Gestion des immobilisations



Définition d’une immobilisation


  • Selon l’instruction codificatrice M.93 :

« Le bilan des EPSCP doit comporter à son actif l’ensemble des valeurs immobilisées, c’est-à-dire des biens et valeurs destinés à rester durablement sous la même forme dans l’établissement et notamment les immobilisations, biens de toute nature, corporels ou incorporels, meubles ou immeubles affectés à l’établissement ou acquis par lui, non en vue d’être consommés dans l’année, transformés ou cédés mais pour être conservés d’une manière durable par l’établissement en vue de l’accomplissement de sa mission. »


  • A l’université Rennes 2 :

Les biens dont la durée de vie est supérieure à un an et dont la valeur unitaire est supérieure à 800 €HT doivent faire l’objet d’une immobilisation.

Les matériels et logiciels informatiques et multimédia enregistrés dans les bases de données d’inventaire physique (ordinateurs fixes ou portables, clients légers, videoprojecteurs…) doivent faire l’objet d’une immobilisation même si leur valeur unitaire est inférieure à 800 € HT.

Par exception, tous les biens dont la valeur unitaire est inférieure à 230 € HT doivent être imputés en section de fonctionnement et ne sont donc pas immobilisés.

Tableau récapitulatif :


Moins de 230 € HT
Entre 230 et 800 € HT
Plus de 800 € HT
Pas d’immobilisation (imputation en section de fonctionnement)

Matériels informatiques, logiciels, matériels multimédia : immobilisation

Immobilisation (imputation en section d’investissement)

Autres matériels (mobilier, machines…) : pas d’immobilisation





Pour le gestionnaire en charge de l’acquisition du bien, l’immobilisation se traduit par :
o    L’imputation de la dépense en section d’investissement
o    La création d’une fiche d’immobilisation comptable dans l’outil SIFAC
o    Pour le matériel informatique et multimédia, l’enregistrement dans les bases de données d’inventaire physique
o    L’apposition d’une étiquette comportant le numéro d’inventaire sur le matériel (numéro issu des bases de données d’inventaire physique ou issu de SIFAC). La composante est responsable de cette opération pour les matériels non étiquetés par le CRI ou le CREA.


L’inventaire physique et l’inventaire comptable doivent être régulièrement rapprochés.

Les biens inscrits à l’actif immobilisé qui subissent une dépréciation irréversible doivent être amortis. L’amortissement consiste généralement en l’étalement sur une durée probable de vie de la valeur des biens. L’amortissement d’une immobilisation est la constatation d’une perte de substance d’un bien. Il permet de constater chaque année, le montant de sa dépréciation et de préparer ainsi son renouvellement.





Procédure de gestion d’une immobilisation


  1. Création de la fiche d’immobilisation dans SIFAC par le gestionnaire de la composante acquéreur du bien (ou de plusieurs fiches si la commande comporte plusieurs matériels à immobiliser).

  1. Création du bon de commande auquel sera rattaché la/les fiche(s) d’immobilisation.

  1. Au moment de la réception de la marchandise :
·         Pour les commandes de matériel transitant par le CRI et le CREA (services ayant leur propre logiciel d’inventaire physique), le matériel est saisi dans ces logiciels. Un n° d’inventaire est généré et l’étiquette portant ce n° est collé sur le matériel. Ce n° d’inventaire est ensuite transmis avec le certificat de conformité au gestionnaire acquéreur qui reporte alors le n° d’inventaire dans la fiche d’immobilisation SIFAC.

·         Pour les commandes ne transitant ni par le CRI ni par le CREA, le n° d’inventaire à faire figurer sur l’étiquette est le n° de la fiche d’immobilisation précédé de la société à laquelle est rattachée la fiche (ex : SAIC12 ou R212). La production et le collage de l’étiquette relèvent de la responsabilité du service acquéreur du bien.

·         Puis, pour toutes les commandes, saisie du service fait dans SIFAC de la même manière qu’une commande sans immobilisation.


  1. Les modalités de saisie de facture et de transmission de pièces à l’agence comptable se déroulent comme pour une commande sans immobilisation.

  1. Visa de l’agence comptable et vérification des fiches d’immobilisation.

  1. Rapprochement de l’inventaire physique et de l’inventaire comptable (procédure en cours d’élaboration)


Sorties d’inventaire :

L’ordonnateur est responsable de la tenue de l’inventaire permanent des biens mobiliers et immobiliers dont dispose l’établissement.
L’agent comptable est responsable de la tenue de l’inventaire comptable qui doit rester en cohérence avec l’inventaire physique.

Chaque sortie d’inventaire (vol, vente, don ou destruction) doit impérativement et immédiatement être signalée à l’agent comptable et à l’ordonnateur qui assurent les mises à jour des inventaires physiques et comptables.

Une procédure spécifique est en cours d’élaboration pour permettre l’instruction des sorties d’inventaire.




CAS PARTICULIER DES TRAVAUX


Les dépenses ont le caractère :
  • De charges d’exploitation (dépense de fonctionnement) si elles ont pour effet de maintenir les immobilisations dans un état normal d’utilisation
  • D’immobilisation (dépense d’investissement) si elles ont pour effet une augmentation de la valeur d’un élément d’actif ou une augmentation de sa durée probable d’utilisation


Cas des dépenses d’entretien et de réparation
  • Entretien : caractère préventif, il a pour objet de conserver les biens dans de bonnes conditions d’utilisation.
  • Réparation : destinée à remettre les biens en bon état d’utilisation

Les dépenses d’entretien et de réparation constituent des dépenses de fonctionnement, à l’exception des grosses réparations. Selon l’article 606 du code civil : « les grosses réparations sont celles des gros murs et des voûtes, le rétablissement des poutres et des couvertures entières, celui des digues et des murs de soutènement et de clôture aussi en entier. Toutes les autres opérations sont d’entretien. »

Lorsque les grosses réparations accroissent la valeur du bien sur lequel elles sont exécutées ou augmentent sa durée de vie, elles constituent des immobilisations.

Cas des dépenses d’amélioration
Les dépenses d’améliorations ont pour effet soit d’augmenter la valeur ou la durée de vie du bien immobilisé soit sans augmenter cette durée de vie de permettre une diminution des coûts d’utilisation ou une production supérieure. Elles peuvent concerner le remplacement d’un élément usagé par un élément neuf, ou la réparation d’un élément existant (exemple : remplacement d’une installation de chauffage).

Les dépenses d’amélioration constituent des dépenses d’investissement.

Remarque : le simple remplacement ou échange standard d’un élément indispensable au fonctionnement d’un matériel ne doit pas entraîner l’immobilisation de la dépense quel qu’en soit le montant à partir du montant où la réparation n’a eu pour effet que de maintenir le matériel en état de marche.





Cas des agencement et aménagements
Il s’agit des travaux destinés à mettre en état d’utilisation les immobilisations. En principe ils sont immobilisés.

Toutefois, sont considérés comme des dépenses de fonctionnement (d’après la jurisprudence) :
- Les réparations de toiture ;
- Les peintures intérieures et extérieures ;
- Les travaux de peinture, vitrerie, nettoyage et réfection partielle de réseaux ;
- Le remplacement d’une moquette ;
- Les travaux de ravalement.






IMPUTATIONS COMPTABLES DES TRAVAUX
UTILISATON DES COMPTES 23 ET 21



COMPTE 23 : Immobilisations en cours.

Le compte 23 a pour objet de faire apparaître la valeur des immobilisations non terminées à la fin de chaque exercice.

Il présente les subdivisions suivantes :

Ø  231 – Immobilisations corporelles en cours
ü  231 2 - Terrains
ü  231 3 - Constructions
ü  231 5 – Installations techniques, matériels et outillages
ü  231 8 – Autres immobilisations corporelles.

Ø 238 – Avances et acomptes versés sur immobilisations corporelles
ü  238 12 - terrains
ü  23813 - Constructions
ü  23815 – Installations techniques, matériels et outillage
ü  23818 – Autre immobilisations corporelles

Ø 2382 – Acomptes versés sur immobilisations corporelles
ü  238 22 – Terrains
ü  23823 – Constructeurs
ü  23825 – Installations techniques, matériel et outillage

Les avances sont les sommes versées avant tout commencement d’exécution de commandes.

Les acomptes sont les sommes versées sur justification d’exécution partielle.


COMPTE 21 : Immobilisations corporelles.

Les immobilisations corporelles se répartissent au bilan lorsqu’elles sont terminées sous les rubriques suivantes :

211 – Terrain
212 – Agencement et aménagement de terrains
213 – Constructions
215 – Installations techniques, matériels et outillage
216 – Collections
218 – Autres immobilisations corporelles

Provisions sur le compte 213 contruction
Ce compte se subdivise en :
213 1 - Bâtiments
* 213 16 – Bâtiments affectés ou remis en dotation,
* 213 17 – Bâtiments acquis,
* 213 18 – Autres bâtiments

213 5 – Installations générales, agencement, aménagement des constructions
            * 213 56 – Installation, aménagements des constructions affectées ou remise en dotation
            * 213 57 – Installation, aménagements des constructions acquises
            * 213 58 – Installation, aménagements des constructions autres.

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