I) Historique
de la comptabilité internationale
Il y a trois grandes écoles
Avant
73 il n’y avait pas nécessité
d’avoir un langage comptable commun au niveau international.
On
se référait à la Comptabilité US si
nécessaire.
En
1973 les EU, la France, l’Allemagne
… décident de créer un organisme international ayant pour objet de mettre en
place un langage comptable international unique : l’IASC.
La
norme devrait être approuvée à l’unanimité par l’assemblée générale.
Mais
l’IASC créé des normes comptables avec différentes options pour accorder les
pays qui avaient du mal à s’entendre.
La
multiplicité des options a finalement causé la perte de l’IASC
qui avait perdu de son intérêt.
De plus les US vont prendre de l’ampleur sur la scène
internationale et vont imposer leur système comptable puisqu’ils sont présents
dans l’économie mondiale.
Des
systèmes parallèles se sont donc développés au détriment de l’IASC jusqu’en
1995.
En
1995 l’Organisation Internationale
des Commissions de valeur (OICV), qui regroupe l’ensemble des
bourses de valeur et de contrôle du monde entier, a commencé à poser la
nécessité d’harmonisation comptable (cet organisme travaille sur
l’harmonisation des Bourses et leur fonction …)
Le
système comptable unique faciliterait l’accès aux marchés financiers.
L’OICV
demande de réformer la structure de l’IASC et les normes
existantes.
L’UE
propose en 1995 la création d’un système comptable unique pour les 15 et commence à réfléchir aux modalités à mettre en œuvre :
Trois possibilité :
·
Créer
de toute pièce un système comptable : Cependant cela prendrait près d’un
demi siècle, ce qui n’était pas envisageable; elle ont donc choisi de
s’orienter vers un référentiel déjà existant et reconnu.
·
Il
y aurait pu y avoir un rapprochement soit des EU soit de l’IASC
Elle
n’a pas choisi le système US pour ne pas « mettre les EU sur un
piédestal », sachant qu’il y aurait beaucoup des désaccords, frictions.
·
L’UE s’est donc
dirigé vers l’IASC.
Entre 1995 et 2000 c’est l’époque des scandales, des grandes mutations.
Le système
comptable américain a été fortement critiqué avec les scandales (Chute
d’Andersen …).
L’IASC
a achevé la référence des normes comptables en 2000 et devient l’IASB
et a été mis en avant sur la scène internationale et l’UE a décidé d’en faire le
système comptable européen en 2000.
Depuis 2000 : Ce système comptable international se développe
beaucoup au détriment du système comptable américain qui connaît une crise énorme (près de 75% de la comptabilité des sociétés
américaines devrait être réformée en profondeur mais seul un organisme de
contrôle a été créé, ce qui est insuffisant (il s’agit d’une Commission d’audit
qui audite les cabinet d’audit, à cela s’ajoutent des pénalités plus
importantes pour les dirigeants impliqués dans ce type de scandales financiers)
IASC (International Accounting Standard C.) à IASB (International Accounting Standard Bank)
Les normes IS
passent à leur tour aux normes IFRS (International Financial Deporting
standard)
II) Définition et objectif de
la compta. Internationale
La comptabilité
internationale a pour objet :
·
L’étude
des systèmes comptables comparés (comptabilité rapprochée)
·
L’harmonisation
comptable internationale et la création d’un langage
comptable unique.
·
La gestion
internationale des groupes (fusions etc.…), la communication
intersectorielle…
Le Cadre Comptable International
L’étude des
systèmes internationaux a mis en évidence deux grands systèmes :
Système
anglo-saxon (AS) :
GB, Australie, US, Pays-Bas….
|
Système
continental :
France, Italie, Espagne, Maghreb
|
|
Destinataire
|
Actionnaires
|
L’Etat, l’administration fiscale
|
Origine du Financement
|
Marchés financiers
|
Banques, crédit interbancaire,
entreprises
|
Source du droit
|
Droit coutumier basé sur les
précédents.
Grande adaptabilité mais peu de
stabilité.*
|
Droit latin, écrit
|
Comptabilité
|
GAAP : generally accepted accounting principles
|
Document écrit, genre PCG
|
Lien comptabilité
fiscalité
|
Comptabilité et fiscalité sont
séparées
|
La comptabilité est très
influencée par la fiscalité.
|
*La
« Comon Law » a une grande flexibilité, les juges sont libres de
faire évoluer la jurisprudence.
Par ailleurs on
rencontre trois grands référentiels : US, International et européen.
I) Le référentiel américain
C’est un système
comptable relativement récent.
La comptabilité a
été créée par les Sumériens.
La comptabilité
d’aujourd’hui est apparue en 1494 avec la reprise de la partie double,
l’apparition du Grand Livre…
En France la
comptabilité apparaît en 1957 et est réformée en 82 puis 99.
Aux EU les
premières bases apparaissent en 1929 suite à la crise de Wall Street; en
1933-1934 sont créées les « Securities Act ».
En 1973 c’est
l’apparition de la comptabilité actuelle.
A) Les organisations comptables
·
La
SEC (Securities Action Comission) gère
l’ensemble des marchés financiers (c’est à peut prêt l’équivalent de la
COB) et a un pouvoir sur les organismes de contrôle d’audit (par exemple elle a
retiré le droit à Andersen d’auditer les entreprises cotées). C’est la seule
organisation aux EU qui a le pouvoir de légiférer en matière comptable
et elle est très puissante. Cependant elle laisse les travaux de préparation
des projets à d’autres organisations; elle dépend enfin de la Maison Blanche.
·
Le
FASB (Financial Accounting Standards Board)
quant à lui est un organisme privé regroupant divers pros du monde de
l’entreprise, banque, enseignement…:
Il a pour objet
la préparation des normes comptables, les projets soumis
ultérieurement à la SEC. Elle est financée par des prélèvements sur les
entreprises.
·
L’AICPA
(American Institute of Certificate Public Accountant) est une organisation
professionnelle qui regroupe des experts comptables et des commissaires aux
comptes. Elle donne des avis et des recommandations; elle est en
outre en charge des règlements d’audit.
B)
Les Normes Comptables
américaines
Elaboration
* Le FASB est un organisme de contrôle qui s’inspire de la politique
pour élaborer les normes comptables avec l’aide de la SEC et de l’AICPA.
* La SEC donne le caractère de loi à la norme votée par la
FASB en fournissant ou non son aval. Dans les faits puisqu’elle participe
à l’élaboration des normes avec la FASB et vu que les entreprises utilisent
déjà ces normes, la SEC n’invalide jamais la norme (à moins de lois vraiment
aberrantes).
Les
normes américaines
·
Les
SFAC : (Statement Financial
Accounting Concept), il s’agit de notions purement anglo-saxonnes au nombre de
six : ce sont des cadres conceptuels.
Principe du cadre conceptuel : chaque entreprise a sa
comptabilité propre aux EU, du coup les cabinets d’audit aux Etats Unis se sont
spécialisés. L’objectif des cadres conceptuels est justement de créer des
principes comptables communs applicables à toutes les entreprises quelque soit
leur secteur d’activité
·
Les
FAS (=SFAS) (Statement Financial
Accounting Standards) sont des normes techniques (exemple :
méthode d’évaluation des stocks) : Il en existe 150-160.
·
Les
publications du FASB sont des interprétations
(qui servent à éclaircir des points obscurs), des normes techniques et des
bulletins (qui sont des compléments aux normes, des approfondissements dans un
secteur donné).
·
Les
avis du comité d’urgence (= EITF Abstracts) : C’est un organisme rattaché
au FASB qui donne des solutions lors de situations d’urgence.
L’ensemble
de ces quatre normes forme les US
GAAP, le système comptable
américain.
C)
L’appréciation
du système américain
Avantages
·
C’est
un système assez souple qui présente une grande flexibilité d’où
une adaptabilité (dès qu’il y a un problème le FASB peut prendre une décision
alors qu’en France il faut une loi).
·
Il
existe une comptabilité adaptée à chaque secteur d’activité
contrairement au PCG pour tous (à noter qu’en Allemagne il existe aussi une
comptabilité par secteur d’activité).
·
Le
système est issu de la pratique et est donc sensé, adapté à la
réalité économique.
Problèmes
·
Le
majeur problème est celui de la stabilité de ce système, il
existe une littérature abondante et les entreprises adaptent les normes en
fonction de leurs besoins.
·
Ainsi
est apparu le « Windows dressing » : Il s’agit d’une
nouvelle approche comptable qui utilise la flexibilité du système; les
entreprises profitent des possibilités offertes par la comptabilité afin de
manipuler les comptes sans pour autant frauder: Il s’agit de la « comptabilité
créative », légale, mais qui est problématique car elle est en
partie la cause des récents scandales financiers.
75 %
des entreprises côtées aux Etats Unis présentent une comptabilité faussée afin
de répondre aux attentes du Marché.
En
France cette pratique existe aussi,
on parle de « comptabilité adaptable »
Parmi
les méthodes utilisées nous pourrons citer :
- Le
principe des charges activables : On répartit les charges sur plusieurs exos.
- En
ce qui concerne les immobilisations, il est possible d’inclure les intérêts
nécessaires à l’achat de ces dernières, ce qui diminue d’autant les charges
financières et améliore le résultat financier.
- Les
subventions d’équipement peuvent être ou non réintégrées sur plusieurs années,
cela augmentera ainsi le résultat final.
-
Enfin il est possible le cas échéant (comme ce fut le cas avec Vivendi
Universal par exemple) de changer de référentiel comptable
Aux
EU en 2003 a été passé la loi Sarbanes
Oxley qui a pour objet d’assurer la
transparence financière et de renforcer les règles en matière d’audit (une
Commission d’audit qui contrôle les cabinets d’audit) ; elle n’a pas
modifié le fond du système comptable alors qu’il a été fortement critiqué :
du coup il y a eu une perte de confiance sur les marchés.
II) Le système comptable international
Il a été mis en œuvre en 73 et
réformé en 2000, C’est l’IASB.
A)
Les
organisations
4
Organisations/structures
·
Le
Conseil de surveillance ou la Fondation (TRUSTEE), 19 membres : Répartition selon
l’ensemble des professions libérales qui utilisent la comptabilité (les experts
comptables, les banquiers et les chercheurs)
Répartition
géographique : Cinq proviennent d’Amérique du Nord, cinq d’Europe et les
neuf autres proviennent du reste du monde (abus de pouvoir)
Rôles :
-
Désigne les membres d’autres structures
-
Vote le budget
-
Responsable des réformes institutionnelles
·
Le
Bureau (ou Board) : Il comprend
14 membres issus du monde privé travaillant à temps plein dans la structure.
Son
rôle est de créer les normes, et il est responsable du
fonctionnement général de la structure et de l’ensemble des services
opérationnels (direction commerciale et direction technique).
·
Le
Comité d’interprétation : L’IFRIC (SIC)
(International Financial International Interpretation Committee).
Il interprète les normes comptables et émet
des avis et des recommandations sur les techniques comptables.
·
Le
comité consultatif de l’Organisation (SAC)
C’est
un comité qui sert de lien entre les Etats membres, les
organisations professionnelles et l’IASB. Son objet est d’émettre des
avis sur les évolutions de la politique comptable et des normes. Il
transmet les volontés.
B) Les Normes
Elles
sont créées par le bureau en collaboration avec des comités d’experts :
STEAMING COMITEE.
Lorsqu’on veut créer une norme, le bureau nomme un comité
d’experts. Dans le groupement donné. Ce comité a pour objet de préparer des
projets de normes soumis à l’approbation du bureau jusqu’au projet
« définitif » (exposure draft) qui sera publié pour avis et recommandation. A l’issue
de la période de publication, le projet sera ajusté en fonction des remontées
(avis) et deviendra 1 norme comptable (IFRS : International Final
Reporting Standards).
- Les
normes techniques IAS (41 normes IAS)
- Les
projets publiés (exposure draft)
- les
interprétations de l’IFRIC (cycle interprétation)
à Cela forme la comptabilité internationale
C) Appréciation
du sujet
C’est un système jeune auquel on peut reprocher son manque
d’expérience. Il y a trop peu de normes (tous les points du bilan
ne sont pas traités et cela laisse libre cours à l’imagination des entreprises)
Mais
il peut s’inspirer d’erreurs d’autres systèmes comptables
L’IASB
est un organisme international et n’a pas les moyens de s’imposer et fonctionne
sur le volontariat.
Cependant
on peut croire à son développement avec le choix de l’UE et l’OICV.
III) Le référentiel Français
et Européen
A) Le système Européen
Août 2002 : 3 directions comptables
·
4ème directive de 78 Loi du 30/04/82: Elle s'intéressait aux comptes individuels, elle a
énoncé les principes à respecter lors de la préparation des états financiers et
elle a énoncé les règles de forme (comment doit se présenter un bilan...)
à Uniformisation des règles de présentation.
Cependant elle n'est absolument pas intervenue
sur les règles de fond.
Elle n'a pas mis en place une mise en
harmonisation des systèmes existants.
·
7ème directive de 83 Loi du 03/01/85: Elle s'intéressait aux comptes consolidés. Elle a
énoncé les principes de présentation, forme. Elle n'a pas touché au fond.
·
8ème directive de 84:
Modalité légales liées à l'audit légal (comment être commissaire aux
comptes).
Cette situation était
problématique:
Les 3 piliers de l'Europe sont la liberté de circulation
des capitaux, la liberté de circulation des personnes et des biens.
Or cette situation comptable était une entrave
à la liberté de circulation des capitaux: Il était impossible pour une
entreprise d'aller chercher des fonds sur un Marché des capitaux étranger, il
fallait des retraitements.
à 95: Grand Chantier: Harmonisation de
fond des systèmes comptables.
à Débouche en 2002: Directive
européenne du 7 Juin (confirmée le 27 Septembre 2003 par un règlement)
--> Mise en place d'un système comptable européen: Le
règlement énonce les règles applicables et la directive la date d'application.
Normes applicables: Normes IFRS (sauf normes IAS 32 et 39 qui ne sont pas
applicables). Ces normes seront applicables (sauf IAS) en 2005.
Ces normes IFRS seront applicables
pour toutes les sociétés cotées en 2005.
Il existe deux dérogations suivant
lesquelles ces normes seraient appliquées en 2007:
·
Si les
seuls titres côtés sont des obligations
·
Si la
société applique, depuis une date antérieure à la directive, un autre
référentiel internationalement reconnu (à savoir l'US GAP, Etats Unis)
En 2007 les entreprises pourront accéder aux
financements dans toute l'Europe grâce à un seul jeu de compte.
Pour mettre en place ce système comptable
européen, l'UE s'est dotée de 2 institutions:
Le CRCE: C'est le
Comité de Réglementation Comptable Européen: Il s'agit d'un organisme doté d'un
pouvoir réglementaire ayant pour objectif de prendre toute
disposition nécessaire à la mise en place et au fonctionnement de ce système
comptable européen.
European Financial Reporting Advisoy Group: Comité consultatif ou comité d'expert. Il est chargé de rendre
les avis sur l'applicabilité des normes comptables internationales,
dans le système européen. Il est composé uniquement de professionnels.
B) Le système
Français
Les organisations comptables:
·
Le
Comité de réglementation comptable: Il est
chargé de prendre des arrêtés
comptables.
·
Le CNC
ou Le Conseil National de la Comptabilité: Il
s'agit d'une organisation chargée d'émettre des avis et des recommandations sur
la comptabilité.
·
Le
Comité d'urgence: Cet organisme situé au sein du CNC est chargé
d'émettre des solutions provisoires face à une situation d'urgence dans le
domaine comptable. (Exemple de réaction: Lors de la crise en Argentine).
·
COB: Sociétés cotées à AMF, joue le rôle de Police des Marchés financiers
Organisations financières: OEC, CNC
·
L'Ordre
des Experts Comptables (OEC) : Il a créé le
haut conseil du commissariat aux compte : Contrôle des cabinets d'audit.
Référentiel applicable en France:
CC CI
Sociétés faisant 2005/2007
Appel public à l'Etat (APE) Normes IFRS
Sociétés consolidantes sans APE Loi 06/04/98*
PME NA
*Cette loi dans
son article 6 pose une option: les sociétés qui établissent des comptes
consolidés peuvent opter soit pour le référentiel Français soit pour le
référentiel international, soit pour le référentiel américain
Pour les comptes individuels on applique la même
chose dans les trois cas: Le référentiel applicable reste le référentiel
français; néanmoins on constate une convergence de ce système comptable vers
les normes comptables internationales.
Deux exemple: La réforme des provisions pour
risques et charges de 2000: Nouvelle définition de la Norme IAS 37.
Les engagement de retraite: réforme en 2003
a eu pour objectif d'intégrer dans le droit comptable français des dispositions
de la norme IAS 19.
IV) Le
choix d'un référentiel
Pour un groupe de sociétés, le choix d'un
référentiel relève d'une disposition stratégique:
Le groupe Daimler Benz: Choix d'un référentiel
américain pour s'introduire sur la bourse américaine: Le retraitement se solde
par un passage d’un bénéfice de 689 millions à une perte de 2,4 milliards de
deutschemark: déficit très important.
En 2000, le Groupe Vivendi Universal opte pour le
référentiel américain afin de sauvegarder ses bénéfices: En effet le
référentiel américain ne prévoit pas l'amortissement des survaleurs.
2003: EDF/GDF a publié des comptes trimestriels
bénéficiaires; après analyse, il s'avère que le bénéfice est dû notamment à une
application anticipée des normes IFRS.
Critères de choix pour un référentiel :
Au delà
des critères purement financier liés à la sauvegarde du bénéfice, nous
rencontrons trois critères de choix.
Premier Critère: La nationalité du Groupe
(dépend de la localisation du Siège Social)
Deuxième critère: La localisation
géographique de la société.
Troisième critère La nationalité des
actionnaires majoritaires.
GROUPE DE SOCIETES:
·
Non
coté: Le choix du référentiel dépend des dispositions applicables dans le pays
de nationalité
·
Coté
mais ne faisant pas partie de l'UE: Le choix du référentiel dépend des
dispositions applicables dans le pays de nationalité
·
Coté et
faisant partie de l'UE: 2005/2007: IFRS
Tout cela va poser une problématique pour les
groupes qui sont multi cotés: Les USA ne reconnaissent pas les normes IFRS: la
société doit avoir le référentiel du pays d'origine, le référentiel américain
et le référentiel IFRS.
Présentation des états financiers
Un dossier financier se compose de 5
éléments suivant la pratique internationale.
·
Le
premier document Le Bilan (Balance sheet)
·
Le
second est le Compte de Résultat: Income statement (GB), profit and loss
account (US)
·
Les Flux
de Trésorerie (Cash Flow Statement)
·
Le Tableau
des variations de capitaux propres (Statement of changes in stockholders
equity)
·
Les
annexes (Notes ou additional disclosures).
Concernant la présentation et
préparation de ces documents, il y a deux documents de référence:
·
Première
référence: Le cadre conceptuel (1989): framework for the presentation
and preparation of financial statements.
·
Seconde
référence: Norme IAS 01
Paragraphe 1: Le Cadre Conceptuel
Document
écrit en 1989, ce n'est pas une norme comptable en elle même mais d'un document
qui reprend l'ensemble des principes généraux à respecter dans le
cadre de la préparation des états financiers.
Paragraphe 2: La présentation du bilan
financier
Assets (Actif) :
|
Non-current assets
(Actifs non courants, durée supérieure à 1 an) :
· Intangible assets (Actifs incorporels)
· Property, plant and equipment (Immobilisations
corporelles)
· Investment (Actifs financiers)
|
Current assets (Actif
courant < 1 an) :
· Inventorie (Stock)
· Receivable and other assets (Créances et autres
actifs < 1 an)
-
Trade account receivable (Créances clients)
-
Other receivables and other assets (Autres créances)
· Liquid assets:Trésorerie + placement court
terme à tableau de flux de trésorerie
|
Deferred taxes (Impôts
différés)
|
Deferred charges
(Paiement d'avance)
|
Stockholders' Equity and Liabilities
(Capitaux propres et dettes) :
|
Stockholders' equity (Capitaux propres)
·
Capital stock of Bayer AG (Capital social)
·
Capital reserves of Bayer AG (Primes
d'émission)
·
Retaining earnings (Réserves)
· Net Income (Résultat net)
· Translation differences (Les écarts de
conversion)
· Minority stockholders' interest (Les intérêts
minoritaires)
|
Provisions (Provisions
pour risques et charges)
· Provision for pensions and other (Provisions
pour pensions de retraites et obligations assimilées*)
· Post-employment benefits (comme au dessus)
· Other provisions (Autres provisions)
|
Other liabilities
(Autres dettes)
· Financial obligations (Emprunts et dettes
financières)
· Trade account payable (Dettes fournisseur)
· Miscellaneaous liabilities (Dettes diverses)
|
Deferred taxes (Impôts
différés)
|
Defered income (Produits
constatés d'avance)
|
* Fonds de pension :
Plan à contribution définie: L'entreprise
s'engage sur le montant versé.
Plan à bénéfice défini: L'entreprise
s'engage sur le montant de la retraite.
Fonds de pension en interne et externe:
·
Externe:
risque faible car l'Etat garantit
·
Interne
: Pas de remboursement si faillite
NB: Bound = Obligations
Bilan Norme IAS 1 :
Présentation en liste.
Distinction entre éléments courants (< 1 an,
cycle d’exploitation) et non courants (> 1 an)
Valeur
nette, pas d’amortissements et
provisions.
Pas
de détail, présentation en grande masse.
Approche
simple afin de favoriser l’analyse de la société.
Notion
de trésorerie et équivalents :
toutes les disponibilités + placement à court terme (VMP, placements
financiers) – concours bancaires courants
Cette
approche en terme de trésorerie est importante, il existe un document (Tableau
de flux de trésorerie / Cash Flow Statement) qui ne s’intéresse qu’à la trésorerie :
il explique le solde apparaissant au Bilan.
Les
impôts différés sont une particularité des états internationaux et américain
(IAS12) : Ils font le lien entre les aspects fiscaux et les aspects
économiques.
On
doit exclure tout ce qui a trait au fiscal.
Exemple :
Dette fiscale de 50 alors qu’en réel on doit 40 à Impôt différé de 10.
Particularités
comptables :
à Immobilisations
à Instruments financiers
à Provisions pour risques et charges
Pour
les immobilisations :
- Lors de l’entrée dans le patrimoine :
- L’évaluation
sera toujours économique.
Pour les immobilisations acquises à titre onéreux, nous retiendrons le coût
d’acquisition : En France : prix d’acquisitions + frais accessoires
(Au nombre de 5). En International : prix d’acquisition + tous les frais
liés à cette acquisition (Pas de limitation)
-
Production à soi même : L’entreprise
fabrique une immobilisation pour soi même, elles seront évaluées à leur coût
de production (Comme en France) mais on y inclura aussi les
intérêts liés au financement de ce bien.
-
Recherche et développement :
Lorsque ces derniers sont nécessaires au maintien de la société,
ce ne sont pas des actifs fictifs.
En
France on répartit entre charges et immobilisations / Système US : Charges
/ IFRS : Recherche : charges et Développement en immobilisations.
-
Crédit bail : France considéré
comme une charge / Ici Crédit bail : moyen de financement et donc le
crédit bail est considéré comme une immobilisation à l’Actif avec une
contrepartie financière (Dette au passif).
Prééminence
du fond sur la forme.
- A l’inventaire :
Méthode
classique : on pratiquera un amortissement
(méthode linéaire plus fréquemment reconnue)
International :
La
base d’amortissement sera composée du prix d’acquisition diminué de la valeur
résiduelle du bien en fin d’utilisation.
Durée
retenue : Durée d’utilisation et
non la durée de vie
Le
plan d’amortissement devra être révisé périodiquement (hausse ou baisse)
L’amortissement devra être accompagné d’un test de
dépréciation d’actif.
Périodiquement on va comparé la VNC du bien
à sa valeur recouvrable (la valeur recouvrable est une valeur économique :
On retiendra la valeur la plus élevée entre le prix de revente et la valeur
d’utilité)
Si la VNC est supérieure à
la valeur recouvrable: On devra considérer une perte de valeur du bien.
Si la VNC est inférieure à la
valeur recouvrable : dans ce cas là on ne fait rien, principe de prudence
qui prédomine
Méthode novatrice à
l’inverse :
Il est possible pour une
entreprise d’évaluer les actifs à leur juste valeur.
Périodiquement on ajustera la
valeur comptable de l’Actif à sa valeur économique. On pourra constater une
hausse ou une baisse de valeur. Cela est plus proche de la réalité économique.
Les instruments
financiers :
Ø IAS 32 et 39 : Elles concernent
les instruments financiers, ce sont les seuls IAS déclaré
non applicable en droit européen.
Ø La problématique de l’IAS 39 repose dans l’évaluation des actifs
financiers à la clôture de l’exercice. L’IAS 39 dresse une liste de 4
actifs financiers :
· Les actifs détenus jusqu’à échéance :
Il s’agit d’actifs que l’on va détenir jusqu’à une date donnée, pour un montant
donné (exemple des obligations). A la clôture il n’y aura aucune
évaluation particulière.
· Les actifs financiers
disponibles à la vente : Ce sont tous les actifs financiers détenus depuis
plus de 1 an : Actifs que l’on souhaite conserver pour une durée
indéterminée (actions par exemple) : Dans ce cas il faudra évaluer
ces actifs à leur juste valeur avec reconnaissance dans les capitaux
propres
· Les actifs financiers de transaction :
Placement à court terme (notamment placements de trésorerie). A
la clôture l’évaluation se fera à la juste valeur avec
reconnaissance en charge ou en produit financier. Il y aura donc une
répercussion sur le résultat. Le résultat sera composé pour partie de
plus-values latentes. Il s’agit d’un point qui fait réagir les banques.
Résultat France
|
IFRS
|
|
100
|
100
|
|
PV de 250
|
¤
|
250
|
100
|
350
|
· Les Actifs financiers générés par l’entreprise dans
le cadre de leur activité : Il s’agit de tout ce qui est créance.
Ø Les provisions pour risques et charges : IAS 37
Cet IAS a eu une certaine
influence vu qu’elle a été intégrée dans le PC Français.
Cette norme avait pour objectif
de restreindre les possibilités pour les entreprises de constituer
des provisions pour risques et charges.
Avant cette norme :
application du principe de prudence, anticiper un risque de perte (en
pratique : diminuer le résultat, ce résultat était repris l’année
suivante, cela lissait les résultat).
Définition :
Cette provision est considérée comme un passif éventuel
(éventualité qui repose soit sur l’échéance, soit sur le montant). On admet
difficilement une double éventualité ; si il y a trop d’éventualité, cette
provision ne sera pas admise.
Cette norme apporte un
complément de définition qui est le suivant : Il s’agit d’une obligation*
vis à vis d’un tiers déterminé ou déterminable* se
matérialisant par une sortie de ressources*
monétaires sans contrepartie au moins équivalente*.
*Obligation légale :
garantie légale
Obligation
juridique ou judiciaire : Contrat / litiges, tribunaux
Obligation
morale : L’entreprise s’est engagée, cela est légal si elle a été annoncée
publiquement.
*Tiers déterminé :
On connaît le 1/3
Tiers
déterminable : les clients vont demander une garantie, on ne sait pas
précisément.
*Sortie de
ressource : Soit on doit donner l’argent (sortie de fonds : exemple :
Dommages
et intérêt) soit il va y avoir un coût pour l’entreprise (réparation d’une
machine aux frais de l’entreprise par exemple).
*Sans
contrepartie au moins équivalente : soit on ne reçoit rien en contrepartie,
Soit on
reçoit quelque chose de disproportionné par rapport à ce que l’on donne
(provisions pour perte de change : Exemple : 10 tonnes achetées à
100€ tonne, évaluée 20€, différence de 800 : provision pour risque et
change alors que cela concerne 200 dans les faits).
Au niveau de cette catégorie de
provision, il y a une seule provision qui est obligatoire ; il
s’agit de la provision pour engagement de retraite et obligation similaire.
Aux EU :
Fonds de pension internes (aucune garantie, seule responsabilité
de l’entreprise) et externes.
La rentabilité est plus faible
en externe cependant.
En interne : 2 types de
retraite : par contribution ou prestation définie :
· Contribution définie : Ce que l’entreprise
distribue tous les mois est défini à l’avance, pas d’engagement
sur le résultat final.
· Prestation définie (= bénéfice défini):
L’entreprise s’engage sur le montant de la retraite que l’employé
touchera : C’est l’employeur qui s’engage.
Au final, le montant de la
provision variera suivant le type de plan choisit par l’entreprise.
La situation en France :
Système de répartition mais
on parle de plus en plus de retraite par capitalisation, la retraite pour
engagement de retraite et obligation similaire n’est pas obligatoire.
Soit l’entreprise choisit de la
comptabiliser (choix irrévocable), soit elle ne le fait pas et inscrit cette
obligation dans les engagements hors bilan (engagement hors bilan :
engagement ferme mais qui n’a pas eu encore d’effet sur les comptes de
l’entreprise).
Paragraphe 3 : Le CDR
La norme IAS N°1 prévoit deux
types de présentation : Une présentation par nature et une présentation
par fonction.
- La
présentation par nature :
Elle est extrêmement proche
de la présentation française : Les produits comme les charges
seront classées par nature. Aux USA, ce type de présentation
n’est pas possible et l’IASB envisage de renoncer à ce type de présentation.
- La
présentation par fonction :
Cette présentation repose sur un découpage fonctionnel de l’entreprise. (il y a quatre grande fonctions) :
- L’approvisionnement
- La Production
- La fonction
Commerciale
- L’Administration
Dans un premier temps
l’entreprise analyse ses charges de façon à déterminer les coûts directs de
chaque fonction.
Ces fonctions se retrouveront
ensuite découpés au niveau des charges
Tableau polycopié :
Coût des ventes :
approvisionnement et production : Coût de production – Variation des
ventes (Cost of good solde : COGS)
Coûts commerciaux :
fonction commerciale, distri. / De même coût administratif
Permet une meilleure analyse de
l’entreprise grâce à des soldes intermédiaires.
Marge brute : Marge
dégagée par l’activité, cœur de l’entreprise
Résultat opérationnel :
Performance économique de l’entreprise, que est le résultat créé par l’activité
de l’entreprise (différent du résultat net comptable qui inclus des éléments
exceptionnels)
Résultat net des activité
ordinaires : résultat courant après impôt : englobe l’activité + le
financement de celle ci. Notion beaucoup plus restrictive au niveau de
l’international (éléments extraordinaires : éléments présentant des
caractéristiques de cas de force majeure, imprévisible, irrésistible et
insurmontable)
Ces éléments extraordinaires
sont appelés à disparaître.
Le BPA (Bénéfice par
Action / EPS= Earning per share) n’apparaît pas dans ce tableau directement.
Il existe le « Basic
EPS » et le « Deluted EPS » :
- Le basic EPS : Résultat
net comptable / nombre d’actions en circulation.
- Le deluted EPS : C’est
le bénéfice par action en tenant compte de tous les instruments dilutifs
existants : (RNC / Nombre d’action en circulation) + Instruments dilutifs
(instrument dilutif : instrument financier susceptible d’entraîner une
nouvelle augmentation de K : ORA, OCA, OBSA…)
La différence entre Deluted et
Basic permet de calculer les risques d’OPA.
En anglais :
Net sales : produit des
entrées ordinaires
Cost of goods sold: Coût des produits vendus
: Coûts commerciaux
: recherche développement
: Frais administratifs
: Autres produits opérationnels
: Autres charges opérationnels
: Résultat opérationnel
: Résultat des sociétés
intégrées mises en équivalence
: Charges financières
: Autres dépenses non
opérationnelles
: Résultat avant impôt
: Impôt
: Résultat après impôt
: Intérêts minoritaire
: Résultat net
Chapitre : Analyse des
documents de synthèse
I) Les méthodes d’analyse
A)
La lecture des états
financiers
1) Le compte de résultat
On va favoriser une approche
par fonction plutôt que par nature : plus facile à analyser.
Structure propice à une
analyse : deux points
Analyse des différentes
fonctions au seing de l’entreprise.
Doit figurer dans l’annexe (IAS
34) une information sectorielle : analyse par métier.
2) Le Bilan
Structure financière de
l’entreprise
Working Capital : Net
current asset : Différence entre current assets et current liabilities.
Différent d’un BFR. Ici on
intègre les disponibilités…
L’actif doit couvrir les dettes
/ Inverse de la France.
Il s’agit plutôt que d’un BFR,
d’un FR de bas de Bilan.
Ratios : Quick ratio /
Acid test ratio : Liquidité immédiates : (Current assets less
inventories) / current liabilities.
Si le ratio est supérieur à
1 : la liquidité est bonne, pas de problèmes de trésorerie.
Cuurent ratio : Liquidité
générale : Current asset/ Liabilities
Englobe les stocks :
permet de situer l’entreprise à moyen et long terme, ratio moins précis que le
ratio précédent.
Analyse par le bas de
bilan : c’est par là que les difficultés arrivent.
Niveau d’endettement
Répartition de
l’endettement : LT / CT : à LT les taux d’intérêts sont moindres
Endettement à long terme :
effet de levier aussi.
Gearing = Debt to equity ratio: Total liabilities /
Stock Holder Equity (Kx Propres)
Ce ratio d’endettement est
propre à chaque secteur.
5 grand types de ratio :
Profitability ratio : ratio de performance, rentabilité économique, compte
de résultat.
Share Holder Ratio :
performance actionnariale, rentabilité des investissements des actionnaires.
Ratio de liquidité :
immédiate et générale
Délais de rotation :
financial ratio.
Fonction score : En plus
de la méthode des ratios on peut calculer une fonction score.
La fonction score permet de
calculer la probabilité de défaillance de l’entreprise à moyen terme.
Z Scoring : On va
déterminer un risque de dépôt de bilan sur 3 ans, ratios pour représenter les
grands équilibres financiers que l’on va pondérer.
En fonction dur résultat il
sera possible de déterminer le risque de défaillance sous les 3 ans.
Résultat inférieur à 1,8 :
Entreprise virtuellement en dépôt de bilan
Résultat supérieur à 3 :
Entreprise en bonne santé financière
Entre les deux : zone
d’incertitude.
Paragraphe 2ème :
la mise en œuvre du rapport annuel
1ère page :
présentation générale de l’entreprise et des données financières.
Objectif : on doit pouvoir
apprécier la situation de l’entreprise au regard de ce document.
Le compte de résultat :
pas toujours par fonction (comme ici)
Le bilan : Présenté par
liquidité croissante, bilan américain.
Le tableau de variation des
capitaux
Tableau de flux de trésorerie.
Annexes : page 22 à Page
30
Page 31 : déclaration des
dirigeants / rapport du commissaire aux comptes.
Page 32-33 : Synthèse sur
11 ans
Page 22 : Annexe Numéro
1 : Résumé des principes comptables de l’entreprise : méthode
d’évaluation, référentiel applicable etc…
Annexe 2 : Capitaux
propres, situation des actionnaires.
Annexe 3 : Impôt sur les
bénéfices
Page 24-25 : Endettement à
court termes
Note 6 : Locations, crédit
bail.
Page 26 : Charges non
récurrentes
Note 10 : Investissements
/ Note 11 : Ventes et droits d’exploitation
Note 12 : Informations
sectorielles / Note 13 : Page 29 : Activités de couverture,
instruments dérivés.
Page 30 : Note 14 :
Informations semestrielles.
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