Chapitre 1 : MÉTHODOLOGIE DE L’AUDIT SOCIAL
La méthodologie de
l’audit social prend en compte la spécificité du domaine étudié. La démarche de
l’auditeur, comporte en particulier une enquête préliminaire. Elle s’achève par
la remise d’un rapport d’audit.
1-1
Caractéristiques de l’audit social :
La spécificité de l’audit social a émergé progressivement en se
différenciant de l’audit général et financier par le domaine étudié et les
attentes suscitées.
1-1-1
Evolution des définitions de l’audit social :
Si l’audit social n’est pas une idée nouvelle, sa définition a évolué
en fonction du domaine étudié et des méthodes adoptées.
L’existence de conceptions différentes de l’Audit social explique que
le terme ne soit pas encore normalisé.
Raym et Vatier considèrent que l’audit social est «Un instrument de
direction et de gestion et une démarche d’observation qui, à l’instar de
l’audit financier et comptable, dans son domaine, tend à estimer la capacité
d’une entreprise ou d’une organisation à maîtriser les problèmes humains ou
sociaux que lui pose son environnement, et à gérer ceux qu’elle suscite
elle-même par l’emploi du personnel nécessaire à son activité.»[1]
Pierre
candou définit l’audit social comme «Une démarche indépendante et inductive
d’observation, d’analyse, dévaluation et de recommandation reposant sur une des
référentiels explicites, d’identifier, dans une première étape, les points
forts et les problèmes induits par l’emploi du personnel, les contraintes, sous
formes de coûts et de risques. Ceci conduit à diagnostiquer les causes des
problèmes décelés à en évaluer l’importance et, enfin, à aboutir à la formation
de recommandations ou propositions d’action qui ne sont jamais mises en œuvre
par l’auditeur»[2]
Alain
Couret et Jacques Igalens proposent la définition suivante : «L’audit
social aura pour mission d’analyser chaque facteur de risque et de proposer les
recommandations de nature à les réduire. »[3]
1-1-2
Spécificités
de l’audit social :
La
spécificité de l’audit social se fonde essentiellement sur la nature du domaine
audité, qui détermine l’utilisation de certaines méthodes et techniques propres
à ce type d’audit. La fonction ressources humaines a une dimension qualitative
qui infléchit la méthodologie et en particulier dans le recueil d’informations
et dans la recherche de référentiels spécifiques.
Pour
parvenir au diagnostic ou pour suppléer l’insuffisance des informations
quantitatives, l’auditeur utilise des méthodes et des techniques appartenant au
domaine des sciences sociales. Il se différencie ainsi des autres types
d’audit.
1-2
La démarche de l’auditeur :
D’après IGALENS
J (*) :Les principales étapes de la démarche sont la définition
du cadre de la mission, l’enquête préliminaire , la préparation du programme de
travail détaillé et la réalisation des travaux de la rédaction du rapport
d’audit.
1-2-1
Cadre de la
mission :
L’ordre de mission remis à l’auditeur
responsable fixe les caractéristiques de l’audit à mener selon les trois points
suivants :.
è Axes principaux :
Un audit de la formation peut avoir les
objectifs ci-dessous :
·
S’assurer qu’il existe en
matière de formation un personnel suffisant ;
·
Apprécier le bon emploi des
sommes consacrées à la formation :
è Etendue du contrôle :
Il est nécessaire de préciser les
limites du champ et les points exclus.
è Les méthodes et les moyens :

*Igalens J « audit des ressources humaines »,édition
liaisons 1991
1-2-2 L’organisation de la mission :
1-2-2 L’organisation de la mission :
A partir du cadre défini par l’ordre
de mission, l’auditeur est responsable de la mise en œuvre de moyens propres à assurer des résultats satisfaisants.
Quatre étapes peuvent être
distinguées :
è L’enquête préliminaire :
L’auditeur doit se familiariser avec
l’activité à contrôler afin de déterminer les points significatifs du contrôle,
élaborer un programme d’audit adapté, bien répartir son temps et ses efforts.
è Etablissement du programme de travail détaillé :
Ce programme précise :
-
Les personnes à rencontrer ;
-
Les constatations matérielles à effectuer ;
-
Les documents à utiliser ;
-
La chronologie détaillée des interventions ;
-
Le budget temps
è Réalisation des travaux
è Rédaction du rapport
1-2-3 Les travaux
d’audit :
Conformément au programme arrêté, l'auditeur
réalise les divers travaux d'audit.
Parmi
les travaux les plus fréquents, il faut mentionner :
Ø L'analyse par diagramme
Le
diagramme doit faire ressortir :
-
La division des
responsabilités pour les opérations à effectuer ;
-
La localisation des points
d'action, de décision, de contrôle et de vérification ;
-
La description des documents
utilisés pour le transfert d'information ou d'instruction;
-
La liaison avec d'autres
circuits et les interconnexions.
Par
sa représentation symbolique, le diagramme permet mieux qu'une description rédigée,
d'appréhender la complexité des procédures, de mettre en évidence les sécurités
et éventuellement les carences ou les redondances.
Ø Les questionnaires d'audit
Pour
mener à bien la collecte des informations, l'auditeur utilise une batterie de
questions.
La
forme du questionnaire dépendra des objets de la mission, du module audité.
L'auditeur
dispose parfois de questionnaires standards qu'il adapte aux caractéristiques
de l'entreprise et de la mission. Plus fréquemment, il construit son
questionnaire autour des six familles de question : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ?
Combien ? Comment ? Avec, après chaque réponse, une question de relance :
Pourquoi ?
L'ensemble
de ces questions décrit d'une façon complète la réalisation d'une tâche.
Ø L'analyse des documents obligatoires
L'entreprise
est tenue de rédiger périodiquement des déclarations et des rapports sur divers
aspects de la GRH.
L'analyse
de ces documents doit permettre à l'auditeur de porter un jugement sur le
respect des dispositions applicables. Ces documents peuvent également fournir
des informations nécessaires à la réalisation des missions.
Ø Examen des manuels de procédure et des descriptifs de poste
L'examen des descriptions de poste apporte à
l'auditeur des éléments importants pour apprécier l'efficience de
l'organisation et la qualité de l'information.
L'auditeur
utilise les descriptions existantes et contrôle leur validité. En leur absence,
il pratique lui-même les analyses nécessaires à leur élaboration.
Les
descriptions de poste ne présentent pas le détail des procédures. Celles-ci
sont décrites dans les manuels.
Ces
manuels regroupent l'ensemble des instructions et des notes de service qu'une
personne doit appliquer. L'auditeur intervient à trois niveaux :
-
Existence de procédures
écrites portant sur les activités du poste;
-
Fiabilité des procédures;
-
Opérationnalité des
procédures.
Par
des sondages dans les services, il relève les procédures réelles qui parfois se
substituent aux procédures formelles.
Ø Les enquêtes auprès du personnel
Ø Le traitement des comptes rendus
Ø L'analyse des incidents critiques :
L'auditeur
utilise l'arbre des causes pour reconstituer la chaîne causale.
L'arbre
des causes permet d'identifier les responsabilités et d'élaborer des
préconisations adaptées.
Parmi
les différents travaux, l'auditeur choisit ceux qui sont adaptés à sa mission.
1-3 L'enquête préliminaire
Selon
IGALENS J (*) :Toute mission d'audit impose une
enquête préliminaire pour se familiariser avec l'entreprise et le problème à
traiter. Cette enquête permet d'adopter un programme de travail adapté en
sélectionnant les points significatifs sur lesquels centrer la mission.
Les
modalités qui régissent la présence et le travail des hommes dans l'entreprise
dépendent de contraintes externes et internes, des choix effectués et du poids
du passé. Il faut, pour une connaissance préalable de l'entité auditée,
identifier les caractéristiques technologiques, commerciales, économiques et
financières qui ont un impact humain et social. Le bilan social de
l'établissement et de l'entreprise contient une masse importante
d'informations.
L'analyse
de ce document complète la connaissance préalable de l'entité à auditer sur le
plan des caractéristiques sociales, des politiques passées et du poids des
décisions antérieures. Il est également nécessaire pour comprendre les
politiques sociales de se référer aux choix de sa politique sociale. L'enquête
préliminaire doit permettre d'identifier les axes et orientations mis en œuvre
dans le domaine audité.
De
nombreuses règles sont déterminées en dehors de l'entreprise par les pouvoirs
publics ou conventionnellement, entre les organisations professionnelles
patronales auxquelles adhèrent l'entreprise et les syndicats des salariés.
1-3-1
Connaissance générale de l’entité auditée :

* Audit des ressources humaines ; édition liaison 1991
Ø Les informations générales
L'auditeur
rassemble les chiffres significatifs, les données historiques et des
informations sur la structure des responsabilités.
Ø Les caractéristiques techniques
Il
s'agit ici de faire ressortir les contraintes qui pèsent sur l'organisation du
travail, les conditions physiques de travail, l'aménagement des temps, les
niveaux de qualification, les risques et, plus généralement, l'ensemble des
conditions de vie et de travail des salariés dans l'entreprise.
Une
description succincte du cycle de production, des équipements et des postes de
travail est nécessaire. L'auditeur sera particulièrement attentif aux aspects
techniques pouvant avoir une incidence sur le thème de sa mission.
Si,
par exemple, la mission concerne la formation, l'analyse des caractéristiques
techniques est entrée sur les qualifications requises pour les différentes
opérations et sur leur évolution à moyen terme. Les perspectives d'innovations
et de mutations technologiques, la transformation des compétences requises font
l'objet d'un intérêt particulier.
Ø Les caractéristiques financières et économiques
Pour
élaborer son programme de travail, l'auditeur doit connaître l'importance des
enjeux. Il doit donc analyser les documents comptables et financiers.
Il
s'intéresse également aux documents de comptabilité analytique afin de
connaître les composantes du prix de revient.
Le suivi des charges liées au personnel sur plusieurs
années permet à l'auditeur de mieux situer les points importants de sa mission.
1-3-2 La stratégie sociale de
l’entreprise :
Toute
mission d'audit social s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'une
stratégie sociale, partie importante de la politique générale de l'entreprise.
L'auditeur,
au cours de son enquête préliminaire, doit identifier les principaux axes de la
politique humaine et sociale de l'entreprise.
1-3-3 La réglementation
applicable :
La
richesse du cadre légal, réglementaire et conventionnel en matière sociale
limite la liberté d'action de l'entreprise. il est donc nécessaire d'identifier
les règles applicables préalablement à toute mission d'audit. cet inventaire
doit être particulièrement minutieux s'il s'agit d'un audit de conformité.
Cette recherche des règles applicables est délicate du fait de la variété des
sources : sources étatiques, sources conventionnelles, autres sources.
1-4 Le rapport d'audit
La
réussite de la mission d'audit social repose sur la qualité de l'information
transmise à la direction et sur sa volonté et sa capacité à l'exploiter.
Cette
information est présentée selon diverses modalités. Elle doit répondre à
plusieurs exigences. Sa qualité est essentielle. L'information porte sur trois
points :
-
Les travaux effectués, leur
finalité et les constatations;
-
L'opinion de l'auditeur;
-
Les recommandations
permettant d'orienter l'action.
La
qualité de l'information résulte de la rigueur de la démarche présentée et de
la pertinence et la praticabilité des recommandations. La réussite de l'audit
repose également sur la mise en œuvre effective des recommandations et son suivi.
cette
formule de L.SAWYER traduit l'importance du rapport comme outil de
communication et comme appel à l'action[4] :
"L'auditeur
doit voir son rapport sous le même angle qu'un vendeur considère l'occasion
qu'il a d'offrir son produit au directeur d'une entreprise : une ouverture pour
une présentation bien répétée, bien conçue et sans faille".
Le rapport d'audit social peut revêtir trois formes :
Le rapport d'audit social peut revêtir trois formes :
-
Rapport intermédiaire;
-
Rapport oral;
-
Rapport final.
Le
rapport final comporte trois parties.
Les
réalisations (travaux effectués et constations).
Quelle
que soit la nature des investigations réalisées, il est nécessaire d'apporter
au lecteur tous les éléments lui permettant d'apprécier la rigueur, la portée
et les limites des travaux.
¨L'opinion
C'est
le jugement professionnel formulé par l'auditeur. elle repose sur les
constations effectuées. Elle doit être l'expression exacte de ce que pense
l'auditeur, ne comporter que des éléments justifiables et appuyés sur des
faits.
Selon Peretti * « Une anomalie mineure n'entraîne pas la
formulation d'une opinion défavorable. Leur multiplication constitue un élément
négatif. L'anomalie majeure empêche d'atteindre l'un des objectifs importants
de l'entité. elle justifie généralement une opinion défavorable.
Une analyse des causes des anomalies est nécessaire. Les
causes les plus souvent identifiées dans les missions d'audit social portent
sur les quinze points suivants :
-
Définitions insuffisantes
d'objectifs;
-
Définitions insuffisantes
des responsabilités;
-
Absence de guide de
procédure et d'instructions adéquates;
-
Formation insuffisante du
personnel;
-
Absence de dispositions
propres à garantir le respect des dispositions légales ou internes;
-
Absence de mise à jour et
d'actualisation;

*
Peretti « Gestion des ressources humaines » , vuibert coll
entreprise paris
-
Absence d'affectation d'un
personnel suffisant;
-
Absence d'équipement
suffisant;
-
Absence de coordination;
-
Absence de fixation ou de
respect des délais;
-
Attitude non satisfaisante
du personnel;
-
Erreurs humaines;
-
Absence de fixation de
priorité;
-
Surveillance insuffisante.
L'analyse
des causes permet d'orienter les préconisations.
¨Les recommandations
Les
attentes de la direction ne se limitent pas aux constatations et aux opinions.
Elle souhaite que ces préconisations permettent d'améliorer la conformité et
l'efficacité des pratiques, la définition et la mise en œuvre des politiques
sociales.
Le
rapport de l'auditeur doit donc s'achever sur des recommandations. En fonction
des problèmes soulevés et des difficultés constatées, l'auditeur peut parfois
formuler des propositions opérationnelles : Modification des procédures
existantes, transformation de documents, précisions à apporter dans une
définition de fonction, nouveaux circuits, etc. Ce n'est pas toujours le cas.
Dans
de nombreux domaines, l'auditeur se limitera à proposer une démarche permettant
d'aboutir à des recommandations opérationnelles : organisation d'un groupe de
travail, d'une action de formation, recours à un expert interne ou externe,
audits complémentaires. Etc.
Chapitre 2 : Présentation de la CDG
2-1 HISTORIQUE
Juste après
l’indépendance, le Maroc se devait de reconstruire son économie sur de
nouvelles bases, avec l’aide de d’hommes prêts à faire face à ce défit.
Ainsi, le 10 février 1959,
la CDG voit le jour dans un environnement interventionniste par le dahir
n°1-59-074 du premier chaâbane 1378 (10 février 1959). Elle est considérée
comme l’une des principales entreprises du royaume et aussi l’une des plus
impliquée dans la dynamisation et le développement de l’économie marocaine.
Il s’agit d’un établissement public doté de la
personnalité civile et de l’autonomie financière. L’objet majeur est de
mobiliser l’épargne au profit de l’investissement.
Ainsi la mission est d’ordre économique : Le législateur fait obligation à
certains déposants institutionnels (CNSS, CEN) de confier à la CDG l’excédent
de leur ressources. La caisse devra donc les placer ou les investir de façon
sure et rentable de telle sorte à contribuer au développement du pays.
Privatisation, déréglementation financière
et déréglementation du marché en général, sont à l’origine de la réévaluation
de sa mission.
Nous avons dit avant que la CDG bénéficie
de l’autonomie financière, néanmoins, la liberté d’action de la CDG connaît une
limite : Le volume
des fonds propres dont elle dispose dépend de la part des bénéfices prélevés
par l’état et du taux de rémunération des dépôts qui est indexé sur celui des
bons de trésor. Telle est la contrainte qui représenterait un frein éventuel
aux ambitions de la caisse.
D’autres arrêtés, dahirs et décrets
(1960,1963) ont été légiféré après pour modifier le dahir de 59 ou bien combler
le vide relatif à l’organisation financière et comptable de la CDG.
Le crédit immobilier et hôtelier (CIH),
spécialisé dans le crédit immobilier et le financement de la construction
d’hôtels, est restructuré est devient une filiale de la CDG.
Dans l’optique de créer un climat favorable à la prospérité et au
développement de l’économie marocaine, la CDG a créé à l’initiative des
pouvoirs publics, la société nationale d’investissement (SNI). Par ailleurs la
CDG a joué un rôle moteur dans le développement touristique du pays en créant
un nombre important d’unités hôtelières sur la cote méditerranéenne.
La période allant de 1973 à 1982, a connu
un événement marquant : La marocanisation des industries et
des services. Cette nouvelle orientation a été soutenue par la marocanisation
d’importantes sociétés telles LAFARGE, CIFM.
Le régime collectif d’allocation de
retraite (RCAR) fut crée le 4 octobre 1977, faisant ainsi partie des régimes
obligatoires de protection de base au MAROC.
A fin de répondre aux divers besoins
exprimés par l’environnement externe, de nouveaux produits ont émergés
(Addamane al filahi) de même de nouveaux métiers ont surgi tel le métier d’un « trader » qui consiste à gérer le portefeuille
obligataire de la CDG.
Rapport d’activité de la CDG 1983
2-2 Structure de la CDG
1-
La direction :
a/ Le directeur
général :
Principal
ordonnateur, le directeur général de la CDG est nommé par dahir il est doté de
larges pouvoirs lui permettant d’assurer la célérité, la souplesse et
l’efficacité dans la gestion des dépôts confiés à l’établissement.
Il jouit d’une
large compétence en matière d’ordonnancement, de nomination, de délégation,
d’emploi de fonds et dans une moindre mesure en matière budgétaire.
b/ Le secrétaire général :
Nommé par décret,
il assiste le directeur dans la direction et le remplacement en cas d’absence.
2-
Les organes
de contrôle :
a/ La commission de surveillance :
Selon l’article 4
du dahir de création, la commission de surveillance est chargée de surveiller
au nom de l’état le contrôle des opérations de caisse.
En cette qualité
d’organe de contrôle, la commission de surveillance est investie des
attributions suivantes :
1-
Le suivi de la situation de
la caisse et le droit d’être informé de son activité.
2-
Le pouvoir de vérification des fonds en caisse
et du portefeuille.
3-
L’examen préalable du budget administratif de
la CDG.
4-
Le pouvoir de l’approbation des comptes de
l’exercice écoulé.
5-
Le pouvoir de présenter à sa majesté le roi,
un rapport annuel sur la gestion financière et l’activité de la caisse.
b/ Le caissier général :
Il a le statut de
comptable public, il est nommé par décret ; ses comptes sont soumis à la
juridiction des comptes devant laquelle il prête comme tel serment son entrée
en fonction. Il est chargé :
·
D’effectuer toutes les
opérations de recettes et de dépenses au vu des titres établis par le directeur
général.
·
De conserver et de garder
des deniers déposés entre ses mains à quelques titres que ce soit.
·
D’assurer la gestion des
valeurs de la caisse.
·
Il est seul comptable des
oppositions et empêchement au paiement ; étant considérés comme nulles et non
avenus toutes saisies-arrêts, oppositions ou signification faites à des
personnes autre que le caissier général.
·
Il intervient à la demande
du directeur général pour effectuer autres opérations telles que l’exécution de
l’ordre de vente ou de souscription aux émissions, l’exercice des droits
d’attribution gratuite des actions.
2-3 L’organisation
de la CDG :
La CDG est
présidée par le directeur général, il est assisté par le secrétaire général
dont dépendent directement le département comptable, le département
informatique, la direction des ressources humaines et la division des moyens
logistiques.
La caisse
générale ainsi que la direction des études dépendent du directeur général. Ce
dernier supervise l’activité de plusieurs pôles :
·
Le pôle d ‘assurance et de prévoyance.
·
Le pôle des participations
et des placements financiers.
·
Le pôle immobilier et de
tourisme.
·
Le pôle collecte des
ressources dont dépendent le département des dépôts et la direction des
consignations.
·
Le pôle activité de marché.
2-4 Les principales
activités de la CDG :
1-Intervention dans
le marché des capitaux :
La CDG est
considérée comme un centralisateur de l’épargne. Elle apporte son soutien au
développement économique par sa contribution au financement de l’économie au
travers de l’animation du marché financier et de la promotion de
l’investissement. La structure de l’épargne drainée par la CDG est dominée par
les fonds de la CNSS et la caisse d’épargne nationale (CEN). A eux seuls, c’est
deux déposants, totalisent 71,4% des ressources. Le reliquat est ventilé
notamment entre les fonds de travail, les secrétaires greffiers et les
cautionnements et consignations.
Concernant les
emplois, la caisse consolide son rôle entant que principal animateur du marché
financier. Le portefeuille à revenus fixes de l’établissement représente la
part du lion de ses emplois. Avec la mise en place de nouveaux instruments tels
que les OPCVM, les titres de créances négociables(TCN) et surtout
l’instauration du marché secondaire des bons de trésor, la CDG est appelée à
jouer un rôle très important pour soutenir le développement de ces nouveaux
produits.
Par ailleurs,
après avoir mis en place les moyens nécessaires pour contribuer au démarrage et
à l’animation du marché secondaire des instruments de taux, la caisse, en tant
qu 'intermédiaire en valeur du trésor (IVT), a commencé à intervenir sur ce
compartiment à partir du 15/12/96.
La CDG intervient
aussi sur le marché des titres à revenus variables, son portefeuille est à
prédominance de titres de placement. Le secteur des sociétés de crédits et de
tourisme constitue la cible préférée de la CDG.
2-La prévoyance sociale et l’assurance :
Au niveau de la
prévoyance, le système de « Addamane al
hirafi » lancé par la
CNRA et la nord-africaine et internationale d’assurance (CNIA) ( parmi les
filiales de la CDG), couvre actuellement 15 587 commerçants et artisans et
donne lieu à un montant total de primes et de cotisations de l’ordre de 25
milliards de DMS. Suivant la même stratégie, les deux compagnies continuent de
finaliser les différentes prestations d’assurance que le système « Addamane al
bahri ». Par
ailleurs, l’activité du régime collectif d’allocation de retraite(RCAR),
connaît une expansion traduite par le niveau accroissant de ses filiales.
En plus de son
activité dans le domaine de la prévoyance, la CDG est présentée dans le secteur
de l’assurance par le biais de la société de réassurance.
3- Investissement, immobiliers et aménagements des zones
industrielles :
Conformément à ses
orientations stratégique, la CDG poursuit par le biais de ses filiales,
considérées comme des maîtres d'ouvrage délègues , la réalisation de
d’importants programmes à RABAT, CASA et les autres villes. Ces projets
concernent notamment les travaux relatifs à l’aile nord du centre d’affaire du
mail central à hay ryad et le programme de construction de dawliz à Casa.
L’infrastructure
constitue en la réalisation du complexe sportif, pour le compte des F.A.R à la
sortie de SALE. D’autres projets très ambitieux portant sur le logement, le
commerce et les bureaux constituent des programmes propres de certaines
filiales de la CDG comme la CGI (La compagnie générale immobilière).
En matière
d'aménagement des zones industrielles, la caisse a contribué par des études
techniques relatives à Gzenaya située à Tanger. Ce projet qui se tend sur une
superficie de 130 ha, consiste à réaliser en 4 tranches 495 lots industriels.
740 lots à usage d’habitat et 22 lots d'équipements.
Les activités de la caisse sont organisées en cinq pôles,
chacun correspondant à un ensemble d'activités cohérentes entre elles :
Activités |
contenu
|
Collecte des ressources |
·
Gestion des dépôts réglementés et
consignation.
·
Gestion pour compte des tiers.
·
Services bancaires de base.
|
Activité du marché
|
·
Métiers de placement transactions sur
marché financier.
·
Métiers d'ingénierie financière.
|
Participations
|
·
Activité de gestion portefeuille de
participations et placements
|
Assurance, prévoyance
|
·
Retraite publique ou privée.
·
Assurance vie et corporelle.
·
Réassurance
|
Immobilier et tourisme
|
·
Gestion du portefeuille immobilier.
·
Gestion du portefeuille touristique.
·
Aménagement.
|
Certaines
activités, comme l’immobilier et le tourisme connaissent peu de bouleversement,
d’autres, comme celles du marché, ont connu et connaissent des évolutions
significatives, exigeant la mise en place de moyens et de savoir-faire
nouveaux.
Les priorités sont
hiérarchisées en fonction de quatre critères :
·
Conformité des activités aux
objectifs des pouvoirs publics.
·
Perspective de rentabilité
et de croissance.
·
Risques financiers attachés
aux activités de la caisse.
·
Niveau de fonds propres
nécessaires au développement de son rôle d’investisseur.
Cependant chaque pôle d’activité a
des objectifs précis.
2-5 Rapport d’activité de la CDG pour 2000
1/ Les dépôts :
L’exercice 2000 s’inscrit pour la caisse dans le prolongement de
l’exercice précèdent qui a été marqué par une décélération du rythme de
croissance des dépôts. Le taux de progression s’est établi à 3,3% contre 6,8%
et 8,4% respectivement en 1999 et 1998.
Ce ralentissement résulte des deux
principales causes déjà enregistrées l’an dernier, à savoir la tendance
baissière des flux de capitalisation, suite à la baisse des taux d’intérêts et
des transferts effectués au profit des OPCVM dédiés aux principaux déposants.
Le montant total transféré en faveur des OPCVM dédiés à la caisse nationale de
sécurité sociale(CNSS) et à la caisse d’épargne nationale (CEN) s’est élevé à
1.975 MDH.
Par ailleurs, le phénomène
d‘érosion de la part de la CNSS et de la CEN dans la structure des dépôts s’est
accentue71% en 1997, cette part est passée à 64,6% en l’an 2000. La CNSS à elle
seule, a perdu près de 6 points entre 1997 et 2000, ramenant sa part dans les
dépôts de la caisse de 50,8% à 44,9%. Quant à la CEN, sa part est passée de
20,1% à 19,6% a fin décembre 2000.
2/ Marché des taux :
Les investissements nets réalisés en
bons du trésor par la caisse et ses organismes gérés sont repartis entre le
court terme pour 26,8%, le moyen terme pour 49% et le long terme pour 24,2%. En
tant qu’intermédiaire en valeurs du trésor, la caisse a réalisé pour son compte
propre et pour celui de sa clientèle 6.750MDH sur le marché primaire contre
4.733MDH l’année dernière. Sa part de marche s’est située à 16,8% en 1999.
Le volume des opérations réalisées sur
le marché secondaire s’est élevé à 141 milliards de dirhams contre 136
milliards de dirhams une année auparavant. Les opérations fermes ont porté sur
19 milliards de dirhams. Les réalisations nettes du groupe CDG sur le marché de
la dette privée se sont inscrites en baisse par rapport à l’exercice précèdent
en passant de 573MDH à 368MDH.
Ces souscriptions sont ventilées entre
les certificats de dépôts pour 160MDH constitués en totalité des titres BNDE et
les bons de sociétés de financement pour 208MDH. Le portefeuille global de la
caisse a atteint, en valeur nominale, 25.673MDH, en progression de 7% par
rapport à l’exercice précèdent. La part des actifs émis ou garantis par l’état
est passée de 90,6% à 92,6%. Cette évolution traduit la politique de prudence
suivie par la caisse dans l’allocation de ses ressources et de celle de ses
organismes gérés.
3/ Participations et placements :
Concernant les
participations et placements hors immobiliers et tourisme, l’année 2000 a été
marquée par :
¨ La prise
de participation de 8% dans le capital de Meditel, soit l’équivalent de 480MDH.
¨ La
participation à l’augmentation du capital du CIH fixe à 2 milliards de dirhams.
Le portefeuille participations (hors immobiliers et tourisme)
qui représente désormais 5% du total bilan contre 4% en 1999 s’est élevé, en
valeur comptable, à 2.072,5MDH en augmentation de 64% par rapport à son niveau
de 1999.
Les revenus générés
par ce portefeuille ont atteint 763,4MDH, en hausse de 86% par rapport à 1999.
Le rendement, sur la base des revenus reçus à fin décembre 2000 est de 5%, soit
un niveau sensiblement identique à celui de l’exercice précèdent 4,9%.
Quant au
portefeuille placements, sa constitution, en terme de valeur boursière, fait
ressortir la prédominance des titres de sept sociétés relevant de trois
secteurs : Les banques,
les sociétés de portefeuilles et la branche «matériaux de construction ». A elles seules, ces valeurs
interviennent pour 80% de ce portefeuille. Sa valorisation boursière, qui
ressort à 2.066MDH pour un coût d’acquisition de 1.716,29MDH, est en domination
de 14,2%. Son poids dans la capitalisation totale de la bourse de Casablanca est
de l’ordre de 1,8%.
Globalement, les
transactions n’ont représenté que 0,3% du volume global du marché en l’an 2000
au lieu de 1% en 1999. Ainsi, la caisse a été très peu active en bourse en
raison du contexte peu favorable et suite à la décision de réduire le risque
sur les actions. Les actions se sont élevées à 81MDH et les ventes ont été
quasiment insignifiantes 1 MDH.
4/ Capital-investissement :
L’intérêt
qu’accorde la caisse à la dynamisation de l’investissement l’a amené à
s’intéresser à la promotion du métier de capital-investissement. A cet effet,
les démarches entreprises auprès de la caisse de dépôts et placements du Québec
(CDP), en vue de l’établissement d’un partenariat pour la création d’un fonds
de capital-risque. En effet, une convention a été signée à la fin du mois
d’octobre et porte sur la création d’une structure de capital-investissement.
Le fonds sera abondé au démarrage de 300 MDH, niveau qui est appelé à augmenter
pour atteindre 500 MDH. En outre, la caisse détiendra 40% du capital de la
société de gestion. Les structures opérationnelles sont encours de
constitution.
5/ Tourisme :
S’agissant de
l’activité touristique, la caisse a procédé au lancement de plusieurs
opérations de rénovation de ses unités hôtelières ; l’objectif étant de les mettre à
niveau dans la perspective soit de les céder, soit de les confier en gestion.
Le budget d’investissement prévu à cet
effet est de l’ordre de 393,13 MDH dont près de 56% a été réalisé au cours
de l’exercice 2000.
Dans ce cadre,
l’année 2000 a été marquée par la réouverture en septembre de l’hôtel N’FIS
géré désormais sous l’enseigne « Le Méridien
n"fis Marrakech ». Conformément à sa politique de
désengagement de la gestion touristique, la caisse a procédé en l’an 2000 à la
signature de deux contrats de gérance libre. Le premier contrat d’une durée de
dix ans est passé avec le groupe LOOK VOYAGE(filiale du groupe canadien
Transat). Il concerne la gestion de l’hôtel ISSIL à Marrakech qui fait l’objet
de travaux de remise en état des chambres et l’extension de sa capacité. Le
coût de cette opération est de l’ordre de 43 MDH. Le second est une
reconduction de la gérance libre liant la caisse au club med et portant sur le
club de Ristinga Smir. Les parties contractantes se sont engagées à rénover ces
unités hôtelières. Le coût prévisionnel de cette rénovation est de 60 MDH dont
40 MDH à la charge du propriétaire. Enfin, des consultations sont encours en
vue de confier la gestion de l’hôtel JNANE Palace à un groupe de dimension
internationale.
6/ Prévoyance sociale :
Sur le plan de la
prévoyance, la CNRA a réalisé un chiffre d’affaires, toutes activités
confondues, de 395,70 MDH, en baisse de 8,8% par rapport à l’exercice
précèdent. Cette diminution s’explique notamment par le fléchissement de
l’activité des rentes d‘accidents de circulation qui a connu une accélération
de l’exécution des jugements.
Compte tenu des
produits de placement, le chiffre d’affaire global de la CNRA s’est élevé à
478,34 MDH. Soucieuse de l’extension de la couverture sociale complémentaire à
une population aussi large que possible, la CNRA continue à prospecter d’autres
marchés potentiels. Dans ce cadre, une convention a été récemment conclue avec
l’OCP pour l’affiliation de son personnel au RCAR et au système RECORD. Cette
opération de grande envergure concerne un effectif potentiel de 26000 affiliés.
Des contrats sont
également encours avec d’autres grands organismes, tels que l’ONE, la RAM et
l’administration des douanes, pour l’affiliation de leur personnel au système
record.
Quant au régime
collectif d’allocation de retraite, il couvre une population de 218.663
affiliés cotisants, soit environ 10% de la population des affiliés actifs de
l’ensemble des régimes de retraite. Il assure aussi des prestations à 28.768
pensionnés pour lesquels il a alloué un montant de pensions de 348,33 MDH.
Les cotisations et contributions recouvrées par ce régime se
sont élevées à 804,44 MDH, en augmentation de 1,2% par rapport à l’année 1999.
Enfin, le régime a pris toutes les
dispositions techniques nécessaires pour intégrer le personnel de la caisse
interne de retraite de l’ONCF. Ce transfert concerne plus de 10.000 agents en
activité et plus de 9000 pensionnés.
7/ La réassurance :
L’environnement de la réassurance en 1999 a
été peu favorable tant sur le plan national qu’international. Au cours de 2000,
la société centrale de réassurance (SCR) a enregistré un volume de prime de
1.509,96 MDH en progression de 3,08%. En effet, les affaires légales atteignent
en terme de primes 923,07 MDH, ont marqué un accroissement de 6,4% alors que
les affaires conventionnelles tant marocaines qu’étrangères, avec un montant de
586,89 MDH ont reculé de 1,7%. Cette baisse est due aux affaires marocaines
facultatives qu’ont diminué de 14,32%. Les affaires marocaines traitées et les
affaires étrangères, pour leur part, ont évolué respectivement de 6,39% et
9,69%.
En tant que
réassureur national, la SCR, investie de missions de régularisation, de sécurisation
du marché marocain d’assurance et de conservation des primes localement, a
absorbé en 1999 environ 69% des besoins de réassurance du marché et en a
conservé pour sa part son propre compte 84,23%.
La SCR a affilié
pour la quatrième année consécutive, un résultat excédentaire. Le résultat net
de l’exercice s’est soldé par un bénéfice de 537,49 MDH au lieu de 171,66 MDH
en 1999.
Par ailleurs, la
convention de 1960 entre l’Etat et la caisse fixant le fonctionnement de la SCR
qui arrive à échéance à fin 2000, a été reconduite pour une période de 5 ans au
lieu de 10 ans précédemment. Cette reconduction devra contribuer d’une part, à
la mise en œuvre d’une politique de réassurance nationale, et d’autre part au
renforcement des structures organisationnelles, techniques et financières de la
SRC.
8/ Ressources humaines et organisation :
L’année 2000 a
été marquée par ailleurs par la poursuite et la finalisation de deux chantiers
d’une importance primordiale pour l’activité de la caisse.
Ainsi, l’étude
visant la refonte des méthodes de recrutement, de gestion de carrière et de
rémunération des ressources humaines a été finalisée. Sa mise en application
est prévue pour le deuxième semestre de l’exercice 2001.
D’un autre coté,
le schéma directeur des systèmes d’information a donné lieu à l’établissement
des cahiers des charges détaillés pour chacun des domaines retenus. Allant de
la gestion du portefeuille au pilotage de la trésorerie. La liste des
progiciels à mettre en œuvre a été arrêtée. Ils seront opérationnels
progressivement d’ici 2002.
9/ Résultat :
L’exercice 2000 a
été marqué par un contrôle fiscal de la caisse, le premier du genre depuis1986.
Il s’est soldé par des redressements que la caisse a contestés dans leur quasi-totalité.
Le résultat net a atteint 470,29 MDH au lieu de 560,05
l’exercice précédent.
L’audit des Ressources humaines
Introduction :
Les conclusions les plus importantes du diagnostic concernant
les ressources humaines :
Bien que certaines activités doivent être renforcées
par l'intégration d'un personnel qualifié supplémentaire à la (C.D.G), par
exemple, dans la division financière, au pôle participations et au pôle des
activités de marché, etc., la contrainte fondamentale actuelle concerne la
capacité de gestion et de motivation du
personnel et non le manque de compétence. Ceci a déjà été reconnu par la
direction générale et par l'audit qui vient d'être fait récemment par le cabinet
Ernest and Young
L'état de démobilisation des ressources humaines constaté au
sein de plusieurs structures de la CDG est grave, à tel point que les aspects
liés à la gestion et à la motivation du personnel exigent une attention de
toute urgence.
Trois exemples peuvent illustrer la gravité de la situation :
·
Plusieurs responsables
occupant des postes clés ont manifesté leur
intention de quitter l'établissement à la première occasion ;
·
La non-coopération a atteint
en plusieurs cas l'état de blocage systématique des travaux des autres ;
·
L'esprit de "clan"
empêche toute action constructive de redressement.
Une bonne partie des problèmes que nous avons constatés
durant ces deux mois de stage à l'aide des interviews et des observations ne
sont que la conséquence directe de la situation des ressources humaines qui
prévaut. Et si cette situation n'est pas radicalement améliorée, ces problèmes
peuvent persister.
Chapitre 3 : L’audit du recrutement et de la motivation
3-1 Sélection et recrutement du personnel :
3-1-1
Introduction :
La fonction de recrutement est gouvernée par les plans
et budgets, eux-mêmes établis d'après les prévisions des besoins en personnel.
Le recrutement obéit à certains critères, dont l'un des
éléments fondamentaux est la définition de descriptions et profils de postes
détaillés, pour les postes de responsabilités et profils plus succincts pour le
personnel non-cadre.
3-1-2 Responsabilités :
§ Principes :
Le principe est que les utilisateurs sont responsables de la
définition et de la planification de leurs besoins en effectifs, ainsi que de
la sélection du personnel à recruter et de son affectation.
En vue de réaliser les recrutements prévus et approuvés, les
candidatures sont centralisées au niveau d'une administration spécialisée, qui
reçoit spontanément des demandes ou les suscite par voie de presse ou contacts
directs lorsque des candidatures spontanées sont reçues en dehors des compagnes
de recrutement, la structure administrative enregistre, classe et conserve ces
candidatures dans un fichier approprié, et en notifie les utilisateurs
potentiels, de façon résumée.
Dans cette structure, une sous-structure psychotechnique
conduit les premiers entretiens, fait passer les tests d'aptitudes générales ou
techniques souhaitables, accompagne les candidats dans leurs visites aux
responsables. Elle contribue également à la sélection, mais en se limitant à
une appréciation générale sur les motivations compétences techniques. Quant à
la décision finale de recrutement appartiennent à l'utilisateur, c'est à dire
au futur responsable hiérarchique (directeur) du candidat.
Pendant la phase de recueil des candidatures et de sélection,
les structures administratives doivent fournir de manière informelle aux
utilisateurs les informations dont ceux-ci pourraient avoir besoin, en matière
de formation, équivalence de diplômes, classement des candidats suivant les
statuts et dans la grille des salaires , calcul des avantages sociaux et autre
compensations en espèce ou en nature, dont les candidats pourraient bénéficier.
Après la décision de recrutement, la structure administrative
établit les conditions précises de l'embauche, effectue ou coordonne les
formalités de recrutement et envoie la lettre de recrutement sous la signature
du directeur du personnel ou du directeur général.
Les directions utilisatrices ont la responsabilité de
préparer l'accueil, l'orientation et l'insertion des candidats embauchés. Les
recrutements sont généralement sanctionnés par une période d'essai, de longueur
variable suivant la catégorie de personnel, à la fin de laquelle l'utilisateur
apprécie le stagiaire et recommande ou non son engagement définitif.
§ Diagnostic :
Dans l'organisation de recrutement, la CDG manque d'un
certain nombre de moyens et de structures, sans lesquels la fonction ne peut
pas être exercée :
·
Il n'existe aucune politique
de recrutement .
·
Les prévisions de
recrutement sont faites année par année sans prendre en considération
l'évolution des activités de la CDG à moyen et long terme. Mais surtout absence
de planification en terme de description du poste et du profil. On recrute des
personnes à haut niveau de compétence
mais pour des postes opérationnels et non pas pour des postes de décision et de
gestion.
·
Une grande partie des candidatures
passent directement aux utilisateurs qui n'exploitent pas à fond les
possibilités du marché de l'emploi et dont les décisions de recrutement ne
paraissent pas toujours justifiées faute de critères tels que la description et
le profil des postes, ou faute de tests, etc ;
·
Un système informel de
dérogations s'est développé, par rapport au statut, de manière à recruter et
maintenir certaines spécialistes et responsables de haut niveau, en les faisant
échapper au statut ou en leur accordant des avantages particuliers hors statut.
·
Des délais exagérément longs
interviennent parfois entre la décision de recrutement, la constitution du
dossier et l'engagement effectif, du fait de
la rigidité du système actuel ;
·
La division affaire
administratives, qui reçoit quelques 30 dossiers quotidiennement d'offres de
services spontanées ne tient plus de fichier de candidatures.
·
Du point de vue du marché
local de l'emploi, la CDG offre peu d'avantages, du fait de l'actuel statut du
personnel et de la nouvelle grille de
rémunération récemment proposée par le cabinet d'audit Ernest and Young,
d'ou la difficulté d ‘attirer un nombre appréciable de
candidatures valables et de permettre une véritable sélection.
Ceci explique le système de recrutement de la CDG
injuste et basé sur l'abus de pouvoir.
3-1-3 Le recrutement interne :
§ Principe :
La priorité doit être donnée au recrutement interne, facteur
clé, en vue de :
- Développer des compétences internes et valoriser
l'expérience ;
- Maintenir le personnel
et le motiver pour faire ses preuves ;
- Créer un esprit de collaboration "esprit-maison"
En général cette priorité devrait être organisée par différents moyens :
·
Moyens organisationnels et partage de
compétences :
Une cellule
responsable du développement des ressources humaines, distincte de la structure
administrative gérant le personnel, suit les carrières des cadres et des
titulaires de postes hiérarchiques, ainsi que la planification de la formation
à long terme.
·
Information inter-entreprise :
Les campagnes
de recrutement et les postes vacants sont annoncés par voie d'affichage ou dans
le bulletin interne de l'entreprise suffisamment à l'avance pour susciter des
candidatures.
les
candidatures internes sont traitées comme celles provenant de l'extérieur.
§ Diagnostic :
Or, à la CDG,
-Le recrutement interne n'est pas organisé
actuellement faute de concept de développement et de planification des
ressources humaines.
Cela peut être considéré comme un danger pour la CDG,
puisque des personnes compétentes occupant le même poste plus de 20 ans se
trouvent souvent subordonnées à des jeunes sans expérience qui viennent d'être
recrutés de l'extérieur, ce qui crée pour la plupart du temps des
insubordinations et un manque de collaboration.
3-1-4 Appel à la concurrence :
§ Principes :
Pour certaines catégories de personnel, les campagnes de
recrutement ont lieu une fois par année ; pour d'autres deux ou quatre fois, à
des périodes appropriées.
Pour une liste de poste, qui dépend en général des conditions
locales du marché du travail, les procédures de recrutement proviennent de
l'organisation obligatoire et périodique de concours, confiée à une cellule
chargée du recrutement dans la structure administrative.
Les campagnes de recrutement servent à mettre le maximum de
candidats en concurrence pour un ou des postes déterminés. La structure
administrative effectue ainsi une première sélection et le classement des
candidats retenus avant d'adresser ceux-ci aux utilisateurs responsables pour
interview et sélection définitive.
§ Diagnostic :
·
La CDG ne bénéficie pas de
meilleures conditions internes de recrutement à l'heure actuelle. Outre
l'imprécision de la frontière "fonctionnels".
·
Il n'existe ni politique, ni
procédures formelles de recrutement, indiquant les postes pour lesquels le
recrutement par concours devrait d'ailleurs être obligatoire, ceci se fait
justement sans concours d'embauche pour la CDG dont les personnes qui viennent
passer ce concours n'ont reçu d'information qu'à travers le bouche à oreille.
(Ceci est donc à l'origine d'un clivage important relevé à la
CDG, où les gens distinguent volontiers les anciens et les hommes de
l'ex-directeur.)
3-1-5 Conclusion et recommandation
:
Outre
l'établissement de description et de profil des postes, la CDG devrait, en
priorité :
·
Centraliser toutes les
candidatures dans une sous-structure appropriée. Au plan organisationnel, la
fonction de recrutement devrait être confiée à une unité distincte, dirigée par
une personne de l’entreprise avec quelques années d'expérience dans
l'administration des tests, l'évaluation des qualifications et des besoins.
Cette sous-structure, chargée du recrutement pour l'ensemble
de l'établissement, suivant les besoins des utilisateurs, peut être située dans
la structure administrative chargée de l'organigramme de la société.
La sous-structure chargée du recrutement contrôlerait la
conformité formelle des recrutements aux statuts et au budget et testerait les
conditions du point de vue de leurs motivations et de leurs aptitudes
générales.
·
Définir une politique et des
procédures de recrutement.
·
Concevoir et organiser le
recrutement et la promotion internes, fondamentaux, si on veut changer l'esprit
qui règne actuellement dans l'établissement ; faire circuler aussi toute
l'information nécessaire sur le développement des activités, les postes vacants
et la création de postes budgétaires.
·
Assurer un choix rigoureux
entre un nombre plus grand de candidats, par le lancement de campagnes de recrutement
centralisées à la sous-structure à créer.
·
Concevoir et tenir un
fichier de candidatures pour certaines catégories du personnel et circuler
l'information résumée auprès des utilisateurs potentiels, c'est à dire les
directeurs des fonctions.
·
Suivre les recrutements et
essentiellement le rapport entre l'offre, la demande et les recrutements
effectués, pour certaines catégories du personnel.
·
Assouplir les formalités
d'embauche, de façon à permettre aux candidats sélectionnés de commencer leur
travail aussi rapidement que possible.
·
Valoriser la période
d'essai, en réévaluant les stagiaires à la fin de cette période de façon
effective avant leur engagement définitif.
·
Valoriser les stages de
conception, et voir s'il y a possibilité de recruter les meilleurs.
3-2 Motivation,
Rémunération et avantages sociaux :
3-2-1
Rémunération :
§ principes :
Le salaire constitue la contre partie du
travail rendu par l’employé. Il dépend des conditions de travail du poste, de
la qualification du titulaire et de et
de son rendement.
Les avantages sociaux sont accordés par les
employeurs pour assurer une stabilité de leurs personnels, un climat social
sain, et garantir les employés contre des risques d’ordre professionnel ou
extra-professionnel.
Une entreprise ayant des objectifs
ambitieux, doit aussi avoir des niveaux de salaires et des conditions d ‘emploi lui permettant de constituer son
potentiel humain.
Ainsi, la plupart des entreprises offrent :
· Des
systèmes de rémunération et d’avantages sociaux compétitifs avec les
entreprises opérant dans le même secteur d’activité.
· Une structure des salaires composée d’une
partie fixe, correspondant à la cotation de base du poste à laquelle s’ajoutent
différentes majoration de caractère familial ou social ( ancienneté,
allocations de familles, etc. ) , une partie indemnitaire dépendant de la
fonction et, ou des conditions particulières du travail, et une partie variable
liée à la seule évaluation des performances.
· Une progression des salaires qui suit
également le coût de la vie.
§ Diagnostic :
L’étude qui a été menée a révélé que :
· La progression statutaire des salaires,
particulièrement défavorable pour le personnel non cadre.
· Les augmentations de salaire annuelles, qui
ne sont pas fondées sur une évaluation réaliste des performances, l’avancement
se fait à l’ancienneté.
· Le fait que le salaire de base est établi
d’après les diplômes et la reconstitution de carrière uniquement.(Il semblerait
que jusqu’à présent le ministère de finance ait refusé le rattachement du
salaire au poste, par crainte d’abus)
· Des possibilités limitées de promotion,
chaque année, du fait de la règle des quotas et des conditions trop
restrictives de changement de catégorie.
· La grille des salaires n'a pas été actualisée
et les salaires sont loin de suivre la hausse économique du coût de la vie,
particulièrement à Rabat.
(Avant
mon départ, une commission travaillait sur la nouvelle grille de rémunération,
basée sur l'évaluation des postes).
· La C.D.G. n'est pas compétitive, du point de
vue des rémunérations, (salaires et avantages sociaux) qu'elle peut offrir, par
rapport au privé, ni même à d'autres établissements ou administrations publics
telles que l'OCP, la SCP, l'ONE, voire le ministère de l'équipement. etc.…
· Le faible niveau des salaires est
"compensé" par divers complémentaires, allongements injustifiés des
missions et déplacement à l'étranger, etc.…, qui exacerbent les tensions entre
l'établissement et les contrôleurs du ministère des finances.
La commission du statut du personnel travaille actuellement
sur un projet de statut, qui devrait proposer des changements simplificateurs
dans la structure des salaires et une nouvelle grille. D'après les informations
reçues, il viserait également à revaloriser l'emploi indépendamment des
diplômes du titulaire.
La commission a prévu, en effet, de mener une action en trois
étapes, en collaboration avec les directions :
-La
codification des différents types d'emplois, par spécialité.
-La
fixation d'une fourchette d'évolution dans les postes et les catégories de
personnel correspondantes.
-Etude des liens entre les différentes postes et
spécialités.
3-2-2 Avantages sociaux :
§ Principes :
Les avantages sociaux dépendent largement des conditions
économiques et politiques (équilibre des forces sociales dans l'entreprise et
la nation) et varient largement d'un pays à un autre. Il n'y a pas à proprement
parler de critères-clés dans la pratique internationale de ce point de vue.
Le système de présentation sociales, cependant, joue un rôle
important dans le maintien du personnel. Il paraît revêtir une grande
importance au Maroc, où les différences de salaires sont faibles d'un établissement
public à l'autre tandis que les avantages sociaux varient considérablement.
§ Diagnostic
:
La CDG offre un système complet
d'avantages sociaux, dans la mesure de ses moyens financiers actuels, (même si
la plupart des employés affirment que l'établissement peut faire encore mieux,
surtout avec sa situation financière actuelle).
La compétitivité de la CDG dans le domaine
du recrutement et du
maintien de son personnel est souvent
analysée par comparaison avec d'autres offices marocains, tels que l'ONE ou
l'OCP qui, pour différentes raisons historiques ou économiques, servent à leurs
employés des prestations sociales beaucoup plus intéressantes et variées, dans
les domaines du logement, des services médicaux et des colonies de vacances,
notamment.
Prévoyance :
-
La division administrative
de la CDG a réalisé des efforts importants pour assurer la continuité des
prestations sociales aux personnels.
-
Des actions ont été lancées
par la division administrative pour améliorer les services sociaux rendus au
personnel (assurances-maladies, caisse de retraite et service médical).
-
Tout le personnel de la CDG
est affilié au régime collectif de retraite et d’assurance, organisme géré par
la CDG elle même, par ce que le dahir instituant le RCAR stipule que ce régime
s’applique obligatoirement au personnel des établissements publics. Dans ce
cadre le personnel peut jouir de quelques avantages offerts par ce régime,
l’exemple du RECORD.
-
A l’heure actuelle, les
retraites, calculées sur le salaire de base ( qui représentent seulement 50% à
70% du salaire réel, suivant les catégories de personnel, sont source
d’inquiétude parmi le personnel-cadre ayant dépassé la quarantaine.
3-2-3 Autres éléments de la
motivation :
§ Principe :
D’autres
facteurs jouent également un rôle important dans la motivation du personnel, et
notamment des cadres, à savoir :
· Les possibilités de formation par et dans
l’entreprise.
· L’existence d’un cadre
discipliné de travail, avec des règles autoritaires imposées par les
responsables, et reconnaissance des mérites individuels.
· Le respect des agents envers leur supérieurs
hiérarchiques, en reconnaissant le principe de (l’homme qu’il faut à la place
qu’il faut).
· Une évaluation rigoureuse et juste des
performances, assortie de sanctions positives et négatives susceptible de
motiver l’ensemble du personnel et sur laquelle puisse se fonder une
planification des carrières à long terme.
· Un climat de travail favorable : souplesse des équipes de travail,
allégement de la hiérarchie, accès facile à l’information, concertation et
liberté d’expression, relations de travail informelles, volonté de coopération
de la part de tous, etc.
Un tel
climat semble être favorisé, d’une part par l’existence d’organes de liaison et
de coordination (comités, commissions, réunions périodiques par structure,
brainstorming) et, d’autre part, par un effort d’amélioration
des conditions de travail.
§ Diagnostic :
Outre le
manque de compétitivité de l’établissement du point de vue des salaires et des
avantages sociaux, d’autres contraintes internes et externes sembles contribuer
à la démotivation actuelle grave du personnel :
· Une
insuffisance d’encadrement, combinée à une mauvaise organisation des
compétences existantes et une sous-utilisation de certains personnels pourtant
qualifiés et motivés. S’ajoute à cela les effectifs qui n’ont pas pu être
quantifiés et appréciés dans toutes les sous-structures, il apparaît que
certaines souffrent de pléthore tandis que d’autres arrivent à peine à absorber
leur volume de taches courantes, faute d’une quantité suffisante de personnel.
· La hâte de certaines nominations, qui
paraissent avoir été faites sans tenir compte du principe « l"homme
qu’il faut à la place qu’il faut », d’ou la frustration et la
démotivation d’une quantité suffisante de personnel.
· L’absence d’une véritable gestion des
ressources humaines à long terme (évaluation des performances et plans de
carrière).
· Des comportements fâcheux de résistance par
inertie ou blocage, en cas de désaccord, au lieu de rechercher les solutions.
· L’existence de nombreux clivages à
l’établissement, entraînent la constitution de clans, les anciens, les groupes
et sous-groupes régionaux ; homme de confiance d’un ministre ou
d’une personnalité, etc.
· L’incertitude quant au degré de
décentralisation des responsabilités : incertitude quant au partage des
taches entre opérationnels et fonctionnels et absence d’un système formel de
délégation de pouvoir, par niveau hiérarchique.
Quoique de
tels clivages puissent être observés dans particulièrement toutes les
entreprises, il semble que ces divisions aient pris une acuité particulière à
la CDG. De nombreux responsables, dans toutes les directions ont déclarés
s’apprêter à quitter l’établissement ou envisagent de le faire à moins
qu’interviennent des changements radicaux dans le bref délai.
3-2-4
Conclusions et recommandations :
Il importe
que tous les moyens soient donnés à la CDG, pour mener rapidement à bien un
nouveau projet de motivation, ce qui implique :
· La collaboration
nécessaire et sincère des responsables, par opposition à leur désintérêt
actuel.
· L’étude, en priorité, d’un
nouveau système de rémunération simplifié et approprié aux activités de
l’établissement, conçu pour attirer et stabiliser le personnel compétent.
· La définition claire du
rôle des délégués du personnel, ainsi que des modalités de leur intervention
dans la vie de l’établissement, y compris leurs rapports avec la
direction.
· Une information largement
diffusée sur les objectifs de l’organisation et sur les principes de promotion
et de rémunération, de manière à rassurer le personnel et créer un climat
serein.
Nous
recommandons également d’autres modifications dans l’organisation :
· Envisager un effort de sensibilisation à la
gestion des ressources humaines, le commandement et, surtout, la motivation des
hommes ainsi que la dynamique des groupes. Afin de favoriser le dépassement de
certaines attitudes actuelles négatives et renforcer la motivation.
· La création d’une fonction de conception et
de mise à jour de l’organisation et des procédures, dans la cellule qui
s’occupe du développement des ressources humaines.
· En vue de donner aux ressources humaines
toute l’importance et l’attention qu’elles exigent dans l’effort actuel
d’organisation de la CDG, la création d’une nouvelle fonction chargée de
proposer et planifier le développement des ressources humaines, rattachée
directement à la direction générale, est recommandée.
· Le développement et la
planification des carrières, d’une part par l’élaboration des fiches
individuelles de carrière, et d’autre part, l’établissement de filière de
carrières(successions possibles de postes et/ou de compléments de formation),
et le suivi à terme de la planification des carrières.
Chapitre 4 : L’audit de l’évaluation des performances, des sanctions et de la formation
4-1
Evaluation des performances et développement des carrières
4-1-1
Evaluation et notation :
§ Principe :
L’évaluation
du personnel, annuelle et parfois bi-annuelle, suivant la catégorie de
personnel, est généralement faite sur la base de plusieurs critères :
¨ Des critères qualificatifs,
tels que les critères des mesures des performances contenus dans des descriptions
de postes détaillées ; taches
précises, qualité des services fournis, aptitudes particulières démontrées,
ponctualité et fiabilité des rapports, etc.… Ces critères étant connus
préalablement du titulaire de poste et faisant partie d’un accord entre lui et
son supérieur hiérarchique ;
¨Des critères quantitatifs,
tels que des objectifs mesurables définis et acceptés par l’intéressé, dans le
cadre de ses prévisions budgétaires et de l’évaluation précédente .
Les
formulaires d’évaluation sont individuels et comprennent également des
rubriques en vue d’évaluer les aptitudes générales des gens, leur potentiel
dans leur activité présente et d’autres activités possibles, ainsi que des
recommandations en vue d’une formation complémentaire, d’une promotion, d’un
stage sur le terrain, d’un changement d’affectation à plus ou à moins long
terme, etc.
Plusieurs
formulaires existent généralement, avec différents critères d’appréciation,
pour le personnel technique, le personnel administratif, cadre et de maîtrise,
employé et ouvriers, suivant les compagnies. Le degré de sophistication des
formulaires varie d ‘une
entreprise à l’autre.
§ Diagnostic :
·
A la CDG, l’évaluation
annuelle des performances est réalisée chaque automne par les responsables
hiérarchiques, à l’initiative de la structure administrative, sous forme de
notation sur 20 points.
Elle est liée à l’évaluation de l’année
précédente puisque le nombre de points accordés chaque année ne doit pas
dépasser plus ou moins trois points à la note accordée l’année précédente.
La notation est liée à la prime de rendement.
Celle-ci évolue en fonction de la note à laquelle correspond un taux en %.
Cependant, les cadres ne sont pas notés ; ils échappent à la notation et dans
leur cas, la prime de rendement est calculée sur une autre base, avec un
pourcentage d’augmentation annuelle variant entre 0 et 3 %.
·
La promotion, en revanche,
n’est pas liée à la notation. Elle a lieu au printemps : 30% des effectifs peuvent chaque année
être promus. Cette promotion est faite sur proposition de la hiérarchie, par
changement de catégorie ou échelle dans le classement.
Ni
la notation ni la promotion ne sont fondées sur des critères pré-établis.
·
Le système parait
extrêmement compliqué, d’après ce que j’ai compris, crée il y a fort longtemps
.
La
commission du statut du personnel de la CDG travaille actuellement sur la
grille et la structure des salaires. Le principe est de lier désormais une
partie du salaire à une évaluation réelle des performances.
4-1-2
Organisation de l’évaluation des performances :
§ Principe :
L’évaluation est, par définition, un processus qui
commence au bas de la pyramide hiérarchique et se poursuit, en montant d’un
niveau hiérarchique à l’autre, jusqu’à la direction générale. Les chefs de
services, par exemple, évaluent leurs collaborateurs puis sont ensuite évalués
par leurs supérieurs, etc.
Les
fiches d’évaluation sont transmises ainsi au niveau hiérarchique immédiatement
supérieur et ainsi de suite, avec des propositions et des commentaires. Elles
font l’objet d’une discussion d’abord entre l’intéressé et son supérieur
hiérarchique, puis de niveau en niveau, à l’intérieur de chaque sous-structure.
Au
cours de la discussion entre l’intéressé et son supérieur, les performances de
l’année en cours sont analysées et appréciées ainsi que les objectifs arrêtés
d’un commun accord pour l’année à venir. La discussion dans le cadre de
l’évaluation annuelle réaffirme ainsi une sorte de « contrat
moral » entre employé et ses supérieurs, au
nom de l’entreprise.
Il
importe, pour la motivation générale, que l’évaluation soit faite dans les
délais et de façon aussi impartiale et objective que possible. Il importe aussi
que ses résultats soient consolidés, analysés, justifiés le cas échéant et
traduits immédiatement en mesures concrètes, dans le sens d’une amélioration,
du maintien du statu-quo, de propositions en vue d’une formation ou d’un stage,
de responsabilité accrue, etc.
Les
résultats d’évaluation sont consolidés par une structure administrative, puis
exploités par la structure chargée du développement des ressources humaines :
·
La structure administrative
est tout d’abord chargée de recueillir et de consolider les fiches
d’évaluation. Elle en tire la liste des avancements dont découlent les primes
ou les augmentations de salaires pour l’année suivante et prépare, en
collaboration avec la structure financière, l’état prévisionnelle des
augmentations de salaires pour l’année à venir.
·
L’autre structure, chargée
du développement des ressources humaines à long terme, consolide et traduit les
résultats de l’évaluation en besoins recrutement, programmes de formation, etc.
Et fournir des données pour la planification des ressources humaines à long
terme.
Cette
structure suit également, de façon permanente, la carrière d’une liste
pré-établie d’individus ou de titulaires de postes hiérarchiques.
L’évaluation
annuelle sert donc à deux niveaux et permet d’atteindre plusieurs objectifs :
·
D’une part, elle permet de
déterminer les avancements et promotions annuelles,
·
D’autre part, elle fournit
la documentation indispensable au développement des carrières individuelles des
principaux cadres de l’entreprise et à la planification des ressources
humaines.
·
Enfin, elle fournit les
bases de la définition des besoins en formation.
Un comité
de développement des carrières, généralement présidé par le directeur général,
se réunit périodiquement pour mettre à jour les fiches individuelles de
carrières, discuter des évaluations, envisager les différentes filières
possibles de carrière, préparer des nominations et de façon générale, arrêter
les orientations générales annuelles au niveau de l’entreprise, pour la
planification et la budgétisation des ressources humaines.
Certaines
dossiers font l’objet suivi trimestriel (par exemple, quand les individus
concernés suivent une formation, sont en stage ou ont été chargés de missions
ponctuelles), tandis que d’autres sont examinés seulement une fois par an.
Les équipes
qui animent la structure chargée du développement des ressources humaines et le
comité de développement des carrières, sont restreintes et composées de
quelques spécialistes en ressources humaines qui travaillent en étroite
collaboration avec des cadres opérationnels expérimentés, de manière à avoir
une compréhension parfaite de toutes les activités de l’entreprise et une juste
appréciation de la valeur individuelle, du point de vue de l’entreprise, des
cadres dont les carrières font l’objet d’un suivi.
Un membre
du comité de développement des carrières assure la coordination avec les
autorités extérieures concernées également par la formation et le développement
des ressources humaines.
§ Diagnostic :
·
A la CDG, le système de
notation est inspiré du statut de la fonction publique et ne permet pas de
mesurer véritablement les performances individuelles, faute de critères
pré-établis.
·
Il ne donne pas lieu à une
réelle discussion entre l’intéressé et son supérieur hiérarchique mais les
notations et les promotions proposées sont discutées, structure par structure.
4-1-3 Conclusions et
recommandations :
Comme indiqué plus haut,
l’évaluation du personnel doit déboucher sur des gratifications ou des
sanctions appropriées et fonder la promotion et le développement des ressources
humaines.
Les actions
prioritaires, dans ce domaine, pour l’établissement apparaissent être :
·
La définition d’une
politique de développement des ressources humaines fondée essentiellement sur
l’évaluation des performances, avec au plan organisationnel, la création d’une
structure de développement des ressources humaines pour assurer l’exploitation
des fiches d’évaluation pour le développement des carrières.
·
La conception d’un système
d’évaluation approprié des performances aux activités actuelles.
·
L’établissement d’une
procédure unique d’évaluation du personnel, permettant de déterminer les primes
à servir et d’identifier les opportunités de promotion, transfert, recyclage,
envoi en formation, déplacement de personnel, en fonction des performances
individuelles.
·
La définition des critères
d’évaluation appropriés, par postes, et leur inclusion dans les descriptions de
postes correspondants, Ainsi que la conception de formulaire d’évaluation
appropriés pour les cadres et pour les non-cadres.
4-2 SANCTION
4-2-1 Introduction :
Dans la
Pratique, les sanctions, positives ou négatives, interviennent :
ã
Soit, dans le cadre de l'évaluation annuelle
des performances ;
ã
Soit, ponctuellement, pour des abus ou
infractions caractérisées, ou en raison d'actes ou de comportements
particulièrement méritants du point de vue de l'entreprise.
4-2-2 Sanctions générales :
§ Principes :
Dans le cadre de l'évaluation annuelle des performances les responsables hiérarchiques attribuent une note ou un certain nombre de points auquel correspond une augmentation de salaire ou une prime. Les promotions, changements de postes, mutations, détachements, envois en formation, etc. Sont également proposés dans ce cadre, une fois ou deux par an, suivant les compagnies.
Cependant, en cas
de fléchissement significatif dans les performances, de démotivations,
d'absence prolongée, ou toutes autres raisons (infractions et sanctions du
deuxième type, notamment, au cours de l'exercice écoulé). La direction peut
décider d'un avancement nul, voire négatif (encore que certaines conventions
collective excluent les pénalités ou la rétrogradation dans le classement). De
même, l'évaluation des performances peut entraîner le déplacement d'office, la
destitution d'un poste hiérarchique ou la résiliation du contrat de travail.
Si la cotations
des postes hiérarchiques correspondent à des fourchette de points, rien
n'entrave en général, une progression rapide dans la fourchette correspondant à
un poste, jusqu'a l'extrémité supérieure de la fourchette . la rémunérations
est alors plafonnée à moins que l'intéressé ne change de poste.
Outre la
progression des salaires, d'autres sanctions positives peuvent intervenir en
résultat de l'évaluation annuelle des performances, suivant les usages de
l'entreprise : inscription à un tableau d'honneur, prime exceptionnelle de
mérite, distinction particulière, sur proposition de la hiérarchique.
Enfin, on
notera qu'outre l'évaluation annuelle des performances, les entreprises bien
organisées procèdent parfois à des évaluations beaucoup plus approfondies de
leurs personnels, en cas de restriction ou de création d'activités nouvelles
cette évaluation , confiées généralement à des sociétés de services
spécialisés, débouchent sur des recommandations en vue de mutation, programmes
de formation individualisés transferts et promotions d'agents.
§ Diagnostic :
D'après les quelques
questions que j'ai pu poser sur les quelques personnes travaillant à la CDG,
j'ai pu comprendre que :
·
il est impossible de licencier un agent, sauf
pour faute lourde, dûment constatée, et tout licenciement doit être approuvé
par les délégués du personnel ;
·
toute compression de personnel (licenciement
économique ou pour abandon d'activité) doit être préalablement soumise à des
instances extérieures ;
·
la pré-retraite, ou retraite proportionnelle
n'est possible que dans les cas limités.
·
la notation ne permet pas de sanctionner
réellement les performances. Faut de critères établis, elle varie également en
fonction des responsables et introduit des distorsions plutôt que des
gratifications justifiées (certains responsables notent
« large » , d'autres avec moins d'amplitude).
·
De façon générale, la place de l'évaluation
de performances qu'est un processus de sanction générale, n'est pas comprise au
niveau de la gestion des ressources humaines ou paraît inapplicable du fait de
considérations réglementaires ou politiques.
4-2-3 Sanctions ponctuelles :
§ Principes :
Ce sont les sanctions
négatives classiques et traditionnelles, en cas d'abus ou d'infraction. Dans
toutes les entreprises, une liste plus ou moins précise et détaillée des
infractions et sanctions, figure dans la convention collective et ou le
règlement intérieur.
Les infractions
considérées concernant les atteintes aux biens, aux personnes, à la discipline
et à l'image de manque de l'entreprise. Des procédures précises régient aussi
le contrôle des retards et des absences et prévoient des sanctions échelonnées
suivant la gravité du manquement. Le pouvoir de sanctionner doit appartenir
normalement au seul directeur général, après avis de la hiérarchie.
Cependant un
organe de recours existe en général, composé de représentant de la directions,
du personnel et éventuellement d'autre instances extérieures, auquel le
personnel peut faire appel, à posteriori, en cas de contestation de la
sanction.
Dans la plupart
des pays, cet organe de recours doit être nécessairement consulté à titre
préalable en cas de licenciement par faute grave. Il fournit un avis qui ne lie
pas nécessairement le directeur général.
§ Diagnostic :
·
A la CDG, la procédure de sanction implique
la réunion préalable d'un conseil de discipline (où siègent des représentants
de la direction et les délégués du personnel) dès que la sanction dépasse 4
jours de mise à pied. Le recours au
conseil de discipline est seulement en cas de faute grave ;
·
La ponctualité et l'assiduité au travail, les
absences et les sorties font l'objet d'un contrôle variable suivant les
structures et la division responsable de ce genre de comportement ne maîtrise
pas cet aspect de l'organisation du travail est de la discipline en général ;
·
Enfin,
d'un coté des sanctions positives, le statut ne laisse aucune latitude à
la direction générale pour accorder des
gratifications exceptionnelles ou des distinctions particulières pour des
actions ou des performances particulièrement méritantes, dans les opérations.
4-2-4 conclusion et recommandations :
·
Concernant les sanctions ponctuelles, une
plus grande latitude devrait pouvoir sanctionner tous abus automatiquement et
récompenser les performances exceptionnelles plus librement ;
·
Une plus grande rigueur devrait être possible
pour le contrôle et le suivi des retards, des absences, des congés non
justifiés, etc ;
·
Il convient que la CDG, envisage une série
d'options, compte tenu de son environnement institutionnel et social, qui lui
permettrait quand même de déplacer ou de se passer des services d'agents qui ne
répondent pas au critère de ''l'homme qu'il faut à la place qu'il faut".
4-3 Formation :
La formation
est l'un des moyens-clés du développement et du maintien des ressources
humaines dans l'entreprise.
4-3-1 Politique de formation :
§ Principes :
La formation prend diverses formes, selon ses
objectifs :
·
Donner à un personnel cadre un enseignement
approprié, théorique ou pratique, nécessaire à l'exercice d'une fonction ;
·
Faire acquérir des connaissances générales,
techniques linguistiques ou en gestion, à différentes catégories de personnel,
pour aider les individus à se développer et s'élever dans la hiérarchie et, en
relevant le niveau général du personnel, améliorer la productivité ;
·
Permettre, dans des cas précis, de réajuster
des connaissances et des expériences, afin de les adapter à l'évolution récente
des techniques.
Le principe est
que la responsabilité de la définition des besoins en formation appartient aux
seuls responsables administratifs. D'après leurs plans d'action à moyen et long
terme, eux seuls peuvent définir les profils et qualifications requises pour
mener leurs opérations à bien, et actualiser leurs besoins dans le cadre de
l'évaluation annuelle des performances.
Ils expriment
ces besoins entre autre en programmes de formation, dans le cadre de leurs
plans et budgets annuels, avec la collaboration éventuelle de la structure
financière.
La cellule
chargée de la planification et du
développement des ressources humaines, de son côte, consolide les
besoins en formation de l'ensemble du personnel.
Une fois les
plans et budgets, de formation approuvés pour l'ensemble de l'entreprise,
suivant la procédure en vigueur, la structure chargée de la gestion de la
formation les exécutes, en coordonnant la logistique nécessaire : Contacts avec les établissements de formation
avec clause de fidélité à l'entreprise, modalités de départ et ordres de
mission éventuels, suivi de la notation et de la formation, évaluation des
cours et des programmes, réinsertion des stagiaires à leur retour.
Enfin, une
commission de formation présidée par le directeur général, existe, avec pour
mission d'arrêter la politique de formation de se prononcer sur et de
suivre les principales actions de formations dans le centre interne de la
société ou à l'extérieur.
§Diagnostic :
A la CDG, il n'existe
pas de politique globale de formation, pour l'instant et la fonction de
formation n'est pas réellement remplie. Cependant, différentes actions de
formation sont menées ponctuellement, au tour de quelques grands axes :
·
C’est le personnel qui se propose lui même à
la formation et non pas par besoin ou
proposition des structures.
la plupart des personnes affirment avoir
fait la même
formation pour la troisième fois successive
rien que pour
échapper à la routine du travail ;
·
Les programmes de formation proposés ne correspondent
pas à un réel besoin. et se limitent pour la plupart dans "le perfectionnement sur l'Excel
et Word, que tout le monde maîtrise" ;
·
Il n'existe pas de commission de formation ni
de préoccupation de développement de carrière, de façon générale ;
·
La responsabilité de la formation est
incertaine. la distinction n'a jamais été précisée entre le différentes tâches : Définition des besoins,
conception, planification, suivi ou gestion de la formation ;
·
Une absence complète d'un suivi et d'un
contrôle de formation ;
·
En fait, la formation est l'une des sources
de problèmes à la CDG, puisque la priorité est donnée à quelques départements
jugés plus importants que d'autres l'exemple du pôle activité de marché ou
encore pôle participations ;
·
La CDG, encourage l'auto formation,
puisqu'elle contribue de 50% des frais en cas d'inscription dans un centre de
formation de soir, ou école privée.
4-3-2 Conclusions et
recommandations :
L'établissement doit,
en priorité, définir une politique de formation conforme à ses besoins et
planifier le développement de cette activité critique dans le temps.
·
La création d'une fonction rattachée
directement au directeur général, responsable de la conception et de la
planification de la formation à long terme, ainsi que des programmes de
formation individualisés des cadres et autres postes clés ;
·
L’établissement devrait également pouvoir
envoyer des candidats à l'I.S.C.A.E et l'E.N.C.G. pour des programmes de durée
variable, de manière à donner une formation en gestion à des anciens cadres et
responsables toujours dans le cadre de plans de carrières et de plan de formation individualisés ;
·
L’établissement, tout en développant ses
propres politiques, stratégie et moyens de formation, devrait obtenir du
ministère de l'économie et de finances, le maximum de support et de
coordination ;
·
L’établissement doit également réaliser que
la formation permanente est l'un des meilleurs moyens de motiver le personnel
et de créer un "esprit-maison". L'aspect "gratification" de
la formation n'est pas négligeable et la formation permanente doit être
largement accessible ;
·
Des actions de formations doivent être
envisagées à différents niveaux et aussi pour le personnel ancien, à titre de
recyclage ou de stimulation. Les anciens
se plaignent des privilèges exorbitants des jeunes dans le domaine de formation
;
·
L’établissement devrait entreprendre une
étude dans d'autre
établissement du genre public, sur leur politique et moyens de
formation, afin d'en tirer des conclusions pertinentes et d'envisager des
échanges avec eux ;
Enfin, des
séminaires de très haut niveau devraient être organisés, à l'intention des
responsables hiérarchiques en gestion et notamment gestion des ressources
humaines.
CONCLUSION
En guise de conclusion je peux dire que
cette expérience de stage m’a bien servi pour améliorer mes capacités
pratiques.
Certes, je n’ai pas pu appliquer tous
les acquis théoriques par manque de temps, mais je pense que cette conception
d’un audit social m’a permis de toucher de prêt la situation, malheureusement
grave et détériorées de la gestion des ressources humaines au Maroc et surtout
dans un organisme public et administratif tel la CDG. Et ce qui est important
dans tout cela c’est d’apporter des jugements et proposer des recommandations
suite à une analyse d’une situation concrète .
Mais cette expérience a relevé certains
problèmes relatifs, notamment, à l’hostilité de l’organisme quant à la
fourniture des informations aidant l’élaboration de ce travail.
Ce problème est, malheureusement, le
cas de la plupart des sociétés marocaines qui ne veulent pas se doter d’une
certaine transparence vis à vis des stagiaires, ce qui bloque leur volonté
d’effectuer un travail complet dans les meilleures conditions, sachant que ce
travail peut être bénéfique aussi bien pour le stagiaire que pour la société.
Pour terminer, nous espérons que
l’afflux des jeunes cadres dotés d’une mentalité moderne sur le marché de
travail pourra améliorer cette situation.
Bibliographie
·
Guide de la fonction personnel, I.F.A.C.I
1982
·
Igalens J., Audit des ressources humaines,
édition liaisons 1991
·
Igalens J. Peretti J-M, Audit des
rémunérations, paris édition :organisation
·
Le Boterf G, du Pouey P, Viallet F, L’audit
de la formation professionnelle, les éditions d’organisation.
·
EGG G. Audit des emplois et gestion
prévisionnelle des ressources humaines, édition d’organisation.
·
Candau P, Audit social, Vuibert, coll gestion
paris.
·
Peretti J-M Gestion des ressources humaines,
vuibert coll entreprise, paris.
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