I. Présentation générale
Les objectifs du programme
Le
système d’information financier permet la construction d’une représentation de
l’entreprise par l’identification, l’évaluation, le classement et
l’enregistrement de transactions. Il permet de fournir des informations
pertinentes au regard des besoins des différents utilisateurs afin d’analyser
la situation financière de l’entreprise et de préparer les décisions de gestion
quel qu’en soit le niveau.
Ce
système d’information comporte des dimensions humaines, techniques et
organisationnelles. Son étude est nécessaire afin de comprendre comment cette
information circule, est stockée et mise à disposition des utilisateurs.
Le
programme privilégie l’usage de cette information dans l’analyse de la
situation financière de l’entreprise et de quelques décisions de gestion et non
une approche par la technique comptable qui pourra être développée
ultérieurement par les élèves en fonction de leur poursuite d’études. Des
situations simples suffisent à poser les principes, à donner du sens. En
revanche, il est essentiel que les élèves puissent bien identifier les
mécanismes mis en œuvre entre une cause et ses conséquences. A cet égard, les
simulations, les jeux de gestion sont des moyens particulièrement adaptés pour
effectuer des comparaisons entre des résultats obtenus selon les décisions
prises ou pour analyser les conséquences d’une décision.
Le
programme de spécialité « Gestion et finance » poursuit trois grandes
catégories d’objectifs :
- des objectifs liés au projet de formation de
l’élève. Cet enseignement doit apporter aux élèves un regard analytique et
raisonné sur les problèmes de gestion des entreprises. Elle vise aussi à les
préparer à la poursuite d’étude dans les domaines de la comptabilité, de la
finance et de la gestion tant en terme de motivation que de compétences
disciplinaires et méthodologiques :
-
des objectifs liés à la spécialité : on vise la construction des notions
essentielles de ce champ des sciences de gestion. L’étude est conduite à partir
de situations contextualisées de gestion favorisant la mise en activité des élèves et mobilise de
façon significative les outils informatiques. Afin de privilégier le sens et
l'étude des grands principes, les documents comptables utilisés seront
nécessairement simplifiés ;
-
des objectifs liés à la mise en place d’une démarche technologique. Ces
programmes ne cherchent pas l’exhaustivité. A partir d’un choix réduit d’objets
d’étude, on cherche à privilégier la logique et la cohérence dans la
construction notionnelle, l’approfondissement dans la compréhension des
mécanismes étudiés, la qualité de l’argumentation dans l’analyse.
Les principes fondateurs de la conception du programme
Le
programme de spécialité « Gestion et finance » de la classe de terminale,
se place de la continuité du travail conduit en classe de première. Il prend
appui sur les enseignements de « Sciences de gestion » et de
« Management » de cette classe, notamment par leurs apports en
matière de lecture conceptuelle des organisations et des problématiques
qu’elles rencontrent.
La
dimension technologique de la formation est aussi très présente, sous plusieurs
formes :
-
par l’approche intégrative des concepts, des méthodes et de leur mise en œuvre
concrète pour comprendre le fonctionnement des entreprises;
-
par le recours systématique aux technologies de l’information et de la
communication ;
-
par le recours, autant que de besoin, de simulations de gestion permettant
d’articuler notions et objets d’étude, l’objet donnant du sens aux notions et
les notions permettant de structurer l’analyse de l’objet.
L’architecture du programme
Ce programme est construit
autour de trois thèmes :
- construire une image de
l’entreprise,
- analyser la situation
financière de l’entreprise,
- accompagner la prise de
décision
Le thème « construire
une image de l’entreprise » apparaît comme un préalable à l’étude des deux
suivants dans la mesure où il présente la construction du système d’information
comptable avant d’envisager l’utilisation de l’information susceptible d’être
traitée ou restituée pour analyser l’équilibre financier ou la prise de
décision de gestion.
.
II. PROGRAMME
Pour chaque thème, le
programme est constitué d’une introduction résumant la problématique
générale du thème et d’un tableau en trois colonnes :
- la colonne de gauche
comporte plusieurs « Questions de gestion » qui permettent d’aborder
les notions à partir de problèmes de gestion qui peuvent se poser ;
- la colonne centrale
« Notions » résumant les principales notions à construire ;
- la colonne de droite
« Contexte et finalités de l’étude » définissant le contexte
didactique des notions et les objectifs d’apprentissage pour les élèves. Le cas échéant, quelques
repères complémentaires sont précisés.
THÈME 1 – Construire une image de
l’entreprise
Le
système d’information financier est une des modalités de représentation de
l’entreprise. Pour satisfaire les diverses finalités de ce système d’information
et faciliter les échanges avec la variété des partenaires concernés, il est
nécessaire de fixer des règles et des conventions de construction et de
lecture afin d’aboutir à un langage commun.
En
classe de première, les élèves ont été sensibilisés à la notion de flux afin
de comprendre le fonctionnement de l’entreprise.
Il
s’agit ici de montrer comment le système d’information comptable permet
l’enregistrement de ces flux afin de construire une image fidèle. Après la
mise en place des notions de base de la construction du système d’information
financier, celles-ci sont appliquées à deux processus fondamentaux de la vie
des organisations, l’un relevant du cycle d’exploitation et l’autre du cycle
d’investissement-financement.
Par
la pratique de progiciels et la simulation de situations comptables les
élèves doivent comprendre la logique des traitements automatisés et leur
impact sur l’organisation des entreprises. L’intérêt du contrôle de
l'information et des procédures est mis en évidence à cette occasion.
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Questions de gestion
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Notions
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Contexte et finalités de l’étude
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Pourquoi construire une image
financière ?
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Place
et rôle de l’information financière dans les processus de l’entreprise
Les besoins d’information
financière des parties prenantes
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Les
finalités du système d’information financier d’une entreprise sont
multiples : en interne, il est à la base de décisions de gestion
(opérationnelles, tactiques ou stratégiques) et sert aussi de mémoire à
l’organisation ; en externe, il fournit des éléments de preuve dans le cadre
des échanges marchands et les éléments nécessaires à la détermination des
impôts ; il permet également d’alimenter les bases d’information micro
et macro économiques.
À partir de documents
commerciaux ou financiers, émis ou reçus par l’entreprise, l’élève doit être
capable d’identifier les informations pertinentes au regard des besoins
exprimés par les parties prenantes.
|
Comment faciliter l’échange
d’informations financières ?
|
Cadre
comptable
Image fidèle
|
Pour
permettre des échanges rapides et fiables entre l’entreprise et les parties
prenantes, la construction et le fonctionnement du système d’information
financier reposent sur des règles et des conventions (normalisation). Ces
règles et conventions s’inscrivent dans un périmètre donné et doivent évoluer
dans le temps pour s’adapter aux caractéristiques de l’environnement
technologique et économique.
À partir de documents issus
des entreprises et d’articles de presse, l’élève doit être capable d’énoncer
les enjeux de la normalisation financière.
|
Comment
traduire l’activité ?
|
La
partie double, le compte,
le journal
Le processus achat/vente de
biens et services : du contact fournisseur/client au règlement
Le processus
d’investissement-financement : acquisition d’une immobilisation financée
partiellement ou totalement à l’aide d’un emprunt bancaire
La TVA : mécanisme,
détermination du solde dû
|
La
tenue des comptes en partie simple (logique budgétaire) se heurte à de
nombreuses limites et doit être dépassée pour une tenue en partie double (logique d’engagement). En
effet, seule la partie double peut prendre en compte la réalité du
fonctionnement des entreprises et notamment les délais de paiement
(créances-dettes).
A la suite de la
présentation du principe de la partie double, il s’agit d’analyser deux
processus fondamentaux et identitaires de l’activité de l’entreprise :
- le processus achat-vente,
caractéristique du cycle d’exploitation de toute entreprise. La comptabilisation se limite aux :
factures de doit (avec des frais de transport, des réductions
commerciales mais sans avances et acomptes) ; factures d’avoir sur
retour de biens ; règlements au comptant, à crédit (sans évoquer les
effets de commerce) ;
- le processus
d’investissement se limite à l’acquisition d’immobilisations corporelles
(avec le cas échéant une analyse par composants).
Au cours de l’analyse de
ces processus, il est essentiel d’intégrer le mécanisme de la TVA ; à
cette occasion, la mise en évidence
comptable du solde sera évoquée sans établir la déclaration.
.
À partir d’un événement
déclencheur ou d’un document caractéristique d’un processus de gestion au
sein d’une entreprise, l’élève doit être capable :
- de décrire le processus
en recensant et en exploitant les informations et les documents utiles ;
- d’analyser des flux
monétaires et physiques et les évènements associés ;
- d’appliquer le mécanisme
de la TVA tout au long du processus ;
- d’évaluer le coût
d’entrée d’un bien ou d’un service ;
- d’élaborer le plan
d’amortissement d’une immobilisation selon une approche économique, avec
prorata temporis et prise en compte de la valeur résiduelle ;
- d’analyser le tableau
d’amortissement d’un emprunt ;
- d’effectuer les
enregistrements comptables nécessaires.
|
Comment organiser les traitements pour
répondre aux besoins de l’entreprise ?
|
Le
plan de comptes : catégories de comptes, codification et adaptation à
l’organisation
L’articulation des
documents comptables : pièces justificatives, journaux, grand livre,
balances, documents de synthèse
Les étapes :
-
acquisition de l’information ;
-
contrôles : objectifs (qualité, intégrité, traçabilité, sécurité) et
techniques (lettrage, état de rapprochement).
-
exploitation (recherche et production d'informations) ;
- conservation de
l’information en fonction de son intérêt et des obligations légales
|
L’entreprise
adopte les modalités de traitements qui répondent à ses caractéristiques
organisationnelles et à ses besoins d’information en respectant le cadre
réglementaire édicté au niveau national.
À partir de situations
d’entreprises, l’élève doit être capable :
- d'adapter le plan de
compte en fonction du contexte propre à l'entreprise ;
- de décrire la
structuration des traitements et les apports de l’automatisation ;
- de repérer les
"passages obligés" (les documents, les étapes, les contrôles) du
traitement de l’information comptable et les relations entre les différentes
étapes ;
- de justifier un
enregistrement par la pièce comptable ad’hoc ;
- de repérer l’impact des
enregistrements comptables sur le compte de résultat et le bilan ;
- d’adopter une procédure
de contrôle pertinente ;
- de tirer les conséquences
du contrôle sur les comptes et les procédures de traitement.
|
Qu’apporte l'environnement technologique au
traitement de l’information financière?
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Progiciel
de gestion comptable, progiciel de gestion intégré (PGI)
Sécurité des traitements,
techniques de sauvegarde
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Les
technologies de l'information et les progiciels permettent au système
d’information comptable de recueillir et de stocker l'information, et de
communiquer avec les partenaires internes et externes.
L'étude porte sur
l'enrichissement de la base de données, les évènements et les chemins
comptables afin de montrer comment le PGI répond au besoin d’automatisation
et d’intégration. Elle se limite à des observations et pratiques de processus
dans diverses entreprises, avec les outils informatiques spécialisés
(progiciels spécialisés, PGI).
A partir d’une situation
d'entreprise réelle ou didactisée, de l’utilisation effective d’un progiciel
dans le cadre du traitement d'un processus et dans un environnement
technologique donné, l'élève doit être capable :
- de dégager les
fonctionnalités principales du progiciel utilisé ;
-
d’analyser le schéma fonctionnel de l'environnement technologique ;
-
de produire des états relatifs au processus proposé, en adéquation avec les
besoins du destinataire ;
-
de repérer les enjeux de sécurité liés aux sauvegardes ;
- d'apprécier les apports
des choix technologiques dans la sécurité des traitements.
|
Quelle répartition des missions entre
les différents acteurs ?
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Organisation
des activités au sein du système d’information comptable : répartition
des tâches et des responsabilités, droits d’accès à l'information.
|
L’organisation
des activités comptables est influencée par le niveau d’automatisation des
outils de traitement, en particulier les autorisations et les droits d'accès
à l'information tout au long du processus.
À partir d’un contexte
d’entreprise décrivant une organisation des activités donnée, l’élève doit
être capable :
- d’analyser la répartition
des missions de production, de contrôle, d’analyse et de conseil au niveau
d’une entreprise ;
- d’identifier les types de
droits d’accès et autorisations ;
- d’analyser un circuit
simple de validation.
|
THÈME 2 – Analyser la situation de
l’entreprise
Un
des objectifs de la production des états financiers est de fournir
périodiquement aux décideurs internes et partenaires externes une image
financière synthétique et représentative de l’entreprise pour répondre aux
contraintes légales mais aussi aux impératifs de gestion : il est donc
nécessaire d’arrêter régulièrement les comptes (en principe, au moins une
fois tous les 12 mois).
Les
comptes annuels doivent être établis avec régularité et sincérité à partir de
principes permanents qui permettent la comparaison dans le temps et dans
l’espace.
L’information
financière issue des états de synthèse, complétée éventuellement de données
économiques et comptables d’origine interne ou externe, permet de porter un
jugement sur la santé financière de l’entreprise.
Dans
ce cadre, deux angles d’analyse sont retenus :
-
celui de la rentabilité (économique et financière) ;
-
celui de l’équilibre financier.
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Questions de gestion
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Notions
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Contexte et finalités de l’étude
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Comment synthétiser fidèlement l’image
de l’entreprise ?
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Exercice
comptable
Inventaire
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Le
découpage de l’activité en périodes conduit à déterminer le résultat dégagé
au cours d’une période donnée et de dresser un état de la situation patrimoniale
de l’entreprise à la fin de cette période.
La clôture des comptes à la
fin de l’exercice comptable donne l’occasion de faire un inventaire physique
des actifs et des passifs de l’entreprise et d’opérer un rapprochement entre
les éléments figurant dans les comptes et les éléments issus de l’inventaire.
L’élève doit être capable
d’analyser, d’expliquer et de justifier les opérations d’inventaire.
|
Les
principes comptables :
- principe de prudence
- principe d’indépendance
des exercices
- principe de continuité de
l’exploitation
- principe de permanence
des méthodes
L’évaluation et les
traitements à la clôture de l’exercice :
- des stocks,
- des charges et des
produits,
- d’amortissements
économiques,
- des dépréciations des
actifs,
- d’une cession d’une
immobilisation corporelle amortissable,
- d’une provision pour
risques.
Les documents annuels de
synthèse en système de base : compte de résultat, bilan et annexe
|
Pour
atteindre l’objectif fondamental d’image fidèle, il convient de respecter des
principes pour évaluer les éléments constitutifs du patrimoine de
l’entreprise à la date d’arrêté des comptes et pour passer d’un exercice
comptable à l’autre.
Cela conduit à enregistrer
des opérations d’ajustement des comptes avant d’établir une représentation de
la situation financière de l’entreprise au travers du compte de résultat et
de bilan.
L’annexe qui accompagne ces
deux documents permet de préciser la composition de certains postes et les
évolutions significatives intervenues sur la présentation des comptes depuis
le précédent exercice, voire de justifier les éventuelles dérogations aux
principes comptables.
À partir d’un contexte
d’étude construit à partir de documents produits au sein d’une entreprise et
en se référant aux principes comptables concernés, l’élève doit être
capable :
-
d’exploiter les tableaux des immobilisations, des amortissements, des
dépréciations fournis dans l’annexe afin d’y repérer les informations
complémentaires permettant d’expliciter les postes figurant au bilan et au compte
de résultat ;
-
d’analyser l’incidence des opérations d’inventaire sur le compte de résultat
et le bilan ;
-
d’évaluer et d’enregistrer, à la clôture de l’exercice, les stocks de
marchandises, d’approvisionnements et de biens finis sur la base du coût
moyen pondéré ;
-
de régulariser et d’enregistrer les charges et les produits revenant à
l’exercice : charges à payer, produits à recevoir, charges et produits
constatés d’avance ;
-
d’établir et d’enregistrer les dotations aux amortissements ;
-
de déterminer et d’enregistrer la dépréciation d’un actif (terrain, stock et créances) ;
-
d’évaluer et d’enregistrer une provision pour risques ;
- d’indiquer le processus
de clôture et d’ouverture d’un exercice.
|
|
Qu'est-ce qu'une entreprise performante ?
|
Analyse
de la profitabilité :
- EBE, résultat
d’exploitation, résultat courant avant impôt
- capacité
d’autofinancement
Analyse de la
rentabilité : rentabilité économique, rentabilité financière, effet de
levier
Affectation du
résultat : les réserves obligatoires et facultatives, la distribution de
dividendes, le report à nouveau
|
Analyser
la profitabilité consiste à cerner la capacité de l’entreprise à dégager un
résultat (EBE, RE ou RCAI) ou une ressource (CAF) par son activité.
Analyser la rentabilité consiste
à évaluer le niveau de rémunération des moyens engagés dans l’activité
(capitaux investis d’un point de vue économique, capitaux propres d’un point
de vue financier).
Le rapprochement entre les
deux analyses permet, sans établir de formules de calcul, de mettre en
exergue le lien entre l’effet de levier et le risque.
L’étude de l’affectation
du résultat, et en particulier le niveau de distribution de dividendes, met
en évidence la contrainte qui pèse sur le manager de ne pas négliger le point
de vue de l’actionnaire, non seulement au plan de la rentabilité financière
mais également au plan de la distribution de dividendes pour l’inciter à
soutenir le développement de l’entreprise.
À
partir d’un contexte d’entreprise comportant les documents de synthèse et des
éléments de comparaisons temporelles et sectorielles, l’élève doit être
capable :
-
de conduire une analyse de la performance de l’activité à l’aide
d’indicateurs de profitabilité et de rentabilité en effectuant des
comparaisons dans le temps et dans l’espace ;
-
d’apprécier les effets d’une hausse des charges, d’une nouvelle activité ou
d’une baisse de l’activité sur la performance de l’entreprise ;
-
d’établir un lien entre l’endettement et la rentabilité financière ;
- de repérer les aspirations
des différentes parties prenantes dans le partage du résultat.
|
Pourquoi la structure financière de
l’entreprise doit-elle être
équilibrée ?
|
Le
bilan fonctionnel
Analyse des cycles
d’exploitation, d’investissement et de financement :
- FRNG, BFR et trésorerie
nette
- ratios du cycle
d’exploitation (rotation des stocks, des créances clients et des dettes
fournisseurs)
Ratio d’indépendance
financière
Ratio de capacité de
remboursement
|
Analyser la structure financière consiste à porter
un jugement sur la situation de l’entreprise et ses possibilités de
développement à travers l’étude de ses cycles d’exploitation,
d’investissement et de financement. Dans la mesure du possible, l’analyse se
fait sur la base de comparaisons dans le temps et dans l’espace (données
sectorielles, pratiques nationales…).
Le
bilan fonctionnel est le support de cette analyse. Par mesure de
simplification les VMP sont rattachées à la trésorerie ; le BFR n’est
pas décomposé entre BFRE et BFRHE. La notion de concours bancaires courants
est abordée pour illustrer la trésorerie passive.
L’approche
par les ratios permet de compléter l’analyse des grandes masses et des
soldes.
A
partir d’un contexte d’entreprise comportant les documents de synthèse et des
éléments de comparaisons temporelles et sectorielles, l’élève doit être
capable :
-
de construire le bilan fonctionnel ;
-
d’évaluer l’impact de la variation du niveau d’activité d’une part et des
délais d’autre part sur le volume des postes de stocks, clients et
fournisseurs et donc sur le niveau du BFR ;
-
d’analyser les conséquences de la variation du FR et du BFR sur le niveau de
la trésorerie au regard du type d’activité : plus ou moins
capitalistique, de production ou de service, purement commerciale ;
-
de formuler des recommandations simples pour une amélioration de la structure
financière (proposition d’actions sur le FR et le BFR) ;
-
d’apprécier le niveau d’indépendance financière de l’entreprise vis-à-vis des
organismes prêteurs (ratio d’indépendance financière correspondant à dettes
financières+CBC / capitaux propres + amortissements + dépréciations +
provisions) ;
-
apprécier la capacité de remboursement de l’entreprise mesurée par le ratio
(Dettes+CBC)/CAF ;
-
de formuler un jugement global sur la situation financière de l’entreprise.
|
THÈME 3 – Accompagner la prise de
décision
L’analyse
de la situation financière de l’entreprise met en évidence les besoins de
financement des cycles d’investissement et d’exploitation. Le choix des modes
de financement et du niveau d’activité relève de décisions d’arbitrages
visant à assurer l’équilibre de la structure financière sur le long
terme d’une part et l’équilibre de la trésorerie sur le court terme d’autre
part.
L’analyse
de la formation des coûts dans le cadre d’activités données d’une entreprise
permet d’aider à la prise de décision dans des situations telles que :
-
la réorganisation des activités de l’entreprise,
-
l’acceptation d’une commande supplémentaire.
|
||
Questions de gestion
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Notions
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Contexte et finalités de l’étude
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Faut-il s’endetter ?
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Les
financements internes : autofinancement, apports personnels des associés
en compte courant.
Les financements
externes : emprunt bancaire, augmentation de capital.
|
L’étude de la structure de financière a montré le
lien entre ressources durables et emplois stables : les investissements
doivent être financés par des ressources à long terme. La nature des
ressources qui vont être mobilisées est déterminée en prenant en compte
différents critères : les performances passées et prévues de l’entreprise,
le poids et le pouvoir de négociation des actionnaires, le niveau
d’endettement et la capacité de négociation de l’entreprise avec les
institutions financières, les conditions d’emprunt. La simulation rend compte
des conséquences de choix en termes de structure de financement sur le
résultat de l’entreprise et sa rentabilité.
L’élève
doit être capable :
-
d’identifier les paramètres qui vont influencer l’arbitrage entre modes de
financement à long terme ;
-
de comprendre les enjeux de cet arbitrage en fonction de la situation de
l’entreprise et de sa stratégie.
|
Comment gérer la trésorerie pour
faire face à ses engagements ?
|
Le
plan de trésorerie
Les modalités d’équilibrage
à court terme : actions sur le BFR, recours aux concours bancaires et
aux comptes courants d’associés, cessions de valeurs mobilières de placement
Compte de résultat
prévisionnel et bilan prévisionnel
|
Dans la continuité du programme de première relatif
à l’analyse prévisionnelle et au budget de trésorerie, le programme de
terminale s’attache à montrer de quelles façons l’entreprise peut éviter la
cessation de paiement.
Le
plan de trésorerie permet d’équilibrer la trésorerie à court terme pour se
situer autour d’une « trésorerie zéro ».
À
partir d’une situation de trésorerie donnée et d’informations contextuelles,
l’élève doit être capable :
-
d’identifier les difficultés de paiement auxquelles une entreprise peut être
confrontée et les besoins de financement à court terme ;
-
de recenser les solutions de financement à court terme adaptées à la
situation donnée ;
-
d’apprécier l’impact des actions sur le BFR en terme de niveau de
trésorerie ;
-
d’apprécier l’impact des concours bancaires courants, des cessions de VMP,
des apports en compte courant d’associé sur la trésorerie ;
- d’établir une situation
prévisionnelle de synthèse à travers l’élaboration du compte de résultat
prévisionnel et du bilan prévisionnel ;
- d’utiliser un tableur
pour faciliter la présentation et la comparaison des différentes
possibilités.
|
Qu’apporte l’analyse des coûts à la
prise de décision ?
|
Coût complet : charges
directes, charges indirectes
Coût partiel : charges
variables, charges fixes.
|
Dans le prolongement de la notion de coût pertinent
abordé en première, il s’agit de présenter deux approches différentes de
détermination des coûts pour montrer leurs intérêts et limites dans l’aide à
la prise de décision.
À
partir d’une situation de réorganisation des activités d’une entreprise, le
calcul des coûts étant fourni, l’élève doit être capable :
-
d’analyser la formation des coûts présentés ;
-
d’apprécier la pertinence du modèle proposé au regard des modifications
envisagées.
À
partir d’une opportunité de prise de commande supplémentaire, le contexte
initial étant fourni, l’élève doit être capable :
-
de mesurer l’impact de la commande supplémentaire sur le résultat de
l’entreprise,
-
de proposer une solution argumentée.
|
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