LE BILAN







THÈME   N° 1 :  LE BILAN


Tableau « Emplois-Ressources »

I - Messieurs A et B disposent chacun de MAD 400.000, soit MAD 800.000 au total qu’ils déposent en banque au nom de l’entreprise à créer.

Ils décident en effet de créer une entreprise de commercialisation de chaussures.

Le projet requiert d’après leurs estimations :

un local                                                   :  MAD 400.000                                                                                                                                            
  . du mobilier et des aménagements      :  MAD 200.000
  . un lot de marchandises                       :  MAD 300.000

     Soit, au total                                       :   MAD 900.000.

Les deux associés demandent à leur banque un crédit à moyen terme de
MAD 200.000 qui leur est accordé (durée : 5 ans, taux : 10%)

Les deux associés acquièrent alors les équipements et marchandises sus-mentionnés.

1 - Etablir un tableau à deux colonnes où vous indiquerez :

      . à droite, les ressources mises à la disposition de l’entreprise
      . à gauche, les emplois que l’entreprise a faits de ces ressources.

II - Un troisième ami, Monsieur C, est intéressé par le projet.

Il propose à A et B, qui acceptent, de s’associer avec eux en apportant :
      . un véhicule utilitaire neuf acheté à MAD 250.000
      . un lot de marchandises acquis  à  MAD 150.000

2 - Que devient le tableau « Emplois et Ressources » établi précédemment?

III - L’entreprise, démarchée par un grossiste, accepte de s’approvisionner chez lui et se fait livrer un troisième lot de marchandises pour MAD 80.000 à crédit (règlement à 3 mois)

3 - que devient le tableau « Emplois et Ressources» établi précédemment?

IV  - L’entreprise achète une caisse enregistreuse qu’elle paie par chèque
        MAD : 30.000.

4 - que devient le tableau « Emplois et Ressources» établi précédemment?


Détermination du Résultat à partir du tableau « Emplois-Ressources »

V - L’entreprise vend les différents lots de marchandises séparément :

  . (i)   premier lot      :  MAD  350.000 à crédit
  . (ii)  deuxième lot  :  MAD   200.000 payés par chèque
  . (iii) troisième lot   :  MAD     40.000 payés en espèces

5 -    a - Etablir le tableau « Emplois et Ressources » après ces opérations.

-          b- Comment peut-on calculer, autrement, le résultat de toutes ces opérations?
         
VI – Le client à qui l’entreprise a vendu le premier lot à crédit la regle en espèces et elle regle son fournisseur de marchandises en espèces.

6- Etablir, de nouveau, le tableau « Emplois et Ressources ».

Le bilan, photographie financière de l’entreprise

Le bilan est une sorte de photographie financière de l’entreprise (à une date donnée) qui donne :

- à droite, au PASSIF, l’origine des ressources mises à sa disposition
- à gauche, à l’ ACTIF, les emplois que l’entreprise a faits de ces ressources.

En résumé, le bilan peut être schématisé comme suit :

Bilan à la date du ....

ACTIF  (Emplois)
PASSIF  (Ressources)
. Immobilisations

. Stocks

. Créances de l’entreprise sur des tiers

. Trésorerie -Actif
. Capitaux propres
   
     + Bénéfices
     - Pertes
. Dettes de Financement

. Dettes de l’entreprise vis-à-vis de tiers

. Trésorerie Passif


Le bilan est nécessairement équilibré car si Résultat il y a il peut être un bénéfice ou une perte :

* Si l’entreprise réalise des bénéfices, ceux-ci sont considérés comme une ressource supplémentaire (interne, due à son activité) qui vient s’ajouter à ses capitaux propres.
* Si l’entreprise subit une perte dans son exploitation ce résultat déficitaire constitue, en quelque sorte, un mauvais emploi fait des ressources mises à sa disposition. Il viendra en déduction des capitaux propres.
                                         

Exercices d’application

11 - Etablir un bilan à la suite de chacune des opérations du Thème n° 1 dans l’ordre chronologique dans lequel elles ont été effectuées. Supposer que les deux associés ont attendu, d’abord, d’avoir le crédit avant d’acquérir, respectivement, le local, le mobilier et les aménagements, le premier lot de marchandises, puis les suivants.

12 - Que devient le dernier bilan établi dans l’hypothèse où  C décide de se retirer ? On suppose que les deux associés restants lui remboursent, sur la trésorerie de l’entreprise, son apport et lui donnent sa part du bénéfice : par chèque (120) et en espèces (300).

13 - A la date du 31.12.94, l’inventaire des éléments constitutifs du bilan de l’entreprise X se présente comme suit (en vrac) :

Fournisseurs : 700, Stocks de marchandises : 800, Banque : 300, Capital social : 3500, Acomptes clients : 300, espèces en Caisse : 100, Constructions : 2000, Dettes de Financement : 1500, Matériel et outillage : 2800.

Etablir le bilan de l’entreprise X à la date du 31.12.94.

L’entreprise X effectue les opérations suivantes :
a- Ventes de marchandises ayant coûté 300 à 500 payés par chèques.
b- Règlement de certains fournisseurs par chèques : 400.
c- Remboursement d’une échéance des Dettes de Financement : 200 par prélevement par la   Banque    (partie Capital seulement)
d- Achat d’un lot de marchandises à crédit : 500.
e- Ventes de marchandises ayant coûté 400 à 600 payés par chèques.
f- Acquisition d’un véhicule pour 150 payés par chèque.

14 - Etablir le bilan de l’entreprise X au terme de ces opérations.


THÈME N° 2 : DÉTERMINATION DU RÉSULTAT A PARTIR DES VARIATIONS DES POSTES DU BILAN ET DU COMPTE DE PRODUITS  ET CHARGES (CPC)


I -  Intéressons nous à la vie de l’entreprise VPBCPC sous l’angle de son exploitation.

Son bilan tel qu’ établi au 1er janvier 2000 se présente comme suit :

Bilan de l’entreprise VPBCPC au 01/01/2000 ( en milliers de dirhams )


ACTIF
PASSIF
Constructions
400
Capital
1200
Mobilier et matériel
230
Dettes de financement
200
Matériel de transport
250
Fournisseurs
80
Stocks de march
530


Banque
70


TOTAL ACTIF
1480
TOTAL PASSIF
1480


Du 01.01. au 31.12.2000, l’entreprise VPBCPC effectue les opérations synthétisées ci-après.

Ventes des lots de marchandises composant le stock figurant au bilan pour un montant global de 530 000 détaillées comme suit :

a) vente d’un lot de marchandises acquis pour 300.000 à  350.000 à crédit
b) vente d’un lot évalué à 150.000 à 200.000 payés par chèque
c) vente d’un lot acquis pour    80.000 à 40.000 payés en espèces.
d) achat de nouvelles marchandises à crédit :    900.000
e) paiement par chèques de charges de personnel :  300.000
f) paiement par chèques quittances d’électricité et eau :    85.000
g) paiement par chèques carburants et autres frais d’entretien du véhicule :  35.000
h) paiement, par chèque, patente :  12.000
i) paiement, par chèque, honoraires de l’expert comptable  :   15.000
j) ventes des marchandises acquises en (d) : 1.600.000 réglées par chèques.

Travail à faire :

Sachant que toutes les marchandises acquises ont été revendues, calculer le résultat de l’exploitation de l’entreprise VPBCPC relatif à la période (on dit « exercice » en comptabilité) allant du 01.01.2000 au 31.12.2000 :

21 - à partir des variations des postes du bilan concernés
22 - en utilisant la formule : Résultat = Ventes - (Achats revendus + frais)

Commentaires (pour vous aider) :

 Pour répondre à la question n°1, dresser un tableau faisant apparaître :

- la situation initiale (au 1er janvier 2000)
- les variations (augmentations et diminutions) intervenues de par les opérations effectuées
- la situation finale (au 31 décembre 2000) suite à ces variations.

Bilan : variations des différents postes


Actif
Situation au 01.01.2000
Augmentations
Diminutionss
Situation
Au 31.12.2000
. Local




.Mobilier et Aménagement




. Matériel de transport




. Marchandises




. Clients




. Banque




. Caisse




Total Actif







Passif


Situation au 01.01.2000

Diminutions
Augmentations 
Situation au 31.12.2000

Capital





Dettes de financement




Fournisseurs




Résultat





Total Passif







21 - Le résultat s’obtient en faisant la différence : Résultat = Total Actif - Total Passif
    
22 - La réponse à la question n° 2 est simple arithmétiquement en posant :

Résultat  = Ventes -  (Achats revendus + Frais)

La formule : Résultat = Ventes - (Achats revendus + Frais) est illustrée en comptabilité par l’établissement d’un tableau, appelé compte de produits et charges (CPC), faisant apparaître, de haut en bas :

·         les produits, c’est-à-dire, les ventes,
·         les charges, c’est-à-dire, hormis les achats, les frais engagés.


CPC ( du 01.01 au 31.12.2000 )

Produits


 ------------------------------------                                              
    . Ventes



Charges


-------------------------------------
    . Achats

    . frais    -

  

                 -

                 -

Résultat d’exploitation = Produits - charges




Remarque :

Il y a deux types d’opérations «achat » :

* Achat d’un bien durable (construction, machine, véhicule, etc...) dont l’extinction ou la consommation s’étale sur plus d’une année.

* Achat d’un bien non durable (matière première, marchandises, etc...) dont la consommation se réalise en moins d’une année.

Seul, le deuxième type d’achat est directement et totalement saisi au niveau du «compte de produits et charges » , par le biais des comptes « charges », et intervient donc directement dans la détermination du résultat.

Quant au premier type d’achat, il est pris au niveau du bilan, par le biais des comptes « immobilisations ». Nous verrons ultérieurement qu’il est également pris en compte, partiellement, au niveau du compte de produits et charges par la technique de l’  « amortissement ».

II- Exercice d’application :

Le bilan de l’entreprise Y se présente comme suit au 01-01-2001 :

Actif : Constructions : 500, Matériel : 700, Banque : 300
Passif : Capital social : 1000, Dettes de financement : 500.

Du 01.01.2001 au 31.12.2001, l’entreprise Y effectue les opérations suivantes :
a- achats de marchandises à crédit : 1400
b- ventes de marchandises à crédit : 2000
c- règlement par certains clients par chèques : 800
d- paiement de certains fournisseurs par chèques : 600
e- règlement de divers frais par chèques : 400
f- acquisition de mobilier : 100,  payés par chèque.

23 - Sachant que toutes les marchandises achetées ont été revendues, établir le bilan et le CPC de l’entreprise Y au 31.12.2001.

THEME N° 3 : VARIATION DES STOCKS, ACTIVITES FINANCIERES,
ACTIVITES NON COURANTES

Réintéressons nous à la vie de l’entreprise VPBCPC étudiée dans le thème 2 sous l’angle de son exploitation.

Reprenons le bilan tel qu’il ressortait après les opérations abcdefghij :

Bilan de l’entreprise VPBCPC  après les opérations abcdefghij

ACTIF
PASSIF
Constructions
400
Capital
1200
Matériel et outillage

Résultat
313
Matériel de transport
250
Dettes de financement
200
Mobilier et Mat de Bureau
230
Fournisseurs
980
Stocks de march
0


Clients
350


Banque
1423






Caisse
40


Total Actif
2693
Total Pasif
2693

En sus des opérations abcdefghij déjà traitées dans le thème n° 2, l’entreprise effectue les opérations suivantes :

k) acquisition, par chèque, de 10 bons du Trésor : DH 100.000 rémunérés à 9% l’an non imposables.
l) perception à travers la banque des intérêts produits par les Bons du Trésor : DH 9.000.
m) Prélèvement par la banque du remboursement d’une échéance du crédit à moyen terme : DH 40.000 et des intérêts y afférents : DH 26.000 pour la première année.
n) vente pour le prix de DH 30.000 réglés par chèque d’une partie du mobilier acquise à DH 20.000 .
o) achat d’une caisse enregistreuse : DH 15.000 réglés par chèque.

Nous supposons, en outre, qu’elle n’a pas revendu toutes les marchandises acquises et qu’il reste en stock au 31.12.2000 des marchandises qu’elle pourra revendre à partir du 01.01.2001.

Travail à faire :

En tenant compte de ces opérations, recalculer le résultat de l’activité de l’entreprise VPBCPC pour l’exercice 2000.

Commentaires pour vous aider:

Jusqu’à présent il était facile de calculer le résultat car on connaissait parfaitement les lots achetés et vendus.

Tel n’est plus le cas maintenant, car on ne sait pas ce qui a été vendu et ce qui reste.

Pour répondre à la question on doit connaître la situation des stocks.

En effet, le résultat est déterminé par la formule :

Résultat = Ventes  -  (Achats revendus + Frais)

Or, Achats revendus  =  Achats de la période
                                     +  Stock en début de période (stock initial)
                                      -  Stock en fin de période (stock final)
Ce qui revient à écrire :

Résultat = Ventes  - ((Achats de la période + Stock initial - Stock final )+ Frais))


Par ailleurs, l’entreprise distingue, au niveau de son activité, les éléments relatifs :

- à l’exploitation normale qui fait sa raison d’etre,
- aux opérations financieres

ces deux aspects sont courants et sont considérés comme tels en comptabilité.

- à des événements « exceptionnels », hors exploitation, appelés non courants en comptabilité.

Ainsi, le résultat devient la résultante de trois résultats distincts :

Résultat = + Résultat d’exploitation

                       ( =produits d’exploitation - charges d’exploitation)
                  + Résultat financier
                       ( = produits financiers - charges financières)
                  = Résultat courant
                  + Résultat non courant 
                       ( =produits non courants - charges non courantes)
                  = Résultat

31 - Essayer de répondre à la question posée ci-dessus à savoir recalculer le résultat de l’activité de l’entreprise VPBCPC pour l’exercice 2000 sachant que le stock inventorié au 31.12.2000 est de DH 120.000.

32 - Dresser le CPC faisant apparaître distinctement l’élaboration du résultat déterminé ci-dessus à partir des résultats intermédiaires.

33  -  Etablir le bilan au 31.12.2000 et faire apparaître le résultat de l’exercice 2000.


THEME N° 4 : LES COMPTES

Reprenons le Thème N°1.

Rappelez-vous que nous avions établi un bilan à la suite de chacune des opérations effectuées par l’entreprise ABC.

Ce travail vous était apparu fastidieux alors qu’il ne s’agissait que d’une dizaine d’opérations.

Rappelez-vous aussi la difficulté rencontrée dans le thème 2 pour loger  dans un même tableau, le bilan, toutes les variations subies par les différents postes, suite aux opérations effectuées.

Les comptables ont imaginé un mode d’enregistrement qui permet de surseoir à l’établissement du bilan à tout moment et de suivre les opérations à leur survenance et par nature en précisant, chaque fois, l’origine de la ressource et l’emploi qui en a été fait.

Cet enregistrement s’opère à travers des « comptes » selon la technique dite « de la partie double ».

Un compte se présente schématiquement sous forme d’un tableau (un T) à deux parties :

* la partie de droite sert à l’enregistrement des ressources lorsque le compte joue le rôle de source (celui qui donne) dans une opération déterminée,

* la partie de gauche sert à l’enregistrement des emplois (utilisations) lorsque le compte joue le rôle d’emploi, (celui qui reçoit) dans l’opération.

Comme il ne peut y avoir d’emploi sans ressource de même montant, chaque opération sera donc transcrite dans deux comptes :

* à droite d’un compte pour indiquer l’origine de la ressource.

* à gauche d’un autre compte pour indiquer l’emploi qui a été fait de la ressource en question.

Chaque compte comptable représente un élément ou une composante dont il porte le nom.

Par convention, le côté gauche du compte s’appelle «débit » et le côté droit s’appelle «crédit »,

Retenez bien que :

- débiter un compte, c’est écrire un montant à son débit, c’est- à- dire à gauche,

- créditer un compte, c’est écrire un montant à son crédit, c’est-à- dire à droite.


Application à l’entreprise ABC

Au moment de la constitution de la société, deux comptes vont être ouverts un compte « capital » et un compte « banque » pour enregistrer :

* d’une part, la ressource, l’apport des associés A et B, c’est-à-dire le capital,
* d’autre part, l’emploi qui a été fait de cet apport, c’est-à-dire, le versement de l’agent en banque.

Ainsi, le compte « capital » qui « donne » sera crédité de 800.000, et le compte « banque » qui reçoit sera débité de 800.000.

Schématiquemen, cela sera représenté comme suit :
                   
                    Compte Banque                                                 Compte Capital
 

                    800                                                                                      800
… à la Banque qui reçoit 800
                                                                                                              Le Capital donne 800 …

Remarque :

Dans la pratique, l’écriture comporte tout un « article » indiquant la date de l’opération, son libellé (c’est-à-dire sa raison d’être avec indication des pièces justificatives) et le montant.


Travail à faire :

41 - Ouvrir les comptes appropriés et enregistrer les opérations effectuées par l’entreprise ABC depuis sa création.

42 - Ouvrir les comptes appropriés et enregistrer les opérations effectuées par l’entreprise VPBCPC étudiée dans le thème 2.


Typologie des comptes

Pour vous retrouver, aidez-vous du « Plan Comptable Marocain », celui-ci regroupe les comptes en 10 classes :
* Classe 1 : comptes de financement permanent
* Classe 2 : comptes d’actif immobilisé
* Classe 3 : comptes d’actif circulant (hors trésorerie)
* Classe 4 : comptes de passif circulant (hors trésorerie)
* Classe 5 : comptes de trésorerie.

L’ensemble des cinq premières classes constitue les comptes de situation, dont la synthèse est réalisée par le compte « bilan ».

Les opérations relatives aux comptes de produits et charges sont réparties dans les 3 classes de comptes suivantes:
* Classe 6: comptes de « charges »
* Classe 7: comptes de « produits »
* Classe 8 : comptes de « résultats »

L’ensemble des 6° et 7° classes constitue les comptes de gestion dont la synthèse est réalarisée au niveau du compte des Produits et Charges.

* Classe 9 réservée aux comptes analytiques.
* Classe 0  affectée aux comptes spéciaux.

Notez que les comptes de situation ou de bilan sont ouverts tant que l’élément pour lequel ils ont été crées demeure dans l’entreprise.
Les comptes de gestion, par contre, ne fonctionnent que pendant l’exercice pour lequel ils ont été créés car ils se rapportent à l’activité de l’entreprise : achats, ventes, charges, etc....

Définitions comptables relatives aux charges, produits et aux variations de stocks 

Comptes de Charges :

Les charges sont les sommes ou valeurs versées à des tiers :

* soit en contrepartie de matières, fournitures, travaux et prestations.
* soit, exceptionnellement, sans contrepartie.

Sont comprises également dans les charges les dotations aux amortissements et aux provisions et exceptionnellement, la valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées.(Nous verrons de quoi il s’agit ultérieurement)

Ne sont pas considérées comme charges les remboursements de dettes et les de biens durables et de titres.

Les comptes de charges sont répartis entre les rubriques suivantes :

61- Charges d’exploitation

63- Charges financières

65- Charges non courantes

67- Impôts sur les résultats.




Comptes de Produits :

Les produits sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :

* soit en contrepartie de fournitures, travaux ou prestations exécutés ou fournis.
* soit, exceptionnellement, sans contrepartie.

Les produits comprennent, par extension, les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même, la variation des stocks de produits et services, les reprises sur amortissements et provisions, les transferts de charges et les produits des cessions d’immobilisations.

Ne sont pas considérés comme des produits les sommes reçues en paiement des créances et les sommes empruntées.

Les comptes de produits sont répartis entre les rubriques suivantes :

71- Produits d’exploitation

73- Produits financiers

75- Produits non courants.

Les comptes de stocks

La comptabilisation des stocks est différenciée selon qu’il s’agisse d’achats de marchandises, matières et fournitures consommables ou de produits fabriqués.

Les achats de biens d’exploitation sont intégrés en stocks lors de leur entrée dans le patrimoine de l’entreprise et ils en sortent lors de leur consommation pour la production ou pour la vente. La différence entre les entrées et les sorties constitue la variation de stocks, positive ou négative selon que les stocks ont augmenté ou baissé du début à la fin de la même années.

Les produits fabriqués sont entrés en stocks lors de leur réception en magasin en cours ou en fin de fabrication (produits intermédiaires ou finis). Ils en sortent pour aller au stade suivant du processus de fabrication (produits intermédiaires) ou à la vente (produits finis). La différence entre les entrées et sorties de stocks constitue la production stockée (ou destockée) de l’exercice.

La comptabilisation des stocks est donc la conséquence de celle des achats consommés et de la production stockée de l’exercice.

Cette comptabilisation est différente selon que l’entreprise suive ses stocks, sur la base de l’inventaire intermittent  ou de l’inventaire permanent.

Méthode de l’inventaire intermittent


Cette méthode fait intervenir des écritures comptables envisagées au début et à la fin de l’exercice.

Ø  Les comptes 3111 à 3128 sont crédités, au début de l’exercice, par le débit du compte 6114 « variation de stocks de marchandises » ou 61242 « variation de stocks de matières et fournitures consommables » pour la valeur du stock initial.

A la fin de l’exercice, les comptes 3111 à 3128 sont débités par le crédit des comptes 6114 ou 61242 pour la valeur du stock final.

Ø  Les comptes 3131 à 3158 sont crédités, au début de l’exercice, par le débit des comptes 7131 « variation des stocks de produits en cours », 7132 « variation des stocks de biens produits » ou 7134 « variation des stocks de services en cours » pour la valeur du stock initial. A la fin de l’exercice, les comptes 3131 à 3158 sont débités par le crédit des comptes de variation de stocks correspondants, et ce pour le montant du stock final.


Ainsi, les comptes 6114 et 61242 expriment la variation nette du début à la fin d’une même année, en hausse (soldes créditeurs) ou en baisse (solde débiteurs) des stocks de marchandises, matières et fournitures consommables.

Les comptes 7131, 7132 et 7134 expriment la variation nette du début à la fin d’une même année, en hausse (soldes créditeurs) ou en baisse (soldes débiteurs) des stocks de produits en cours, produits finis et de services en cours.

Méthode de l’inventaire permanent



Cette méthode présente des caractéristiques en matière d’écritures comptables :

Ø  Au cours de l’exercice, les comptes de stocks fonctionnent comme un compte de magasin

-          en ce qui concerne les marchandises ou matières premières, le compte de stocks est débité des entrées en stocks par le crédit du compte 6114 « variation de stocks de marchandises » ou 6124 « variation des stocks de matières et fournitures »

les sorties sont constatées en débitant les comptes 6114 ou 6124 par le crédit du compte de stocks concerné,

-          En ce qui concerne les produits, les entrées sont constatées en débitant le compte de stocks par le crédit d’un compte du poste 713 « variation des stocks de produits »

Les sorties sont constatées en débitant un compte du poste 713 par le crédit du compte de stocks concerné.

Ces mouvements doivent être valorisés conformément aux méthodes de calcul des coûts utilisées par l’entreprise (notamment à l’aide de la comptabilité analytique).

Ø  En fin d’exercice

-          En ce qui concerne les en-cours, le stock initial d’en-cours est annulé et le stock final constaté, et ce en utilisant les comptes 7131 ou 7134
-          Les écarts d’inventaire sont identifiés en comparant le solde du compte de stocks concerné au montant donné par l’inventaire physique, et les éventuelles différences (boni ou mali d’inventaire) provenant de  destructions, vols, pertes,… sont régularisées de façon à ce que les stocks reflètent leur valeur réelle.


Les stocks sont constitués par l’ensemble des biens ou services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour être :

* soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou en cours;
* soit consommés au premier usage.

Ils comprennent les marchandises, matières ou fournitures, produits intermédiaires, produits résiduels, produits finis, produits en cours et les emballages, qui sont la propriété de l’entreprise.

Il est recommandé aux entreprises d’établir une nomenclature des stocks en se référant à la nomenclature officielle des biens et services.

3111- Marchandises (groupe A)
3112- Marchandises (groupe B)
3116- Marchandises en cours de route
3118- Autres marchandises.

Les marchandises représentent tous les biens et services que l’entreprise achète pour les revendre en l’état (objets, matières, fournitures, etc....) sans transformation notable ni intégration à d’autres biens et services produits.

a) Les variations de stocks (SI - SF) de marchandises sont incluses dans le poste « achats revendus de marchandises ».

Les variations de stocks (SI-SF) de matières premières, de matières et fournitures consommables et d’emballages sont incluses dans le poste « achats consommés de matières et fournitures », (Ces variations majorent ainsi, ou minorent, selon leurs montants, les achats correspondants).

b) Les variations de stocks (SF - SI) de produits finis, intermédiaies, résiduels ou en cours forment le poste « variation de stocks de produits » (poste « positif » en cas d’augmentation du stock, et « négatif » en cas de diminution).


Exemple :

Montants
Début
exercice (SI)
Fin
exercice(SF)
Stock marchandises

5 000
8 000
Achats marchandises
100 000


Stock matières premières

3 000
2 000
Achats matières premières
  60 000


Stock produits finis

6 000
4 000
Ventes marchandises
150 000


Ventes produits finis
280 000



On lira dans le C.P.C. :

- en produits :

Ventes de marchandises
150 000
Ventes de biens et services produits
280 000
Variations stock de produits (SF - SI)
( 4 000 - 6 000)
   -2 000

- en charges :

Achats revendus de marchandises
  97 000
(100 000 - 8 000 + 5 000)

Achats consommés de matières et fournitures
(60 000 - 2 000 + 3 000)
  61 000






THEME N° 5 : ORGANISATION DE LA COMPTABILITE

Il s’agit de garantir la fiabilité des informations fournies et leur disponibilité en temps opportun.

I - OBJECTIFS

La comptabilité, système d’information de l’entreprise, doit être organisée pour permettre de :

- saisir, classer enregistrer les données de base chiffrées,
- établir, en temps opportun, les états prévus ou requis,
- fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse,
- contrôler l’exactitude des données et des procédures de traitement.

II - STRUCTURES FONDAMENTALES DE LA COMPTABILITE


Toute Entreprise doit satisfaire aux conditions suivantes :

- tenir la comptabilité en monnaie nationale,
- employer la technique de la partie double,
- s’appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini, susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en comptabilité,
- respecter l’enregistrement chronologique des opérations,
- tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse prévus par le C.G.N.C.(Code Général de la Normalisation Comptable).
- permettre un contrôle comptable fiable contribuant à la prévention des erreurs et des fraudes et à la protection du patrimoine.
- contrôler par inventaire l’existence et la valeur des actifs et passifs.
- permettre, pour chaque enregistrement comptable, d’en connaître l’origine, le contenu, l’imputation par nature, la qualification sommaire ainsi que la référence de la pièce justificative qui l’appuie.

III - LIVRES ET AUTRES SUPPORTS COMPTABLES


1- Le manuel : décrit les procédures et l’organisation comptable lorsqu’il est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à la réalisation des contrôles.

2- Le livre-journal : y sont enregistrées les opérations soit jour par jour, soit sous forme de récapitulations, au moins mensuelles, des totaux de ces opérations. A condition de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de les reconstituer jour par jour.

Dans les comptabilités manuscrites, l'analyse comptable est portée sur un registre appelé "journal" qui permet un contrôle chronologique des opérations et des enregistrements. Le journal est le 1er support de l'enregistrement des opérations.






Exemple : le 06.10.02 achat de mobilier pour 15 000.- (5 000 chèque ; 10000 Fournisseur)
                                                                         
                                                                          Article journal (en écriture)

____________________6.10.02________________


2184
Mobilier
15 000

512
Banque

5 000
404
Fournisseur d'immobilisation

10 000

Strasfor s/fact n°… Chèque n°…



Chaque article correspond à une opération ; le libellé fournit la référence du document de base (facture n°…) et l'égalité totale des débits = total des crédits est toujours vérifiée.

Dans les comptabilités automatisées, l'enregistrement est effectué à partir de pièces comptables ou de documents de préparation du travail comptable appelés selon les entreprises feuille d'imputation, bordereau de saisie, ticket comptable etc…
Ces documents sont équivalents au journal en ce qui concerne les contrôles des imputations et l'égalité de la partie double. On peut dire que l'analyse par le journal a un double rôle : contrôler les imputations et vérifier l'égalité Débit=Crédit.

3- Le grand-livre : formé par l’ensemble des comptes individuels et collectifs.

Après avoir enregistré les opérations dans le journal, il faut reporter les sommes dans les comptes ; le grand livre constitue le fichier des comptes. Les procédés informatiques rendent le report au grand livre automatique.

A côté du grand-livre, l’entreprise « tire » mensuellement une Balance.

4- La balance


Il s’agit d’un état récapitulatif qui permet de s’assurer que chaque opération a donné lieu à l’utilisation de deux comptes (ou plus), l’un enregistrant la ressource au crédit et l’autre l’emploi correspondant au débit et ce pour la même montant .

Outil consistant en un début de vérification arithmétique du respect du principe de la technique de la partie double, la balance fait apparaître, pour chaque compte, le Solde débiteur ou le Solde créditeur au début de la période, le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs depuis le début de la  période, le Solde débiteur et le Solde créditeur en fin de période.

Remarque La balance ne permet qu'un contrôle limité ; des erreurs peuvent se compenser. Des erreurs d'imputation ne modifient pas les égalités de la balance.

Retenez que  le solde d’un compte est la différence (en valeur absolue) entre le total débit et le total crédit de ce compte.

On dit que :

. le solde est débiteur lorsque le total débit est supérieur au total du crédit.
. le solde est créditeur lorsque le total du crédit est supérieur au total du débit.

Tracé de la balance

Ø  Balance à 4 colonnes = balance traditionnelle


N° PCM
COMPTES
Mouvements
Soldes
D
C
D
C

Comptes de bilan





Comptes de gestion






T1 = T2
T3 = T4

Ø  Balance à 6 colonnes : 2 colonnes supplémentaires débit-crédit et Solde Départ.
Ceci permet d'écrire dans les mouvements ce qui s'est réellement passé durant l'année ou l'exercice.

N° PCM
COMPTES
Solde début période
Mouvements
Solde fin période
D
C
D
C
D
C


















T1 = T2
T3 = T4
T5 = T6



5- Le livre d’inventaire : support dans lequel sont transcrits le Bilan (BL) et le C.P.C.

IV - FONCTIONNEMENT DU SYSTEME COMPTABLE (6 ETAPES)

1- Préparation des DOCUMENTS DE BASE (factures, chèques,....)
2- Enregistrement des opérations au JOURNAL.
3- Report des opérations au GRAND LIVRE.
4- Contrôle périodique des comptes à l’aide de la BALANCE.
5- Travaux de fin d’exercice :
                     Amortissements
                        Provisions
                        Régularisations
6- Etablissement des ETATS DE SYNTHESE : Bilan, CPC, et ETIC.


.








TEST D’EVALUATION AU TERME DU THEME N° 5

BILAN, COMPTES, BALANCE DE VERIFICATION, C.P.C

ENTREPRISE BCBCPC

Les comptes de situation (de bilan) de l’entreprise BCBCPC présentent les soldes suivants au 01/01/2000:

Capital : 2000, Terrain : 700,  Constructions : 900, Dettes de Financement : 500, Matériel et Outillage : 400, Fournisseurs : 280, Matériel de Transport : 400, Matériel et Mobilier de Bureau : 100,  Stock de Marchandises : 50, Clients : 200,       Banque: 20, Caisse : 10.

Au cours de l’exercice 2000, l’entreprise effectue les opérations suivantes :

a) Achats de marchandises à crédit : 700
b) Ventes de marchandises à crédit : 1000
c) Reçu de clients chèques versés à la banque : 900
d) Payé frais de transports par chèques : 70
e) Payé fournisseurs par chèques : 700
f) Retiré 100 de la banque mis dans la caisse
g) Payé salaires du Personnel par caisse : 60
h) Payé quittances eau et électricité par chèques : 40
i) Achats à crédit : 900
j) Ventes à crédit : 1200
k) Un nouvel associé rejoint l’entreprise apportant du matériel et outillage estimés à
    150 et des Bons du Trésor ayant pour valeur nominale : 70.
l) Reçu de clients chèques versés à la banque : 1200
m) Payé fournisseurs par chèques : 850
n) Remboursement d’une échéance de l’emprunt par prélèvement automatique
    bancaire : principal : 20, intérêts : 5
o) Payé charges sociales par chèque : 80
p) Reçu de la banque chez qui ont été déposés les Bons du Trésor apportés par le 
     nouvel associé un avis indiquant qu’elle crédite le compte banque de
     l’entreprise de 10 d’intérêts.
q) Payé salaires par chèques : 200.
r)  Vendu un véhicule acquis à 20 à 15 payés par cheque

Travail à faire :

1- Etablir le bilan de l’entreprise à la date du 31/01/2000
2- Enregistrer les opérations décrites ci-dessus dans les comptes.
3- Dresser une balance avant inventaire au 31/12/2000.
4- Etablir le bilan et le CPC au 31/12/2000 sachant que le stock inventorié à cette date est de 80.






THEME N°6 : LES AMORTISSEMENTS

Les achats et les frais sont pris en compte totalement dans la détermination du résultat.
Mais celui-ci ne serait pas juste s’il n’était pas tenu compte de la part correspondant à la dépréciation des équipements  mis en oeuvre pour assurer l’activité de l’entreprise tels que local et matériel.

C’est en fait logique, car si l’entreprise ne disposait pas de tels moyens en propre, elle aurait été obligée de les louer et donc de payer un loyer.

Donc, l’entreprise tient compte de cette forme de charge en pratiquant l’amortissement.
Ceci revient à :

·         introduire, au niveau du CPC, une charge correspondant à l’usure ou l’usage fait des équipements. Celle-ci est calculée en divisant le prix d’acquisition de l’élément concerné par le nombre d’années de son utilisation. Elle est portée dans une rubrique appelée : « Dotations d’exploitation aux amortissements ».
·         enregistrer au niveau de l’actif du bilan, en face de l’élément considéré et en déduction de cet élément, cette dépréciation. A noter, ici, que cet enregistrement se fait chaque année en cumulant les dépréciations précédentes de manière à faire apparaître la valeur d’origine du bien, le montant total des amortissements dont il a fait l’objet et sa valeur nette comptable. L’actif du bilan comportera alors trois colonnes pour faire apparaître ces trois éléments de calcul.

Les dotations de l’exercice aux amortissements sont portées au débit des comptes concernés du poste 619 « Dotations d’exploitation » par le crédit des comptes intéressés de la rubrique 28 « Amortissement des immobilisations ».

Application à l’entreprise BCBCPC

Recalculer le résultat de l’entreprise BCBCPC  sachant que les taux d’amortissement sont de :
.   2% (50 ans) pour les constructions
. 10% (10 ans) pour le matériel, outillage,et mobilier
. 25% (4 ans) pour le matériel de transport .

NB : On suppose que tous les actifs ont été acquis le 1er janvier 2000 et que le véhicule cédé en (r) l’a été le 30 juin 2000

Cas des amortissements dérogatoires

Le mode de comptabilisation des « amortissements dérogatoires » permet de mettre à profit les avantages fiscaux en matière d’amortissements accélérés sans pour autant fausser la représentation « économique » des actifs amortissables.

Dans ce mode, l’excédent de l’amortissement fiscalement autorisé sur l’amortissement normal est constaté sous forme d’une « provision réglementée » (Rubrique des capitaux propres assimilés).





Exemple d’application

En vertu du code des investissements industriels une entreprise est autorisée à amortir sur 5 ans un matériel normalement amortissable sur 10 ans. Le coût d’achat de ce matériel acquis le 1er janvier est de 500.000.

Traitement comptable :

Au cours de chacun des 5 premiers exercices N, N+1, N+2, N+3, N+4, l’entreprise passera les écritures suivantes :

- Comptes débités :
            * 6193 - D.E. aux amortissements des immobilisations corporelles : 50.000.
            * 6594 - Dotations non courantes aux provisions réglementées : 50.000.
- Comptes crédités :
            * 28332 - Amortissements Matériel et Outillage : 50.000.
            * 1135 -  Provisions pour amortissements dérogatoires : 50.000.

Au cours de chacun des 5 derniers exercices (N+5 jusqu’à N+9), l’entreprise passera les écritures suivantes :

- Comptes débités :
            * 6193 - D.E. aux amortissements des immob.corp. : 50.000.
            * 1351 - Provisions pour amortissements dérogatoires : 50.000.
- Comptes crédités :
            * 28332 - Amortissement Matériel et Outillage : 50.000.
            *   7594 - Reprises non courantes sur provisions réglementées : 50.000.

Commentaire :

Les amortissements accélérés n’ont aucune incidence sur la détermination du résultat d’exploitation :

            * pendant les 5 premières années, l’excédent d’amortissement est considéré
               comme une charge non courante.

            * pendant les 5 années suivantes, la reprise des excédents
              d’amortissements antérieurs est considérée comme un
              produit non courant.

Cessions des immobilisations corporelles et incorporelles

Les cessions d’immobilisations corporelles ou incorporelles dégagent un profit ou une perte selon que le bien est cédé au dessus ou en dessous de la valeur nette d’amortissements.

Le déroulement comptable de la cession se fera en deux étapes :

- enregistrement du produit de la cession qui se traduit par un produit non courant
- enregistrement de la sortie de l’immobilisation de l’actif qui se traduit par une charge non courante.

THEME N°7 :  LES PROVISIONS

Des clients de l’entreprise peuvent se trouver en difficulté et donc ne pourront pas payer totalement leur dette vis-à-vis d’elle. Si tel est le cas, l’entreprise aura calculé un résultat qui s’avérera surestimé par rapport à la réalité. Son bilan ne serait pas sincère, car il mentionnerait des créances sur des clients pour un montant supérieur à ce qui sera recouvré réellement.

L’entreprise doit tenir compte de cette dépréciation en l’indiquant aussi bien au niveau du CPC qu’à celui du bilan :

Ceci s’effectue, comme pour les amortissements, en portant :

. dans le CPC, en charges, dans la rubrique « Dotations d’exploitation aux provisions », le montant estimé de la dépréciation de la créance
. dans le bilan, en déduction du poste « clients », le même montant estimé de la dépréciation. (Les provisions sont portées au niveau du bilan dans le même colonne que les amortissements qui porte d’ailleurs le nom de « Amortissements et Provisions).

Application à l’entreprise BCBCPC

Recalculer le résultat de l’entreprise BCBCPC sachant qu’un client devant DH 100.000 est en difficulté et ne pourra régler que DH 80.000.
   
Définition comptable de la provision

La provision (PV) est la constatation comptable :

* d’une diminution de valeur d’un élément d’actif ou
* d’une augmentation du passif exigible précise quant à son objet (nature) mais incertaine quant à sa réalisation, que des événements survenus ou en cours rendent probable.


Typologie des provisions et leur comptabilisation


Le plan comptable marocain (CPM) retient 3 types de provisions :

* les provisions réglementées (poste 135)
* les provisions pour risques et charges (rubriques 15 et 45)
* les provisions pour dépréciation (rubriques 29,39 et 59).

Provisions réglementées

Les provisions réglementées ne correspondent pas à l’objet normal d’une provision. Elles sont comptabilisées comme telles en application de dispositions légales ou réglementaires.

Les provisions réglementées sont créées suivant un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites.


Ont notamment le caractère de provisions réglementées les provisions :

- pour investissements;
- autorisées spécialement pour certaines professions (reconstitution de gisement minier...);
- pour acquisition et construction de logements.

Sont assimilés, du point de vue de leur fonctionnement comptable, à des provisions réglementées :

- les amortissements dérogatoires; (voir Thème 5 « Les Amortissements »)
- les plus-values réinvesties dans les actifs non cédés ou disparus et non encore imposées.

Le montant de la dotation de l’exercice aux comptes de provisions réglementées est enregistré par le débit du compte 6594 « Dotations non courantes aux provisions réglementées » et le crédit de l’un des comptes 1351, 1352, 1354, 1355, 1356 et 1358.

Le compte 7594 « Reprises non courantes sur provisions réglementées » enregistre à son crédit les reprises sur provisions réglementées par le débit de l’un des comptes 1351, 1352, 1354, 1355, 1356 et 1358.

Provisions pour risques et charges

Il s’agit de provisions évaluées à l’arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des charges que des événements survenus ou en cours rendent probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont la réalisation est incertaine.

Lorsque la date de survenance du risque ou de la charge est estimée à plus d’un an à la date du bilan, il s’agit de « provisions durables pour risques et charges » (Rubrique 15). Sinon, il s’agit « d’ autres provisions pour risques et charges » (Rubrique 45).

- Provisions pour risques

Il s’agit pour l’essentiel des :

. Provisions pour litiges
. Provisions pour garanties données aux clients
. Provisions pour propre assureur
. Provisions pour pertes sur marchés à terme
. Provisions pour amendes, doubles droits, pénalités
. Provisions pour pertes de change
. Autres provisions pour risques.

- Provisions pour charges :

Il s’agit pour l’essentiel des :

. Provisions pour impôts
. Provisions pour pensions de retraites et obligations similaires
. Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices
. Autres provisions pour Charges.

Lors de la constitution d’une provision pour risques et charges, le compte de provisions est crédité par le débit du compte concerné « Dotations d’exploitation pour risques et charges ».

Le compte de provisions est réajusté à la fin de chaque exercice par :

. Le débit des comptes de dotations correspondants lorsque le montant de
  la provision doit être augmenté.

. Le crédit du compte concerné « Reprises d’exploitation sur provisions pour
  risques et charges », lorsque le montant de la provision doit être diminué
  ou annulé (provision devenue, en tout ou partie, sans objet).

Lors de la réalisation du risque ou de la survenance de la charge, la provision antérieurement constituée est soldée par le crédit du compte concerné de la classe 7 (7195, 7393 ou 7595). Corrélativement, la charge intervenue est inscrite au compte intéressé de la classe 6.

Provisions pour dépréciation

C’est la constatation comptable de l’existence, pour un élément d’actif, d’une valeur actuelle devenue inférieure à la valeur d’entrée ou à la valeur nette d’amortissements.

Ce peut être :

- des provisions pour dépréciation des immobilisations (29)
- des provisions pour dépréciation des comptes de l’actif circulant (39)
            . provisions pour dépréciation des stocks (391)
            . provisions pour dépréciation des créances (394)
            . provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement (395).
- des provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie (59).

La comptabilisation des provisions pour dépréciation s’opère comme suit :

* Provisions pour dépréciation des immobilisations

Les amoindrissements de valeur des immobilisations résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles sont constatés par des provisions pour dépréciation.

Lors de la constitution d’une provision pour dépréciation ou de l’augmentation d’une provision déjà constituée, le compte de provision concerné est crédité par le débit du:
            - compte 6194 s’il s’agit d’une dotation d’exploitation ;
            - compte 6392 s’il s’agit d’une dotation financière ;
            - compte 6596 s’il s’agit d’une dotation non courante.

Lors de l’annulation d’une provision devenue sans objet ou de la diminution de cette provision, le compte de provisions intéressé est débité par le crédit du :
            - compte 7194 pour les reprises d’exploitation ;
            - compte 7392 pour les reprises financières ;
            - compte 7596 pour les reprises non courantes.

A la date de cession de l’immobilisation, la provision pour dépréciation antérieurement constituée est en principe soldée par le crédit des compte 7194, 7392 ou 7596.

* Provisions pour dépréciation des comptes de l’actif circulant

- Provisions pour dépréciation des stocks

Lors de la constitution ou de l’augmentation d’une provision pour dépréciation, le compte de provision concerné est crédité par le débit du compte 6196 « Dotations d’exploitation aux provisions pour dépréciation de l’actif circulant ».

Lors de l’annulation d’une provision devenue sans objet ou de la diminution de cette provision, le compte de provision  intéressé est débité par le crédit du compte 7196 « Reprises sur provisions pour dépréciation de l’actif circulant ».

- Provisions pour dépréciation des créances

Lors de la constitution ou de l’augmentation de la provision, le compte de provision concerné est crédité par le débit du :

            - compte 9196 « Dotations d’exploitation aux provisions pour dépréciation
           de l’actif circulant » si la provision liée à l’exploitation a un caractère courant ;

            - compte 6596 « Dotations non courantes aux provisions pour dépréciation »
            si la provision a un caractère non courant.

Lors de l’annulation ou de la diminution de cette provision, le compte de provision concerné est débité par le crédit du :

            - compte 7196 s’il s’agit d’une provision d’exploitation ;

            - compte 7596 s’il s’agit d’une provision non courante.

- Provision pour dépréciation des titres et valeurs de placement

Lors de la constitution ou de l’augmentation de la provision, le compte 3950 est crédité par le débit du compte 6394 « Dotations financières aux provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement ».

Lors de l’annulation ou de la diminution de cette provision, le compte 3950 est débité par le crédit du compte 7394 « Reprises financières sur provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement ».

* Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie

Les éléments de la trésorerie sujets à dépréciation sont assortis de corrections de valeur qui prennent la forme de provisions pour dépréciation à inscrire aux comptes portant la racine 59 « Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie ».







TEST D’EVALUATION AU TERME DU THEME 7 : AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS
ENTREPRISE AP

Le comptable de l’entreprise AP a établi comme ci-dessous et ci-contre le bilan et le CPC au 31 décembre 2000.

Il n’a pas tenu compte des informations suivantes :
a)     un client redevable de 300 a  informé l’entreprise qu’il est en difficulté. Il est probable que l’entreprise AP ne recouvre auprès de lui que 52.
b)    les cours des titres de placement cotent sur le marché 1106.
c)     L’entreprise est en litige avec un de ses employés qui pourrait se traduire par le payement d’une amende de 34
d) les produits non courants correspondent à  l’encaissement par chèque comptabilisé de la cession  d’une machine totalement amortie  qui  avait été acquise pour ‏2000..

CPC de l’entreprise AP du 01-01 au 31-12-2000

Produits 

215 782
ventes de marchandises

12 200
ventes de b et s produits

201 900
Sf-Si de b et s produits

112
intérêts des titres de placement
120
produit de cession d'une machine
1 450
Charges

199 132
achats de marchandises

8 540
Si-Sf de marchandises

-400
achats de matières premières
117 452
Si-Sf de matieres

1 800
autres charges externes

31 792
impôts et taxes

1 749
charges de personnel

30 178
autres charges d'exploitation

1 864
Charges d'intérêts

6 157
Résultat avant impôts

16 650
IS = RavI*40%

6 660
Résultat net

9 990

Bilan de l’entreprise AP au 31-12-2000

Actif
Brut
Ats et PV
Net
Passif







Terrains
11 336
0
11 336
Capital social
16 506
Constructions
18 900
6 880
12 020
Réserves
3 992
ITMO
18 500
12 700
5 800
Résultat net
9 990
Matériel de transport
8 760
4 800
3 960
Dettes de financement
14 548
MMB
3 400
1 940
1 460
Fournisseurs et CR
12 881
Titres de participation
2 400
0
2 400
Etat créditeur
6 660
Marchandises
3 000
0
3 000
C/C Associés
2 365
Matières premières
5 400
0
5 400
Crédit d'escompte
1 403
Produits finis
7 600
0
7 600


Clients et CR
11 856
0
11 856


Etat débiteur
2 878
0
2 878


Titres de placement
1 206
0
1 206


Banque
400
0
400


Caisse
56
0
56


Total Actif
95 692
26 320
69 372
Total Passif
69 372

Travail à faire :

1.       Recalculer le Résultat de l’exercice 2000 ainsi que l’IS et dresser de nouveau  le bilan et le CPC normalisé au 31.12.00 de l’entreprise AP en tenant compte de ces informations et des autres travaux de fin d’exercice sachant que les taux d’amortissement pratiqués sont de 2% pour les constructions,10% pour les ITMO et le MMB et 25% pour le MT.
2.       Passer les écritures relatives à ces événements dans les comptes appropriés
NB : le poste «  Etat créditeur  » correspond à l’ IS de l’exercice

THEME N°8 :  LES REGULARISATIONS


Le bilan de l’entreprise REG se présente comme suit au 31/12/2000 avant répartition:

ACTIF
V.A.
A.P.
VNC
PASSIF
Terrain
Constructions
M.O.
M.T.
M.M.B.
T.P.
Stocks
Clients
Banque
Caisse
200
350
660
230
100
180
225
953
118
57

-
 70
285
75
23
36
-
62
-
-
200
280
375
155
77
144
225
891
118
57
Capital                                359
Réserves                            118
Résultat                              115
Dettes deFinancement        290
Fournisseurs                       397
C/C associés                      185
Autres créanciers              1058         
TOTAL ACTIF
3073
551
2522
TOTAL PASSIF                2522

1- Le résultat devant être affecté à raison de 75 en dividendes, à distribuer dans les deux mois qui suivent la clôture de l’exercice, et 40 en réserves, établir le bilan après répartition.

Au cours de l’année 2001, l’entreprise New M effectue les opérations résumées ci-après :
Achats : 2287, Charges de Personnel : 1525, Autres charges externes  : 1087 , Impôts et Taxes : 322, Autres charges d’exploitation : 372, Intérêts des emprunts et dettes : 204, Ventes : 5897, Produits accessoires : 15.

Au moment d’établir le bilan et le CPC relatifs à l’exercice 2001, le comptable de l’entreprise recueille les informations complémentaires suivantes :

a) Une prime d’assurances d’un montant de 192 réglée en cours d’année couvre la période allant du 01/04/2001 au 31/03/2002.

b) Une publicité faite par l’entreprise courant décembre 2001 pour un montant de 20 n’a pas encore donné lieu à facturation par le fournisseur.

c) Une partie des intérêts à payer à la Banque n’a pas encore donné lieu à prélèvement par celle-ci, montant 28.

d) Les titres de placement figurant au bilan initial pour 180, qui avaient connu une dépréciation en 2000, ont retrouvé leur cours et cotent même plus que leur valeur d’acquisition.

e) Les provisions constituées au 31/12/2000  pour dépréciation de créances ont été apurées courant 2001, le client ayant réglé la totalité de sa dette.

Cependant, un gros client débiteur de 152 est en difficulté et l’entreprise n’espère guère recouvrer que 77.

f) Les taux d’amortissement pratiqués par l’entreprise New M sont classiques :

Constructions : 2%, M.O et MMB : 10%, MT : 20%.

g) Les TP donnent lieu à des produits de 18 par an.

Ces revenus relatifs à l’exercice 2001 ne seront perçus qu’en Janvier 2002.

h) L’entreprise a effectué, en décembre 2001, une livraison de marchandises d’une valeur de 12. Au 31 décembre 2001, elle n’a pas encore établi la facture y afférente à adresser au client.

i) En novembre 2001, l’entreprise avait encaissé 15 de loyers au titre d’une partie du Bâtiment qu’elle a commencé à sous louer à un tiers. Ces 15 correspondent à un trimestre allant du 1er novembre 2001 au 31 janvier 2002.

j) Les soldes des différents comptes du Bilan qui ont été mouvementés au cours de l’exercice 1994 se présentent comme suit :

Clients : 1352, Banque : 165, Caisse : 68 Réserves : 158, Dettes de Financement : 245, Fournisseurs : 555, C/C associés : 278, Autres créanciers : 1344.

Travail à faire :

2- Sachant que le stock final inventorié est de 428, établir le bilan au 31/12/2001 et le C.P.C relatif à l’exercice 2001.

Commentaires :

Les informations complémentaires contenues dans les opérations a) à i) doivent être prises en compte. Certaines, relatives aux amortissements et aux provisions, nous savons les traiter. D’autres sont nouvelles pour nous. Il s’agit des opérations a, b, c, g, h et i qui doivent faire l’objet de régularisations.

Les régularisations permettent de répartir les charges et les produits dans le temps de manière à rattacher à chaque exercice toutes les charges et tous les produits le concernant effectivement et ceux là seulement. On distingue deux types de régularisations.

* Celles qui consistent à introduire dans l’exercice des charges et des produits le concernant et non encore comptabilisés.

* Celles qui consistent à éliminer de l’exercice qui s’achève des charges et des produits déjà comptabilisés mais qui concernent l’exercice ultérieur.

Les régularisations portant sur des « charges à payer » et des« produits à recevoir », charges et produits non encore comptabilisés, sont inscrites dans des comptes rattachés aux comptes de tiers concernés (clients, fournisseurs...).

Pour les « charges à payer », on utilise le compte 4417. Fournisseurs- factures non parvenues.

Ce compte est  crédité à la clôture de l’exercice, du montant taxes comprises, des factures imputables à cet exercice mais non encore parvenues, dont le montant est suffisamment connu et évaluable par le débit des comptes concernés de la classe 6. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contrepassées.

Pour les « produits à recevoir », on utilise le compte 3427. Clients-factures à établir et créances sur travaux non facturables.

Ce compte est débité, à la clôture de l’exercice, du montant taxes comprises des créances imputables à cet exercice et pour lesquelles les pièces justificatives n’ont pas encore été établies, par le crédit des comptes concernés de la classe 7. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contrepassées.

En revanche, les « charges et produits constatés d’avance », charges et produits déjà comptabilisés au courant de l’exercice mais qui concernent, partiellement ou totalement l’exercice ultérieur, sont inscrits dans les comptes de régularisation qui apparaissent comme tels dans le bilan.

349. Comptes de régularisation-actif

3491. Charges constatées d’avance
3492. Intérêts courus et non échus à percevoir
3495. Comptes de répartition périodique des charges
3497. Comptes transitoires ou d’attente débiteurs

Le compte 3491 permet de rattacher à l’exercice les charges qui le concernent effectivement, et celles-là seulement. Il est débité en fin d’exercice par le crédit des comptes de charges intéressés. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contrepassées.

Le compte 3493 enregistre les intérêts courus et non échus sur les prêts et autres créances y compris ceux de l’actif immobilisé.

Le compte 3495 enregistre les charges et les produits dont le montant peut être connu ou fixé d’avance avec une précision suffisante et qu’on décide de répartir par fractions égales entre les périodes comptables de l’exercice selon le système dit de l’abonnement. Le compte doit être soldé en fin d’exercice.

Le compte 3497 enregistre les opérations qui ne peut être imputées de façon certaine à un compte débiteur déterminé au moment où elles doivent être enregistrées et qui exigent notamment une information complémentaire. Le compte 3497 ne doit être utilisé que dans des cas exceptionnels. Il peut notamment servir pour les opérations de virements internes en cas d’utilisation de journaux auxiliaires ou divisionnaires.

Toute opération initialement imputée au débit du compte 3497 doit être réimputée au compte définitif dans les plus brefs délais.

Le compte 3497 doit être soldé en fin d’exercice.

449. Comptes de régularisation-passif

4491. Produits constatés d’avance
4493. Intérêts courus et non échus à payer
4495. Comptes de répartition périodique des produits
4497. Comptes transitoires ou d’attente.

Le compte 4491 permet de rattacher à l’exercice les produits qui le concernent effectivement, et ceux-là seulement. Il est crédité en fin d’exercice par le débit des comptes de produits intéressés. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contre-passées.

Le compte 4493 enregistre à son crédit le montant des intérêts courus et non échus à la date de clôture sur les dettes y compris celles du financement permanent.

Le compte 4495 enregistre les produits dont le montant peut être connu ou fixé d’avance avec une précision suffisante et qu’on décide de répartir par fractions égales entre les périodes comptables de l’exercice selon le système dit de l’abonnement. Le compte 4495 doit être soldé en fin d’exercice.

Le compte 4497 enregistre les opérations qui ne peuvent être imputées de façon certaine à un compte de bilan créditeur déterminé au moment où elles doivent être enregistrées et qui exigent notamment une information complémentaire. Le compte 4497 ne doit être utilisé que dans des cas exceptionnels. Il peut notamment servir pour les opérations de virements internes en cas d’utilisation de journaux auxiliaires ou divisionnaires. Toute opération initialement imputée au compte 4497 doit être  réimputée au compte définitif dans les plus brefs délais. Le compte 4497 doit être soldé en fin d’exercice.

Le principe de spécialisation des exercices

En raison du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits doivent être, en vertu du principe de spécialisation des exercices, rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement et à celui-là seulement.

Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au fur et à mesure qu’elles sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.

Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de clôture et avant celle d’établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les charges et les produits de l’exercice considéré.

Toute charge ou tout produit connu au cours d’un exercice mais se rattachant à un exercice antérieur, doit être inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.

Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de régularisation.
En vertu de ce principe, les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement et à celui-là seulement sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement. Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables.

Le principe du rattachement est à appliquer même si ces charges ou produits ont été connus après la date de clôture et avant la date d’établissement des états de synthèse.

En vertu de la règle d’intangibilité du bilan, un produit (ou une charge) se rattachant à un exercice antérieur mais connu après la date d’établissement des états de synthèse de cet exercice antérieur, doit être rattaché à l’exercice au cours duquel il a été connu.

THEME 9 : EFFETS DE COMMERCE


Le bilan de l’entreprise EAREAP se présente comme suit au 31/12/02 :



 
ACTIF
PASSIF

VA
A&P
VNC

Terrains
7000
0
7000
Capital                             22200
Constructions
9000
900
8100
Reserves                            6317
Itimo
3400
680
2720
Dettes de financement       4600
Matériel de transport
4000
2000
2000
Fournisseurs et CR            3800
MMB
1000
200
800
Four fact à rec                    1000
Clients
1900

1900

Stocks
850

850

CRA
10

10

TVP
1000
100
900

Banque
13137

13137

Caisse
500

500

TOTAL
41797
3880
37917

TOTAL                             37917


Au cours de l’année 2001 l’entreprise EAREAP effectue les opérations suivantes :

·       le 15 janvier, elle tire une traite de 400 sur son client ESC payable le 16 mars
·       le 1er février, elle tire une traite de 450 sur son client END payable le 30 avril
·       le 1er février, elle tire une traite de 550 sur son client RAE payable le 30 avril
·       le 1er février, elle tire une traite de 300 sur son client PAE payable le 30 avril
·       le 1er février, elle accepte une traite de 900 tirée sur elle par le fournisseur EAP payable le 30 avril
·       le 17 janvier, elle négocie chez sa banque la traite tirée sur ESC. La banque crédite son compte de 350 en lui facturant 50 d’intérêts
·       le 5 février elle endosse la traite tirée sur END au profil de son fournisseur X en règlement d’une dette de même montant.
·       le 10 février, elle remet pour encaissement à sa banque la traite tirée sur RAE
·       le 2 mai, la banque informe l’entreprise EC qu’elle a effectivement encaissé l’effet tiré sur RAE par un avis comportant les indications suivantes :
-       montant à votre crédit : 530
-       commission d’encaissement : 20

Enregistrer ces opérations dans les comptes schématiques.

Commentaires 

Lorsqu’une entreprise achète des marchandises, ses fournisseurs lui font généralement crédit pendant une certaine période. Il arrive que les fournisseurs demandent à l’entreprise acheteuse de lui remettre un effet de commerce pour matérialiser la créance. La créance subsiste mais elle change de support (de la facture à l’effet).

Une fois créés, les effets de commerce peuvent être endossés au profit d’un tiers, escomptés auprès d’un établissement de crédit ou encaissés à l’échéance.

·       La création d’un effet de commerce peut se traduire soit par l’émission d’une traite par le créancier (fournisseur) soit par la souscription d’un billet à ordre par le débiteur (client).

Dans les deux cas on utilise les deux comptes suivants :

. Chez le créancier 3425 : clients effet à recevoir

Le compte 3425 est débité par le crédit du compte 3421 au moment de l’entrée des effets en portefeuille. Le compte 3425 est crédité à l’échéance de l’effet par le débit d’un compte de trésorerie.

Les effets restent maintenus au débit du compte 3425 même dans le cas où ils sont escomptés.

. Chez le débiteur 4415 : fournisseurs – effet à payer

Le compte 4415 « fournisseurs-effets à payer » est crédité lors de l’acceptation d’une lettre de change ou de la remise d’un billet à ordre par le débit du compte « fournisseurs».

·       La remise à l’escompte (ou négociation) de l’effet à la banque est une opération qui consiste à céder l’effet avant l’échéance, moyennant un agio.

Cette opération permet au bénéficiaire de recevoir la valeur nominale de l’effet diminuée du montant de l’agio. Ce dernier comprend :

- l’escompte qui correspond à l’intérêt de l’effet en fonction du nombre de jours séparant la date de la remise à l’escompte et la date d’échéance
- les différentes commissions prélevées par la banque
- la TVA au taux de 7% sur l’agio hors taxe

·       Lorsque l’entreprise remet à son banquier un effet pour encaissement, elle doit constater la sorite de l’effet du portefeuille. En créditant le compte « 3425-client, effet à recevoir » par le débit du compte « 5113 effets à l’encaissement ». Après l’encaissement ce compte est soldé par le débit de la banque, compte tenu des commissions retenues par la banque.



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