Définitions
préalables (cfr. Larousse)
Actif : ce
qui, dans un bilan, figure l’ensemble
des biens matériels et immatériels détenus par une entreprise
Passif : ce
qui dans le bilan, figure l’ensemble des
dettes à l’égard des associés et tiers
Débit : partie
d’un compte où sont portées les sommes dues
Crédit :
partie d’un compte qui mentionne les sommes dues à quelqu’un, à ses versements
Charge : ≠
dépense (quand il y a mouvement de trésorerie), obligation onéreuse
Produits :
≠ bénéfices (quand il y a mouvement de
trésorerie), fonds, sommes obtenus
Chapitre
1 : les principes comptables
Comptabilité = ensemble d’images, de
représentations de l’entité
2 documents
comptables :
RAPPORTS
INTERNES
|
ETATS
FINANCIERS
|
|
Diffusés…
|
Dans l’entité
|
À tout intéressé
|
Pour…
|
Aider à la prise de décision
et
Contrôler
|
Donner une idée précise de la santé
financière de l’entité
|
2
systèmes de comptabilité :
COMPTABILITE
GENERALE
|
COMPTABILITE
DE GESTION
|
|
Objectif(s)
|
Informer les tiers de l’entreprise
(surtout ceux qui la financent)
|
Aider à la prise de décision
|
Réglementation
|
Stricte
|
Aucune
|
-
banquiers
-
fournisseurs
-
fisc
-
syndicats
-
concurrents
Mais en comptabilité générale, ces
représentations reposent sur des règles
du jeu, des principes :
à
principes de quantification et d’observation.
1. Les principes de
quantification ou de mesure
1.1 Le principe de
monétarisation
Tous
les faits comptables, transactions sont exprimées en unités monétaires (= langage de la comptabilité)
à Permet de comparer la valeur d’objets de nature
tout à fait différente (avantage)
à Exclut un certain nombre de phénomènes non monnayables (dimensions
sociale, écologique, sociétale) (inconvénient)
Mais cette valeur que l’on donne aux objets
peut varier dans le temps et l’espace.
- dans le temps : en cas
d’inflation, il faut un réajustement de la valeur, qui varie
- dans l’espace : la valeur doit
être modifiée si l’on passe de l’euro au $
C’est
pourquoi le principe du nominalisme
complète la monétarisation, pour les réajustements de valeur.
1.2 Le principe des coûts
historiques
Comme
on l’a constaté dans le principe précédent, la comptabilité donne une valeur
monétaire aux objets. Comment fixer cette valeur ? Comment évaluer cette
dernière ? On s’intéresse à :
- son prix d’achat historique (le prix auquel on a obtenu
le bien)
- son coût de production (ce que cela a coûter pour le
produire)
- son coût de revente (ce que cela rapporte après
l’avoir vendu)
Dans
la plupart des cas, on retient le coût
historique :
-
pour les achats, coût d’acquisition
-
pour les produits fabriqués par l’entité, coût de production
Pour
ce faire, il faut des preuves tangibles des coûts encourus pour obtenir le bien
ou le concevoir.
1° correctif : amortissement de la
valeur pour enregistrer la diminution de valeur du bien depuis l’acquisition
2° correctif : revalorisation de
certains actifs
1.3 Le principe de prudence
à Sert à inspirer la confiance
dans les comptes publiés par les entreprises
Comment ?
- appréciation
raisonnable des faits conduisant à prendre en compte immédiatement les diminutions probables de valeur des biens de
l’entité (on prend directement les pertes
en compte)
- les
augmentations ne seront comptabilisées que lorsqu’elles seront effectivement réalisées (on attend avant de confirmer une
augmentation)
à Évite la surestimation mais peut engendrer une sous-estimation
1.4 La remise en cause du
modèle traditionnel d’évaluation basé sur la prudence et les coûts historiques
- en IAS/IFRS, la
« juste valeur » remplace parfois le coût historique
- en IAS/IFRS, sans y être absent, le principe de
prudence n’est pas prépondérant
2. Les principes
d’observation
2.1 Le principe de l’entité
à
Entreprise ou organisation non-marchande ≠ propriétaires, membres ou
partenaires économiques
·
entreprises
sous forme sociétaire
-
entreprise distincte du personnel,
gérants
-
personnalité juridique distincte des
personnes physiques et morales
·
entreprises
sous forme individuelles
- patrimoine de l’entreprise =
patrimoine de l’entrepreneur
·
organisations
non-marchandes
- séparation patrimoine et activité des
membres
2.2 Le principe du découpage
du temps
à
Indispensable pour permettre une comparaison avec les autres entités, mesurer
les performances de l’entité par période (constater les
éventuelles baisses de régime)
à
Découpage en période d’un an (pas toujours l’année civile)
Ceci
est un problème pour les entreprises de construction navales, l’aéronautique et
le bâtiment où certains faits comptables peuvent s’étendre sur plusieurs
exercices
2.3 Le principe de continuité
à
Assure que l’entreprise est en situation de continuité et poursuivra ses
activités dans un avenir prévisibles. Elle n’a ni l’intention, ni la nécessité
des cesser ses activités (il ne faut pas que les
valeurs sur lesquels des tiers se basent soient des valeurs de liquidité).
Chapitre
2 : une représentation synthétique du patrimoine et de son évolution : le
bilan et le compte de résultat
1. Le bilan
1.1 Notion
BILAN = photographie
instantanée du patrimoine de l’entité à un moment donné, une date précise (vue statique)
1.2 Actif, passif et équilibre
entre ressources et emplois
Actif :
-
indique la valeur comptable, à la date d’établissement du bilan, de l’ensemble des utilisations ou emplois de fonds qui ont été consentis = utilisations, emplois effectués
par l’entité
Inclus à l’actif :
·
immobilisations à
permettent à l’entité de produire des biens et réaliser un profit (brevets,
bâtiments, machines, équipements, …)
·
droits de
créance à montant pas encore payé par le débiteur
qui nous doit de l’argent
·
stocks à
marchandises ou produits finis détenus par l’entité et destinés à être vendus
et donc à se transformer en avoirs monétaires
·
avoirs
monétaires à liquidité contenue dans les caisse
Passif :
-
indique la valeur comptable de l’ensemble des ressources mises à disposition de
l’entité = ressources, moyens de
financement de l’entité
Inclus
au passif :
- dettes à sommes qui doivent être
payées à des tiers (banques, fournisseurs,…)
- capitaux propres à valeur comptable de l’excédent du total des actif sur
les dette (principalement composé du capital apporté par les fondateurs
lors de la création de l’entreprise + bénéfices conservés par
l’entreprise)
Toute
ressource apportée trouve TOUJOURS son utilisation par l’entité. C’est pourquoi
ACTIF=PASSIF
ACTIF=
CAPITAUX PROPRES + DETTES
CAPITAUX
PROPRES = ACTIFS – DETTES
-
sous estimation progressive due au principe du coût historique
-
exclusion des moyens de productions non monnayables
2. le compte de résultat
2.1 Notion
COMPTE DE RESULTAT = film de la vie de
l’entité, dynamique et retraçant les flux,
=Synthèse
des éléments qui influencent positivement (produit) et négativement (charge)
l’entité.
2.2 Différence avec les
recettes et les dépenses
Comptabilité d’engagement ≠ Comptabilité
de caisse
COMPTABILITE
D’ENGAGEMENT
|
COMPTABILITE
DE CAISSE
|
La vente est comptabilisée dès que la
créance naît
Il n’y a pas toujours de mouvement de
trésorerie
|
La vente est comptabilisée dès le
paiement du client
|
la
notion de charge et produit est intellectuellement supérieure à celle des
dépenses et recettes car elle doit prendre en compte des flux plus diffus que
ceux qui sont purement monétaires
2.3 Remise à zéro périodique
Le
compte de résultat est toujours
afférent à une période donnée, correspondant dans la plupart des cas à
l’exercice comptable. Au début de chaque période, une remise à zéro est
effectuée.
Chapitre
3 : la méthode comptable : le principe de la partie double
1. La comptabilité en
partie double appliquée aux éléments du bilan
1.1 Introduction
- accroissement d’actif correspond à accroissement de passif
- diminution d’actif correspond à diminution passif
- augmentation d’un élément d’actif
correspond à diminution d’un élément
d’actif
- augmentation d’un élément de passif
correspond à diminution d’un élément
passif
1.2 La notion de compte de
bilan et la technique des débits et crédits
Il
existe un autre compte qui enregistre de façon chronologique, tous les
mouvements qui affectent le bilan pendant un an : le compte de bilan. Ce
compte emploie des termes différents.
DEBIT : colonne de gauche du compte.
Débiter un compte = écrire un montant à gauche
CREDIT : colonne de droite du compte.
Créditer un compte = écrire un montant à droite
SOLDE : montant à un moment donné =
Débit – Crédit
Si C
≥D à compte créditeur
Si D
≥ C à compte débiteur
1.3 Propriétés mathématiques
du compte et convention connexes
- le
solde reste inchangé si l’on ajoute le même montant au crédit et au débit
- si
on ajoute un montant x au crédit ou au débit, le solde s’en trouvera modifié
-
toute augmentation d’un compte d’actif
est enregistrée à son débit
-
toute augmentation d’un compte de passif
est enregistrée à son crédit
-
toute diminution d’un compte d’actif
est enregistrée à son crédit
-
toute diminution d’un compte de passif
est enregistrée à son débit
1.4 Comptes réciproques
Les
comptes dits réciproques présentent un solde de même montant mais débiteur dans
la comptabilité d’une entité et créditeur dans la comptabilité d’une autre.
2. La comptabilité à
partie double appliquée aux éléments du résultat
2.1 Introduction
Les comptes
de gestion reprennent des emplois et des ressources définitifs, qui
sont par après synthétisés dans le compte de résultat (le bilan ne s’intéresse qu’à un moment donné
de l’exercice comptable alors que le compte de gestion prend en compte les
emplois et ressources totales de cet exercice comptable). Ils enregistrent des
transactions (et non des classements selon la forme prise par les valeurs comme
dans un bilan).
2 types de
compte de gestion :
-
les comptes
de charge qui enregistrent les charges (inputs) engagées, ou au moins
subies, par l’entité, notamment en vue de produire
-
les comptes
de produit qui enregistrent les produits (outputs) ou revenus obtenus.
La
différence entre produits et charges (résultat) est une ressource
supplémentaire pour l’entité si celle-ci est positive.
2.2 Les comptes de gestion et
la technique des débits et des crédits
§
compte de produit à compte de passif :
o toute augmentation est portée au crédit,
o toute diminution est portée au débit
Généralement, le compte de produit est
créditeur
§
compte de charge à compte d’actif
o toute augmentation est portée au débit
o toute diminution est portée au crédit
3. Synthèse
3.1 Technique des débits et
des crédit- détermination du résultat
Principe
général de la partie double :
-
toute transaction s’enregistre en
comptabilité par l’inscription d’un montant au débit d’un ou plusieurs comptes et du même montant au crédit d’un ou plusieurs compte
-
si pour chaque opération, un même
montant est débité et crédité, l’équilibre du bilan « actif =
passif » est respecté
PRODUITS
– CHARGES = RESULTAT DE L’EXERCICE
3.2 La
réversibilité des comptes de bilan et l’irréversibilité des comptes de gestion
Comptes de bilan :
- actifs
et passifs au bilan
- situation jamais définitive mais réversible (car photo du patrimoine à un moment donné)
Comptes de gestion :
- charge
et produit définitifs car affectant irrémédiablement le résultat
- irréversibles
4. Exemples
5. Plan comptable
Chaque
compte est affecté d’un numéro.
Classe
1 : comptes de capitaux permanents
Classe
2 : comptes d’immobilisations
Classe
3 : comptes de stocks et d’encours
Classe
4 : compte de tiers
Classe
5 : comptes financiers
Classe
6 : comptes de charges
Classe
7 : comptes de produits
Chapitre
4 : l’organisation du traitement de l’information comptable
1. Principes
- Méthodologie forgée dans la pratique,
puis codifiée par des règles, principes (loi du 17 juillet 1975 pour la
Belgique).
- Toute transaction enregistrée en
comptabilité s’appuie sur des pièces
justificatives (factures, reçus, lettres, quittance,…).
- Doivent être conservés 10 ans.
2. Le livre-journal
à
Livre où les transactions (achats, ventes, investissement, encaissement de
créances,…) sont enregistrés dans un ordre chronologique
Avantage : retrouver aisément la
trace des opération car chronologie
3. Le grand livre
à Livre qui regroupe tous les
comptes de l’entité
Chaque
transaction portée au livre-journal par ordre chronologique est ensuite
reportée au grand livre dans le compte correspondant (les comptes s’identifient
par la nomenclature expliquée dans le chapitre 3)
Avantage :
classer et récapituler les transactions et préparer les états financiers
4. Le livre d’inventaire
à Regroupe :
-
inventaire (relevé de tous les avoirs,
droits, dettes, obligations, engagements)
-
règles
d’évaluation
(qui servent à convertir les éléments à inventorier en unités monétaires et
estimer leur valeur)
-
bilan
-
compte de
résultat
-
annexes
Chapitre
6 : les rubriques du bilan
1. Introduction
Rappel de la définition du bilan :
BILAN : photographie de la situation du
patrimoine de l’entité à un moment donné. Il recense à ce moment donné, les sources ou moyens de financement de
l’entité (passifs), et les utilisations
ou emplois effectués par l’entité avec ces ressources (actifs)
Les
rubriques de l’actif sont classées par ordre de liquidité croissante (le temps que cela peut mettre pour
transformer l’objet en question en unité monétaire).
Les
actifs sont présentés en valeurs nettes (après déduction des amortissements et
réductions de valeurs cumulées).
Les
rubriques de passif sont classées par ordre d’exigibilité croissante (ce qui doit le plus urgemment être payé à
ce qui peut attendre ou ne doit pas du tout être payé comme le capital propre)
2. Rubriques de passif
2.1 Trois grandes masses
-
capitaux
propres (entreprises) /
fonds sociaux (associations) / fonds propres : moyens qui
« appartiennent » à l’entité (aucune obligation de remboursement ou
de paiement)
>>>
Il y a trois moyen d’accroître les moyens propres d’une entité : apports
financiers des associés ; autofinancement par non distribution des
bénéfices antérieurs
-
provisions (et impôts différés) :
l’entité ne sait si les provisions doivent être considérées comme capitaux ou
comme dettes à payer
-
dettes : montant que l’entité doit
rembourser ou payer (l’incapacité d’une entité à rembourser ces dettes sont une
des causes de faillite)
2.2 Capital
à
Patrimoine affecté de manière quasi
intangible (qui doit rester intacte) aux besoins d’une entreprise par ses
associés ou actionnaires
-
capital souscrit : le capital que les associés ont
promis d’apporter à la société
-
capital non appelé : le capital souscrit que l’organe
de gestion n’a pas encore demandé aux associés
-
capital libéré : apports effectifs des associés
Ce
capital peut consister en des apport numéraire
(valeurs monétaires) ou en nature (tout
autre bien évaluable)
2.3 Primes d’émission
à
Prolongement du capital, quotité des
apports purs et simples non compris dans le capital social
La prime d’émission peut être incorporée au capital,
distribuée aux actionnaires, utilisée à l’apurement des pertes.
2.4
Fonds associatifs
à
Capital d’une association, ses moyens permanents sous forme des dons, legs,
subsides + patrimoine de départ d’une association au premier jour d’exercice
comptable.
2.5 Moyens d’autofinancement
à
Ressources propres de l’entité qui financent les actifs. Augmentation des
diverses rubriques « stockant » des résultats antérieurs :
bénéfice reporté, réserve et fonds affectés
-
réserve légale : bénéfices antérieurement
réalisés que le droit des sociétés interdit de distribuer
-
réserves indisponibles : bénéfices
antérieurement réalisés par une société que la loi et les statuts soustraient
à la libre disposition de l’assemblée générale statuant à la majorité ordinaire
-
réserves immunisées : bénéfices antérieurement
réalisés, que la loi fiscale permet d’exonérer de l’impôt des sociétés.
-
réserves disponibles : bénéfices antérieurs que
l’assemblée générale d’une société a décidé de ne pas distribuer, mais
qu’elle pourrait répartir dans le futur
-
bénéfices reportés : solde des bénéfices
antérieurs, qui n’a été ni distribué, ni porté sous quelque poste des
réserves
-
perte reportée : solde déficitaire du
résultat de l’exercice, si non pris en charge par les associés ou déduit du
bénéfice reporté ou des réserves existant au terme de l’exercice précédent
-
fonds affectés : partie de son bénéfice
qu’elle a voulu identifier dans ses comptes comme destinés à financer des
dépenses futures pour lesquelles il n’existe pas, à l’heure actuelle,
d’obligation ni de signe significatif
2.6 Plus-values de
réévaluation
à
Augmentation de la valeur monétaire des éléments d’actifs
-
plus-values réalisées
-
plus-values latentes
-
plus-values exprimées dans les comptes
Cette
réévaluation des actifs n’est pas une obligation.
2.7 Subsides en capital
à
Subventions accordées par les pouvoirs publics, en vue de contribuer au financement
direct d’investissement en immobilisations
-
le montant de la rubrique est réduit
d’année en année par imputation au crédit du compte de résultat
-
pour certains subsides, cette imputation
progressive en résultat génère normalement, dans le cas des assujettis à
l’impôt des sociétés, une taxation des subventions obtenues
2.8 Provisions pour risques et
charges
à
Couverture des pertes ou charges nettement circonscrites quant à leur nature,
mais qui, à la date de clôture de l’exercice, sont probables ou certaines, mais
indéterminées quant à leur montant
2.9 Impôts différés
à
Reflet de la probabilité de certaines charges fiscales futures (taxation étalée
de plus-values temporairement immunisées, taxation progressive de certains
subsides reçus en capital
2.10 Subdivisions des dettes
-
Dettes à un an au plus
-
Dettes à plus d’un an
3. Rubriques d’actif
3.1 Deux grandes masses
-
actifs immobilisés : ne sont pas destinés en principe
à être transformé en numéraire
-
actifs circulants : consistent en liquidités,
actifs réels ou monétaires que l’entité devrait transformer en liquidités
à plus ou moins court terme
Ex :
pour une exploitation agricole :
-
vache viandeuse = stock, marchandise destinée à être transformée en unités
monétaires
-
vache laitière = moyen de production de lait (l’entreprise visera au
contraire à profiter le plus longtemps possible de ces vaches et ne les destine
pas à la vente ou tout autre conversion en unités monétaires)
3.2 Frais d’établissement
à
Frais qui se rattachent à la constitution, au développement ou à la
restructuration de l’entité, tels que les frais de constitution et
d’augmentation du capital, les frais d’émission d’emprunts et les frais de
restructuration
3.3 Immobilisations incorporelles
à
Investissement en éléments immatériels (frais de recherche et de développement,
brevets, clientèle, goodwill= coût qu’acquisition d’une entreprise ou d’une
branche d’activité)
3.4 Immobilisations
corporelles
à
Investissement en éléments matériels (terrains, constructions, installations,
machines, outillage, mobilier, matériel roulant,…)
NB :
les biens détenus en location-financement (leasing) sont portés aux
immobilisations corporelles, bien que l’entité ne soit pas propriétaire
juridique de ces éléments (seulement le locataire jusqu’à la décision
d’acheter)
3.5 Immobilisations
financières
à
Investissement en titres et créances (actions, prêts à des filiales,…)
-
si une entité a une participation dans
l’entreprise de son client afin de créer un climat favorable à une augmentation
de ses commandes auprès de A = immobilisation financière
-
si une entité a une participation au
capital d’une autre entreprise pour tirer parti du rendement = placement de
trésorerie
Cautions
versées en numéraire à certains fournisseurs ou créanciers à titre de garanties
permanentes = immobilisations financières
3.6 Subdivisions des rubriques
de créances
-
créances à plus d’un an
-
créances à un an au plus
Toute
créance est censée être à vue, càd payable immédiatement sur demande du
créancier (sauf s’ils sont affectés d’un terme)
N’y figurent pas : créances relevant des
immobilisations financières, placement de trésorerie ou des valeurs disponibles
3.7 Stocks et commandes en
cours d’exécution
-
commande en
cours d’exécution :
destinée à un client déjà identifié, ayant spécifié les caractéristiques du
produit ou du service à produire (risque de l’entreprise est surtout technique)
-
stocks : éléments relativement
standardisés, (pour lesquels l’entreprise supporte généralement un risque
commercial, il faut encore trouver preneur)
(1) approvisionnement (matières premières et
fournitures)
(2)
marchandises (acquises en vue de leur
revente en l’état ou moyennant un reconditionnement mineur)
(3) produits finis (issus de la production
propre de l’entité)
(4) en-cours de fabrication
(5) commandes en cours d’exécution
(1) et (2)
influencent les achats dans le compte de résultat
(3), (4)
et (5) corrigent le chiffre
d’affaire
3.8 Placements de trésorerie
-
actions d’une société rachetées par
elle-même
-
placements bancaires
-
placements en valeurs immobilières
3.9 Valeurs disponibles
-
comptes financiers à vue
-
valeurs échues à l’encaissement
-
caisses espèces
-
caisses timbres
3.10 Comptes de régularisation
de l’actif
-
charges à
reporter :
prorata de charges exposées au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur
mais qui sont à rattacher à un ou plusieurs exercices ultérieurs (chef
d’un locataire, loyer payé d’avance,…
-
produits acquis : prorata de produits
qui n’échoiront qu’au terme d’un exercice ultérieur mais qui sont attachés à un
exercice écoulé
Chapitre
7 : les rubriques du compte de résultat
1. Introduction
Rappel
de la définition du compte de résultat
COMPTE
DE RESULTAT= film de la vie de l’entité (dynamique, retraçant les flux)
Il
synthétise les éléments qui influencent positivement (produits) et négativement
(charges) la valeur de l’entité.
Classement
des rubriques du compte de résultat selon l’activité
habituelle de l’entreprise :
- produits et charges d’exploitation
- produits et charges financiers
- produits et charges exceptionnels
2. Précisions
2.1 Produits et charges par
nature
Il y
a deux manières de définir le contenu des différents comptes (exploitation,
financier, exceptionnel) :
- par
nature
- par
destination
ex : salaire d’un travailleur
par nature = rémunération (préconiser
car plus précis)
par destination = coût de production,
distributions,… (Moins précis)
2.2 Notion de charges et de
produits exceptionnels
à Opérations qui ne relèvent
pas de l’activité habituelle de l’entité
Voir
livre
2.3 Définitions des rubriques
et sous rubriques
-
chiffre
d’affaires :
montant des ventes de biens et des prestations de services à des tiers,
relevant de l’activité habituelle de l’entité, déduction faite des réductions
commerciales sur ventes, et hors TVA
-
autres produits
d’exploitation :
catégorie de produits provenant de tiers, ayant un caractère résiduaire par
rapport au chiffre d’affaire, aux produits financiers et aux produits
exceptionnels
-
approvisionnements
et marchandises :
sous-traitances générales / achats de services, travaux, études intervenant
dans le coût de revient direct des fabrications
-
services et
biens divers :
charges afférentes à des services prestés ou à des biens livrés par des tiers
et relatives à l’exploitation
-
autres charges
d’exploitation
-
produit des
actifs circulant
Chapitre
8 : questions spéciales
1. Introduction
Certains
concepts réclament plus d’explications et de développements du fait de leur plus
grande complexité.
Ce
chapitre = jonction entre principes généraux de la comptabilité et analyse des
états financiers
Approfondissement
de quelques thèmes particuliers : variations
de stocks, frais du personnel, amortissements, provisions, régularisation
des charges et des produits, subsides,
frais d’établissement et immobilisation
incorporelles, affectation des
résultats
2
questions pour chaque thème : Comment ? Pourquoi ?
2. Les variations de
stocks
DOMAINE
D’APPLICATION :
achat et revente d’une même marchandise
STOCK
= composante essentielle de l’actif
2.1 Nécessité de mouvementer
les stocks
La variation de
stock est nécessaire pour ne pas obtenir des stocks négatifs ou positifs lors
d’une opération d’achat / revente.
Si
j’achète 1000 unités à 10 euros, et les revends toutes au même prix, mon stock
est nul. En revanche, si je vends toutes mes unités 20% plus cher, je fais un
bénéfice. Le stock serait alors de 1000 (valeur initiale de mon stock) – 1200
(valeur nouvelle de mon stock) = - 200 à
impossible
En
réalité, les transactions
-
sont multiples
-
les prix d’achat et de vente varient
-
portent à la fois sur les marchandises
de négoce mais également sur les produits fabriqués
-
tout le stock n’est généralement pas
vide après exercice et doit souvent s’écouler sur plusieurs exercices
Il
faut donc :
à Comptabiliser toutes les
opérations d’achat et de vente
à Calculer le résultat de
l’activité en fin de période en y intégrant la variation des stocks, positive
ou négative
2.2 Application
Voir
livre
2.3 Importance de la
consommation des stocks
stock initial + entrées – sorties = stock final
stock initial + entrées = stock final + sorties
sorties = stock initial + entrées – stock final
sorties =
achats +/ - variations de stock
à Le problème est d’évaluer le
prix d’entrée de chaque prélèvement effectué durant l’exercice
3 manières :
1° FIFO : on suppose que les premiers
éléments entrés dans le stock sont les premiers à en sortir
2° LIFO : on suppose que les derniers
éléments entrés sont les premiers à en sortir
3° PMP : on recalcule avant
chaque sortie, la valeur moyenne d’acquisition des éléments alors en stock
2.4 Ecritures comptables génériques
La variation de stock peut être positive
ou négative
4 possibilités entre la situation des stocks
de début et fin d’exercices :
1) augmentation des stocks de
marchandises
Stock de marchandise à ACTIF à
augmente à débit
Variation des stocks marchandises à crédit
(résultat meilleurs)
2) diminution des stocks de
marchandises
Stock de marchandise à ACTIF à
diminue à crédit
Variation de stock à débit
3) augmentation de stocks de produits
finis
Produits finis à
ACTIF à augmente à débit
Variation de stocks produits finis à crédit
(résultat meilleur)
4) diminution de stocks de produits
finis
Produits finis à
ACTIF à diminue à crédit
Variation de stocks produits finis à débit
3.
Les frais du personnel
3.1 Calcul des
rémunérations et du coût salarial
À payer par
l’employé :
SALAIRE BRUT
-
COTISATION
PERSONNELLE DE SECURITE SOCIALE (13.07 %)
+
REDUCTION
COTISATION ONSS
-
COTISATION
SPECIALE ONSS
-
PRECOMPTE
PROFESSIONNEL
(jusqu’à 35%)
=
REMUNERATION
NETTE
À payer par
l’employeur :
SALAIRE BRUT
COTISATIONS
PATRONALES DE SECURITE SOCIALE (jusqu’à 35% du salaire brut)
ASSURANCE
ACCIDENTS DE TRAVAIL + ASSURANCES EXTRA-LEGALES
COUT DU
SECRETARIAT SOCIAL
COTISATIONS DE
SECURITE SOCIALE
(délai de paiement +/- long selon taille de l’entité et présence ou non d’un
secrétariat social)
PRECOMPTE
PROFESSIONNEL
( ‘ ‘
‘ ‘
‘ ‘ )
3.2 Ecriture
comptable générique
3.3 Exemple de
calcul de salaire
3.4 Personnel intérimaire
Leur
rémunération ne fait pas partie de la rubrique « Frais de personnel », mais bien des « Services et biens divers » à il ne s’agit pas de salaires mais de
prestations consenties.
L’inclusion
des intérimaires aux activités de la société donne une meilleure visibilité de
celle-ci.
3.5 Pécules de vacances et
gratifications de fin d’année
Au
fur et à mesure de son travail, l’employeur promérite des vacances et pécules
de vacances dont il jouira l’année suivante. En vue d’assurer une bonne
traduction dans les comptes annuels de la charge à venir comptabilise ce
montant dans les dettes fiscales,
salariales et sociales (= PASSIF). En cas de prévision de celles-ci, il
sera noté au crédit.
4. Les amortissements
4.1 Raison d’être
ACTIFS
IMMOBILISES = ensemble des moyens d’exploitation d’une entité, avoirs
concourant de manière permanente à son activité
Ce
« capital productif » subit généralement un vieillissement, découlant de son utilisation. Ce même capital peut
perdre de la valeur par obsolescence ou dépréciation fonctionnelle. Ce phénomène
est appréhendé par l’amortissement. Le second l’est par l’enregistrement
adéquat d’une perte de valeur ou dépréciation.
L’amortissement
est une notion assez complexe :
-
il n’existe que par l’existence
d’immobilisations
-
il existe par principe de prudence et
infléchit systématiquement vers le bas la valeur d’un actif (on s’écarte
souvent de la réalité économique)
-
il doit être systématiquement acté
-
l’amortissement est une perte si aucun
produit ne vient le compensé
4.2 Ecriture comptable
générique
Compte
63 = dotation aux amortissement (remis à zéro au début de chaque exercice)
4.3 Nature financière des
amortissements
La
dotation aux amortissements est une charge, non une dépense
-Réduit
le montant des bénéfices distribuables
-permet
de conserver des fonds au sein de l’entité
4.4 La triple fonction des
amortissements
1° :
étaler dans le temps la charge des immobilisations
2° :
constater l’usure des moyens d’exploitation
3° :
dégager des fonds pour permettre le renouvellement des immobilisations
4.5 Les méthodes
d’amortissement
-
amortissement linéaire
600 000 / 8 = 75 000 répartis de
manière égale sur toute la durée de vie de l’actif
-
amortissement suivant l’utilisation de l’équipement
Année 1 : 20 000 / 600 000 *
600 000 = 20 000
Année 2 : 40 000 / 60 000 * 60
000 = 40 000
4.6 Amortissements et
réductions de valeur
Amortissement = réduction de valeur
Conversion
de débits figurant à l’actif en débits correspondant à des charges
Amortissement ≠ réduction de valeur
Amortissements : frais
d’établissement, immobilisations corporelles, incorporelles (limitées dans le
temps)
Réduction de
valeur :
immobilisations incorporelles, corporelles (non limitées dans le temps), autres
éléments de l’actif
6. Les régularisations des
charges et des produits
6.1 Raison
d’être
à
Affecter les éléments de charges ou produits aux exercices concernés. Répartir
des prorata de charges ou de produits, à la clôture d’un exercice, de manière à
ce que tous les produits et toutes les charges, mais eux seuls, afférents à
l’exercice clôturé soient dûment enregistrés
6.2 Catégorie de
régularisation
Charges à reporter : charges réalisées au
cours de l’exercices mais qui doivent être attachées à un exercice ou plusieurs
ultérieurs
à Compte de régularisation
d’actif (sorte de créance)
Produits acquis : produits qui
n’échoiront qu’au terme d’un exercice ultérieur mais qui sont à rattacher à un
exercice antérieur
à Compte de régularisation
d’actif
Charges à imputer : charges qui
n’échoiront qu’au cours d’un exercice ultérieur mais qui sont rattaché à un
exercice antérieur
à Compte de régularisation de
passif
Produits à reporter : produits acquis au
cours d’un exercice antérieure mais qui sont à rattacher à un exercice
ultérieur
à Compte de régularisation de
passif
7. Les subsides
7.1 Les
catégories de subsides
-
subsides d’exploitation
-
subsides d’intérêt
-
subsides en capital
7.2 Les subsides
d’exploitation
à
Alléger les coûts de l’entité bénéficiaire, ou compenser une insuffisance de
chiffre d’affaire
Ces
derniers ne sont pas liés de produits directement liés à la production. Ils ont
donc une place particulière dans le compte de résultat
7.3 Les subsides en intérêt
à
Atténuer la charge d’intérêt supportée par l’entité bénéficiaire
7.4 Les subsides en capital
à
Favoriser les investissements, destinés à profiter à l’activité de l’entité
Ils
doivent faire l’objet d’une réduction progressive
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