de contrôle de
la création d’un nouvel identifiant ?
22°-Quelle est la
périodicité de renouvellement des mots de passe ?
23°-Y a – t – il une
procédure de déconnexion automatique ou de mise en veille des écrans après
une période de non-utilisation ?
|
Q C I du module du système d’information
Questionnaire de
contrôle interne
|
Module :
Informatique
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date
|
|
-
L’exhaustivité des données.
-
L’exactitudes des enregistrements.
-
L’accès aux données et aux transactions.
-
L’autorisation des enregistrements.
-
La sauvegarde des enregistrements.
Questions
|
Oui
|
Non
|
Réf F.T
|
Commentaires
|
24°-Comment les
droits d’accès des utilisateurs sur les fichiers sont – ils contrôlés ?
25°-Comment le
paramétrage de nouveaux utilisateurs est – il contrôlé ?
26°-Quelles sont les
contrôles réguliers permettant de garantir l’adéquation des profils d’accès
des employés avec leur fonction ?
27°-L’accès aux
sites et bâtiments comportant les installations informatiques est – il
restreint ?
28°-Les supports
informatiques sont –ils protégés ?
29°-Les documents
confidentiels sont – ils classés et protégés ?
30°-Les connexions
avec des sites distants sont – elles authentifiées ?
31°-Les transferts
de données par les réseaux sont – ils protégés ?
32°-Quel est le
niveau de sécurité de la messagerie électronique ?
|
Ainsi, l’appréciation des différentes
réponses aux éléments du questionnaire ci-dessus permet d’exprimer une opinion
sur la fiabilité du contrôle interne au niveau du système d’information de
l’entreprise et ce afin de préserver aux informations traitées les critères
requis pour satisfaire les objectifs de l’entreprise notamment : la
fiabilité, la disponibilité, l’exhaustivité, l’intégrité et la confidentialité.
2.2.5.3
– La grille de séparation des tâches et le programme de vérification
L’analyse de la répartition des différents intervenants
dans le système d’information sera faite
par le biais de la grille de séparation des tâches.
Par ailleurs, les investigations de
l’auditeur interne seront balisées suivant un programme de vérification
préétabli permettant une appréciation optimale de la fonctionnalité du
département informatique au sein de l’entreprise d’assurance.
A cet effet, nous proposons ci-après
les modules de :
-
La grille de séparation des tâches
-
Le programme de vérification
Grille de séparation des tâches du
module
« Système d’information »
Grille de
séparation des tâches
|
Module :informatique
|
Folio :
|
|
Objectif de
contrôle :
|
Rédacteur
|
Date :
|
|
A – s’assurer que les séparations de fonctions
sont suffisantes.
fonctions
|
Personnel ou
service concerné
|
|||||||
1°-Elaboration des documents portant consignes d’exploitation.
|
||||||||
2°-Le contrôle des modifications apportées aux systèmes
informatiques.
|
||||||||
3°-Elaboration
des modifications apportées aux systèmes informatiques
|
||||||||
4°-Approbation et hiérarchisation des demandes de modification.
|
||||||||
5°-le développement des applications informatiques et leur
modification.
|
||||||||
6°-le test des applications informatiques et leur modification
|
||||||||
7°-l’exploitation des applications informatiques
|
||||||||
8°- Autorisations d’accès à l’environnement d’exploitation
|
||||||||
9°-Contrôle de la périodicité de renouvellement des mots de passe
|
||||||||
10°-Contrôle des droits d’accès des utilisations sur les fichiers
|
||||||||
11°-Contrôle du paramétrage de nouveaux utilisateurs.
|
PROGRAMME
DE VERIFICATION DU MODULE INFORMATIQUE
Département
d’audit interne
|
Programme de
vérification
|
REF :
|
|
Chef de
mission :
|
Module audité : informatique
|
||
Date :
|
|||
Vérifications à
effectuer
|
Réf :
F de C n°
|
Fait par
|
|
1°- Recenser les
fonctions informatisées de l’entreprise
2°-Evaluer le degré
d’informatisation par département
3°-Recenser les
attentes des utilisateurs et le degré de leur satisfaction
4°-Vérifier par
échantillonnage que les enregistrements sont exhaustifs et exacts.
5°-Vérifier
l’existence ou l’absence d’une gestion intégrée des données.
6°-Vérifier
l’absence de double saisie des données
7°-Vérifier
l’existence d’une protection des supports informatiques.
8°-Vérifier
l’existence d’une restriction d’accès aux sites et bâtiments comportant les
installations informatiques.
|
|||
Conclusion
Ainsi, nous pouvons conclure après la
description et l’analyse des modules susceptibles de focaliser l’attention
toute particulière de l’audit interne, que :
-
Ces derniers constituent effectivement les
domaines les plus déterminants quant à la réalisation de l’objet de
l’entreprise d’assurance et influencent sans équivoque la qualité de ses
prestations et sa rentabilité.
-
Ces
modules sont effectivement à hauts risques, s’agissant d’une activité de
service et à caractère financier. Ces risques sont également amplifiés par le
caractère aléatoire des sinistres tant en ce qui concerne leur survenance et
leur gravité que les engagements qui en découlent.
-
Il est absolument inconcevable d’imaginer
l’existence d’une entreprise d’assurance opérant dans un environnement tant
contraignant soumise à la panoplie des risques exposés ci-dessus, et réalisant
valablement et durablement son objet sans la contribution effective et
efficiente de la structure et de la fonction de l’audit interne.
Conclusion générale
Compte
tenu de l’actualité de l’adage usuel « faire confiance c’est bien mais
contrôler c’est mieux », dans un environnement particulièrement non
docile, nous avons essayé d’exprimer quelques réflexions sur l’importance du
rôle que peut jouer la fonction d’audit interne dans une activité
« ésotérique » et particulièrement à hauts risques en
l’occurrence : l’assurance ; nous avons également démontré le niveau
particulièrement élevé de l’encadrement de cette activité par les pouvoirs
publics et ce, pour maintenir un équilibre entre les parties contractantes tant
au niveau de la conclusion du contrat d’assurance qu’au niveau du dénouement de
ses effets et ce, par la sauvegarde des intérêts de la partie faible notamment
les assurés et bénéficiaires de contrats.
Par
ailleurs, la démarche d’investigation de l’auditeur interne a été également
étudiée en tenant compte des spécificités du secteur et des contraintes
auxquelles doit s’adapter l’auditeur pour accomplir sa mission dans les
meilleures conditions et avec plus de conviction et d’efficience. Les modules à
hauts risques et prioritaires ont été également recensés afin de relever les
segments les plus vulnérables et qui doivent attirer toute l’attention de
l’auditeur interne. Ces modules ont fait l’objet en premier lieu d’une description
des risques potentiels majeurs par module et par la suite, de propositions d’outils spécifiques
d’intervention notamment le questionnaire de contrôle interne, la grille de
séparation des tâches et le programme de vérification.
Enfin, nous estimons avoir contribué à
la prise de conscience du rôle éminemment déterminant de la fonction de l’audit
interne dans les entreprises en général et particulièrement dans les secteurs à
hauts risques notamment le secteur financier : banques, assurances, sociétés
de crédit et de financement etc. Une évolution latente mais presque généralisée
de la confirmation de cette fonction nous a été révélée par l’enquête que nous
avons réalisée auprès des entreprises d’assurances. Néanmoins, un travail en
profondeur doit être accompli au niveau de la formation afin de satisfaire la
demande potentielle mais réelle des entreprises marocaines d’assurances en
compétences aptes à assumer pleinement la mission de l’audit interne en
respectant les règles déontologiques et les normes professionnelles en la
matière.
Bibliographie
I – Ouvrages sur
l’audit et le contrôle.
II – Ouvrages
généraux.
III – Mémoire et
thèses.
IV – Articles,
revues et publications périodiques
V – Séminaire
VI – Principaux
textes réglementaires régissant les assurances
I
– Ouvrages sur l’audit et le contrôle
-
La nouvelle pratique du contrôle
interne : COOPERS AND LYBRAND ; les éditions d’organisation ;
Paris ; 1994.
-
La conduite d’une mission d’audit
interne : Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous direction
d’olivier Lemant, IFACI, DUNOD ; 1995 ; Paris
-
Théorie et pratique de l’audit interne :
Jacques RENARD, IFACI, Editions d’organisation, 2000, Paris.
-
Les contrôles dans les entreprises
d’assurances : Compagnie Nationale des Commissions aux Comptes ;
1983 ; Paris
-
Les techniques modernes de l’audit :
Abdelhamid EL GADI ; éd. Omnia ; Rabat ; 2001.
-
L’audit et contrôle de gestion :
Abdelhamid EL GADI ; éd. Mithaq ; Rabat ; 1996.
II
– Ouvrages généraux
-
Gestion des entreprises d’assurances –
Mécanismes économiques et financiers = GERARD VALIN, Dunod –1983 – Paris.
-
Pour comprendre les comptes des entreprises
d’assurances : SYLVAIN UZAN ; L’argus ; 1985 ; Paris
-
Le contrôle de l’état sur le secteur des
assurances : Abdeslam GUELLAF ; éd. Arabian Al Hilal ; Rabat ; 1998.
-
Prévention et assurances ou la gestion des
risques dans l’entreprise : Brahim BENJALLOUN ; éd. Consulting ;
Casablanca ; 1998.
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