contrôle budgétaire



Introduction

Le contrôle budgétaire appartient au contrôle de gestion, qui se définit de la manière suivante : « Le contrôle de gestion est formé des processus et systèmes qui permettent aux dirigeants d’avoir l’assurance que les choix stratégiques et les actions courantes seront, sont et ont été cohérents, notamment grâce au contrôle d’exécution ».

Bref historique :
Le contrôle budgétaire est né au début du XXe siècle dans les entreprises américaines, telle que General Motors. Son rôle à l’époque : décentraliser le contrôle et donc les responsabilités.
En France, le processus budgétaire est arrivé dans les années 30 et s’est généralisé après la Seconde Guerre Mondiale avec l’américanisation de la gestion des entreprises. (La méthode des coûts partiels, issue du management américain, est ainsi arrivée après la SGM.)


Un système budgétaire est, quant à lui, la réunion de deux éléments :
-          un ensemble de budgets
-          une procédure de contrôle budgétaire

Budget : « expression comptable et financière des plans d’actions retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court terme convergent vers la réalisation des plans opérationnels »
Il peut jouer trois rôles : (cf poly, p10)
-          instrument de coordination et de communication
-          outil de gestion prévisionnelle
-          outil de délégation et de motivation

Le contrôle budgétaire est en effet une « comparaison permanente des valeurs réalisées aux prévisions figurant aux budgets » (cf. poly p12)

Il existe 3 niveaux de contrôle :
v  Planification stratégique : processus de choix des objectifs grâce à des moyens

v  Contrôle de gestion : Sa définition a évolué avec le temps et on considère que son père fondateur est américain : ANTHONY.

o   Son approche est plutôt déterministe ; la définition qu’il en donne en 1965 est la suivante : « Processus par lequel les managers garantissent que les ressources obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation »
o   En 1988, la définition a changé : « Processus par lequel les managers influencent d’autres personnes pour mettre en œuvre des stratégies d’organisation »
o   Depuis les années 90, le rôle du contrôle de gestion est de contrôler les coûts et budgets mais aussi de faire que la stratégie soit mise en pratique.

v  Contrôle d’exécution : processus qui garantissent que les tâches spécifiques se déroulent de manière efficace et efficiente.

Cf. p 13 & 14 du poly



 Chap I / La Gestion Prévisionnelle


1/ La démarche (cf. p15 à 18)

Il existe différentes étapes de la gestion prévisionnelle :
1)      Définition de la stratégie (ou plan stratégique) : plan établi en général sur 3 à  5 ans, il correspond au cycle de production de l’entreprise è quels produits ?, quels prix ?, quels marchés ?,…
2)      Plan opérationnel sur 3 ans
3)      Budgets prévisionnels (annuels sur 3 ans)
4)      Mesure des écarts : processus du contrôle budgétaire

2/ Les techniques prévisionnelles

Ø  2 types de sources d’information : internes et externes

Ø  2 types de méthodes :
-          statistiques (prévisions tenant compte du passé)
-          prospectives

Il faut modéliser l’entreprise pour connaître l’interaction des différents secteurs qui la constituent (ex : influence d’une augmentation des prix sur la production). Le but est d’arriver à une représentation simplifiée de l’économie d’une société.

3/ L’intérêt de la méthode

La modélisation repose sur une équation avec des variables expliquées et des variables explicatives. On trouve ainsi des relations comptables et extra-comptables (cf. poly p 19) :
Ø  Relations de nature comptable :
o   Résultat = (ventes + production stockée + produits) – (achats +/- variations de stocks + charges)
o   Solde du compte « clients » en N = solde du compte client en N-1 + ventes en N – règlement en N

Ø  Relations de nature extra-comptable :
o   Réaction de la clientèle face à une hausse des prix
o   Délais de paiement des clients et règlement des fournisseurs



4/ Limites de la modélisation (cf. p 20)

Cette approche a certaines limites :
Ø  Les relations sont bien souvent très simplifiées et donc trop réductrices de la réalité
Ø  De nombreuses composantes ne sont pas prises en considération, car le nombre d’équations serait trop important
Ø  Il est difficile de rendre mesurables certaines relations comme la fidélité de la clientèle, les réactions du personnel face à certaines décisions




Chap II / La Gestion Budgétaire


1) Les coûts préétablis

cf. p 21 & 22

2) Les conditions générales de fonctionnement de l’entreprise

cf. p 23 & 24

3) La hiérarchie et l’interdépendance des budgets

cf. p 25

On donne priorité au budget des ventes et le reste des budgets sont articulés entre eux. Ainsi on considère que pour augmenter les quantités vendues, on devra augmenter les quantités achetées.

Le dernier (mais non des moindres) budget à établir est le budget de trésorerie mensuel ou plan de financement si la prévision est annuelle.


4) Le calendrier d’élaboration des budgets

Quelques règles à respecter pour la procédure budgétaire : Les budgets de l’année N doivent être établis en N-1 et approuvés avant N. En outre, un réajustement des budgets est souvent souhaitable en cours d’exercice.

a)      Procédures d’élaboration des budgets
Elle suit une logique hiérarchique et fonctionnelle.
Il y a un sous-budget par grande fonction.

On élabore d’abord un pré-budget :
-          on fait des études économiques générales
-          puis des études de marché,
-          des prévisions des ventes et détermination des normes techniques et de communication
-          une analyse des investissements stratégiques
-          et enfin, des examens des décisions et précisions définitives

b)      Le budget révisé
c)      Les supports du contrôle budgétaire
i.        Le tableau du responsable budgétaire
ii.      Les rapports de contrôle
iii.    Les réunions de suivi budgétaire

5) Les différentes catégories de budget

a)      Les budgets directement liés à la vente

                                                              i.            Le budget commercial
Il s’agit de deux budgets :
-          le budget des ventes (qui présente le programme des ventes en volume et en valeur, fixant ainsi le prix de vente)
-          le budget des charges de communication (composé des coûts variables de distribution et coûts fixes de la fonction commerciale).

Il faut scinder ces 2 budgets et les faire de manière régulière.

                                                            ii.            Le budget de production
Cf. p 33

                                                          iii.            Le budget des approvisionnements
Ils sont divisés en 2 : budget achat et budget approvisionnement
Le budget achat a une unité physique (quantité) et une unité monétaire (valeur)

                                                          iv.            Le budget de la fonction administrative cf. p 36
L’approche budget base zéro

ATTENTION : les frais fixes ne sont pas fixes dans l’absolu ; ils peuvent varier en fonction des factures traitées.

b)      Le budget d’investissement

Il peut répondre à trois objectifs :
-          il permet de calculer l’investissement prévu
-          trouver les ressources nécessaires pour chaque objectif
-          déterminer un responsable

Le budget investissement prend en compte les planning des travaux, les coûts prévisionnels, la date de mise en service d’une immobilisation…
Il faudra préciser son découpage en tranches successives. Ceci débouche sur le tableau de financement prévisionnel.

                                                              i.            Le budget de financement prévisionnel
                                                            ii.            La budgétisation des capitaux économiques



c)      Le budget de TVA
Il permet de déterminer les décaissements de TVA.

Une fois tous les budgets déterminés, plusieurs doivent être posées :
-          Toutes les charges sont-elles décaissables ?
amortissements
provisions
-          Tous les produits sont-ils encaissables ? :
reprises sur amortissement et provisions
transfert de charges
-          Est-ce que les charges hors taxes sont toutes à décaisser hors taxe ?
-          La TVA est-elle récupérable tout le temps ?

6) Le budget de trésorerie

Ce budget est la synthèse finale de tous les budgets. Le solde final de ce budget constitue le compte de trésorerie du bilan prévisionnel

7) Les documents de synthèse prévisionnels

8) La procédure en tant que système d’animation

9) Intérêts et limites de la méthode


Chap III / La gestion par les coûts pré-établis : 

l’analyse des écarts (cf. Poly p.41)

Les résultats d’entreprise sont calculés en termes d’écarts à partir de normes préétablies.
Le principe : c’est la confrontation périodique entre des normes pré-établis (modèles) et des réalisations pour mettre en évidence des écarts qui doivent appeler des actions correctives.
1) L’écart total (cf. p41)

L’écart total est égal à la différence entre le coût constaté et le coût prévu. Il peut être scindé pour 2 écarts (écart économique et écart d’activité), qui se définissent de la façon suivante :

a)      Ecart d’activité

Il correspond à la différence entre le coût standard adapté à la production réelle et le coût standard à la production prévue.

b)      Ecart économique

Il correspond à la différence entre le coût réel de la production réelle et le coût standard de la production réelle.

Cet écart éco peut encore s’écrire : (cf. p 42)

Ecart éco = (coût réel –coût pré établi)*production réelle

Pour la lecture des résultats, il faut savoir que :

-          Un écart positif est défavorable

-          Un écart négatif est favorable


En effet, écart positif fait apparaître une hausse par rapport à la prévision.
               écart négatif fait apparaître une baisse part rapport à la prévision.

Il est donc possible d’analyser chaque écart selon les différents éléments du coût.

Cf. 1ère partie du cas SMIRN

2) L’analyse de l’écart éco sur charges directes 

Il va s’agir d’analyser les écarts selon certains éléments de coûts présentant à la fois les caractères de coûts directs et les caractères de charges variables.

L’écart provient des variations (cf. poly p.43) :
                          -de  quantités, écart selon quantité
                          -de coûts unitaires, on parlera d’écart selon les coûts.

Il est possible de calculer ces 2 écarts afin de déceler l’importance de ces deux variations.

                           -Ecart selon coût, selon prix : mesure les conditions dans lesquelles l’entreprise a redistribué ses facteurs è différence entre coût/prix réel et coût/prix pré établi d’un facteur multiplié par la quantité réelle utilisée.

                            -Ecart selon quantité : est mesuré par la différence entre la quantité réelle et la quantité pré établie d’un facteur (MOD, MP,…) multiplié par le prix ou coût pré établi :
                             (qté réelle – qté pré établie) * prix pré établi de ce facteur.

E/C= (Cr – Cp) * Qr
E/G=(Qr - Qp)*Pp

Cf. cas SMIRN


 -calcul de l’écart pour la MOD

(6370h*130€)= 828 100
d’où  (6370h*130)- ((8100*8/10)*120€)
Ecart économique global : -50 500€                   DEFAVORABLE

Ecart selon coûts=(130-100) *6370
Ecart selon coûts= 63 700                                 DEFAVORABLE

Ecart selon quantité = (6370-(8100*8/10))*120
Ecart selon quantité : -13 200                            FAVORABLE


I.                   L’analyse de l’écart éco selon coûts indirectes

Il y a des charges indirectes fixes et variables.
L’activité de ces centres d’analyse est calculée par des unités d’œuvre (U.O.)

A.    Budget flexible (p.49)

Ce budget est égal pour une activité donnée (Ar) à :

BF= FFm  (frais fixes)+ Vus (coût variable unitaire standard) *Ar

B.     Budget standard  (cf. poly)

BS = (Vus + Fus) * Ar
       = Cus * Ar

Vus = coût variable unitaire standard
Fus= Coût fixe unitaire standard
Cus = Coût unitaire standard

C.    Le PCG 82 (p.51 52)

Calcule trois sous-écarts correspondant à l’écart économique.
Trois types d’écart éco selon C.I.
-          E/CV
-          E/A
-          E/R



                                          1.E/CV ou écart selon budget

L’écart sur coût variable ou sur budget, c’est la différence entre les charges réelles constatées du centre d’analyse et son budget pour l’activité réelle. Il exprime l’écart entre les coûts variables unitaires et l’unité d’œuvre de l’activité pour une structure donnée en supposant que frais fixes réels soient identiques aux frais fixes standards.
Ecart du à des causes extérieures de l’entreprise.

Cf. Cas Smirn


            Ecart selon coût

                     - charges indirectes de l’atelier usinage :
                     361 500 – (8100*8/10*47.25)  = + 55 320      DEFAVORABLE

                     - écart selon coût : 361 500 – ( (47.25-20.25)*8000+20.25*6370)
                                         = + 16 507.50   DEFAVORABLE


                                          2.Ecart selon l’activité

Il correspond à la valorisation de la différence d’imputation des charges fixes (CF) provenant d’un écart entre activité normale et activité réelle.
Cela correspond à la définition même d’un écart d’imputation rationnelle.

Cf. Cas Smirn ci-après

            Ecart selon l’activité (cf. poly p. 54)


                                          3.Ecart selon rendement (cf. poly p.55)



pour la suite, cf.poly !!!!!!!!!





On a tenté d’écrire ici tout ce qui ne l’est pas dans le poly…
A vous de jouer pour la suite !!!

Sachez aussi que des questions tirées du cours de Gestion des coûts (ui ui celui de 1ère année…) pourront être posées dans le QCM !

Au boulot !
Affectueusement…


Enfin, voici le Cas SMIRN présenté en amphi …



Cas SMIRN

PARTIE I :


Ecart global  = 1 519 247,50 – 1 743 000 = - 223 752,50 €

Coût standard = 174,30
Coût préétabli = 174,30 * 8 100 = 1 411 830 €

Ecart d’activité = 1 411 830 – 1 743 000 = -331 170 : FAVORABLE

Ecart économique = production réelle – coût standard production réelle
                              = 1 519 247,5 – 1 411 830 = + 107 417,5 : DEFAVORABLE

PARTIE II :

1 - budget des ventes et encaissements









Budget TVA
Libellé
totaux
oct
nov
déc
janv
fév
mars
ventes TTC
5 100
300
400
900
400
2600
500
ventes HT
4250
250
333,33
750
333,33
2166,67
416,67
TVA collectée (20%)
850
50
66,67
150
66,67
433,33
83,33
Compte de résultat
bilan N-1

160
50




ventes N

210
280+60=340
630+30+80
280+40+180=500
1990
910
encaissements totaux

370
390
740
500
1990
910


2 - Budget achats










Libellé
totaux
oct
nov
déc
janv
fév
mars
Budget TVA
Achats TTC
1560
110
300
350
400
300
100
Achats HT
1299,92
91,5
250
291,66
333,33
250
83,33
TVA déd
260,1
18,33
50
58,33
66,67
50
16,6








Compte de résultat
bilan N-1

460
210
180
70
0
0
Achats N

5,5
5,5+15
11+15+  17,5
88+30+ 17,5+20
240+35+ 20+15
40+15+5+280
total

465,5
230,5
223,5
225,5
310
340

3 - budget des salaires








Libellé
oct
nov
déc
janv
fév
mars
total
salaires act
55
65
70
70
60
60
380
salaires bureaux
20
20
20
20
20
20
120
charges salariales
37,5
42,5
45
45
40
40
250
décaissements
75
85+37,5 (oct)
90+42,5 (nov)
90+45
80+45
80+40


4 - budget des charges d'exploitation








Libellé
oct
nov
déc
janv
fév
mars
total
charges TTC
25
35
35
30
25
25
175
charges HT
20,83
29,16
29,16
25
20,83
20,83
145,83
TVA déd
4,16
5,83
5,83
5
4,16
4,16
29,16
























5 - budget TVA








Libellé
oct
nov
déc
janv
fév
mars
total
TVA collectée
50
66,67
150
66,67
433,33
83,33
850
TVA déd 1
18,33
50
58,33
66,67
50
16,6
260,1
TVA déd 2
4,16
5,83
5,83
5
4,16
4,16
29,16
TVA à payer
27,51
10,84
85,84
-5
374,17
62,57
555,84








TVA déd1: TVA du budget achats                          TVA déd 2 : TVA du budget des charges d'exploitation hors salaires             





















6 - Budget de TR







Libellé
oct
nov
déc
janv
fév
mars
encaissements
370
390
740
500
1990
910
décaissements (achats)
465,5
230,5
223,5
225,5
310
340
décaissements salaires
75
122,5
132,5
135
125
120
décaissements ch. expl.
25
35
35
30
25
25
total décaissements
565,5
388
385,17
390,5
460
485
TVA à payer
160
27,5
10,84
85,84
0
374,17
emprunt
8
10
0
0
0
0
total décaissements
733,5
425,5
401,84
476,34
460
859,17
enc. - déc = trésorerie
-363,5
-35,5
338,16
23,66
1530
50,83
trésorerie initiale
-1800
-2163,5
-2199
-1860,84
-1837,18
-307,18
trésorerie finale
-2163,5
-2199
1860,84
1837,25
-307,18
-256,35

Au 31 mars N+1, Bilan prévisionnel





ACTIF

PASSIF
Immo
1800-100

K propres
840
stocks MP
900

résultat
1353
stocks PF
450(60%/2550)

emprunt>1 an
330
clients
410+120

fournisseurs
685



TVA à payer
62



charg soc,
40



emprunts<1an
13



CBC
257(solde budget TR
TOTAL
3580

Total
3580

compte prévisionnel au 31 Mars N+1





charges
passif
achats MP
1300

ventes
4250
var stock (SI-SF)
14000

var stock (SF-SI)
-200
ch exploitation
146



salaire
500



ch sociales
250



frais financiers
1



amortissements
100



résultat
1353





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