Audit externe


1 – INTRODUCTION

Rappels généraux

La mission d'audit conduit à exprimer une opinion sur les comptes conformément au
référentiel comptable utilisé : les comptes devant exprimer sincèrement, dans tous
leurs aspects significatifs, la situation financière de l'entité et les résultats de ses
opérations.
L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :
- la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur,
- la sincérité des informations au regard des opérations réalisées par l'entreprise,
- l'image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations de
- l'entreprise et de sa situation financière.
La mise en oeuvre de la mission repose sur l'appréciation des risques de nature à
engendrer des anomalies significatives pouvant altérer l'appréciation du résultat, de
la situation financière ou de la présentation des états de synthèse.
Ces risques sont associés :
- aux décisions prises par les dirigeants et à la traduction chiffrée des événements
passés et futurs,
- aux limites intrinsèques du contrôle interne,
- à la situation de l'entreprise.
La démarche de l'auditeur emporte la mise en oeuvre de diligences jugées nécessaires
dans le cadre d'une obligation de moyens et non de résultat.
A la mission sont attachés des risques :
- de non-détection d'une anomalie significative
- de défaillance du système de contrôle interne.

Principes fondamentaux d'audit

La mise en oeuvre des différentes techniques évoquées dans le présent guide se
caractérise par la double approche suivante, qui traduit fondamentalement
l'obligation de moyens propres à la mission d'audit :
- prise de connaissance générale de l'entité et de son contrôle
interne visant à identifier les risques propres et à orienter le
choix des diligences à mettre en oeuvre pour réaliser la
mission,
- collecte d'éléments probants par des techniques de sondages
visant à fonder l'opinion de l'auditeur sur les états financiers
examinés.

Champ d'application du commissariat aux comptes

Pour mémoire, l'intervention d'un commissaire aux comptes en qualité de réviseur
légal est prévue :
- dans les sociétés anonymes, par la loi n° 17 - 95 (promulguée le 30/08/1996) en son
article 159 :
"Il doit être désigné dans chaque société anonyme un ou plusieurs
commissaires aux comptes chargés d'une mission de contrôle et de suivi
des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts déterminés par
la présente loi.
Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne sont tenues de
désigner au moins deux commissaires aux comptes ; il en est de même
des sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurance, de
capitalisation et d'épargne."
- dans les sociétés en nom collectif, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997)
en son article 12 :
"Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs
commissaires aux comptes.
Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les sociétés
dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social dépasse le
montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes.
Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la
nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être
demandée par un associé au président du tribunal, statuant en référé."
- dans les sociétés en commandite par actions, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le
13/02/1997) en son article 34 :
"L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou
plusieurs commissaires aux comptes ; les dispositions de l'article 13
sont applicables, sous réserve des règles propres à la société en
commandite par actions."
- dans les sociétés à responsabilité limitée, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le
13/02/1997) en son article 80 :
"Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux
comptes dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article 75.
Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au
moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires, à la
clôture d'un exercice social, dépasse le montant de cinquante millions
de dirhams, hors taxes.
Même, si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la
nomination d'un commissaire aux comptes peut être demandée au
président du tribunal, statuant en référé, par un ou plusieurs associés
représentant au moins le quart du capital."

2 - ORGANISATION GENERALE DE LA MISSION D'AUDIT

21 - CARACTERISTIQUES DE LA MISSION

211 – DEFINITIONS

Mission d'assurance

La mission d'audit est définie comme étant une mission "d'assurance", c'est-à-dire :
- une mission confiée à un professionnel comptable,
- en vue d'évaluer ou d'apprécier des informations,
- fournies par une personne responsable,
- par référence à des critères appropriés,
- et d'exprimer une conclusion destinée à un utilisateur identifié,
- quant à la fiabilité de celles-ci.
Le professionnel comptable intervient dans le respect des principes éthiques suivants :
intégrité, objectivité, compétence professionnelle, soin et diligence, confidentialité,
professionnalisme, respect des normes techniques et professionnelles.
Les critères de référence sont les normes ou dispositifs utilisés pour évaluer ou
mesurer l'information objet de l'intervention.

Mise en oeuvre de la mission

Dans le cadre d'une mission d'assurance élevée telle que l'audit, la mise en oeuvre de
la mission comporte les phases suivantes :
- acceptation de la mission dans le respect des règles d'éthique rappelées plus avant
(développées dans le référentiel des normes) et dans un contexte d'identification
claire des caractéristiques de la mission, qui s'accompagne d'un accord sur les
termes de la mission ;
- mise en oeuvre de procédures internes de qualité visant à s'assurer d'une
réalisation de la mission dans le strict respect des normes applicables en la
matière ;
- planification de la mission définissant : objectifs, critères de référence utilisés,
procédures à suivre, appréciation des risques et du seuil de signification,
composition des équipes chargées d'intervenir.
L'auditeur exprime son opinion par référence aux termes suivants :
- pertinence de l'information présentée de nature à apporter aux utilisateurs des
éléments de décision,
- fiabilité des évaluations et mesures sur des bases identiques,
- objectivité des critères (non affectés par des considérations orientées),
- compréhension des critères (non sujets à interprétation),
- exhaustivité des critères qui constituent un corps de référence identifié et complet,
suivi dans son intégralité.

Caractère significatif

Le caractère particulier de la mission (obligation de moyens abordée par une
appréciation des risques et mesurée par la collecte d'éléments probants lors de
sondages) emporte de définir des critères de sélection pour orienter les travaux à
mener.
Ces critères s'apprécient par la qualification des risques et par la définition de seuils
de signification.
Une information est significative si son omission ou son inexactitude est
de nature à influencer les décisions prises par les utilisateurs des
comptes. La difficulté concrète pour l’auditeur est d’identifier la part
quantitative et qualitative à retenir dans la détermination d’un seuil de
signification.
Le caractère significatif se manifeste :
- lors de l’initiation de la mission : détermination des domaines et cycles
significatifs,
- lors de la finalisation de la mission : appréciation du caractère significatif des
conclusions des travaux.
Il est déterminé :
- globalement, un seuil de signification qui aidera à l’orientation de l’opinion,
- et spécifiquement, des seuils distincts pour les reclassements (correction sans
incidence sur le résultat global) et les ajustements (quelle qu’en soit l’origine :
erreur, inexactitude, omission)
Le seuil de signification est fixé par référence :
- aux termes marquants des états financiers : résultat courant avant impôt, résultat net
comptable, situation nette, chiffre d’affaires, marge brute,
- et par application à ceux-ci, de taux, variables selon la nature :
􀂃 reclassement : il est couramment admis un seuil de 10% du poste
concerné
􀂃 ajustement : il est retenu par exemple un seuil de 5 à 10% du résultat
courant, 1 à 2% de la marge brute, 0,5 à 2% du total bilan, 1 à 5 % des
capitaux propres, 0,5 à 1% du chiffre d’affaires.
En tout état de cause, la détermination du seuil de signification ne peut résulter que
du jugement de l’auditeur, à partir d’une combinaison de critères (dont aucun modèle
mathématique n’existe) ; la connaissance de l’entreprise reste un facteur essentiel
d’appréciation.
Certaines situations peuvent conduire à retenir des critères très personnalisés et
dérogeant totalement avec l'approche ci avant.
Ce peut ainsi être le cas, par exemple, lorsque les capitaux propres sont proches du
niveau de perte de capital entraînant la réalisation de formalités légales visant à
informer les tiers.
De même, tout fait survenant au cours de la mission peut conduire à faire évoluer le
seuil de signification initialement fixé.

212 - DEROULEMENT DE LA MISSION

Plus pragmatiquement, on peut schématiser comme suit les différentes étapes de la
démarche (inspiré du mémento d'audit Francis Lefebvre § 26540) :
1 - connaissance et compréhension de l'entité
11 - prise de connaissance générale
12 - examen analytique
13 - approche du risque inhérent
1A - plan de mission
1B - lettre de mission
2 - évaluation du contrôle interne
21 - prise de connaissance des procédures de contrôle interne
22 - tests de conformité
23 - tests de procédures
2A - évaluation du contrôle interne
2B - adaptation de l'approche d'audit
2C - établissement du programme de révision
3 - révision des comptes
31 - procédures analytiques
32 - contrôles substantifs
3A - conclusions sur les assertions d'audit
3B - préparation de l'opinion sur les comptes
4 - finalisation
41 - contrôle de l'ETIC
42 - examen des événements post clôture
43 - vérifications spécifiques (si la mission le prévoit)
4A - communication avec le gouvernement d'entreprise
4B - rapports
213 – RESPONSABILITÉS

Responsabilité de la direction et du gouvernement d'entreprise

La direction doit veiller à ce que l'entité exerce ses activités conformément aux
textes législatifs et réglementaires ; ainsi, elle doit :
- identifier les exigences légales qui lui sont applicables,
- établir et exploiter des systèmes adaptés de contrôle interne,
- élaborer et mettre en application un code de bonnes pratiques.
Suivant la taille de l'entreprise, un comité d'audit et / ou un service d'audit interne
peuvent utilement être mis en place pour veiller à la mise en oeuvre de ces pratiques.

Responsabilité de l'auditeur

L'auditeur ne peut être tenu responsable de la prévention du non-respect des textes ;
il importera cependant d'intégrer dans les phases de prise de connaissance de l'entité,
l'identification des textes et dispositions concernant celle-ci, qui pourraient avoir une
incidence sur ses activités et l'information financière en découlant (voire, remettre en
cause la continuité d'exploitation).
Tout au long de la mission, l'auditeur met en oeuvre des diligences visant à identifier
les risques de non-respect desdites dispositions : lecture de procès-verbaux, examen
des rapports de contrôle des divers organismes externes compétents, identification de
contentieux, …

22 - ORGANISATION DU DOSSIER

La mission de l'auditeur se traduit par l'élaboration d'un dossier de travail, qui
constitue
- tant une trame pour la conduite de la mission (planification et réalisation de
l'audit),
- qu'un outil facilitant la supervision et la revue des travaux d'audit,
- et un support justifiant des diligences accomplies et regroupant les éléments
probants étayant l'opinion de l'auditeur.
Il peut être matérialisé sur support papier ou informatisé ; il regroupe :
- les outils de la démarche (de type : questionnaire, modèles, schéma),
- les notes de travail de l'équipe d'audit (chef de mission et collaborateurs),
- les documents collectés au cours de la mission.
Il est maintenant usuel de construire le dossier de travail sur la base d'une structure
bicéphale avec, d'une part, un dossier permanent et, d'autre part, un dossier annuel.
Il est également couramment retenu l'approche par cycles, suivant le découpage
indicatif ci-après (sans caractère normatif) qui permet d'aborder les comptes selon
une démarche cohérente et qui permet en outre d'intégrer logiquement les comptes
de résultat :
A - ventes / clients,
B - achats / fournisseurs,
C - production / stocks,
D - personnel,
E - immobilisations incorporelles et corporelles,
F - opérations financières (trésorerie, emprunts),
G - fonds propres et associés,
H - immobilisations financières et opérations groupe,
I - impôts et taxes,
J - autres actifs et passifs,
K - autres charges et produits dont opérations exceptionnelles,
L - engagements hors bilan.

221 - DOSSIER PERMANENT

Le dossier permanent contient toutes les informations nécessaires lors du
déroulement de la mission de l’auditeur ; il doit être tenu à jour pour ne pas perdre
son caractère opérationnel.
Ainsi, on y trouve :
- des données sur la mission : identification de l’entreprise, caractéristiques de la
mission,
- des données sur l’entreprise et son organisation : activité, organigramme,
- des données sur le contrôle interne : procédures, tests de conformité,
- des données comptables : système comptable, référentiel applicable ou adopté,
méthodes comptables, spécificités, historiques de comptes,
- des données juridiques : statuts, procès verbaux, organes dirigeants, principaux
contrats, contentieux éventuels,
- des données fiscales et sociales : régimes applicables, conventions, redressements
notifiés.

222 - DOSSIER ANNUEL (ou dossier de l'exercice)

Le dossier annuel contient toutes les informations liées au déroulement de la
mission ; on y trouve des documents de trois ordres :
- des données générales et de synthèse : gestion de la mission (plan de mission,
correspondances diverses, lettres d'affirmation), finalisation de la mission (note de
synthèse, rapports, communications diverses), états financiers, documents liés aux
vérifications spécifiques,
- des données sur l'évaluation des risques inhérents et des risques liés au contrôle,
- des données de contrôle (généralement classées par référence aux cycles) :
programmes détaillés de travail, travaux réalisés, conclusions ; ceux-ci portant sur le
contrôle interne et sur les comptes.

223 - CONTENU DU DOSSIER

La qualité et le confort d’utilisation d’un dossier de travail s’obtiennent par la forme
que l’on donne aux différents documents élaborés constituant son contenu,
notamment :
- présentation des notes de travail : description de l’intervention (personnes, date,
lieu, nature et identification des documents), objectif recherché (notamment en
relation avec les assertions généralement admises), travail effectué, commentaires
éventuels, conclusion,
- référencement des documents (internes et externes) : par leur position dans la
structure du dossier, par leur adressage en renvoi.
Autant d’efforts de présentation qui rendent le dossier aisé à consulter et facile à
comprendre.
L'auditeur doit garantir la confidentialité, la sécurité et la conservation de ses
dossiers (que ceux-ci soient matérialisés sous format papier ou électronique).

23 - UTILISATION DES TRAVAUX DE TIERS

D'une manière générale, l'utilisation par l'auditeur de travaux d'autres experts ne le
décharge en aucun cas de sa responsabilité.
Les principales situations rencontrées en la matière sont les suivantes :

231 - TRAVAUX D’AUDITEURS INTERNES

Dans les structures disposant d'un service d'audit interne, l'auditeur prend
connaissance des interventions de ce dernier et revoit ses travaux, lorsqu'ils sont liés
aux procédures comptables, en vue de renforcer son appréciation des risques et son
évaluation du contrôle interne.
La démarche inverse (communication du dossier de travail de l'auditeur au service
d'audit interne) est exclue au motif du secret professionnel.
Au même titre que les procédures internes sont examinées, l'auditeur évalue le
service d'audit interne : place dans l'organisation, domaine d'intervention,
compétence des intervenants, nature des interventions, manuel d'audit,
documentation des travaux.
Il prend connaissance au cours de sa mission des rapports émis par le service interne
et peut s'y référer pour documenter son propre dossier.

232 - TRAVAUX D'AUDITEURS EXTERNES

Dans les entités détenant des participations, dont le poids relatif justifie la prise en
compte de leurs données, l'auditeur principal peut utiliser les travaux des auditeurs
desdites participations.
Cette intervention doit se faire dans le respect des règles déontologiques prévues en
la matière.
La démarche conduite comporte les phases suivantes :
- entretien sur les procédures d'audit mises en oeuvre,
- consultation des dossiers de travail,
- examen des rapports de l'auditeur de la filiale,
- mise en oeuvre de travaux supplémentaires par l'auditeur principal ou sur sa
demande par l'auditeur de la filiale.
Il est d'usage, dans les groupes comportant un nombre significatif de participations,
de mettre en place des questionnaires types destinés à homogénéiser la quête
d'informations et de documents ; cette démarche, lourde à initier, permet de
structurer et systématiser la relation avec les autres auditeurs.
Les travaux ainsi réalisés sont consignés dans le dossier de travail.

233 - TRAVAUX DES SERVICES BUREAUX

L'entreprise peut être amenée pour des raisons diverses à recourir à des prestataires
externes pour la réalisation de certains travaux. Dans ce cas, l'auditeur doit
déterminer la nature et l'étendue des tâches ainsi "externalisées" et en particulier
apprécier le poids de celles-ci dans l'évaluation du risque lié au contrôle.
La démarche menée relève alors de celle de prise de connaissance et d'appréciation
du circuit de contrôle interne ainsi constitué (avec toutefois un risque propre lié à la
pérennité du service bureau).
C'est notamment le cas lorsque l'entreprise recourt aux services d'un professionnel
comptable (expert-comptable ou professionnel indépendant).
Dans un souci d'optimisation du coût de son intervention et pour limiter les
dérangements occasionnés auprès des services de l'entité contrôlée, il est admis que
l'auditeur s'appuie sur les travaux de l'expert comptable.
L'auditeur ayant préalablement pris connaissance de la mission de l'expert
comptable, il peut adapter son programme de travail en complément des travaux
réalisés par celui-ci.

234 - TRAVAUX D’EXPERTS

Les normes professionnelles préconisent à l'auditeur d'utiliser les services d'un expert
lorsque ses compétences particulières lui apparaissent nécessaires pour obtenir
l'assurance raisonnable nécessaire à l'expression de son opinion.
Il peut ainsi par exemple faire appel à des experts immobiliers, géomètres, actuaires,
informaticiens, fiscalistes, … pour : évaluer des actifs, mesurer des stocks, évaluer
des provisions, apprécier un niveau de risques.
De même que lors de l'examen des procédures internes à l'entité contrôlée, l'auditeur
doit prendre en considération la compétence et l'objectivité de l'expert, la force
probante des travaux effectués.
L'expert peut être : engagé (ou employé) par l'entité, engagé (ou employé) par
l'auditeur.
L'appréciation de l'auditeur sera différente selon le cas.
Les travaux de l'expert seront définis par l'auditeur sur la base de termes tels que :
- objectifs et étendue des travaux,
- utilisation prévue desdits travaux,
- conditions d'accès aux informations,
- communication des hypothèses et méthodes utilisées.
L'auditeur pourra demander des précisions sur les procédures mises en oeuvre par
l'expert et examiner les données utilisées dans le cadre de ses travaux.
En tout état de cause, l'auditeur reste seul responsable de l'expression de son opinion
en fin de mission.

235 - TRAVAUX D’ORGANES DE CONTROLE EXTERNES

Certaines entités sont soumises à des contrôles particuliers d'organes officiels
spécialement compétents ; tel est le cas par exemple, des établissements financiers.
L'auditeur doit s'enquérir lors de sa mission de l'existence de tels contrôles et des
calendriers de survenance.
Il importe alors de prendre connaissance des conclusions émises par lesdits
organismes, en particulier parce que ceux-ci disposent souvent de moyens
d'investigation élargis (et de base de données dédiées) permettant d'apporter une
information différente de celles que l'auditeur collecte.
24 - EXAMEN D'ACTIVITE PROFESSIONNELLE
Outre l’intérêt interne évident que constitue le dossier de travail, il est sujet à
consultation par des tiers : confrères intervenant dans le cadre de missions
ponctuelles dans la structure contrôlée (dans le strict respect des dispositions de
secret professionnel), juges dans le cadre de mises en cause de l’auditeur sur le
dossier, mais également par les instances professionnelles dans le cadre du contrôle
de l'activité professionnelle.
Le contrôle qualité existe en terme d'examen externe, mais il importe pour chaque
cabinet d'intégrer en interne un tel dispositif. Il constitue un garant du respect des
principes fondamentaux, un facteur de progrès, et permet d'aborder aisément
l'approche externe.

241 - RAPPEL DES REGLES RELATIVES AUX MISSIONS

L'acceptation et l'organisation des missions emportent l'existence de procédures
internes dans le cabinet visant à s'assurer du respect des normes générales, en
particulier :
- d'acceptation et maintien des missions : au regard de la capacité à effectuer la
mission en terme d'indépendance du cabinet, de ses compétences techniques, de sa
capacité à intégrer la mission et au regard de l'intégrité perçue des dirigeants de
l'entité sollicitant la mission ;
- de comportement : respect par le professionnel et ses collaborateurs des principes
d'intégrité, d'objectivité, d'indépendance, de secret professionnel, de compétence ;
- d'affectation des travaux aux différents intervenants selon des critères de
formation et d'expérience requis au cas particulier ;
- de délégation : la direction, la supervision et la revue des travaux doivent
permettre au signataire d'obtenir une assurance raisonnable que les travaux
effectués en vue de l'expression de son opinion ;
- de recours à des compétences d'experts dès qu'il est utile.
Il est ainsi nécessaire qu'existent des procédures définissant dans le cabinet :
- la compétence (et programmes de formation) et les responsabilités de chacun de
ses membres,
- les règles d'affectation des travaux, de délégation et de supervision,
- les méthodes de formalisation des travaux (dossiers-types, documents-types, plans
de travail, notes de travail, conclusions),
- les techniques de contrôle qualité,
- la gestion historique des missions (dont conservation et protection des dossiers).

242 - PROCEDURES DE CONTROLE QUALITE

cohabite deux types de procédures de contrôle qualité :
- celles résultant de la mise en oeuvre de la démarche qualité évoquée ci-dessus et
qui restent internes au cabinet (voire au réseau lorsque le cabinet fait partie d'un
groupe),
- celles résultant de la mise en oeuvre de la politique de contrôle à l'initiative de la
profession (examinée ensuite).
Les deux démarches reposent sur les mêmes fondements et leur généralisation (ainsi
que la publication d'outils didacticiels) contribuent à l'évolution et la crédibilité de la
profession.

243 - MISE EN OEUVRE DE L'EXAMEN D'ACTIVITE

L'examen d'activité à l'initiative des instances professionnelles comporte plusieurs
facettes :
- contrôle sur pièces : sur la base des informations communiquées par les
professionnels à l'instance (déclarations de mandats, déclarations annuelles
d'activité) ;
- contrôles sur place : de la structure (organisation et procédures) et des
dossiers (mise en oeuvre des procédures et des normes).
Les instances professionnelles organisent la politique et les orientations des
contrôles.

Contrôle sur pièces

Il est en général opéré chaque année.
Les pièces fondamentales utilisées dans cette modalité sont : les déclarations de
mandats effectuées par les auditeurs auprès de l'instance professionnelle au terme de
chaque mission (légale ou réglementaire).
La démarche vise alors à :
- rapprocher les listes des déclarations d'une année à l'autre,
- examiner la cohérence des données déclarées entre elles (notamment heures,
honoraires, diligences, conclusions) et au regard du barème,
- apprécier l'indépendance et le degré d'implication de l'auditeur,
- retraiter l'ensemble des données en terme d'analyse statistique,
- préparer éventuellement le contrôle sur place.
Ce travail préparatoire peut être suivi de demande d'informations complémentaires
ou suivi d'un entretien avec le professionnel (voire être à l'origine d'un contrôle sur
place).
Le contrôle sur pièces est insuffisant en lui-même pour apprécier la qualité des
travaux ; il permet en revanche d'avoir une vue synthétique de l'activité du
professionnel.

Contrôle sur place

Il a lieu périodiquement sur la base de fréquence fixée par les instances
professionnelles visant à assurer une intervention auprès de tous ses membres au
cours d'une période donnée (avec les moyens dont elle dispose notamment de
contrôleurs).
La formule adoptée par la profession marocaine comporte un contrôle structurel
(organisation du cabinet et procédures mises en place) et un contrôle technique
(respect des normes et règles professionnelles).
La démarche généralement adoptée par les commissions en charge du contrôle
qualité, s'inspire très largement de la démarche d'audit,
avec des phases de type :
- prise de connaissance du cabinet contrôlé : situation du professionnel, degré
d'observation des règles statutaires et déontologiques, respect des normes
relatives à l'exercice des missions,
- diagnostic sur l'organisation du cabinet au regard des normes et règles
applicables à la profession,
- examen du portefeuille de dossiers audités,
- examen de dossiers sélectionnés sur la base de critères résultant d'une
démarche d'approche par les risques identifiés dans le cabinet (structure ou
clientèle), ou sur la base de critères résultant d'une orientation spécifique
donnée à une campagne de contrôle ou au cabinet concerné : contrôle
complet d'un dossier - contrôle transversal par thème,
- examen contradictoire des conclusions,
- rapport du contrôleur,
- traitement des suites à donner par les instances professionnelles,
et avec des outils de type :
- questionnaires de prise de connaissance,
- questionnaires sur le respect des normes professionnelles (indépendance,
incompatibilité, confraternité, compétence - formation, secret professionnel, …),
- trames d'examen des dossiers (démarche de travail, formalisation et
documentation des dossiers, cohérence des conclusions au regard des
diligences conduites et du contenu du dossier,
- compte rendu du contrôle.

3 - OUTILS DE REFERENCE POUR LA MISSION D'AUDIT
La mission requiert la mise en oeuvre de diligences dont le niveau est défini lors de
l’approche par les risques ; elle intègre des tests de procédures et des contrôles
substantifs.
Les points traités dans le présent chapitre peuvent être identifiés en deux familles
principales :
- prise de connaissance générale de l'entité et du système de contrôle interne
conduisant à déterminer les risques qui vont orienter la planification de la
mission ;
- outils utilisés au cours de la mission pour collecter les éléments probants
permettant à l'auditeur d'étayer son opinion.

31 - PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE ET APPROCHE
PAR LES RISQUES

311 - PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

Définition et objectifs de la prise de connaissance générale
La phase de prise de connaissance permet à l’auditeur de comprendre l’entreprise,
son environnement et son organisation.
Elle intervient, tant lors de l’initialisation de la mission, que tout au long de son
exercice.
Elle permet de construire l’approche par les risques.
Portée de la prise de connaissance générale
La prise de connaissance est étroitement associée à la phase d’acceptation de la
mission (et chaque année, de maintien de la mission).
Elle est ensuite développée pour permettre d’ :
- apprécier les risques inhérents, liés au contrôle et de non-détectionn,
- organiser la mission : planification, programmation.
Elle comporte :
- la connaissance des activités de l'entité,
- la compréhension des systèmes comptable et de contrôle interne,
- la nature des risques et le seuil de signification,
- la nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit.
Limites de la prise de connaissance générale
On peut considérer que cette technique reste un outil permanent de la mission ; il
rencontre ses limites, en revanche, dans l’étape d’acceptation de la mission où les
moyens d’investigation sont moindres.
Démarche de la prise de connaissance générale
Les supports de mise en oeuvre de cette technique sont les suivants :
- recherche de documentations externes et internes : base de données économiques,
organismes professionnels, presse, manuels de procédures,
- entretiens avec les principaux responsables et visite des locaux,
- identification de l’outil informatique interne,
- examen des documents juridiques,
Autant de travaux qui vont par ailleurs constituer le dossier permanent.

312 - APPROCHE PAR LES RISQUES

Cette méthodologie est fondamentale dans la conduite de la mission en vue de
réaliser sa finalité, savoir : motiver l’opinion émise sur les états financiers.
Elle repose sur la mise en évidence des points porteurs de risques qui feront alors
l’objet d’un contrôle approfondi, et de ceux qui peuvent supporter des vérifications
allégées.
L’expression de l’opinion suppose l’affirmation d’ ‘’assertions’’ dans un contexte de
risque d’‘’erreurs’’ maîtrisé.
Nature des risques
La démarche de l’auditeur est confrontée à des risques d’erreurs divers provenant
de :
- du risque inhérent, défini comme étant le risque qu’un compte ou qu’une
catégorie d’opérations comportent des anomalies significatives isolées ou
cumulées avec des anomalies dans d’autres soldes ou catégories d’opérations
nonobstant les contrôles internes existants ; il pourra s’agir de risques liés au
secteur d’activité, à la réglementation, à la complexité des opérations, …
- du risque lié au contrôle, défini comme étant le risque de non-détection d’une
anomalie dans un compte ou une catégorie d’opérations malgré les systèmes
comptables et de contrôles internes mis en place dans l’entité ; soit donc, du fait
propre des systèmes de l'entité elle-même,
- du risque de non-détection, défini comme étant le risque que les contrôles
substantifs mis en oeuvre par l’auditeur ne parviennent pas à détecter les erreurs
dans un compte ou une catégorie d’opérations ; soit donc, propre à la démarche
d'audit.

Facteur combinatoire
Le risque d’audit résulte des trois agents identifiés ci-dessus ; l’auditeur doit donc
veiller à le réduire tant lors de la mise en place de la mission que tout au long de son
déroulement.

313 - RISQUE DE FRAUDES ET ERREURS

Les référentiels normatifs ont maintenant totalement intégré la prise en considération
des risques de fraudes et erreurs.
Ces notions peuvent être rapprochées de celles d'inexactitude et irrégularité, plus
fréquemment utilisées précédemment, sans toutefois les remplacer.
Pour mémoire, les définitions de ces termes sont les suivantes
- irrégularité : non-conformité aux textes légaux et réglementaires, aux règles
édictées par le référentiel comptable adopté ou aux décisions des organes
délibérant de l'entité ; elle peut être volontaire (fraude) ou involontaire ;
- inexactitude : traduction comptable ou présentation d'un fait, non conforme à la
réalité ; elle peut être volontaire ou involontaire (erreur).
Les termes de "fraude" et "erreur" introduisent une nouvelle dimension engageant
l'auditeur dans une démarche de préhension plus complexe.
Définition des notions de fraudes et erreurs
L'erreur intervient dans un contexte non intentionnel :
- erreur dans le recensement ou le traitement d'informations prises en compte dans
les états financiers,
- estimation comptable incorrecte à raison d'information erronée ou de mauvaise
interprétation de situations existantes,
- erreur dans l'application des principes comptables (évaluation, appréciation,
classification, présentation).
La fraude intervient dans un contexte intentionnel du fait d'une personne faisant
partie de la direction ou du gouvernement d'entreprise, d'un membre du personnel ou
d'un tiers, usant de moyens frauduleux pour obtenir un avantage injustifié ou illégal.
Les anomalies visées, qui concernent l'auditeur, sont celles liées à la production
d'informations financières mensongères ou consécutives à des détournements
d'actifs. Ce peut être :
- une manipulation comptable visant à dissimuler la vérité,
- une présentation erronée ou l'omission de faits majeurs dans les états financiers,
- l'application volontairement erronée de principes comptables relatifs à l'évaluation,
l'appréciation, la classification, la présentation de l'information.
Responsabilités en matière de fraudes et erreurs
Le gouvernement d'entreprise et la direction sont, en premier lieu, responsables de la
prévention et de la détection des fraudes et erreurs ; ils doivent définir, par référence
à la législation applicable, des procédures de contrôle appropriées et s'assurer de leur
bonne application.
L'auditeur ne peut obtenir l'assurance absolue de détecter toute anomalie
significative contenue dans les états financiers du fait même des principes suivants :
jugement professionnel, recours aux techniques de sondages, limites de tous les
systèmes de contrôle interne, interprétation des éléments probants collectés.
Le risque de non-détection est d'autant plus grand d'une fraude que d'une erreur du
fait des montages destinés à dissimuler l'intention ; des indices tels que la fréquence
et l'étendue des manoeuvres frauduleuses, le degré de collusion et l'implication des
personnes concernées rendent la perception de la fraude plus ou moins aisée.
Démarche en matière de fraudes et erreurs
L'auditeur doit donc intégrer dans l'organisation de sa mission (notamment dans la
phase de prise de connaissance) :
- l'identification des situations de nature à accroître le risque d'anomalie résultant de
fraudes ou d'erreurs (appréciation du système de contrôle interne, emprise de la
direction sur celui-ci, caractéristiques de l'exploitation, stabilité financière), les faits
de cette nature révélés précédemment,
- le niveau du risque d'exposition de l'équipe d'audit selon leur domaine
d'intervention,
- des demandes auprès de la direction visant à connaître les systèmes comptables et
de contrôle interne mis en place pour prévenir et détecter ces risques, à apprécier
la connaissance par celle-ci de ces systèmes et la communication qui est faite dans
l'entité de ces procédures, et visant à répertorier les situations avérées ou
suspectées de fraudes ou erreurs,
- des demandes auprès des membres du gouvernement d'entreprise sur le système
mis en place et sur la compétence et l'intégrité de la direction.

Est, à ce titre, recommandée l'obtention de déclarations écrites de la direction au sens
de :
- la reconnaissance de sa responsabilité dans la mise en place des systèmes
comptables et de contrôle interne visant à prévenir, détecter les fraudes et erreurs
et la surveillance de leur fonctionnement effectif,
- l'affirmation d'avoir communiqué à l'auditeur toutes les informations et faits
importants relatifs aux fraudes commises ou suspectées dans l'entreprise,
- la communication de sa propre appréciation du risque d'affectation des états
financiers du fait de fraudes.
Concrètement, l'auditeur peut intégrer la prise en compte de ces données dans les
questionnaires de prise de connaissance ; mais également dans le questionnaire de
fin de mission, tant les conséquences de telles données ont une incidence sur
l'expression de l'opinion.
Circonstances de nature à générer un risque de fraude et erreur
Du fait de l'environnement de l'entité :
- secteur en récession ou au contraire, en expansion trop rapide,
- détérioration des résultats par suite de prise de risques en matière commerciale,
- forte dépendance de fournisseurs ou de clients,
- pression auprès du service comptable pour un arrêté de comptes dans des délais
trop courts (en particulier dans le cas d'appartenance à un groupe).
Du fait de la direction de l'entité :
- pouvoirs réunis en une seule main, pas de comité d'audit,
- déficiences majeures du contrôle interne non corrigées,
- rotation importante des personnels comptables et financiers,
- absence de "code de bonne conduite" au sein de l'entreprise (en particulier pour
les postes sensibles),
- sous-effectif des services comptables et financiers,
- changement fréquent de conseils (avocat, expert comptable).
Du fait de l'existence d'opérations inhabituelles :
- opérations ou traitements comptables complexes,
- transactions avec des parties liées,
- paiement de services à des tiers pour des montants ou des raisons inexpliqués.
Du fait de traitements comptables ou informatiques inadaptés :
- engendrant des opérations de régularisation nombreuses, ou des soldes injustifiés,
- altération ou disparition de documents
- évolutions inexpliquées de ratios ou de soldes,
- outil informatique périmé ou non maintenu,
- évolutions informatiques non maîtrisées ou non documentées.

Conséquences du risque de fraudes et erreurs
Dans tous les cas, l'auditeur, qui perçoit un risque d'erreur ou de fraude, doit adapter
son plan de travail en conséquence et faire preuve de son esprit critique dans
l'interprétation des éléments probants relevés.
Tant les arguments conduisant à la révision du plan de mission, que les
modifications apportées à celui-ci, doivent être matérialisés dans le dossier.
La gravité des faits découverts peut conduire, le cas échéant, l'auditeur à en tenir
compte dans l'expression de ses conclusions et à envisager des communications
destinées à la direction ou au gouvernement d'entreprise, voire aux autorités de
contrôle légal (dans les limites du respect du secret professionnel).
Enfin, si l'auditeur se trouve en situation de considérer que sa mission ne peut se
poursuivre dans des conditions normales, il doit, au regard de sa responsabilité
professionnelle, s'interroger sur la faculté de démissionner de ses fonctions ; dans ce
cas, les raisons le conduisant à cette situation doivent être portées à la connaissance
du gouvernement d'entreprise et des autorités de contrôle compétentes le cas échéant.
Une telle situation conduira l'auditeur à informer son successeur pressenti des motifs
de sa décision.
32 - EXAMEN ET APPRECIATION DU CONTRÔLE INTERNE
Démarche d'examen et d'appréciation du contrôle interne
L’auditeur intègre le contrôle interne dans sa mission de la façon suivante :
- prise de connaissance des procédures : entretiens, examen des manuels de
procédures et des documents associés aux procédures, schématisation du système
(narration et / ou diagramme) et tests de procédures visant à apprécier la mise en
oeuvre des procédures (validation de la compréhension et de la conformité),
- évaluation du contrôle interne : identification des points forts et des points faibles
dans l’enjeu du risque d’audit (les points forts sur lesquels on peut s’appuyer font
l’objet de tests de permanence visant à s’assurer que leur caractère est maintenu),
détection des possibilités de fraudes et erreurs,
- exploitation de l’évaluation du contrôle interne : par la réalisation d’une connexion
entre l’évaluation du contrôle interne et le programme de contrôle des comptes qui
vient compléter la mesure du risque.
Les diligences conduites à l'appui de la prise de connaissance sont de deux ordres :
- tests de conformité, visant à s'assurer que la réalité est conforme à la description
qui en a été faite,
- tests de procédures, visant à s'assurer que l'application des procédures apporte bien
les résultats escomptés en termes de sécurité.

33 - EXAMEN ANALYTIQUE
Démarche d'examen analytique
- dans le cas de l'examen analytique portant sur les états financiers
􀂃 mise en parallèle de 2 ou 3 exercices de données financières
􀂃 identification des valeurs significatives des données de l'exercice
􀂃 identification des variations significatives de données
􀂃 identification des données atypiques et / ou exceptionnelles
􀂃 détermination des ratios significatifs (comparés aux années précédentes
et aux normes professionnelles s'il en existe)
- dans le cas de l'examen analytique portant sur des données partielles
(comptes d'un cycle, comptes au sein d'une rubrique des états financiers)
􀂃 mise en parallèle des données concernées sur 2 ou 3 exercices
􀂃 identification de leur poids relatif dans les états financiers
􀂃 identification des variations significatives
􀂃 identification des principales composantes
􀂃 identification des postes incohérents (par rapport à la connaissance
acquise sur leur fonctionnement).
En tout état de cause, toute observation inhabituelle doit faire l'objet
d'approfondissement par l'auditeur :
- par entretien avec les responsables et dirigeants de l'entreprise,
- par recours à des outils complémentaires de contrôle.
34 - OBTENTION D'ELEMENTS PROBANTS
Les éléments probants désignent les informations obtenues par l'auditeur pour
aboutir aux conclusions qui fondent son opinion. On distingue usuellement deux
catégories parmi ceux-ci :
- les tests de procédures : visant à apprécier l'efficacité de la conception et du
fonctionnement des systèmes comptable et de contrôle interne,
- les contrôles substantifs : portant sur le détail des opérations et des soldes, et les
procédures analytiques.
Elles ont une force probante différente selon leur nature ; ainsi, une information
obtenue par inspection ou auprès de tiers aura plus de valeur qu'une information
émanant de l'entreprise contrôlée.

Les éléments probants de natures diverses se corroborant apportent à l'auditeur une
assurance plus forte.
Les doutes résiduels sur le caractère probant doivent conduire à rechercher d'autres
techniques de confort (ou à défaut à en tirer les conclusions au regard de la capacité à
exprimer l'opinion).
341 - ASSERTIONS SOUS TENDANT L'ETABLISSEMENT DES
ETATS FINANCIERS
Définitions des assertions
Les assertions de l’audit ont été réaffirmées par les littératures récentes sous les
terminologies suivantes :
- existence :
d’un actif ou d’un passif à une date donnée,
- droits et obligations :
se rapportant à l’entité à une date donnée,
- rattachement :
des actifs, passifs, opérations ou événements (enregistrés de
façon complète et correcte),
- exhaustivité :
l'ensemble des actifs, dettes, transactions et événements de la
période sont enregistrés (ou font l'objet d'une mention),
- évaluation :
des actifs et passifs à la date d’inventaire,
- mesure :
une opération est enregistrée à sa valeur de transaction et un
revenu ou une charge sont rattachés à la bonne période,
- présentation et informations données :
Présentées et classées selon le référentiel comptable applicable.
Objectifs des assertions
Les assertions constituent le fil conducteur de la démarche au sens où on peut les
associer :
- aux enregistrements comptables : exhaustivité, rattachement, mesure, droits,
- aux soldes comptables : existence et d’évaluation,
- aux états financiers : présentation conforme au référentiel adopté et de pertinence
de l’information financière.
Les programmes de travail rédigés pour la conduite de la mission visent à valider ces
termes.

342 - TECHNIQUE DE SONDAGE

Il est admis que l’auditeur utilise les techniques de sondages pour réaliser ses
travaux ; ainsi, il peut procéder soit à :
- une sélection de tous les éléments (examen exhaustif) ; il peut être estimé utile de
recourir à une sélection de tous les éléments correspondants à un compte ou un type

de transaction (ce pourra être le cas sur une population comportant un faible nombre
d'opérations mais de montant significatif),
- une sélection d’éléments spécifiques ; ces éléments seront par exemple : les
données de valeur importante, les données présentant une caractéristique particulière,
- une sélection dans le cadre de sondages : statistiques ou non.
Cette technique sera utilisée autant dans :
- l’appréciation du contrôle interne : notamment lors des tests de procédures,
- la révision des comptes : notamment pour la sélection des tiers à circulariser ou
pour la sélection de valeurs à vérifier.
Organisation du sondage
Le sondage se définit en terme de :
- nature du sondage,
- attributs et valeurs,
- méthodes (statistique ou empirique).
Ainsi, la population examinée doit être :
- cohérente au regard de l’objectif recherché,
- représentative en terme de taux d’erreur attendu.
La taille de l’échantillon résulte du risque d’échantillonnage (c'est-à-dire de non
représentativité de la sélection) et du taux de confiance au plan de la représentativité
qu’on lui accorde.
Réalisation du sondage
Le principe de base à respecter, quelle que soit la méthode retenue, est de garantir à
chaque élément de la base de sélection, la même chance d’être sélectionné.
L’auditeur dispose de trois techniques générales de sélection :
- sélection empirique : qui présente le défaut majeur de ne pas être objective,
- sélection sur table de hasard : qui s’établit sur la base des références des éléments
(pas toujours aisée à mettre en oeuvre en audit comptable),
- sélection par tirage systématique : sur la base d’un intervalle de sélection.
Les outils informatiques accessibles à l’auditeur, tant au service de son art que dans
l’entité contrôlée permettent de rationaliser la mise en oeuvre de ses techniques.
Ainsi, il est possible de procéder à des extractions de fichiers (tri, filtre) permettant
de systématiser la mise en oeuvre du ou des critères retenus et de faciliter le
comptage (quantification de la base et des anomalies).
Interprétation du sondage
Il importe de s’assurer que le sondage a été réalisé selon les critères initialement
définis et d’analyser ensuite les observations relevées, en particulier :
- nombre d’anomalies relevées (comparé avec le seuil d’erreurs fixé comme
admissible),
- caractère représentatif de l’échantillon et des erreurs répertoriées,

qui pourront conduire éventuellement à élargir l’échantillonnage pour vérifier le
résultat obtenu.
Dans tous les cas, les anomalies détectées (et confirmées) doivent être examinées
avec la direction en vue d'apprécier leur incidence sur les comptes et de prendre des
mesures correctrices.
343 - INSPECTION ET OBSERVATION PHYSIQUE

Définition et objectifs de l'inspection et de l'observation physique
L’inspection consiste en l’examen des livres comptables, de documents (créés par les
tiers ou par l'entité), ou d’actifs physiques.
L’observation physique consiste en l’examen des procédures et de leur mise en
oeuvre. C’est notamment l’un des moyens utilisés pour s’assurer de l’existence d’un
actif.
Portée de l'inspection et de l'observation physique
- en matière de contrôle interne : l’auditeur peut ainsi apprécier la qualité et la mise
en oeuvre d’une procédure interne (le plus courant étant l’assistance à l’inventaire
physique)
- en matière de contrôle des comptes : l’auditeur peut ainsi s’assurer de l’existence,
voire de l’état d’un actif physique (immobilisations)
Limites de l'inspection et de l'observation physique
L'inspection ou l'observation physique ne sont pas nécessairement suffisantes à elles
seules.
Il peut s'avérer utile de confronter ou de rapprocher ces techniques d'autres sources
d'information (en particulier le rapprochement avec les documents justificatifs de la
propriété d'un bien par exemple).
Démarche d'inspection et d'observation physique
Les normes ont retenu diverses situations pour illustrer la mise en oeuvre de ces
techniques et en particulier la présence à l'inventaire physique ; la démarche se
caractérise par les phases suivantes
- examen des procédures :
􀂃 de prise d'inventaire (pour mémoire, au moins une fois par an),
􀂃 de détermination de l'avancement des travaux en cours,
􀂃 de traitement des mouvements au cours de la période d'inventaire,
􀂃 de traitement des données relevées (en quantité, qualité et valeur) ;
- identification :
􀂃 des lieux de stockage,
􀂃 du calendrier d'inventaire,
􀂃 des modes de comptage (il peut être utile dans certains cas de recourir aux
services d'un expert),
􀂃 de l'existence de stocks en dépôt chez des tiers ;
- intervention de l'auditeur :
􀂃 soit lors de l'inventaire physique,
􀂃 soit par relevés à d'autres dates,
􀂃 soit par vérification de mouvements intercalaires,
􀂃 soit par analyse (et rapprochement avec les états d'inventaire) des documents
d'achats et ventes en date proche de l'inventaire.

344 - COLLECTE D’INFORMATIONS

3441 - INFORMATIONS SECTORIELLES

Définition et objectifs des informations sectorielles
Les informations sectorielles peuvent dans certains cas être déterminantes pour
permettre à l'auditeur d'apprécier les données figurant dans les états financiers.
Elles sont notamment importantes lors de la prise de connaissance de l'entité afin de
documenter le dossier permanent et de disposer de données de référence pour les
analyses ultérieures.
Portée de l'utilisation des informations sectorielles
Elles permettent à l'auditeur :
- d'identifier des règles comptables ou référentielles spécifiques,
- de vérifier des ratios significatifs (un certain nombre de professions dispose de
critères typiques d'analyse des comptes qui doivent permettre à l'auditeur d'apprécier
la cohérence des états financiers).
Limites à l'utilisation des informations sectorielles
Les bases de données n'existent pas toujours ou ne sont pas toujours aisément
accessibles ; il peut cependant être utile de se rapprocher des organisations
professionnelles auxquelles appartiennent les entreprises pour accéder à ces
informations.
Démarche d'utilisation des informations sectorielles
Les analyses menées à partir de ces données relèvent en grande partie de la technique
d'examen analytique. Il importe cependant préalablement d'apprécier le caractère
comparable des données traitées (par exemple au regard des modes de gestion
adoptés, de l'appartenance ou non à un groupe) et de procéder s'il y a lieu à certains
retraitements initiaux.
Les distorsions qui pourraient alors ressortir, par rapport aux monographies connues,
doivent faire l'objet de demandes d'explications auprès de la direction.

3442 - DEMANDES DE CONFIRMATION DIRECTE

Définition et objectifs de la confirmation directe
Cet outil permet d’obtenir directement auprès des tiers en relation avec l’entité
contrôlée des informations sur les opérations effectuées avec elle.
Le niveau de preuve ainsi traité peut être considéré comme fiable, l’information
obtenue permettant de vérifier réalité et exhaustivité des opérations.
Portée de la confirmation directe
Compte tenu du caractère probant de cette technique, l’utilisation doit en être
systématisée ; aussi, l’auditeur sera conduit à justifier pourquoi il n’a pas fait usage
de cet outil et il justifiera alors du recours à d’autres techniques de remplacement.
Clients, fournisseurs, banques, avocats sont des tiers habituellement concernés par
ces demandes.
Elles peuvent également viser les sociétés de crédit bail, les tiers ayant des stocks en
dépôt.
Limites de la confirmation directe
Les limites majeures rencontrées lors de la mise en oeuvre de cette technique sont
liées au taux de réponse et à la qualité des réponses.
Une grande attention doit être portée à la préparation des demandes tant en cible
qu’en rédaction, selon l’objectif recherché.
Démarche de confirmation directe
- La circularisation s’effectue en général à la date de clôture des états de synthèse de
l’entreprise ; elle peut cependant être opérée à tout moment ; dans tous les cas, la
période de référence choisie doit être indiquée clairement sur la demande.
- La sélection des tiers circularisés doit permettre d’avoir un niveau de réponses
suffisant pour donner un caractère probant à la démarche ainsi engagée : donc un
nombre de tiers et des valeurs concernées représentatives (en mouvement ou en
solde).
Ceci ne doit cependant pas conduire à privilégier une sélection sur la base
uniquement de soldes importants par exemple ; ainsi, des soldes inversés ou des
soldes à zéro peuvent valablement être incorporés à l’échantillon retenu.
- L’auditeur doit soumettre la liste des demandes qu’il envisage d’envoyer à l’entité
afin d’obtenir son accord ; en cas de désaccord, il mettra en oeuvre des moyens
compensatoires d’investigation (mais qui n’auront en aucun cas la même force
probante) et appréciera s’il y a lieu l’incidence sur sa mission en terme de limitation.
- Les demandes peuvent être « ouvertes » (seule la nature des informations sollicitées
est indiquée au tiers) ou « fermées » (la nature et le montant de la confirmation sont
communiquées au tiers) ; ces dernières permettent en général d’obtenir un taux de
réponse plus satisfaisant mais ne conviennent pas à tous les tiers et surtout ne
permettent pas d’obtenir certaines indications qui pourraient enrichir la qualité du
contrôle.
- Les lettres sont établies sur le papier entête de l’entreprise, signées par un
responsable habilité de l’entité et sont expédiées par l’auditeur (une enveloppe
timbrée destinée à la réponse à l’auditeur étant incluse à l’envoi).
- Les réponses font l’objet d’un rapprochement avec les données de l'entité ; en cas
d’insuffisance de celles-ci, et après relance, des contrôles de substitution doivent
nécessairement être engagés.
Dans le cas particulier des avocats, la demande de confirmation se caractérise de la
façon suivante
- identification des tiers concernés : par entretien avec la direction, par examen des
comptes d'honoraires, par identification des situations conflictuelles au sein de
l'entité,
- nature de la demande : liste des procès et contentieux, appréciation raisonnable des
évaluations attribuées aux situations.

3443 – DECLARATIONS ET LETTRE D'AFFIRMATION

Définition et objectifs de la lettre d'affirmation
La lettre d'affirmation est un moyen pour l'auditeur d'obtenir de la direction les
déclarations qu'il juge nécessaires en qualité d'élément probant.
Il s'agit d'un des éléments probants les plus délicats à mettre en oeuvre du fait du
contenu que l'on attend dudit document et plus encore de la perception qui en est
faite par les interlocuteurs au sein de l'entité contrôlée.
Portée de la lettre d'affirmation
La première des déclarations sollicitée consiste en la reconnaissance par la direction
de sa responsabilité en matière d'établissement des états financiers, notamment au
regard du référentiel adopté et de ses engagements en matière de prévention des
fraudes et erreurs.
Les autres déclarations sollicitées le sont à défaut ou en complément d'autres
éléments probants relatifs à tout élément significatif touchant aux états financiers.
Elles doivent être plausibles et cohérentes avec les autres informations collectées lors
de la mission.
La lettre d'affirmation peut être :
- une lettre établie par la direction,
- une lettre de l'auditeur précisant la compréhension qu'il a des déclarations qui lui
ont été faites par la direction,
- l'obtention d'un document formel signé par la direction pour en authentifier la
teneur.
Limites de la lettre d'affirmation
Les affirmations contenues dans la lettre de la direction ne sont pas suffisantes en soi
et doivent de préférence faire l'objet de recherche de corroboration par d'autres
moyens.
Elles doivent être effectuées par des personnes qui ont la capacité à le faire dans
l'entité.
Ne doivent pas être traités uniquement par voie de lettre d'affirmation des
informations qui, du fait de leur importance, auraient leur place dans l'ETIC ou le
rapport de gestion du conseil d'administration.
Démarche d'obtention de la lettre d'affirmation
Lorsque l'auditeur a identifié des éléments dont il souhaiterait confirmation, il
sollicite la direction à ce titre :
- la lettre doit lui être adressée directement,
- elle doit contenir les informations requises,
- elle doit être datée et signée (au plus tard de la date du rapport de l'auditeur),
- elle peut être émise par la direction opérationnelle mais également par des
responsables fonctionnels.
En cas de refus de la part de la direction de fournir les déclarations demandées par
l'auditeur, il conviendra d'en tirer les conséquences en terme de limitation à la
mission.

345 - CALCULS ET ANALYSES

Définition et objectifs des calculs et analyses
Les calculs visent à contrôler l'exactitude arithmétique des documents collectés ou à
en réaliser d'autres visant à confronter les valeurs établies par l'entreprise.
Les analyses consistent à examiner les éléments justificatifs de certains postes et leur
cohérence par rapport à l'information de base ; elles procèdent par comparaison, par
examen des variations ou des mouvements.
Portée des calculs et analyses
Ces techniques sont mises en oeuvre en complément ou à défaut des autres
techniques d'audit.
Limites des calculs et analyses
Ces techniques ne sont pas en soi suffisantes.
Dans le cas particulier des calculs, les volumes ou la complexité des données ne
permettent pas toujours d'engager ce type de démarche ; les outils actuels
d'extraction de fichiers et d'audit assisté (logiciels spécifiques, voire tout simplement
un tableur) permettent cependant d'envisager des contrôles de cette nature en toute
fiabilité ; le travail sera alors toujours conduit à partir de copie des fichiers de
l'entreprise et jamais en réel sur le système.
Démarche de mise en oeuvre des calculs et analyses
Ces techniques requièrent de :
- définir les objectifs ainsi recherchés et apprécier si les techniques sont bien
adaptées pour les conclusions recherchées,
- apprécier la pertinence des données ainsi traitées,
- apprécier le degré de complexité de mise en oeuvre au regard du résultat attendu
dans la démarche globale,
- neutraliser les éventuelles opérations parasites ou exceptionnelles qui doivent faire
l'objet d'un traitement distinct.

4- FIN DE MISSION

41 - SYNTHESE DES TRAVAUX

La synthèse des travaux menés par l'auditeur est une phase majeure de la fin de
mission ; elle vise à s'assurer que le plan de mission (et ses adaptations) a été mené à
terme ; elle est, à ce titre, de la seule compétence du signataire.
Il est d'usage de matérialiser ainsi la conduite de finalisation de la mission :
- revue et visa par le chef de mission des travaux effectués et des conclusions
intermédiaires émises,
- examen des points soulevés et des solutions apportées,
- synthèse des redressements et reclassements suggérés (acceptés ou non),
- examen des points en suspens s'il en reste et de leur impact sur l'opinion,
- éventuellement, formalisation sur la base d'un questionnaire d'aide à la revue des
remarques suggérées par le déroulement de la mission.

42 - CONTROLE DES ETATS FINANCIERS

La revue ainsi effectuée permet à l'auditeur d'apprécier l'ensemble de l'information
fournie par les états financiers : bilan, compte de résultat et ETIC, par un nouvel
examen analytique final (après prise en compte des corrections suggérées) et lecture
attentive de l'ETIC.
L'ETIC est en particulier, un document important en ce qu'il doit éclairer le lecteur
des comptes sur les principes et méthodes appliqués et apporter des informations sur
les faits majeurs de la période et le contenu de certains postes, voire communiquer
des informations sur des termes non comptabilisés (ainsi des engagements hors
bilan).
43 - REVUE DES EVENEMENTS POST CLÔTURE

44 - NOTE DE SYNTHESE

La note de synthèse est le pendant de la note d'orientation et de planification de la
mission d'audit.
Elle récapitule la démarche d'audit et les termes justifiant l'opinion émise ; on
retrouve généralement dans ce document, les paragraphes suivants :
- rappel des données caractéristiques de l'entité, de son activité,
- rappel des données caractéristiques de l'exercice et notamment les faits et chiffres
marquants,
- rappel de la stratégie d'audit (dont les risques identifiés) et des seuils de
signification retenus,
- rappel des contrôles menés,
- résumé des reclassements et redressements sollicités (acceptés ou non par l'entité),
- mention des incertitudes éventuelles, des changements de méthodes, des
événements postérieurs à la clôture significatifs,
- état des communications faites ou à faire,
- teneur de l'opinion.

45 - COMMUNICATIONS

L'auditeur peut être conduit en fin de mission à procéder à des communications
(orale ou écrite) à l'attention des différents interlocuteurs identifiés dans l'entité (ce
peut être : la direction, le gouvernement d'entreprise, le comité d'audit).
Ces communications prennent la forme de :
- lettre de mission, à l'origine de la mission,
- lettre de recommandations (portant sur les procédures de collecte et de
traitement de l'information, la présentation des comptes, le contrôle interne,
les conditions d'audit)
- lettre sur les conclusions de la mission d'audit, les irrégularités et
inexactitudes découvertes ; voir point traité en § 8.
La forme de communication finale associée à la mission restant le rapport d'audit en

lui-même.

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