Europacking (Lux971)
Europacking est entièrement financée par fonds propres. Le
capital est représenté par 20 millions d'actions. L'entreprise a atteint une
situation stationnaire: le résultat d'exploitation annuel attendu pour le futur
est de 160 millions d'euros avant charges financières et les prévisions
indiquent qu'il se maintiendra à ce niveau. L'entreprise ne paie pas d'impôts
et distribue habituellement l'entièreté de ses bénéfices aux actionnaires sous
forme de dividendes.
Le cours de l'action est de 80
euros. Le taux d'intérêt sans risque en vigueur sur le marché est de 5% et la
prime de risque du marché est de 6%. Le directeur financier, Mr Micmac,
souhaite minimiser le coût du capital de l'entreprise. Il envisage, pour cela,
de contracter un emprunt de 800 millions d'euros et d'en utiliser le produit
pour racheter une partie des actions.
(1) Déterminez la rentabilité attendue et le risque
(bêta) des actions Europacking, compte tenu de la structure financière
actuelle.
Considérez maintenant l'entreprise après modification de la
structure financière en supposant la dette permanente et sans risque.
(2) Déterminez le nombre d’actions que pourra
racheter Europacking (justifiez votre démarche)
(3) Calculez la rentabilité attendue des actions et
leur risque systématique après l’opération.
Supposons maintenant que la dette présente un risque et que
son bêta soit égal à 0,2.
(4) Le risque de la dette aura-t-il pour conséquence
d’accroître ou de diminuer la rentabilité attendue des actions par rapport à la
situation d’une dette sans risque? Expliquez.
Revenons au cas de la dette sans risque. Supposons que
l'emprunt de 800 millions soit remboursable par tranches de 100 millions chaque
année.
(5) Calculez l'évolution de la rentabilité attendue des
actions dans le temps.
Solution
(1) Le bénéfice par action est égal à ben = 160/20 = 8 euros par action.
Comme l'entreprise distribue l'entièreté du bénéfice, le
dividende par action div = ben = 8
Il s'agit d'une perpétuité. La rentabilité attendue des actions
en l'absence d'endettement est donc: rA
= div/P = 8/80 = 10%
En conséquence, le risque bA
= (rA – rf)/(rM – rf) = (10% -
5%)/6% = 0,83
(2) Le cours par action étant de 80 euros, l'entreprise rachètera
800 mio/80 = 10 mio d'actions.
Le nombre d'actions après rachat sera égal à 10 mio.
La modification de structure financière ne change pas la
valeur de l'entreprise (Modgliani Miller 1958) et donc VL = VU = 20 x 80 = 1.600 mio d'euros
La valeur des actions après l'opération sera donc E = V
– D = 1.600 – 800 = 800 millions. Le cours par action après le rachat
d'action est donc 800 mio/10 = 80 euros
(3) L'endettement modifie la rentabilité attendue et le
risque des actions. Si la dette est sans risque, on a: rE = rA + (rA – rf) x (D/E) = 10% + 5% x 1 = 15%
Autre calcul permettant d'arriver au même résultat:
Bénéfice de l'entreprise endettée = 160 – 5% x 800 = 120 mio
Rentabilité attendue des actions = Ben/E = 120/800 = 15%
Bêta des actions de l'entreprise endettée: bE = bA(1+D/E) = 0,83 x (1+1) = 1,66
Autre calcul: bE = (rE
– rf)/(rM – rf)
= (15% - 5%)/6% = 1,66
Le coût moyen pondéré du capital est inchangé :
rE (E/V)
+ rf (D/V) = 15% x 0,5 + 5% x 0,5 = 10% = rA
(4) Si la dette est risquée (bD
= 0,2), le risque des actions est moindre qu'en l'absence de risque.
Formellement, nous pouvons le vérifier en se rappelant que: bE (E/V)
+ bD
(D/V) = bA
On a donc= bE
x 0,5 + 0,2 x 0,5 = 0,83 d'où bE
= 1,46 (<1,66 si dette sans risque)
Pourquoi ce résultat? Se rappeler
que le risque sur la dette résulte de la possibilité pour l'entreprise de faire
faillite. La clause de responsabilité limitée donne aux actionnaires une
garantie que la valeur de leurs actions ne deviendront pas négatives. Une
partie du risque est donc transférée vers les actionnaires.
(5) Construisons d'abord un plan financier prévisionnel (nous nous
limitons ici aux premières années).
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Compte de résultats |
||||||
RACFI
|
160
|
160
|
160
|
160
|
160
|
|
Charges financières
|
40
|
35
|
30
|
25
|
20
|
|
Bénéfice
|
120
|
125
|
130
|
135
|
140
|
|
Tableau de financement |
||||||
CF opérationnel
|
120
|
125
|
130
|
135
|
140
|
|
Dividende
|
20
|
25
|
30
|
35
|
40
|
|
Variation de la dette
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
|
CF financier
|
-120
|
-125
|
-130
|
-135
|
-140
|
|
Valeurs de marché |
||||||
Valeur de l'entreprise
|
1.600
|
1.600
|
1.600
|
1.600
|
1.600
|
1.600
|
Fonds propres
|
800
|
900
|
1.000
|
1.100
|
1.1200
|
1.300
|
Dette
|
800
|
700
|
600
|
500
|
400
|
300
|
Comme la valeur de l'entreprise et
le coût moyen pondéré du capital sont inchangé, la rentabilité attendue des
actions est donnée par l'expression:
rE
= rA + (rA – rD)(D/E)
Vous pouvez vérifiez que cette formule
n'est rien d'autre qu'une réécriture de l'égalité entre le coût moyen pondéré
du capital de l'entreprise endettée et le coût du capital en l'absence de
dette:
rE
(E/V) + rD (D/V) = rA
Il vient, en t=0: rE = 10%
+ (10% - 5%) x 1 = 12,5%
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Rentabilité attendue
des actions rE
|
15%
|
13,89%
|
13%
|
12,27%
|
11,67%
|
11,15%
|
Nous pouvons obtenir le même
résultat en nous rappelans que la rentabilité attendue des actions est égale à
: rE = (Dividende +
Plus-value)/Cours.
Ainsi, en t=0, la rentabilité attendue est égale à rE = (20+100)/800= 15%
Endettement et fiscalitéABC(Exa 92/2)
Nous sommes en le 31 décembre 2000. L'entreprise ABC a
atteint une situation stationnaire: le résultat d'exploitation annuel attendu
(avant charges financières et impôts) pour 2001 et pour les années suivantes
(il s'agit d'une perpétuité) s'élève à 100 millions d'euros. Tous les cash
flows ont lieu le 31 décembre de chaque année. La société est soumise à l'impôt
des sociétés dont le taux est fixé à 40%. Sur le plan de sa structure financière,
le capital comptable de l'entreprise est de 300 millions et est représenté par
200.000 actions. Par ailleurs, la société est endettée à concurrence de 200
millions au taux de 8% venant à échéance le 31/12/2003
Son bilan (simplifié à l'extrême)
au 31/12/2000 est le suivant (en millions de francs):
Immobilisés 500 Fonds
propres 300
Dettes 200
Cet emprunt, obtenu quelques années auparavant, est
remboursable par tranches annuelles de 50 millions, la prochaine tranche venant
à échéance le 31/12/2001. Cet emprunt peut être considéré comme sans risque.
L'entreprise distribue comme
dividende aux actionnaires l'entièreté du bénéfice après déduction du montant
devant éventuellement être consacré au remboursement de la dette.
Le taux d'intérêt sans risque en
vigueur sur le marché est de 5%. Le taux d'inflation anticipé est nul.
La société n'est pas cotée mais
M.Leprof a pu apprendre que le coefficient beta des actions de sociétés de
risque similaire non endettées est de 1,2. La prime de risque moyenne du marché
boursier est de 6% selon les experts.
Monsieur Leprof est désireux
d'aboutir à une évaluation de la valeur de l'action ABC et de la rentabilité
que peuvent attendre les actionnaires à la date du 1er janvier 1992. Il a
décidé de résoudre cette question en déterminant:
(1 ) la valeur de l'entreprise
ABC en l'absence d'endettement;
(2 ) la valeur de l'économie
fiscale résultant de l'endettement si la dette était perpétuelle (avec une
explication de la façon dont elle est obtenue)
(3 ) la valeur de l'économie
fiscale résultant de l'endettement compte tenu des clauses de remboursements
reprises dans l'énoncé.
(4 ) la valeur des actions de
l'entreprise ABC.
(5 ) la rentabilité attendue des
actions pour les années 2001.
Solution
(1) La valeur de l'entreprise en l'absence d'endettement est VU = BenU/rA
BenU = 100
x (1 – 0,40) = 60
rA = 5%
+ 6% x 1,2 = 12,2%
VU =60/0,122
= 491,80 mio d'euros
(2) Si l'endettement était perpétuelle, on aurait VAFE = TC D où D
est la valeur de marché de la dette.
La dette est sans risque et le taux d'intérêt (8%) est
supérieur au taux de marché (5%). La valeur de la dette est donc: D = 8% x 200 / 5% = 320 et donc VAFE = 128
En effet, l'endettement permet à l'entreprise de réaliser
une économie fiscale annuelle de 0,4 x 16 = 6,4 dont la valeur actuelle est
6,4/5% = 320
(3) La dette devant être remboursée en 4 ans, on a suivant:
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Compte de résultats |
||||||
RACFI
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
Charges financières
|
16
|
12
|
8
|
4
|
0
|
|
Impôts
|
33,6
|
35,2
|
36,8
|
48,4
|
40
|
|
Bénéfice
|
50,4
|
52,8
|
55,2
|
57,6
|
60
|
|
Tableau de financement |
||||||
CF opérationnel
|
50,4
|
52,8
|
55,2
|
57,6
|
60
|
|
Dividende
|
0,4
|
2,8
|
5,2
|
7,6
|
60
|
|
Variation de la dette
|
-50
|
-50
|
-50
|
-50
|
0
|
|
CF financier
|
-50,4
|
-52,8
|
-55,2
|
-57,6
|
-60
|
|
Bilans |
||||||
Actif
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
Fonds propres
|
300
|
350
|
400
|
450
|
500
|
500
|
Dette
|
200
|
150
|
100
|
50
|
0
|
0
|
On en tire:
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Avantage de l'endettement
|
6,4
|
4,8
|
3,2
|
1,6
|
0
|
En actualisant ces montants au taux d'intérêt sans risque de
5%, on obtient VAFE = 14,53
(4) La valeur de l'entreprise fin 2000 est donc: V = 491,8 + 14,53 = 506,33
La valeur de marché de la dette est: D = 66/1,05 + 62/1,05² + 58/1,05³ + 54/1,054 = 213,62
La valeur de marché des actions est donc E = 506,33 – 213,62 = 292,71
(5) Mauvaise nouvelle: il n'existe pas de formule directed
permettant de calculer la rentabilité attendue des actions (et le coût moyen
pondéré du capital) en dehors de cas particulier (dette constante ou dette
proportionnelle à la valeur).
Pour déterminer la rentabilité
attendue des actions, il faut donc commencer par calculer la valeur de
l'entreprise (et ses composantes) fin 2001.
VU = 491,80
VAFE = 8,86 (pour
un calcul rapide: VAFE1 = VAFE0(1+r)-AFE1
= 14,53 x 1,05 – 6,4
V = 500,66
D = 158,30 (pour
un calcul rapide D1 = D0(1+r) – (Cfin1 + Remb1) = 213,62 x 1,05 – 66
E = 342,36
En conséquence, la rentabilité attendue des actions est
(Dividende + Plus-value en capital)/Valeur initiale = (0,4 +
342,36 – 292,71)/292,71 = 17,10%
Luxsteel (Lux 971)
Nous sommes en décembre 1997. La société Luxsteel a atteint
une situation stationnaire: le résultat d'exploitation annuel, avant charges
financières et avant impôts, prévu pour l'année 1998 et pour les années
suivantes s'élève à FLUX 810 millions (il s'agit d'une perpétuité). Tous les
cash flows ont lieu le 31 décembre de chaque année.
Au plan comptable, les fonds propres de l'entreprise
s'élèvent à FLUX 1.500 millions, le capital comptable est représenté par
2.000.000 d'actions. Par ailleurs, la société est fortement endettée. La valeur
nominale de la dette (c'est-à-dire le montant qui est du aux obligataires) est
de FLUX 3.000 millions.
Le bilan (simplifié à l'extrême)
à fin décembre 1997 est le suivant:
Bilan (FLUX millions)
Immobilisés
|
4.500
|
Fonds propres
|
1.500
|
|
Dette
|
3.000
|
|||
TOTAL ACTIF
|
4.500
|
TOTAL PASSIF
|
4.500
|
Le taux d'intérêt sans risque en vigueur sur le marché est
de 6%. Le taux d'inflation anticipé est nul.
Le coefficient beta d'actions de
sociétés de risque similaires non endettées est de 0.6. La prime de risque
moyenne du marché boursier est de 5% selon les experts.
Le taux d'impôt des sociétés de 40%.
Supposons d’abord que la dette
soit garantie par le gouvernement et qu’elle soit sans risque.
(1) Calculez, dans ce cas, la valeur de marché des actions, la valeur de
la dette et la valeur de l'entreprise.
(2) Comparez le coût pondéré du capital pour la
structure financière actuelle de Luxsteel à celui qu'elle devrait prendre en
considération en l'absence de toute forme d'endettement.
Supposons maintenant que le gouvernement retire sa garantie.
(3) Expliquez (pas de calculs) les différents
impacts que cette décision aura sur la valeur de l’entreprise, la valeur des
actions et la valeur de la dette.
(5) Vérifiez à l'aide du modèle de Leland vos
réponse en supposant que la volatilité de l'entreprise est égale à 30% en
l'absence d'endettement et que les coûts de faillite représentent 50% de la
valeur de l'entreprise à la date de la faillite.
(4) Expliquez l’effet d’un accroissement du risque
(volatilité) de l’entreprise sur la valeur des actions et la valeur de la dette
pour une valeur de l’entreprise (non endettée) donnée.
Solution
(1) V = VU + VAFE
En l'absence d'endettement: VU = 810 (1-0,40) /(6%+5% x 0,6) = 5.400 mio
VAFE (dette permanente) = TC D = 0,40 x 3.000 = 1.200
Valeur de l'entreprise endettée V = 5.400 + 1.200 = 6.600
Valeur des actions E
= V – D = 6.600 – 3.000 = 3.600
(2) En l'absence d'endettement, le coût du capital de Luxsteel
serait rA = 6%+5% x 0,6 =
9%
Nous pouvons obtenir le coût moyen pondéré du capital de
l'entreprise endettée de plusieurs manières.
La plus rapide: appliquer la formule de MM (pour rappel,
cette formule donne le cmp si la dette est permanente) r*mm = rA(1–TC L) avec L =D/V= 3.000/6.600 = 0,45
Il vient rcmp
= 9%(1-0,40 x 0,45) = 7,36%
Un peu plus subtil (mais tout aussi rapide): le coût moyen
pondéré du capital est le taux d'actualisation à utiliser pour obtenir la
valeur de l'entreprise endettée en actualisant les free cash flows de la même
entreprise non endettée. Or, en l'absence d'endettement, on aurait
BenU =
810 (1 – 0,40) = 486
et donc V=BenU
/rcmp d'où rcmp
= 486/6.600 = 7,36%
Un calcul un peu plus long:
(a) Calculer rE
soit directement rE = rA + (rA – rD)(1-TC)(D/E)
soit indirectement (on a ici des
perpétuités) rE = BenL/V
pour obtenir rE = 10,5%
(b) Calculer rcmp =
rE (E/V) + rD(1-TC)(D/V)
On retrouve le même résultat que précédemment rcmp = 7,36%
(3) Si le gouvernement retire sa garantie, on devrait observer les
effets suivants:
-1- une baisse de la valeur de l'entreprise. La VAFE diminue
puisque l'entreprise peut se retrouver en faillite et que, d'autre part, cette
faillite peut entraîner des coûts.
-2- une baisse de la valeur de marché de la dette. La dette
risquée vaut moins que la dette sans risque. En retirant sa garantie, le
gouvernement transfert un put aux créanciers.
-3- l'impact sur la valeur des actions est indéterminé: ils
perdent une partie de la VAFE
(4) Utilisons le modèle de Leland (1994) pour chiffrer les effets.
Selon le modèle, la firme est en faillite si sa valeur (en
l'absence d'endettement) atteint le niveau :
VB =C(1-TC)/(r+0.5s²) = 180(1-0.4)/(6%+0.5 x .30²) = 1.028,57
La valeur de 1€ en cas de faillite est: pB = (VB/V)(2r/s²)
= (1.028.57/5.400)(2x0.06/0.09)=0,1096
Il vient alors:
VAFE = (1-pB)(TC C/r) = (1-0,1096)(0,40 x
180/0,06) = 1.068,49
(rappel: en l'absence de risque sur la dette, VAFE = 1.200)
VA(CDF) = pB
aVB = 0,1096
x 0,50 x 1.028,57 = 56,36
Valeur de l'entreprise endettée VL = VU + VAFE – VA(CDF) = 6.412,12
Valeur de la dette risquée D = (1-pB)(C/r) + pB (1-a)VB
= 0,8904 x 3.000 + 0,1096
x 0,5 x 1.028,57 = 2.727,58
(rappel: en l'absence de risque, D = 3.000)
Valeur des actions E =
VL – D = 6.412,12 – 2.727,58 = 3.684,54
(rappel: en l'absence de risque E = 3.600)
(5) A valeur de l'entreprise non endettée fixée, un
accroissement de la volatilité accroît la valeur des actions (elles
représentent un call sur la valeur de l'entreprise) et diminue la valeur de la
dette (la valeur du put émis par les créanciers augmente).
OptionsSmith (Exa93/1)
Nous sommes en décembre 2000. A l'instar de ses homologues
nord américain, Mr Smith détient des "stock options" qui lui donnent
le droit d'acheter des actions de AirUK à un prix d'achat fixé d'avance. Il a
compris qu'il s'agit d'options call mais n'est pas très sûr de leur valeur.
Le nombre d'options que possède Mr Smith est de 100,000.
Chaque option lui donne le droit d'acheter une action AirUK à un prix de € 2.50
le 31 décembre 2002.
L'évolution du cours, qui est égal aujourd'hui à € 3 par
action, est fort incertaine. Elle peut être représentée par un modèle binomial:
au cours d'une année, le cours peut augmenter de 50% (avec une probabilité de
0.5) ou diminuer de 33% (avec une probabilité de 0.5). Ces paramètres
d'évolution sont la traduction binomiale d'une volatilité de l'action de 41%.Le
taux d'intérêt sans risque est de 4%. Il n'y a pas d'impôts.
(1) Plaçons nous le 31 décembre 2001 suite à un
baisse du cours de AirUK. Montrez comment un investisseur pourrait construire
un call synthétique en combinant des actions AirUK et un emprunt.
(2) En appliquant le modèle
binomial d'évaluation d'option, déterminez la valeur des options de Mr Smith au
31 décembre 2000
(3) Quelle est la rentabilité
attendue du call aujourd'hui?
(4) Quelle serait la valeur selon
la formule de Black et Scholes?
(5) Enoncez la relation de parité
put-call. Sur base de cette relation, expliquez ce que devrait faire Mr
Smith, s'il ne peut pas vendre ses
calls, pour aboutir à un portefeuille équivalent à 100,000 actions AirUK.
(6) A valeur de AirUK inchangée,
quel serait l'impact d'un accroissement de la volatilité de l'entreprise sur la
valeur des actions de l'entreprise ? Justifiez votre réponse
Solution
L'évolution binomiale du cours est calculée avec u=3/2 (=1,50) et d = 2/3 (=0,667). On a donc l'évolution suivante:
t = 0
|
t =1
|
t =2
|
||
6,75
|
||||
4,50
|
||||
3,00
|
3,00
|
|||
2,00
|
||||
1,33
|
(1) Plaçons nous en t=1
après une baisse (S = 2,00)
Pour construire un call synthétique, il faut acheter Delta actions et emprunter B de manière à reproduire la valeur du
call un an plus tard. Il faut donc résoudre le systéme d'équations:
Delta x 3,00 – B x 1,04 = 0,50 (l'option est exercée)
Delta x 1,33 – B x 1,04 = 0 (l'option n'est pas exercée)
Il vient Delta = 0,30
et B = 0,385
La valeur du call est donc C = 0,30 x 2 – 0,385 = 0,215
NB: a titre de vérification, on peut appliquer la formule
binomiale d'évaluation.
La probabilité p
d'une hausse dans un monde neutre au risque est :
p = (1+r – d)/(u-d) =(1,04 –0,667)/(1,50 – 0,667) =
0,448
La valeur du call est alors C = [p Cu +(1-p)
Cd]/(1+r) = 21,5
(5) La valeur du call aujourd'hui peut être calculée de 2 manières.
-a- Actualiser la
valeur attendue du à l'échéance (calculée sur base des probabilités neutres au
risque)
Cours de l'actions 1,33 3,00 6,75
Valeur du call à l'échéance 0 0,50 4,25
Probabilité (neutre au risque) 0,201 0,495 0,305
p² 2p(1-p) (1-p)²
Valeur attendue = 0,495 x 0,50 + 0,305 x 4,25 = 1,10
Valeur du call aujourd'hui: C = E(C)/(1+r)² = 1,10/1,04² = 1,02
-b- Commencer par
calculer la valeur du call à l'échéance et remonter dans l'arbre binomial en
appliquant à chaque noeud la formule binomiale d'évaluation pour 1 période:
t = 0
|
t =1
|
t =2
|
||
u²S = 6,75
Cuu = 4,25
|
||||
uS = 4,50
|
||||
S = 3,00
C = 1,017
|
Cu = 2,096
|
udS = 3,00
Cud =
0,50
|
||
dS = 2,00
Cd = 0,215
|
||||
d²S = 1,33
Cdd =
0
|
(6) Les rentabilités pouvant se réaliser pour le call sont:
(2,096/1,017) -1 = 106,10% en cas de hausse
(0,215/1,017) - 1 = - 78,85% en cas de baisse
La rentabilité attendue du call est
obtenue en utilisant les vraies probabilités de hausse et de baisse soit : 0,50
x 106,10% + 0,50 x (-78,85%) = 13,62%
Nous pouvons obtenir le même
résultat autrement. C'est plus long mais cela nous donne l'occasion de revenir
sur la nature d'un call.
Notons d'abord que la rentabilité
attendue de l'action est: 0,50 x 50% + 0,50 x (-33,33%) =8,33%
Le call est un portefeuille de valeur égale à 1,02 et
constitué de Delta actions et d'un
emprunt.
En t=0, Delta = (Cu – Cd)/(uS-dS)
= (2,097-0,215)/(4,50-2,00) = 0,752
Le montant investi en action est donc 0,752 x 3,00 = 2,256
(le montant B emprunté est de 2,256 –
1,017 = 1,239).
La fraction X
investie en actions dans le portefeuille est X = 2,256/1,017 = 2,218
La rentabilité attendue est donc : X rS + (1-X) rf = 2,218 x 8,33% +
(1-2,218) x 4% = 13,62%, le même résultat que précédemment.
Notons que cette rentabilité attendue est variable dans le
temps ce qui explique l'impossibilité d'évaluer l'option en actualisant la
valeur attendue dans le monde réel à un taux ajusté pour tenir compte du
risque.
Nous pouvons vérifier cette instabilité dans notre cas.
En cas de hausse (si uS
= 4,50), Delta = 1,00 et la
rentabilité attendue = 8,33%
En cas de baisse (si dS
= 2,00), Delta = 0,30 et la
rentabilité attendue = 16,28%
(7)
Selon Black Scholes, on a: C = S N(d1) – VA(K) N(d2)
Posons a = S/VA(K). Dans notre exemple: a = 3/(2,50/1,04²)= 1,298
b = 0,41 x 20,5 = 0,580
La table 6 de Brealey Myers nous indique alors que C/S = 33,7% et donc C = 0,337 x 3 = 1,01
Si l'on dispose d'une table de la normale cumulée, on
calcule la valeur du call comme suit:
d1 = ln(a)/b + 0,5 b = 0,74
d2 = ln(a)/b – 0,5b = 0,16
N(d1) = 0,7673 (le Delta de l'option selon B&S)
N(d2) = 0,5636
et donc C = 3 x
0,7673 – 2 x 1,04-2 x 0,5636 = 1,00
(8) La relation de parité put-call s'énonce: S+P = C+VA(K)
On en tire S = C – P + VA(K)
Pour être totalement investi en actions, M. Smith devrait
vendre 1 put par call qu'il détient et placer la valeur actuelle du prix
d'exercice.
Chaque put vendu lui rapporte P = C-S+VA(K) = 1,00 – 3,00 + 2,31 = 0,31
Il doit y rajouter 2,00 pour placer 2,31 au taux sans risque
de 4%.
Dettes risquéesLuxhaur (Lux9601)
La Société Luxembourgeoise à Haut Risque (Luxhaur) a
développé, au cours des dernières années, un logiciel révolutionnaire de
gestion des risques financiers. Le développement est maintenant pratiquement
terminé et la société compte revendre ce produit à une entreprise qui pourra en
assurer la diffusion. A l'issue de cette opération, la société sera liquidée.
La vente
aura lieu dans un an mais le montant qui en résultera est incertain: il dépend
de nombreux facteurs tels que la conjoncture, la disponibilité de produits
concurrents, etc..
Les
dirigeant de Luxhaur ont identifiés deux scénarios possibles. Si la
commercialisation est une réussite, le cash flow qui en résultera dans un an
sera de 400 millions. Si, par contre, la commercialisation est un échec, le
montant qu'il pourront retirer de l'opération sera seulement de 100 millions.
Ces deux scénarios ont la même probabilité de réalisation.
La société
n'est sujette à aucune forme d'imposition.
Pour
développer son produit, Luxhaur a eu recours à l'emprunt. Son endettement est
important et elle devra payer dans un an à ces créanciers un montant de 200 millions
pour rembourser l'ensemble de ses dettes et liquider les intérêts. En cas
d'échec de la commercialisation, la société ne sera pas à même de remplir ses
engagements et la faillite devra être déclarée.
Supposons
que le taux d'intérêt sans risque soit de 10% et que le monde financier dans
lequel évolue Luxhaur soit caractérisé par la neutralité au risque c'est-à-dire
que tous les investisseurs exigent une rentabilité de 10% sur leur placement
quelqu'en soit le risque.
(1) Expliquez en quoi la clause
de responsabilité limitée est favorable aux actionnaires de Luxhaur.
(2) Si la faillite ne donnait
lieu à aucun coût, quel seraient la
valeur des actions et la valeur de la dette ? La valeur de l'enteprise
serait-elle affectée par le niveau d'endettement ?
(3) Supposons, maintenant, que la
faillite, si elle se produit, entraîne des coûts de 10 millions. Cela
modifierait-il la valeur des actions et la valeur de la dette ? De combien ?
(4) Les dirigeants de Luxhaur ont
la possibilité d'accroître le montant qu'ils obtiendront en cas
commercialisation réussie à 500 millions mais, en cas d'échec, le cash flow
serait nul. Ont-ils intérêt à réaliser cette opération ? Que devrait en penser
les banquiers (luxembourgeois, bien sûr) qui ont prêté les fonds à Luxhaur ?
Solution
(1) La
clause de responsabilité limitée limite la perte des actionnaires à leur mise
de fonds. Ils ont donc l’assurance que la valeur de leurs actions ne
deviendront pas négatives.
(2) Dans un
an :
Réussite
|
Echec
|
|
Flux
monétaire
|
400
|
100
|
Dette
|
200
|
100
|
Actions
|
200
|
0
|
VU
= (0,5 ´ 400 + 0,5 ´ 100)/(1,10) = 227
E = (0,5 ´ 200 + 0,5 ´ 0)/(1,10) = 91
D = (0,5 ´ 200 + 0,5 ´ 100)/(1,10) = 136
VL
= E + D = 91 + 136 = 227
(3) Si
coûts de faillite = 10
Réussite
|
Echec
|
|
Flux
monétaire
|
400
|
100
|
Dette
|
200
|
90
|
Actions
|
200
|
0
|
VU
= (0,5 ´ 400 + 0,5 ´ 100)/(1,10) = 227
E = (0,5 ´ 200 + 0,5 ´ 0)/(1,10) = 91
D = (0,5 ´ 200 + 0,5 ´ 100)/(1,10) = 132
VL
= E + D = 91 + 132 = 223 = VU – VA(Coûts de faillite) = 227 – 0,5 ´ 10/1,10
(4)
Réussite
|
Echec
|
|
Flux
monétaire
|
500
|
0
|
Dette
|
200
|
0
|
Actions
|
300
|
0
|
VU
= (0,5 ´ 500 + 0,5 ´ 0)/(1,10) = 227
E = (0,5 ´ 300 + 0,5 ´ 0)/(1,10) = 136
D = (0,5 ´ 200 + 0,5 ´ 0)/(1,10) = 91
VL
= E + D = 136 + 91 = 227
En
augmentant la volatilité des flux monétaires futurs, les actionnaires accroissent
la valeur de leurs actions de 45 (136 – 91) au détriment des créanciers dont la
valeur de la dette diminue de 45. Les banquiers seront donc très mécontents
mais, s’ils sont futés, ils auront identifier ce problème d’agence et auront
inclus dans le contrat des clauses qui empêchent ce type de problème.
BMS (Exa91/1)
Pour analyser l'impact du risque de la dette; considérons
une société fictive que nous dénomerons BMS. La valeur de cette société est de
5 milliards d'euros et elle financée par 1.000.000 actions et un emprunt de
type zéro-coupon venant à échéance dans trois ans d'une valeur nominale de 4
milliards d'euros. La société ne paie pas de dividendes. L'évolution de la
valeur de l'entreprise est fort incertaine: au cours d'une année, elle peut
augmenter de 40% (avec un probabilité de 0.5) ou diminuer de 29% (avec une
probabilité de 0.5) Le taux d'intérêt sans risque est de 5%.
(1) Expliquez, au plan théorique, le lien entre la
valeur des actions de BMS, la valeur de la dette et la valeur d'options.
Pour la suite de la question,
considérons un modèle binomial.
(2) Sur base d'un modèle
binomiale déterminez la valeur de marché d'une action BMS.
(3) Déterminez la valeur de
marché de l'emprunt et la prime de risque que doit payer BMS sur cet emprunt.
(4) Quels sont les éléments qui
expliquent la différence entre le taux sans risque et le taux d'emprunt de BMS
?
Solution
(1) Les actions de l'entreprise endettée ont la nature d'un
call sur l'entreprise de prix d'exercice égal à la valeur nominale du zéro-coupon.
La dette quant à elle se décompose en valeur de la dette sans risque moins la
valeur d'un put, l'assurance qu'ont les actionnaires que la valeur de leurs
actions ne seront pas négatives à l'échéance de la dette.
(2) Construisons l'arbre binomial pour la valeur de
l'entreprise avec u= 1,40 et d = 1/1,40 = 0,7143 (dans le tableau qui
suit, on se déplace dans la ligne en cas de hausse et on descend d'une ligne en
cas de baisse – plus facile à implanter dans Excel!).
La probabilité neutre au risque est: p = (1+r-d)/(u-d) = (1,05 – 1/1,40)/(1,40-1/1,140) =
0,4896
La valeur des actions et de la dette à chaque noeud est
obtenue en appliquant la formule binomiale d'évaluation v=[pvu+vd(1-p)]/(1+r)
t=0
|
t=1
|
t=2
|
t=3
|
|
V = 5,00
D = 3,06
E = 1,94
|
V =7,00
D = 3,43
E =3,47
|
V =9,80
D = 3,81
E = 5,99
|
V =13,73
D = 4,00
E = 9,73
|
|
V =3,57
D = 2,92
E = 0,65
|
V =5,00
D =3,60
E = 1,40 |
V =7,00
D = 4,00
E = 3,00
|
||
V =2,55
D = 2,55
E = 0
|
V =3,57
D = 3,57
E = 0
|
|||
V =1,77
D = 1,77
E = 0
|
(3) La valeur de marché de la dette risquée est 3,06. En
l'absence de risque, la valeur serait 4/1,05³= 3,45. La différence entre la
valeur de marché de la dette risquée et la valeur de marché de la dette sans
risque est la valeur d'un put P =
E+VA(K)-S (C+VA(K)-S dans la
notation option)
(4) Le taux d'emprunt est calculé en calculant le rendement
à l'échéance de l'emprunt:
3,06 = 4/(1+y)³
d'où l'on tire y = 9,34% soit une
prime de risque de 4,34% par rapport au taux sans risque.
Interaction investissement - financementBowlpipe (Lux 9701)
Bowlpipe, SA est un des principaux producteurs mondiaux de
pipes. Le résultat attendu avant charges financières et impôts est de 40
millions d’euros. Ce résultat est stable. Le taux d’imposition des bénéfices
est de 40%. L’entreprise distribue l’entièreté de son bénéfice aux actionnaires
(le nombre d’actions est de 100.000) et finance ses nouveaux investissements
par l’émission d’actions. Bowlpipe n’a aucune dette. Le taux d’intérêt en
vigueur sur le marché est de 4%, la prime de risque du marché est de 6% et le
beta de l’entreprise est de 1.
L’entreprise envisage d’acquérir
un gros projet d’expansion. L’investissement a réaliser s’élève à 50 millions
d’euros et génèrera un accroissement du résultat annuel avant charges
financières et impôts de 15 millions d’euros. Le projet est de même risque que
les actifs existants.
M. Renato Bourpip, récemment
diplômé d’un programme de finance bien connu, a suggéré de financer cet
investissement par emprunt. Mr Stanislas Tabak, le directeur général de
Bowlpipe, SA se demande comment le marché va réagir à ce changement de
politique de l’entreprise.
Supposons d’abord que le projet
soit entièrement financé par dette (perpétuelle) et que cette dette soit sans
risque.
(1) Calculez la valeur actuelle nette ajustée du projet.
Supposons maintenant que Mr Tabak décide d’aboutir, après
réalisation du projet, à un coefficient d’endettement pour l'ensemble de
l'entreprise (Dette/Valeur de l’entreprise) de 10%.
(2) Déterminez le montant qui pourrait être emprunté
pour financer le projet ?
(3) Quel serait le coût moyen pondéré ?
(4) Sous quelles conditions ce coût moyen pondéré du
capital peut-il être utilisé comme taux d’actualisation pour d’autres projets
de l’entreprise ?
Supposons finalement que la
durée de vie du projet soit de 10 ans. L'endettement sera ajusté de manière à
maintenir un coefficient Dette/Valeur du projet de 30%.
(5) Calculez la VANA du projet en utilisant un coût
du capital ajusté.
(6) Déterminez le montant emprunté et expliquez son
évolution dans le temps.
Solution
(1) VANA = VAN + VAFE
rA = 4%
+ 6+ x 1 = 10%
VAN = - 50 + 15 x (1 – 0,40) = + 40
VAFE = TC D
= 0,40 x 50 = +20
VANA = 40 + 20 = 60
(2) V = (40+15) x
(1-0,40)/0,10 + TC D = 330
+ TC L V = 330 + 0,40 x 0,10 x VÞ V =343,75
D = 0,10 x 343,75
= 34,375 Þ
E =343,75 – 34,375 = 309,375
(3) Coût moyen pondéré
-1- Par la formule de MM: rcmp = rA(1-TC L) = 10%(1 – 0,40 x 0,10) = 9,60%
-2- Autre calcul menant au même résultat:
Calculons d'abord rE
= rA+(rA –rD)(1-TC)[L/(1-L)]=
10%+(10%-4%)(1–0,40)(0,1/0,9) = 10,40
rcmp = rE (1-L) + rD(1-TC)(L) = 10,40% x 0,90 + 4% x 0,60 x 0,10 = 9,60%
(4) Ce coût du capital est applicable à d'autre projets si:
a- le risque économique est identique;
b- le financement utilisé est le même que pour la moyenne de
l'entreprise
(5) Le coût du capital ajusté peut être obtenu de deux manières.
-1- directement en appliquant la formule de Miles Ezzel: rcmp = rA – rD
TC L (1+rA)/(1+rD)
rcmp = 10% - 4% x 0,40 x 0,30 (1,10)/(1,04) =
9,4923%
La VANA est alors: VANA = - 50 + (9/0,0949)[1-(1,0949)-10]
= -50 + 56,53 = + 6,53
-2- en calculant d'abord rE
qui est donné ici (approximativement[1]) par
la formule rE = rA
+(rA –rD)[L/(1-L)]
rE = 10%
+ (10% - 4%)(0,30/0,70) = 12,27%
puis en utilisant la formule du cmp rcmp = rE (1-L) + rD(1-TC)(L)
rcmp = 12,27%
x 0,70 + 4% x 0,60x 0,30 = 9,31%
(6) Le montant emprunté initialement est D0 = 0,30 x 56,53 = 16,96
Un an plus tard, la valeur actuelle des flux monétaires
restant est:
V1 =
(9/0,0949)[1-(1,0949)-9] = 52,89
En conséquence, le montant de l'emprunt est ramené à D1 = 0,30 x 52,89 = 15,87
Politique de dividendes et augmentation de capitalXYZ (Exa932)
Mr Laiglon est chargé de préparer un rapport sur la
politique financière de XYZ. Il a rassemblé les données suivantes.
XYZ est une entreprise ayant atteint une situation stationnaire:
le résultat d'exploitation annuel attendu pour le futur est de 140 millions
avant charges financières et impôts. Les investissements de remplacement sont
égaux aux dotations aux amortissements. La société est soumise à l'impôt des
sociétés dont le taux est de 40%. Sur le plan de sa structure financière, le
capital comptable de l'entreprise est de 300 millions et est représenté par
100.000 actions
Le taux d'intérêt sans risque en vigueur est de 8%. Le taux
d'inflation anticipé est nul et il s'agit donc d'un taux réel.
La société n'est pas cotée mais sera très prochainement
introduite en Bourse. M. Laiglon a pu apprendre que le coefficient beta de
sociétés non endettées de risque similaire est de 1.2. La prime de risque
unitaire du marché boursier est de 5% selon les experts.
La première question que se pose M. Laiglon est de savoir
quelle serait la valeur de l'action XYZ si l'action était cotée et quelle
rentabilité pourrait en attendre les actionnaires. Il souhaite résoudre cette
question en déterminant:
(1) la valeur de l'entreprise XYZ
en l'absence d'endettement;
(2) la valeur de l'économie
fiscale résultant de l'endettement (avec un explication de la façon dont elle
est obtenue);
(3) la valeur des actions de XYZ
(4) le risque (mesuré par le
beta) des actions de XYZ;
(5) la rentabilité attendue des
actions compte tenu du dividende attendu.
Mais c'est le financement d'un projet d'investissement qui
tracasse Mr Laiglon. . En fait, il dispose à ce sujet d’une information qui n’a
pas encore été communiquée. L'investissement envisagé, de même risque
économique que le reste de l'entreprise, devrait accroître le cash flow
d'exploitation de 70 millions par an (jusqu'à l'infini). Le coût de cet
investissement est de 200 millions. Mr Leprof est certain que la valeur
actuelle de cet investissement est positive mais il n'a pu effectuer le calcul
faute d'avoir trouvé le taux d'actualisation à utiliser
Supposons que l'investissement soit financé par une
augmentation de capital par émission publique de 40 000 actions au prix
unitaire de 5.000 F (après l'introduction en Bourse des actions anciennes bien
entendu).
(6) Quelle serait la valeur de l'action ancienne
compte tenu du projet envisagé et quelle serait la valeur de l'ensemble des
actions (anciennes et nouvelles) après émission ?
(7) Quelle serait la valeur du
droit théorique de souscription ? Il faut, en outre, montrer que les
actionnaires anciens ne sont pas lésés par une émission avec droit de
souscription même si le prix d'émission se situe en dessous du cours de marché
(8) Quelle sera la rentabilité
attendue des actionnaires anciens et des actionnaires nouveaux après
l'augmentation de capital ?
Solution
(1) Avant investissement:
Ben = 140 ´ (1 - 0,4) = 84 mio
rA = 8% + 5% ´ 1.2
= 14%
V = E = 84/0,14 = 600 mio
(2) VAN du projet: - 200 + 70 ´ 0,6
/ 0,14 = +100 mio
Valeur des actions à l’annonce du projet: V + VAN = 700 mio
Cours par actions : 7.000 F (=Pcum)
(3) Valeur de l’ensemble des
actions après augmentation de capital : 700 + 200= 900 mio
Nombre d’actions : 100.000 + 40.000 = 140.000
Cours par action = 6.428,57 (=Pex)
(4) Valeur du droit de
souscription = 7.000 - 6.428,57 = 571,43
Autre calcul = d = (40.000/140.000) ´ (7.000 - 5.000) = 571,43
Ancien actionnaire :
S’il participe à l’augmentation de capital:
Possède initialement 1 action + 5.000F soit 12.000
Participe à l’augmentation de capital => 2 actions à 6
Pex + Droit = Pcum, ne gagne ni ne perd
Nel actionnaire = Pem + Droit = Pex , ne gagne ni ne perd
(5) Rentabilité attendue = 14%
pour tous les actionnaires anciens et nouveaux
Si l’entièreté du bénéfice est distribué comme dividende:
dividende par action =
Ateliers de Bobinage Wallons (Exa 90/1)
Ayant apprécié les analyses faites par Mr Laiglon des
quelques dossiers qu'il lui a soumis, Mr Leprof a décidé de lui confier
l'examen de nouveaux problèmes auxquels est confronté le département M&A
(fusions et acquisitions) qu'il dirige à la Banque Ducoin.
Les problèmes à analyser sont tous relatifs à l'opération de
rachat, par la Société Electrique Belge (SEB), des Ateliers de Bobinage Wallons
(ABW). Sur les conseils de Mr Leprof (eux même inspirés par les analyses de Mr
Laiglon), la SEB a décidé de racheter les actions de ABW ce qui lui permettra
de renforcer leur position dans l'un de leurs pôles de croissance. Le prix du
rachat a été fixé‚ et l'opération aura lieu à la fin de l'année 2000.
Cependant, le problème du mode de financement de l'opération
reste sujet à discussion.
Après de nombreuses discussions avec Mr Laiglon, Mr Leprof a
limit‚ le choix à deux possibilités:
1. autofinancement de l'opération
2. augmentation de capital;
Le résultat d'exploitation de SEB (avant charges financiéres
et impôts) prévu pour 2000 est de 200 millions d’euros et le résultat
d'exploitation futur attendu, à partir de 2001, est également de 200 millions
d’euros par an (jusqu'à l'infini). SEB distribue traditionnellement l'entièreté
de son bénéfice. La société n'est pas endettée et son capital est représenté
par 1.000.000 actions.
Le rachat des actions de ABW aura lieu fin 2000. Le prix
d'acquisition a été fixé à 120 millions. Cette acquisition augmentera le
résultat d'exploitation annuel de SEB de 50 millions d’euros à partir de 2001
(jusqu'à l'infini).
Tous les cash flows ont lieu le 31 décembre de chaque année.
Le taux d'imposition des sociétés est de 40%. La Belgique vient de supprimer le
précompte mobilier. Les dividendes versés par les entreprises échappent donc à
toute forme d'imposition.
La rentabilité attendue d'actions de même risque que SEB et
ABW est fixée par le marché à 20%. Les dirigeants de SEB estiment donc
l'opération de rachat rentable.
Supposons d'abord que le rachat de l'entreprise soit
entièrement autofinancé, l'entreprise renonçant au paiement, en 2000, d'un
dividende en espèce aux actionnaires de manière à disposer des liquidités
requises pour le paiement de l'acquisition . Cependant, un dividende sous forme
d'actions serait distribué, chaque actionnaire recevant 1 action nouvelle pour
5 anciennes.
(1) Déterminez la valeur de l'entreprise fin 2000 après
annonce du rachat mais avant paiement des actions de ABW et avant paiement du
dividende actions.
(2) Calculez la valeur du coupon donnant droit au dividende
action. Quel devrait être théoriquement l'impact sur le cours de l'action SEB
de l'annonce du paiement d'un dividende sous forme d'actions ?
(3) Quel impact observe-t-on, dans la réalité sur le cours
des actions à l'annonce d'une attribution gratuite? Quelles explications
peut-on donner de ces observations ?
Supposons, ensuite, que l'entreprise décide de procéder à
une augmentation de capital pour financer l'opération de rachat et de
distribuer l'entièreté du bénéfice de 2000 sous forme de dividendes en espèce
aux actionnaires. L'augmentation de capital, contre droit de souscription,
donnerait lieu à l'émission, fin 2000 après paiement du dividende, de 2.400.000
actions nouvelles au prix unitaire de 50 euros par action.
(4) Déterminez la valeur du droit de souscription. Le prix
d'émission vous semble-t-il correctement choisi ?
(5) Confronté au choix entre autofinancement et augmentation
de capital, que devrait conclure un actionnaire rationnel ? (Justifiez
brièvement votre réponse).
Solution
(1) Valeur de l’entreprise fin 1990 après annonce, avant paiement et
avant dividendes
Avant annonce du rachat: VSEB = 200(1-0,40) +
200(1-0,40)/ 0,20 = + 720 mio
VAN du rachat = - 120 + 50(1-0,40)/0.20 = + 30 mio
Après rachat: VSEB = 720 + 30 = 750 mio
Cours par action = 750 mio/10.000.000 = 75 euros/action
(2) Paiement d’un dividende action: 1 action nouvelle pour 5 anciennes
Nombre d’actions après attribution du dividende action
12.000.000
Cours par action après dividende action = 750 /12 = 62,50
euro/action
Valeur du droit au dividende action = 75 – 62,50 = 12,50
Autre calcul: d = m/(n+m) Pcum
= 2/12 x 75 = 12,50
(3) à faire
(4) Paiement d’un dividende et augmentation de capital pour financer
l’opération
Dividende par action = 12 euros
Cours par action après paiement du dividende = 75 – 12 = 63 €
Nombre d’actions émises: 2.400.000
Nombre total d’actions après émission: 12.400.000
Cours par action après émission : 750/12,4 = 60,48
Valeur du droit de souscription = 63 – 60,48 = 2,52
Calcul direct d = [m/(n+m)]
(Pcum – Pe=)
= [2,4/12,4](63-50) = 2,52
(5) Les actionnaires sont indifférents entre ces deux solutions
Dans le premier cas, l’actionnaire aurait 12 actions après
l’opérations pour 10 actions détenues initialement. Le cours étant de 62,50 par
action, sa richesse est égale à 750 euros.
Dans le deuxième cas, il possède 10 actions d’une valeur de
10 x 60,48 = 604,8 auxquels s’ajoutent les dividendes qu’il a encaissé (120) et
les 10 droits qu’il a pu revendre soit une valeur totale de 604,8 + 120 + 25,2
= 750 euros.
Endettement, politique de dividendes et augmentation de capital : synthèsePanama (Exa 91/1)
La Société Holding Belge (SHB) est un société à portefeuille
sous contrôle d'un groupe financier étranger, le Groupe Panama, suite à une
offre publique d'achat dont les nombreux rebondissements, à l'époque, avaient
passionné l'opinion publique belge. Le Groupe Panama s'est fortement endetté‚
pour acquérir le contrôle de SHB et, depuis sa prise de contrôle, exige le
paiement de l'entièreté des bénéfices de SHB sous forme de dividendes pour lui
permettre de ramener son endettement à des niveaux acceptables. Cette politique
de dividende a obligé SHB à emprunter ce qui a déséquilibré sa structure
financière. Les dirigeants de SHB (dont l'inévitable Mr Leprof qui assure la
direction financière de SHB), en accord avec Panama, sont la recherche de solutions leur permettant de
dégager les ressources nécessaires au remboursement d'une partie de la dette.
Le bilan consolidé de SHB au 31/12/1990 est le suivant (en
millions):
Immobilisés
50.000 Fonds propres 25.000
Dettes 25.000
(pour l'analyse qui suité le groupe SHB peut être considéré
comme constituant une seule entreprise).
Le capital de SHB est représenté par 1.000.000 actions. La
dette est permante et donne lieu au paiement d'un intérêt de 12%. Nous
supposerons que cette dette est sans risque. Les obligations sont cotées en
Bourse et un remboursement de la dette se fera par rachat des obligations au
cours de bourse. Le taux d'intérêt sans risque en vigueur sur le marché est de
10%.
Supposons initialement que SHB ne paie pas d'impôts et que
ses actionnaires échappent à toute forme d'imposition. Son résultat
d'exploitation consolidé (avant charges financières et impôts) pour 1991 et
pour les années suivantes (jusqu'à l'infini, en fait) est de 8.000 millions par
an.
La rentabilité attendue des actions est de 20%
Supposons d'abord que l'entreprise décide de procéder à une
augmentation de capital pour financer le rachat d'une partie de la dette.
L'augmentation de capital, contre droit de souscription, donnerait lieu à
l'émission, fin 1991, après paiement de l'entièreté du bénéfice sous forme de
dividende, de 400.000 actions nouvelles au prix unitaire de 20.000 F par
action.
(1) Quel sera le le cours de l'action SHB fin 1991
ex dividende 1991 avant augmentation de capital ?
(2) Quelle sera la valeur de
l'entreprise fin 1991 ex dividende 1991 avant l'augmentation de capital ?
(3) Quelle sera la valeur
théorique du droit de souscription ?
(4) Quelle sera la rentabilité‚
attendue des actions nouvellement émises ?
(5) Que devrait faire un
actionnaire ancien désireux de maintenir sa rentabilité‚ attendue au même
niveau qu'avant l'opération ?
Supposons ensuite que la SHB renonce au paiement d'un
dividende en 1991 et 1992 (en accord avec Panama, bien entendu) et consacre
l'entièreté‚ de son bénéfice au remboursement de la dette.
(6) Quelle sera l'impact de cette
politique sur la valeur de l'entreprise ? (Justifiez brièvement)
(7) Comment évoluera le cours de
l'action SHB au cours des années 1991 à 1993 dans cette situation ?
(8) Comment évoluera la
rentabilité attendue des actions durant les années 1991 à 1993 ?
(9) Quelle sera l'‚évolution du
coût moyen pondéré de l'entreprise au cours des années 1991 à 1993?
(10) Quelle sera l'impact de
cette politique sur la richesse d'un actionnaire ?
Introduisons maintenant l'impôt dans le raisonnement.
Supposons que le taux de taxation des bénéfices soit de 40% et que les
dividendes distribués ne soient, pour tous les actionnaires, soumis à aucune
forme de taxation. Toutes les autres données ci-dessus restent d'application
pour cette question.
Considérons d'abord la situation de SHB à niveau
d'endettement inchang‚.
(11) Déterminez, dans ce cas, la
valeur des actions, la valeur de la dette et la valeur de l'entreprise.
(12) Déterminez le coût moyen
pondéré du capital:
- pour la structure financière
actuelle de SHB
- pour SHB en l'absence de toute
forme d'endettement
Donnez l'interprétation du
résultat auquel vous aboutissez.
(13) Dans quelles conditions le
coût du capital auquel vous avez abouti dans la question 12 peut-il être
utilisé ?
Supposons maintenant que SHB envisage un investissement en
1991 de 1.000 millions qui procurera un résultat d'exploitation de 600 millions
en 1992 et 960 millions en 1993. Ce projet ne durera que deux ans. Le coût du
capital pour ce projet en l'absence d'endettement est de 15% et le taux auquel
SHB emprunte est le taux sans risque de 10%. SHB souhaite maintenir, pour ce projet,
un coefficient d'endettementé au sens de Miles et Ezzel de 40%.
(14) Déterminez le taux
d'actualisation à utiliser selon Miles et Ezzel.
(15) Calculez le montant à
emprunter pour financer le projet et déterminez l'évolution de l'endettement
propre au projet.
Solution
(1) Valeur des actions fin 1991 ex dividende 1991
Bénéfice = 8.000 – 12% x 25.000 = 5.000
Valeur de marché des actions E = 5.000/20% = 25.000
Cours par action = 25.000 mio / 1 mio = 25.000 F.
(2)
Valeur de l’entreprise V = E
+ D
Valeur de marché de la dette = 12%
x 5.000 / 10% = 30.000
Valeur de l’entreprise V
= 25.000 + 30.000 = 55.000
(3) Valeur de l’entreprise après augmentation de capital et
remboursement de la dette
V = 55.000 (merci MM)
Valeur de la dette après remboursement = 30.000 – 8.000 =
22.000
Valeur des actions = 55.000 – 22.000 = 33.000
Nombre d’actions après émission = 1.400.000
Cours par action après émission = 33.000 mio / 1,4 mio =
23.571 F.
Valeur du droit d =
Pcum – Pex = 25.000
= 25.000 – 23.571 = 1.429
Autre calcul d =
(400.000/1.400.000)(25.000 – 20.000) = 1.429
(4) Après remboursement : Bénéfice = 8.000 – 2.200 = 5.800
Rentabilité attendue = 5.800/33.000 = 17,58%
(5) Pour maintenir sa rentabilité attendue à 20%, l’investisseur
doit emprunter à compte propre pour compenser la diminution de la rentabilité
attendue résultant du remboursement d’une partie de la dette par la société
(6) La valeur de l’entreprise sera inchangée (MM 1958)
(7) Plan financier prévisionnel
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
|
Compte de résultats
|
||||
RACFI
|
8.000
|
8.000
|
8.000
|
|
Charges financières
|
3.000
|
2.500
|
1.950
|
|
Bénéfice
|
5.000
|
5.500
|
6.050
|
|
Tab. de financement
|
||||
CF opérationnel
|
5.000
|
5.500
|
6.050
|
|
Dividende
|
0
|
0
|
6.050
|
|
Variation de la dette
|
-5.000
|
-5.500
|
0
|
|
Valeurs de marchés
|
||||
Actions E
|
25.000
|
30.000
|
35.500
|
35.500
|
Dette D
|
30.000
|
25.000
|
19.500
|
19.500
|
Cours de l’action
|
25.000
|
30.000
|
35.500
|
35.500
|
(8) Evolution de la rentabilité attendue
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
|
Rentabilité attendue
|
20%
|
18,33%
|
17,04%
|
17,04%
|
(9) Le coût moyen pondéré du capital restera constant à 20%
(10)
La richesse d’un actionnaire n’est
pas affectée par cette diminution de la dette
(11)
Bénéfice = (8.000 – 3.000)(1-0,40)
= 3.000
E
= 3.000/20% = 15.000
V
= 15.000 + 30.000 = 45.000
(12)
Coût moyen pondéré du capital dans
la structure actuelle:
rcmp
= 20% (15.000/45.000) +
10%(1-0,40)(30.000/45.000) = 10,67%
Autre calcul aboutissant au même
résultat :
V
= BenU/rcmp Þ rcmp
= 4.800/45.000 = 10,67%
Coût moyen pondéré du capital en
l’absence d’endettement (rA)
VU
= V – VAFE = 45.000 – 0,40 x 30.000 = 33.000
VU
= BenU/rA Þ rA
= 4.800/33.000 = 14,55%
Autre calcul aboutissant au même
résultat :
MM : rcmp = rA (1-TCL) L=30.000/45.000 = 0.667
rA
= 10,67% /(1- 0,40 x 0,667) = 14,55%
(13)
Le coût moyen pondéré du capital
est applicable à des projets de même risque économique et financé par dette
dans les mêmes proportions que l’entreprise dans son ensemble.
(14)
Le coût moyen pondéré du capital
selon Miles et Ezzel est :
rcmp
= 15% - 0,40 x 0,40 x 10% x (1,15)/(1,10) = 13,33%
(15)
La valeur actuelle des cash flows
(y compris l’économie fiscale) en 1991 est :
V1991
= 600/(1.1333) + 960/(1.1333)² = 1.277
Le montant emprunté est donc D1991 = 0,40 x 1.277 = 511
En 1992 : V1992 = 960/(1.1333) = 847
Le montant de la dette est donc D1992
= 339
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