Les opérations en devises :
1-Les dispositions relatives aux méthodes d'évaluation des éléments non monétaires exprimés en monnaies étrangères
Les méthodes d'évaluation de ces éléments ne sont pas
divergentes, quelles que soient les règles utilisées : règles françaises
édictées par le Plan comptable général (PCG, 1986, p. II.12-II.14), normes
américaines, normes internationales. Elles concernent :
- les immobilisations incorporelles et corporelles ;
- les titres de participation, autres titres immobilisés et
valeurs mobilières de placement ;
- les stocks.
1.1 Les immobilisations incorporelles et corporelles
Pour le Plan comptable général (PCG, 1986 p. II.12), lorsque
le coût des immobilisations entrées dans le patrimoine est exprimé dans une
monnaie étrangère, il doit être converti en francs (ou en euros) au cours du
jour de l'opération. Les amortissements et, s'il y a lieu, les provisions pour
dépréciation sont calculés sur cette valeur. Dans tous les cas, c'est seulement
au moment où les immobilisations sortent de l'actif que le bénéfice (ou la
perte) résultant des fluctuations des monnaies étrangères est définitivement
dégagé et porté aux comptes de charges ou de produits financiers concernés.
La norme IAS 21 § 9, quant à elle, précise que "lors de
sa prise en compte initiale, une opération conclue en monnaie étrangère doit
être comptabilisée dans la monnaie en compte, en convertissant le montant des
devises au taux de change en vigueur au moment où l'opération est
effectuée". Elle précise par ailleurs pour les éléments non-monétaires,
qui sont comptabilisés au coût historique libellé en monnaie étrangère, doivent
être évalués au taux en vigueur au moment de l'opération.
Ainsi, si une société fait l'acquisition d'un appartement à
usage de bureau situé à
New York, au moment de l'acquisition, elle convertit le prix
en dollars en prix en euros (si la comptabilité est tenue en euros) ou en
francs (si la comptabilité est tenue en francs), au cours du dollar à la date
de l'opération. C'est cette somme qui sera portée à l'actif du bilan et sur
laquelle se calculera l'amortissement. Si, quelques années plus tard,
l'appartement partiellement amorti est vendu, le produit de la cession sera,
pour la société, calculé (en euros ou en francs, selon le cas) au cours du
dollar au moment de la cession. Le résultat, égal à la différence entre une
valeur de cession exprimée au cours du dollar à la date de cession et une
valeur nette comptable exprimée au cours à la date d'acquisition, comprend donc
une quote-part provenant de la différence de change. Il est possible
d'enregistrer cette quote-part (si elle est significative), dans le compte de
résultat, en pertes de change ou gains de change, selon le cas.
1.2 Les titres de participation, autres titres immobilisés et valeurs mobilières de placement
Pour le Plan comptable général (PCG, 1986, p. II.13), la
conversion en francs (ou en euros) de la valeur des titres libellés en monnaies
étrangères et cotés seulement à l'étranger est faite au cours du change à la
date de chaque opération les concernant.
En fin d'exercice, pour le calcul éventuel d'une provision,
pour les titres immobilisés et les valeurs mobilières de placement cotés, on
retient (PCG, 1986, p. II.9) :
-
les cours en euros (cours
français) si les titres sont cotés en France ;
-
les cours étrangers, si les titres
sont cotés seulement à l'étranger, auxquels on applique le dernier cours de
change à la date de clôture.
Pour l'IASC, toutefois, il faut noter que pour les éléments
non monétaires qui sont comptabilisés à la juste valeur libellée dans une
monnaie étrangère (cas de titres de placement liquides par exemple), ceux-ci
doivent être présentés au taux de change en vigueur à la date où cette valeur a
été déterminée.
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