1.
Dans quels cas le CAC est obligatoire ?
Commissariat aux comptes,
commissariat aux apports, commissariat à la fusion.
Commissariat aux comptes
:
§ Nomination obligatoire pour toutes les S.A
§ Nomination obligatoire pour SNC, SARL, SCS, SCA si CATTC > 50
MDH
- Sont tenues de nommer
au moins 2 CAC : Sociétés faisant appel public à l’épargne; Sociétés de banques
et de crédit; Sociétés d’investissement; Sociétés d’assurance, de
capitalisation et d’épargne
- Le commissaire aux
comptes doit obligatoirement être inscrit à l’Ordre des Experts Comptables (Art 160 de la loi 17/95)
-
La profession est réglementée par la loi 15-89
- La durée du mandat
d’un CAC est de 3 exercices; ou un seul si la société est en constitution
2.
Commissaire Aux Comptes / difficulté des entreprises ?
L’intervention du commissaire aux comptes dans
le cadre de la prévention des difficultés des entreprises est régie par les
articles 546 et 547 de la loi 15-95 portant code de commerce :
Article 546
Le
commissaire aux comptes, s’il en existe ou tout associé dans la société informe
le chef de l’entreprise des faits de nature à compromettre la continuité de
l’exploitation et ce, dans un délai de 8 jours de la découverte des faits et
par lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant à redresser la
situation.
Faute
d’exécution par le chef d’entreprise dans un délai de 15 jours de la réception
ou s’il n’arrive pas personnellement ou après délibération du conseil
d’administration ou du conseil de surveillance, selon le cas, à un résultat
positif, il est tenu de faire délibérer la prochaine assemblée générale pour
statuer, sur rapport du commissaire aux comptes, à ce sujet.
Article
547
Faute
d’une délibération de l’assemblée générale à ce sujet ou s’il a été constaté
que malgré les
décisions prises par cette assemblée, la continuité de l’exploitation demeure
compromise, le président du tribunal en est informé par le commissaire aux
comptes ou par le chef d’entreprise.
Le commissaire aux comptes n’est pas garant de la pérennité de
l’entreprise. En effet, il n’a pas un rôle actif de recherche systématique des
difficultés des entreprises et encore moins de leurs solutions. Toutefois, il
doit conserver une attitude vigilante et attentive quant aux situations
porteuses de risques.
Ø Situations porteuses de risques
Le commissaire aux comptes n’a pas de
diligences particulières à mettre en œuvre, mais peut lors de sa mission
générale recueillir des informations pouvant relever des situations porteuses
de risques.
L’identification de ces situations
n’est pas aisée. En effet, les difficultés d’entreprises peuvent avoir des
incidences graves dans des cas limités. De même, les dirigeants peuvent être
tentés de dissimuler ces situations.
Les situations porteuses de risques
peuvent être identifiées dans les domaines suivants :
ð Organisation, gestion et activité de
l’entreprise
- Absence
de système de détection de facteurs de risques : ratios, plan, budgets,
situation intermédiaires.
- Facteurs
de vulnérabilité : le critère «Pertes» n’est pas le seul. En effet, une
entreprise peut connaître des difficultés lorsque la rentabilité est faible ou
encore lorsque ses capitaux sont insuffisants...
- Facteurs liés à l’activité et à la gestion
: vulnérabilité liée à un petit nombre de clients, expropriation envisagée,
baisse importante du chiffre d’affaires conflits sociaux, sous activité
persistante...
ð Situation financière et trésorerie
- Capitaux
propres insuffisants,
- Endettement
important,
- Moyens
de financements insuffisants,
- Retard
de paiement des salariés, fournisseurs, charges sociales et impôts,
- Suppression
de crédit fournisseurs,
- Suppression
des avances des sociétés du groupe.
ð Juridique :
Absence de tenue d’assemblée ou de
dépôt au greffe pour éviter la connaissance de la situation par les associés et
tiers.
ð Autres :
Existence de risques fiscaux et
sociaux important,
- Procès
et litiges importants
- Aide massive du groupe sans plan de
restructuration qui ne fait que retarder le dépôt du bilan.
3.
Normes internationales et nationales relatives à l’Audit
•
Normes
de l’IFAC (International Federation of accountants) : publication de normes ISA (International Standards of Auditing)
et d’un cadre de référence pour les recommandations internationales sur
l ’Audit et les missions connexes.
•
Normes
de la CNCC (Compagnie Nationales des Commissaires aux Comptes) : concernent l’Audit, l’examen limité, la réglementation de la
profession de CAC…
•
Normes
marocaines : Manuel des
normes de l’ordre des experts comptables OEC
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