A la fin des années 80, la méthode de la gestion par les
activités vient littéralement révolutionner le contrôle de gestion qui avait
étonnament connu une longue stabilité
depuis Taylor. L’entreprise a considérablement évolué depuis cette époque
justifiant que l’on cherche à refonder les techniques de gestion. De fait, la
maîtrise des ces dernières est devenu un élément essentiel de la différenciation compétitive sur le marché
mondial, au même titre que les technologies.
Philippe LORINO est l’un
des précurseurs en France de cette nouvelle approche, également appelée méthode
ABC (activity based costing)
qui propose de fonder le contrôle de gestion non plus sur les produits mais sur
les activités. Plus que de simples outils
et méthodes qui pourraient exprimer une mode passagère, la gestion par les
activités témoigne d’une nouvelle vision économique de l'entreprise, une
nouvelle philosophie du management.
Cette technique repose sur l’invention du pilotage de l’entreprise
grâce au tryptique Mesurer pour savoir/ Analyser pour comprendre/ et Agir.
I. Quelle est
la génèse de cette nouvelle approche ? Pourquoi gérer par les
activités ?
II. Comment
fonctionne le systeme de pilotage des activités ?
III. Comment
mettre en oeuvre une gestion stratégique par les activités dans le système de
production ?
Ière PARTIE :
POURQUOI LA GESTION PAR LES ACTIVITES?
A.
L’inadaptation
du contrôle de gestion traditionnel à la conduite de la performance
Les outils du contrôle de gestion
traditionnels sont marqués par l'industrie naissante. Cette invention géniale a
vécu 1 siècle, connaissant la plus forte croissance économique de l'histoire,
mais est aujourd'hui obsolète.
- Les 4
principes de la gestion taylorienne
Le contrôle de gestion naît entre
1850 et 1910 dans l'industrie américaine. Le chimiste Dupont de Nemours crée un
modèle unique réunissant pour la 1ere fois différentes comptabilités
(comptabilité générale, analytique, contrôle des coûts et des investissements).
Ses travaux sont inspirés de son ancien collègue Frederick Taylor qui développe
la comptabilité analytique, le chronométrage, les standards, l'allocation des
coûts indirects, le suivi du temps de main d'œuvre, des machines, la gestion
stocks, la rémunération à la rentabilité. Ce système influence les grandes
entreprises : GM, Général Electric.
-1.
Stabilité de la performance
dans le temps
On fait référence
à des standards, des normes de performance prédéfinies : "gestion au
rétroviseur". Fin 19es, les technologies évoluent lentement et les
mentalités sont marquées par le déterminisme (Pour Laplace: l'état de l'univers
est l'effet de son état antérieur et la cause de celui qui suit)
-2.
Information parfaite du
dirigeant, profession naissante. Issu du technique, cet homme orchestre connaît
tous les métiers de l'entreprise.
-->>Stabilité
et Information parfaite déterminent un modèle de contrôle
-3. La performance
équivaut à minimiser les coûts
Taylor opère
une simplification : maximiser V-C (valeur - coûts)= minimiser C. L'économie se
caractérise alors par un marché d'offreurs (D>O), l'industrie a du mal à
répondre à la demande. (Les gens ne peuvent pas choisir la couleur de leur
voiture). Taylor se désintéresse de la valeur car il veut gérer du certain
=coût (or la valeur est hypothétique.)
-4. Coût
global= coût du facteur de production dominant=travail
Référence à
la ressource étalon du travail qui représente au moins 50% du capital.
-->>Minimiser
le coût, essentiellement dus au coût du L engendre un modèle de productivité
industrielle
- Contrôle
de gestion et outil comptable tayloriens
- Piloter
la performance équivaut à minimiser le coût du travail, donc augmenter la
productivité du travail ouvrier. Invention du chronométrage pour assimiler
un travail à un temps : fongibilité (1h de travail=1h de travail) qui implique
un travail répétitif et normalisé. (Absorption d'une quantité importante de
main d'œuvre non qualifiée issue de l'immigration).
- Comment
additionner des choux et carottes? La productivité se calcule en heures
standard (équivalent temps) = produit/ heures réelles =coût. (Une usine a une
capacité de x heures standard/mois) Le levier de pilotage est la rémunération
au rendement.
Le Contrôleur de gestion est un
inspecteur du rendement des ouvriers : Les comportements sont ils conformes
à la norme prédéfinie en amont, y a t il des écarts par rapport au budget? Rôle
de vérificateur, inspecteur. Le pilotage est une boucle de contrôle.
Un outil comptable extraverti. Comme le contrôle de gestion, l'outil
comptable se détourne du diagnostic de performance interne. Il se concentre sur
l'analyse externe prioritaire pour les partenaires financiers (banques) :
données financières mesurables, priorité à l'impact immédiat, allocation des
ressources présentes. On assiste parfois à une fuite en avant de la précision
du chiffre, au détriment de la pertinence. Keynes : "Il faut cesser
d'avoir tord avec précision pour commencer à avoir vaguement raison."
Transition
:
Les 4
principes tayloriens sont aujourd’hui périmés :
- Le
marché est instable : accélération de l'innovation, ouverture à la
concurrence mondiale
-L'information
est imparfaite : avec le développement des technologies, du traitement de
l'info, la spécialisation
-La
gestion de la valeur est essentielle : marché de demande : exigence de
qualité, innovation et personnalisation du fait de la concurrence et de la
saturation des besoins élémentaires. Compétitivité jugée sur la qualité, les
délais et les coûts.
-Importance accrue du capital et des technologies
dans les facteurs de production, complexification et différenciation entre les
formes de travail.
Comment tirer
un avantage concurrentiel aujourd'hui?
B.
Les nouvelles données de la compétition industrielle
1.Gérer la valeur et
le changement pour un diagnostic permanent
- C'est la valeur
qui permet aujourd'hui de créer la valeur ajoutée, elle est déterminée par
le marché et entretient des liens complexes avec les coûts : certains
coûts ne créent pas de valeurs (gaspillage, stockage) et il existe des valeurs
sans coût (amabilité). La valeur ne peut être traitée par le contrôle de
gestion par une mesure comptable. De plus, elle n'est pas divisible en parts
imputables à chaque service ou employé : valeur globale. Elle se mesure par la
qualité, l’optionalité, les délais, des indicateurs non financiers pour établir
un diagnostic (comme un diagnostic de santé)
- Gérer le
changement
La performance n'est
pas une arrivée définitive, mais un voyage. Au "Changement
contrainte" du fait de la concurrence, de l'évolution technologique (R.
Smith, Président de GM : « Je ne suis pas un type qui aime changer, mais
nous devons changer »), le "Changement objectif" est préférable.
C’est une dynamique de progrès continu (le kaizen japonais considère le
contentement de soi comme son ennemi mortel) dans laquelle les standards ne
sont qu'un point de passage.
Cette
philosophie nécessite :
-Un diagnostic
permanent même sur des micro-innovations : comprendre les causes
d'imperfections, de progrès, les liens de causalité. La stabilité équivaut à la
stagnation. Le travail doit être créatif et le temps n’est plus essentiel.
"Le temps ne fait rien à l'affaire" (Molière). Il faut reconstruire
de manière continue la norme de performance.
-la
gestion d'un savoir limité et morcelé
L'avenir est
incertain (produit nouveau, investissement) et complexe. "Le mieux est
l'ennemi du bien" car le temps presse ! Il vaut donc mieux un chiffre
imprécis mais pertinent.
Le savoir est
redistribué entre plusieurs acteurs de l'entreprise et pas communicable entre
eux (trop compliqué ou pas envie). Alors que le manager taylorien contrôlait
tout, le manager actuel gère la performance comme un puzzle avec des savoirs
formalisés et les jardins secrets de chacun: il oriente les comportements
individuels vers des objectifs concertés.
2. Diagnostic et pilotage
Du fait de ces jardins secrets, il
n'y a pas de convergence spontanée entre les grands objectifs de l'entreprise
et la réalité des comportements, d’où la nécessité d'outils de
communication :
-le
diagnostic : l’analyse de la situation, des véritables enjeux par rapport à
la stratégie : doit être partagé
-le
pilotage : consiste à fixer
des orientations pertinentes à chacun pour déployer la stratégie sur le terrain
: doit être accepté
Le contrôle
de gestion est une technique de dialogue qui permet de
-situer la
cible (diagnostic)
-apprendre à
viser (pilotage)
Mais chaque tireur reste maître de la performance, la
cible étant mouvante, avec un besoin permanent de dialogue.
-Le
diagnostic : nécessite des outils d'analyse pour voir la totalité des coûts
(y compris indirects), comprendre les causes (et pas juste les symptômes dans
un langage savant)
-Le
pilotage nécessite des
outils qui traduisent les grands objectifs de l'organisation en comportements
opérationnels, le choix d'indicateurs qui répondent aux objectifs (ils
comportent toujours un message sinon sont contre productifs.)
Ces techniques
de communication permanente et pertinente sur la performance s'accompagnent
d'un nouveau système comptable capable de servir de base à la décision dans un
environnement mouvant, orienté
vers l’optimisation des coûts et une vision plus globale de l’ensemble de la
production prenant mieux en compte les coûts indirects.
C. Pourquoi les activités et les
processus?
1. De la gestion hiérarchique à la gestion par les activités et les
processus
Les activités sont définies par les verbes d’action qui
font la vie de l’entreprise: « négocier un contrat »,
« traiter des commandes ». Il s’agit de l’ensemble des tâches
élémentaires réalisées par un individu, faisant appel à un savoir-faire
spécifique, homogène (en termes de coût et de performance), qui fournissent un
output à un client interne ou externe, à partir d'un panier d'input (travail,
machines, informations). Les activités sont de tous types : technologiques,
administratives. Il s’agit de tous les faires faisant appel à des savoir-faire.
Les processus sont l’ensemble d'activités finalisées en
vue d’un objectif global, un output matériel ou immatériel. Ces sont des
macrotâches qui nécessitent une combinaison de faires et de savoir faire. Ex:
« fabriquer un produit ». Une entreprise peut avoir 100 activités et
20 processus, par exemple. Chaque processus a un output global unique, un
client interne ou externe et est transversal à l’organisation hiérarchique et
les divisions fonctionnelles de l'entreprise.
La gestion par les activités découle d’une idée simple : la
performance est atteinte par ce qu'on fait. Les activités, processus et la
stratégie sont interdépendants. Le processus est un trait d'union entre les
objectifs et le déroulement des activités. On parle
d’ « organisation horizontale » par opposition à la gestion
verticale ou hiérarchique.
Activités versus responsabilité
-Approche
par la responsabilité : conception hiérarchique. Qui est responsable, rend
des comptes? Logique d’amélioration des individus et de récompense/punition.
-Approche
par les activités : Que fait-on? Comment? C’est un moyen d'identifier le
bon interlocuteur. Logique d’apprentissage collectif et d’amélioration des
processus.
-Contrôle
de gestion par la responsabilité : Allocation statique d’enveloppes
prédéfinies et contrôle budgétaire de la consommation des ressources, le
responsable étant attentif à la maîtrise de ses moyens et pouvoirs. Le système
de comptabilité analytique absorbe les coûts indirects.
L’entreprise est une « Machine à allouer et utiliser
les ressources ». Les hommes sont détenteurs de ressources, pour
lesquelles ils doivent rendre des comptes
-Contrôle
de gestion par les activités : Le point de départ n'est plus la
ressource, mais l'objectif stratégique et la maîtrise dynamique des processus.
C’est l'analyse des activités et des facteurs de performance qui détermine
l’utilisation rationnelle de la ressource.
L’entreprise est une " Machine à réaliser des
objectifs stratégique » Les hommes sont détenteurs de savoirs
opérationnels pour faire progresser la performance.
2. L'activité : support de la démarche de performance
- Les
activités sont la base du
diagnostic et de l’analyse
car ce sont elles qui génèrent les facteurs de performance et de
contre-performance, consomment des ressources, génèrent des coûts.
– Les activités sont la base du pilotage car le déploiement de la stratégie dans
l'entreprise consiste à orienter l'activité de chacun, c'est à travers cette
dernière qu'on obtient des résultats, qu'on met en musique les objectifs.
L'activité est le support "naturel" de la mesure des coûts et de la performance
-Homogénéité
de l’activité sur les plans des coûts et de la performance : les
indicateurs de performance sont des indicateurs d'activité
- Universalité
du concept d’activité dans l'entreprise : tous les employés
«font" quelque chose
- Robustesse
de l’activité par rapport à une organisation mouvante (gestion de projets,
reconfigurations) Nécessité de continuité du contrôle de gestion pour effectuer
des comparaisons dans le temps, des prévisions, fournie par les activités et
les compétences de base qui sont stables.
- Cohérence des activités et des savoirs :
L’activité est le lieu naturel de la mise en œuvre de savoirs qui deviennent
des savoir-faire, donc le cadre de l'apprentissage et du progrès continu. Lieu
de rencontre rare et souhaitée entre l'économique et le social (analyse du
travail, planification de la qualification, gestion prévisionnelle de l'emploi)
dans l'entreprise.
-
Complémentarité de l’approche par les processus: planification et coordination :
"l’ingénierie des processus" technologiques ou de gestion permet de
maximiser la performance des activités interdépendantes dans l'organisation.
Pourquoi n’a t on pas adopté plus
tôt cette approche? La simplification de la gestion taylorienne était
acceptable à l'époque car elle correspondait au fonctionnement de l'économie.
De plus, la gestion par les activités nécessite un stockage et un traitement de
l’information impossibles à l’ère pré informatique.
D. L’analyse et la description des activités : préalable essentiel de la gestion par les activités
1. L’analyse des activités
L’identification et le découpage des activités
constituent une étape cruciale qui structure l’information de gestion pour une
période longue. Il s’agit de décrire telles qu’elles sont réellement et non pas
telles qu’elles devraient l’être (planification, norme).
Il faut
connaître sa destination avant de se lancer sur la route comme le rappelle le
chat à Alice au pays des merveilles ! Les objectifs définis et
futurs de l’entreprise doivent donc être formulés clairement pour opérer des
choix entre robustesse, polyvalence et simplicité des activités, et permettre
la conduite d’un projet collectif (partage du savoir, acceptation du
pilotage) qui peut être l’occasion d’échanges fructueux.
-Recensement
des sources d‘information pour gagner du temps et créer une cohérence avec
les démarches passées (organigrammes, fiches de poste, découpage budgétaire)
-Phase
d’analyse exhaustive (200-300 activités) : complémentarité de la
démarche « top down » (cohérence autour des enjeux principaux) et de
la démarche « bottom up » (connaissance de la réalité du terrain et
mobilisation des personnels.)
Outils : Réunions d’explication, interviews,
questionnaires, observation d’un service sur une période donnée, autoanalyse
(feuille de route), outils de modélisation : diagrammes de flux (matériels
et d’information : montrent les liaisons entre activités et processus),
dictionnaires d’activité préexistants.
Elaboration
d’un modèle cadre des activités
autour de 3 trames possibles : l’organisation (méthode acceptée,
mais qui ne corrige pas les défauts de l’organisation, pas de liaisons entre
activités)/ le découpage fonctionnel, par métiers qui peuvent être
répartis au sein de plusieurs services (méthode structurée mais complexe, pas
de liaisons entre activités)/ les processus (méthode la plus difficile
mais plus cohérente : structuration autour des outputs stratégiques, met
en évidence les relations entre les activités, avec les objectifs, le facteur
temps). Il est intéressant de croiser les fonctions (savoir faire) et processus
(objectif).
-Phase de
sélection concentration
(50-100 activités). Selon la loi de Pareto (20% des activités sont à l’origine
de 80% des dépenses et performances). Percevoir le potentiel de croissance de
certaines activités, le poids additionné de certaines activités génériques
minimes réparties dans différents services, l’importance du coût mais aussi du
temps.
2. La description des
activités
Chaque
activité est décrite par un nom reconnaissable de tous, un descriptif du
« faire », ses outputs principaux ou secondaires, ses client, l’unité
d’oeuvre (unité de mesure quantitative pertinente : exemple: nombre de
factures par semaine), ses inputs physiques ou opérationnels (main d’oeuvre,
machines, énergie, information, ressources permanentes/ consommables :
classification en fonction de la culture de l’entreprise), ses critères de
performance (coût, délai, qualité, taux d’erreur : output, taux de panne :input)
Typologie des activités par nature
Conception (étude, ingénierie, organisation) : ont
un caractère non répétitif et engendrent un « impact économique
externe » en aval
Réalisation : plus répétitives et produisent un
output mesurable « impact économique interne »
Maintenance : caractéristiques intermédiaires
Discrétionnaires :
activités ponctuelles
(acquisition d’un brevet, campagne de pub)
On peut aussi distinguer les activités autonomes ou
commandées (type de déclenchement), primaires (dont l’output est directement
affecté au produit) ou secondaires (destiné à un autre activité), les processus
opérationnels (de courte durée) ou stratégiques.
IIème PARTIE :
SYSTEME DE PILOTAGE DES ACTIVITES ; CONCEPTION ET MISE EN
PLACE
Une fois les activités décrites, le contrôle de gestion aura
pour point de départ le diagnostic qui permettra à l’entreprise de relever ses
points forts et ses points faibles en termes de stratégie.
En ce sens, le contrôle de gestion de l’entreprise basé sur
les activités et les processus permet selon l’auteur :
-
de diagnostiquer et comprendre
l’origine de la performance en étudiant précisément les activités.
-
de guider les activités selon les
objectifs déterminés par la stratégie de l’entreprise.
Le triplet :
-
Mesurer (savoir)
-
Analyser (comprendre pourquoi
l’entreprise est efficace ou ne l’est pas)
-
Agir (orienter l’action avec pour
finalité l’amélioration des performances)
permet la création de systèmes de pilotage efficaces, le but
étant la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise au regard de la
compétitivité économique sur le marché.
1ère étape : Mesurer
c'est-à-dire identifier les activités critiques, base du diagnostic :
Le
diagnostic est un travail qui permet d’identifier les causes de chaque coût.
Il consiste à faire une analyse dite causale qui conduit à
analyser les enchaînements causes/effets à l’origine des performances
constatées.
Selon l’auteur le pilotage de l’organisation doit se faire
sur la base de deux systèmes :
Le système d’analyse et le système de pilotage (voir 3ème
étape).
Le système d’analyse constitue donc la première étape
puisqu’il fonde le diagnostic.
Philippe LORINO énumère
les quatre caractéristiques que revêt le système
d’analyse:
-
« fidèle aux processus
réels et aussi précis que possible » pour ne pas établir
de diagnostics erronés, doit être donc le plus proche de la réalité.
-
« éviter les partis pris a
priori » qui peuvent conduire à « ignorer des enjeux
potentiellement décisifs »
-
« être relativement
exhaustif » même si cela augmente la complexité du système.
-
« bénéficier d’une relative
stabilité dans le temps » afin de permettre des comparaisons
ultérieures et parce que sa « complexité […] interdit de le
modifier trop souvent ».
Le
pilotage de l’entreprise ne peut se faire qu’à partir de la stratégie définie
et mise en œuvre au sein de l’entreprise. On diagnostique la situation à partir
de facteurs clés de succès (FCS) définis sous la forme d’objectifs de
performance qualifiant les outputs de l’entreprise. Ils sont employés pour
définir et mesurer les objectifs des activités de l’entreprise.
Exemple : délai de
recouvrement des paiements
Output à
facture encaissée
Objectif de performance à
délai d’encaissement après émission.
La méthode d’analyse de la performance par la gestion des
activités et processus obéit à
l’enchaînement de quatre phases :
-
Recenser les activités qui
participent à l’élaboration de l’output concerné par le facteur clé de succès
qui revient à déterminer le processus correspondant.
Pour reprendre l’un des exemples
précités, si le FCS est le délai de recouvrement la méthode consiste à
identifier toutes les activités déclenchées par une commande et visant à rendre
la livraison possible (processus « commande livraison »).
-
Déterminer les activités
effectives (c’est-à-dire celles qui influent effectivement sur la
caractéristique de performance considérée dans le FCS). Dans le cas du délai de
recouvrement, toutes les activités qui ont une réelle influence sur le délai
global
-
Sélectionner parmi les activités
effectives celles dont l’influence est la plus forte: les activités
critiques : dans notre exemple, celles qui occuperont la plus grande
part dans le délai global du recouvrement.
-
Enfin, et c’est l’objet de la 2ème
étape, analyser la performance liée à chaque activité critique par l’étude des
causes et des facteurs (inducteurs de performance) en termes de coût, de délais
et de qualité.
2ème étape : Analyser
ou comprendre les causes par le biais des inducteurs de performance en
posant un diagnostic :
D’après
l’auteur, « les inducteurs de
performance d’une activité A sont tous les facteurs qui influent
significativement sur une performance de A ».
Ils doivent être des causes réelles des résultats constatés
sur la performance d’une activité et non de simples symptômes.
Leur importance est capitale puisqu’ils servent de base au
choix des indicateurs de pilotage. Ainsi sans de bons inducteurs de
performance, le « ciblage » n’aura pas été correctement effectué et
les conséquences se reflèteront dans le système de pilotage qui s’en trouvera
faussé.
L’étude de ces facteurs conditionne la performance des
activités critiques puisqu’ils permettent d’identifier les actions à mener pour
améliorer cette performance.
Pour la recherche des inducteurs la participation à
l’analyse de toutes les fonctions de l’entreprise concernées est primordiale
pour deux raisons :
-
une analyse complète et pertinente
de la performante nécessite toutes les compétences.
-
pour qu’il n’y ait aucune
difficulté au moment de la phase d’action l’analyse des causes doit être
partagée par les parties concernées dont on requerra des actions ultérieures.
Une méthode
de type arborescent peut permettre l’identification des inducteurs de
performance illustrée par l’arbre des causes qui aboutit à rechercher les
causes, des causes, des causes, ou à se poser cinq fois de suite la question
« pourquoi ?».
A la base :
causes immédiates avec les activités concernées
2nd niveau : les causes des causes
immédiates + activités
…
Au sommet de l’arbre on retrouvera les causes
premières, les vrais inducteurs de performance et les activités qui y
correspondent.
Il convient de noter que l’action sur les causes situées à
la base de l’arbre (causes immédiates) permet des résultats limités mais à court
terme (rapides). Au contraire, l’action au sommet de l’arbre promet des
résultats beaucoup plus importants mais à un terme plus éloigné.
L’étape du diagnostic est terminée. Il convient de mettre en
place des indicateurs de pilotage à partir des inducteurs de performance pour
achever le déploiement de la stratégie.
3ème étape : Agir
à l’aide d’un système des indicateurs de pilotage :
Ici, l’objectif principal est de déboucher sur l’action,
grâce aux outils précités. Sans action, les étapes précédentes ne sont que
gaspillages de temps, de compétences et d’argent.
D’après Philippe LORINO, le système de pilotage sert donc à
« orienter les comportements individuels ou collectifs dans un sens
jugé favorable à l’entreprise et à l’accomplissement de sa stratégie ».
Il doit répondre à cinq critères :
-
« très simple » dans
le but d’être facile à utiliser et à
modifier.
-
« clair » c’est-à-dire
« constitué d’indicateurs concrets, parfaitement et aisément
compréhensibles par le personnel concerné, et non ambigu ».
-
« finalisé par la stratégie »
puisque ses indicateurs doivent « traduire la stratégie au niveau de
l’activité »
-
« évolutif »
c’est-à-dire élaboré afin de « s’adapter en fonction des changements de
circonstances et de stratégie ».
-
« intégré »,
puisque les indicateurs de pilotage doivent être choisis en fonctions des
résultats du système d’analyse.
Le système de pilotage est donc constitué d’indicateurs de
pilotage destinés au pilotage des activités.
L’indicateur de pilotage sur lequel est axé le système de
pilotage s’articule autour d’un objectif et de moyen d’action.
S’agissant de l’objectif celui-ci doit être explicite,
chiffré et accepté par les acteurs concernés. Concernant le moyen d’action il doit permettre d’agir sur un phénomène
mesuré par un inducteur de performance.
L’indicateur de performance est donc un outil de suivi de
déroulement des processus et activités et non de suivi des résultats, il
« guide une action en cours » c’est pourquoi « il
correspond à un horizon temporel déterminé »
Certaines règles se doivent d’être respectées
afin que le système de pilotage remplisse sa mission :
-
Nombre d’indicateur doit être
inférieur à cinq ou six
-
Pour éviter les conflits
d’objectifs des règles de priorités doivent être mises en place.
-
Les indicateurs doivent
correspondre à des informations facilement disponibles.
-
Prévoir une négociation entre les
compétences concernées. L’auteur, s’agissant des indicateurs de pilotage parle
d’un « véritable contrat pour l’action ».
-
Enfin, ils doivent être intégrés
en système pour garantir leur efficacité avec une double cohérence, cohérence
hiérarchique mais aussi cohérence transversale (respect de la logique des
processus)
Par ailleurs, le système de
pilotage doit répondre à quatre conditions pour assurer son
succès :
- démarche participative de toutes les compétences nécessaire.
-
le « territoire »
couvert par le système doit être assez vaste afin d’y inclure tous les
inducteurs. (y inclure les bureaux d’études, les fournisseurs…)
-
Il ne doit pas y avoir d’automatisme
mais plutôt une certaine cohérence entre le pilotage et l’incitation
individualisée par la rémunération. A défaut, l’esprit d’équipe pourrait être
brisé, et le système mis en place
aboutirait à une mauvaise définition des priorités (= manque de pertinence).
-
Besoin de cohérence : les
objectifs des indicateurs de performance doivent de retrouver dans les
documents de planification et dans le budget.
IIIème PARTIE :
GESTION STRATEGIQUE ET
PRINCIPES D’APPLICATION DE LA GESTION PAR LES ACTIVITES
La
gestion par les activités tend à optimiser les critères de performance
identifiant les grandeurs technico-économiques de référence pour mieux orienter
la rentabilité de l’entreprise et quantifier ou qualifier la performance
industrielle.
Ce mode de gestion dit
« ABC » (activity based costing) se base essentiellement sur l’étude
des coûts avec la mise en place d’un système d’information spécifique à ces
derniers, mais également sur la qualité, ayant également son propre système d’information
et la productivité enregistrée dans un système d’information sur les délais.
A
ces fins un système de comptabilité spécifique à ce mode de gestion, par
activités, doit être mis en place. Cette comptabilité par activités signifie
simplement que les dépenses de l’entreprise sont prévues (budget) et saisies
(dépenses réelles) sur la base des activités, qui deviennent le principe de
découpage des dépenses.
Ce faisant le système comptable
de la gestion des coûts par activité permet un contrôle préventif et non plus
par inspection comme le fournissent les comptabilités analytiques
traditionnelles, en effectuant un contrôle a posteriori des écarts de
performance, dit « gestion au rétroviseur ». Ce nouveau système
permet de savoir pourquoi nous
voulons dépenser de l’argent et non plus sur
quoi nous l’avons dépensé.
Allant à l’encontre des modes de
gestion industriels traditionnels, ce mode de gestion a pour but de simplifier,
de préciser et d’actualiser le pilotage du système de production de
l’entreprise.
- Gestion stratégique du produit
- Rationalisation
des coûts
Le
calcul des coûts des produits répond à deux obligations :
- externe : législation
fiscale / réglementation,
- interne : fournir une base
à l’analyse stratégique (faire ou acheter, sous-traiter…).
Pour l’analyse stratégique, il
est essentiel de disposer de données chiffrées fiables sur les coûts de
revient* des différents produits pour que l’entreprise reste compétitive sur un
marché.
Avec le poids croissant des coûts
indirects* au sein des processus de production, les techniques classiques de
calcul des coûts sont de plus en plus imprécises, se basant essentiellement sur
le calcul de coûts complets fixés à partir de ressources directes, et
multipliant les risques de subventions croisées*.
Dans une comptabilité par
activités, les activités consomment des coûts, et les produits consomment des
activités. A chaque produit est attachée une nomenclature d’activités*, qui
décrit la manière dont le produit consomme les activités et sert de base de
calcul du coût de revient du produit.
- Le cycle
de vie du produit
Les
priorités du contrôle de gestion opérationnel traditionnel se font en aval. La
première priorité de ce contrôle dans une gestion par les activités doit se
faire en amont, c'est-à-dire durant la phase de conception.
En effet les approches
traditionnelles tronçonnent le cycle de vie du produit et tentent d’optimiser
les phases de manières séparées. De plus elles analysent et contrôlent les
dépenses uniquement sur la phase d’exécution, là où la marge d’action est la
plus faible. Enfin, dans ce type d’approche, l’entreprise se concentre
uniquement sur la phase stable de réalisation, c'est-à-dire après que le
produit ait pénétré le marché et avant son déclin, or le cycle de vie des
produits à tendance à se raccourcir.
Dans
un mode de gestion par les activités le cycle de vie du produit est globalisé.
L’analyse des activités permettent de
fournir un référentiel commun à toutes les phases du cycle qui, ainsi
décloisonnée, vont amener à un pilotage intégré du cycle de vie du produit. Ce
pilotage intégré va répondre aux principaux enjeux posés par la gestion de ce
cycle :
-
fournir une base pour le retour
d’expérience,
-
maîtriser l’impact économique de
la conception sur la réalisation,
-
maîtriser les phases transitoires
du cycle.
De ce fait ce mode de gestion va
permettre une optimisation économique du produit. Le coût estimé* étant ainsi
plus précis, comparé au coût cible*, il va entraîner un meilleur pilotage de la
phase de conception et de planification du produit. Cette démarche s’oppose à
l'approche traditionnelle de la maintenance des coûts : comparer le coût de
revient réel du produit à un coût de référence standard.
- Le pilotage des flux de production
- Tendre
les flux
La
maîtrise des flux est essentielle pour les entreprises. Elle permet de limiter,
voir d’éliminer ses stocks et de tendre vers un système de production
« juste à temps » à flux tirés permettant une réduction des coûts de
stocks persistants.
Le stock est un encours qui a non
seulement un coût mais qui révèlent des problèmes (délais, qualité…) et qui
occulte la performance. La réduction des stocks en tendant les flux de matière
permet donc d’identifier les principaux dysfonctionnements de l’entreprise et
de réduire les coûts de la valeur immobilisée. Pour se faire la gestion par
l’activité procède ainsi :
-
mise en place d’un diagnostic, qui
va analyser les obstacles à la tension des flux ;
-
mise en place d’un système de
pilotage, qui va orienter les comportements vers la levée de ces obstacles.
Le choix des unités d’œuvres* au
sein du système de pilotage peut refléter la stratégie de tension des
flux ; ce peut être une gestion par les coûts ou par l’unité de cycle.
- Adaptabilité
d’une comptabilité au régime de flux tendus.
Dans
un contexte de gestion « juste à temps » la comptabilité doit
s’adapter aux impératifs de simplicité, de réactivité et de légèreté.
La tension de flux tend à fondre
les opérations dans des processus d’activités continus et à supprimer les lots,
ce qui prive la gestion industrielle de sa base d’information traditionnelle
par lots et par opérations.
Une gestion par flux tendus va
générer une activité par îlots, qui seront définis et délimités avec les
activités. L’îlot doit être bien découpé et ne doit pas correspondre à un
enchevêtrement d’activités croisées afin de présenter une bonne cohérence en
matière de flux dont le comptage se situe en entrée et en sortie de celui-ci.
L’îlot va devenir la boîte noire du contrôle car li définit les inducteurs de
coûts. Ainsi le seul stock comptabilisé dans ce système de gestion sera
l’en-cours de matière.
- La gestion stratégique de l’investissement
Un
projet d’investissement présente des objectifs explicités en aval, tels que la
réduction de coûts de production, l’amélioration de la qualité…etc.
Dans les méthodes classiques
l’évaluation de l’investissement se limite au champ d’analyse, contrôlé
directement par les promoteurs du projet, et ne prend pas en compte les effets externes à ce dernier. Ainsi, elles
évaluent les investissements par un indicateur financier unique, qui ne fournit
qu’une vision partielle de celui-ci ; elles portent sur un scénario de
référence précis ne mesurant pas la sensibilité au risque d’écart entre le
planifié et le réalisé ; elles tendent à traiter les divers projets
isolément sans prendre en compte leur synergie éventuelle et enfin elles
oublient de mettre en place les éléments du pilotage opérationnel ultérieur,
destinés à s’assurer que les objectifs impartis à l’investissement sont effectivement
atteints.
Dans un mode de gestion
stratégique par activités les projets d’investissement doivent comporter les
quatre étapes suivantes :
-
développer des options en trouvant
d’autres solutions,
-
analyser l’impact des diverses
alternatives sur les activités et/ou processus,
-
sur la base de ces impacts,
analyser la contribution des divers projets à la stratégie,
-
mettre en place un système de
pilotage de l’investissement cohérent avec les analyses préalables.
Le suivi opérationnel de
l’utilisation de l’investissement est essentiel pour assurer un bon retour
d’expérience, un pilotage réel par rapport aux objectifs et de responsabiliser
les planificateurs. A travers les activités peut ainsi être étudié l’impact sur
les processus et les facteurs clés de succès* de la stratégie.
Glossaire :
* Coût de revient : Somme
des charges supportées par une entreprise pour fabriquer et vendre un produit.
* Coûts indirects :
Somme des charges supportées par une
entreprise pour fabriquer et vendre un produit.
* Subvention
croisée :
Phénomène par
lequel un produit rentable et un autre non rentable sont analysés dans un même
processus de coût ne permettant pas de déterminer leur profitabilité
respective.
* Nomenclature
d’activités :
Fichier qui
contient la liste de toutes les activités primaires – directes et indirectes –
que requiert la production d’un produit.
* Coût cible :
Coût
imposé par le marché. Il indique en réalité l’objectif à atteindre.
* Unité
d’œuvre :
L'unité
utilisée pour calculer l'effort nécessaire pour la réalisation d'une tâche d'un
projet.
* Facteurs
clés de succès :
Ce sont des
éléments sur lesquels se fondent prioritairement la lutte concurrentielle. Ce
sont généralement des critères de performance externes ; par exemple, les
délais de livraison d’un bien.
CONCLUSION
La gestion
par des activités induit donc des transformations radicales, à la fois
difficiles et déterminantes pour le succès de l’entreprise, que sa direction a
parfois du mal à accepter.
Cette nouvelle
approche permet de passer :
-du
financier à l’économique : profitabilité de l’entreprise qui prend
aussi appui sur la maîtrise de la qualité, l’innovation, la motivation des
personnels.
-de la
vérification au diagnostic : Le contrôle de gestion doit viser à reconstruire de manière continue
la norme de performance, il se transforme donc en fonction d’investigation,
exigeant un esprit curieux, toujours prêt à remettre en cause les idées reçues.
- du contrôle
au conseil : Le contrôleur de gestion n’est plus dans une position
d’exteriorité et de supériorité, mais remplit désormais une mission de conseil
interne. Il est la fonction spécialisée dans l’économique que l’on doit
chercher PARTOUT dans tous les processus, dont la performance se construit AVANT
la production, jamais contre, mais toujours AVEC.
CRITIQUE
Avantages
de l’organisation de l’entreprise en activités et processus :
- On doit à cette approche la naissance du pilotage, du management de la performance car auparavant on pratiquait juste la mesure des résultats. Elle permet la compréhension des différents niveaux de performance et détermine ce qui passe réellement au niveau des activités (ateliers, bureaux…) Sur cette base, des comparaisons sont possibles entre les différentes performances (coûts, délais, qualité). La compétitivité de l’entreprise est ainsi favorisée puisqu’il est possible d’isoler les activités créatrices ou non de valeur ajoutée.
- Elle propose une vision plus transversale et globale de l’entreprise et du produit, en expliquant pour la première fois que la valeur de ce dernier commence avant sa production, dès la phase de recherche-développement.
- Une autre révolution de cette méthode est la mise en évidence des inducteurs de coût, qui permettent en cherchant une causalité d’agir pour baisser les coûts indirects, objectif essentiel du contrôle de gestion, contrairement aux répartiteurs de couts qui prévalaient dans la comptabilité analytique (répartition des coûts indirects entre les produits)
- Enfin, elle implique une démarche participative forte des opérationnels, acteurs de la mise en œuvre du système, et de leurs propres actions, ainsi qu’une nouvelle conception de la GRH. Dans le système classique du contrôle de gestion, on cherchait les coupables d’un dysfonctionnement. Aujourd’hui, on travaille tous ensemble à une activité, en se demandant comment l’améliorer et en favorisant le travail d’équipe autour d’un objectif commun.
La méthode ABC est la méthode idéale en théorie mais elle
est compliquée à mettre en place.
Limites
de cette organisation :
Aujourd’hui 3 méthodes principales s’afrontent :
- Méthode classique (que l’auteur appelle taylorienne car y est opposé)
- Gestion par les activités
- Méthode UVA : unité de valeur ajoutée
Dans la majorité des entreprises,
on utilise encore la méthode du coût par produit, méthode du coût classique,
car on a l’habitude de travailler par produit. La gestion par les activités
n’est pas très utilisée, car elle est difficile à appliquer et ne correspond
pas à la vision des chefs d’entreprise.
- Un système complexe, lourd et coûteux, notamment au regard du matériel incontournable : logiciels informatiques spécifiques, formation du personnel (…)
- Décrire des processus est long, pénible à faire et source d’erreurs. Or, on a besoin d’un système fiable en contrôle de gestion. De plus, car les activités se chevauchent souvent entre elles, consommant les mêmes ressources.
- Coût excessif en termes de temps : exigence de participation des parties concernées, explication de la méthode afin d’assurer son effectivité. La gestion par les activités nécessite une forte adhésion de la culture d’entreprise au projet ainsi qu’un soutien considérable de la part de la hiérarchie. Certains disent que cette méthode est juste un moyen de calculer les coûts indirects, mais n’engendre pas un meilleur management car compliquée à mettre en oeuvre.
- Ne s’applique pas à toutes les organisations privées ou publiques. Méthode très industrielle.
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