Cette annexe a pour but de
préciser la méthodologie utilisée pour la saisie afin que d’autres chercheurs
puissent utiliser les fichiers informatiques de la meilleure façon possible. On
a cherché à saisir avec un soin maximum les données des cotes boursières mais
les erreurs de saisie sont toujours possibles, surtout sur la grande masse de
données saisies. Toutefois, il semble que les différences de résultat entre
différentes saisies tiennent presque toujours à des différences de méthodologie
et non tant à des erreurs dans la saisie.
F-1 : Principes
généraux :
Les
données sont toujours saisies à la fin décembre, ou si la dernière semaine de
l’année boursière est au début janvier pour les cotes les plus anciennes. On
aurait pu concevoir de prendre des cours moyens annuels, plus
représentatifs du marché lui-même que prendre une date précise où l’impact
local des cours sera forcément plus sensible, mais
c’est le choix des agents de change et de l’INSEE d’effectuer après 1945 des
séries de capitalisation boursière au 31 décembre de chaque année qui a motivé
notre choix.
On saisit tous les titres
d’actions ou assimilés (voir liste ci-dessous) des sociétés françaises.
Lorsqu’il y a un doute sur la nationalité de la société, on choisit d’écarter
les entreprises dont la valeur nominale du titre est libellé en monnaie
étrangère ou lorsque les coupons le sont. Mais on a saisi les valeurs des
sociétés étrangères admis au timbre français lorsqu’elles ne rentraient pas dans les catégories précédentes. On les signale
par un *. On les a écarté de nos statistiques générales sur les actions
françaises mais on les laisse dans les fichiers Excel fournis au titre de
l’annexe F (sur disquette).
On choisit de
préférence le premier cours du dernier jour, et à défaut le dernier cours de la
journée. Lorsque le cours du dernier jour de l’année n’est pas précisé, on note
le plus ancien relevé et quand aucun n’est précisé, on note la valeur nominale
– on a procédé ainsi relativement rarement dans notre saisie, mais il est
possible que le cours noté remonte assez souvent à quelques jours voire
quelques mois. On n’a retenu les cours offerts ou demandés lorsque aucun cours
effectif n’était répertorié (en particulier pour la coulisse).
On choisit le
nombre de titres admis à la cote (et non le nombre de titres émis) pour la
logique de l’évaluation de la capitalisation boursière et suivant en cela les
auteurs précédents. Si pour plusieurs lignes
de cotation d’une même société, il n’est indiqué que le nombre global de titre,
on ne saisit qu’une ligne de cotation en prenant le cours le plus représentatif
(en général le cours de la première ligne de cotation, ou de l’action
ordinaire)..
Selon la
description de la méthode ESF, on a
noté les types de titres selon la classification suivante :
r
action prioritaire, privilégiée
f part
de fondateur b part bénéficiaire
j
action de jouissance
s
action de sociétés civiles
p % ou
multiple de part
De même, il a été indiqué le
marché sur lequel l’action est cotée
T au
comptant et à terme
C au
comptant seulement
DP
titre coté au comptant mais inscrit à la deuxième partie de la cote
Dividendes :
Il
existe deux façon de comptabiliser les dividendes à partir de la Cote
officielle. La première méthode consiste à saisir la colonne « exercice
précédent » qui correspond aux dividendes de l’année précédente. Son
principal défaut est de ne pas bien cerner les dividendes versés l’année considérée,
puisqu’il y a un problème de calendrier et les dividendes versés au cours
d’exercices nettement plus anciens peuvent parfois être comptabilisés. La
seconde méthode consiste à saisir chaque coupon, en fonction de leur date de
versement, et d’en faire la somme. Cette dernière méthode est préférable, mais
outre qu’elle est plus longue et plus fastidieuse, elle se heurte à quelques
difficultés :
1/ Des erreurs sont commises dans
la cote et parfois – de façon non totalement négligeable – la somme des coupons
ne correspond pas à l’exercice précédent inscrit à l’année suivante.
2/ Même avec un coupon versé
l’année en cours, l’exercice précédent peut remonter à longtemps.
3/ Les années comptables peuvent
différer selon les sociétés et faire la somme des coupons versé à une année
peut être différent de comptabiliser les dividendes versés pour la même année
comptable.
4/ Il y a visiblement des erreurs
de recopiage entre les cotes elles-mêmes pour une même date, en rappel, pas le
même chiffre.
5/ Parfois, il est difficile de
lire le montant du coupon, par exemple pour la coulisse 1913, on peut trouver
pour la société Kama, l’indication suivante
« 15Déc.13c.3733.165 » ; on peut conclure au coupon 3 d’un
montant de 733,165 FF ou au coupon 37 de 33, 165 FF. On choisit selon la plus
grande probabilité en fonction des autres information dont on dispose, mais la
méthode n’est pas dénuée d’erreurs possibles.
On
précise lorsque l’une ou l’autre méthode est choisie. Ci-dessous, les remarques
faites au moment de la saisie pour chaque année concernée (difficulté de
lecture, incertitudes, complément par d’autres cotes, jour choisi de la cote…).
F-2 : Détails pour
quelques années :
1913 : Avec le
Bulletin Hebdomadaire de la Cote Officielle ou Cours Authentique –
plus pratique à utiliser que la Cote quotidienne –
nous avons saisi, le nombre titre cotés à la fin décembre, le dernier cours
coté, le dernier coupon, ainsi que les intérêts et dividendes totaux marqués
pour l’exercice 1912. Le dernier coupon et ces dividendes ne diffèrent que pour
les sociétés effectuant leur versement en deux fois.
Nous n’avons pas saisi
« l’impôt à déduire » du coupon, comme il est indiqué dans la cote ce
point pouvant être retrouvé par la suite.
Deuxième Partie de la
Cote : Selon PC Hautcoeur, une partie de la cote qui apparaît moins
souvent et donc qui est mise à part pour des problèmes d’imprimerie. Mais sur
la cote officielle, la DP est suivie du sous-titre « Cours Authentique des
valeurs ne figurant pas à la cote officielle ». Ce qui laisse à penser que
la DP est une partie de la coulisse… En même temps, on constate que des
sociétés inscrites à l’annuaire 1914 comme « La capitalisation »,
sont inscrites à la DP.
▪ Coulisse : par la cote du
syndicat des banquiers en valeur, mercredi 31 décembre 1913. On précise quand
double cotation et on exclut à la saisie les valeurs étrangères qui sont
mélangées (sur la base de la valeur nominale en FF et sur le nom en français).
Les titres précédés de * ne sont pas abonnés au timbre français. Pour les cours
manquants, on se réfère à la Cote Desfossés, page du marché en banque du 31
décembre 1913. Les chiffres sont beaucoup plus difficile à lire que dans la
cote officielle, parfois incertitudes 0-9, ou 8-3…
▪ Lille : la cote de Lille
pour 1913-14 est donnée Hors d’usage à la BNF, donc, utilisation de l’Annuaire
en notant comme dernier cours le dernier cours moyen proposé et le nombre de
titre est pris comme le capital social. Quand il est précisé le nombre de
titres du capital social inscrit véritablement à la cote, celui-ci est préféré.
La plupart du temps les
différents types de titres ne sont pas précisés
1900 : il n’existe
pas de fin décembre dans la cote hebdomadaire, dernière page semaine du 26 nov
au 1er décembre 1900. La première page de la cote hebdo 1901 est du
lundi 31 décembre 1900 au 5 janvier 1901.
Nous avons saisi les dividendes à
partir de la cote hebdo 1900, pour les différents coupon, ainsi que 1901. Puis
nous avons saisi les cours pour le 31 décembre 1900 dans la cote quotidienne
avant de compléter ces cours par la cote hebdomadaire de la première semaine de
1901 ou fin 1900 – on a pris cette fois le dernier cours coté.
Pour les dividendes, on a procédé
comme pour 1905, en complétant pour les dates précisées les dividendes versés
en 1901 pour l’exercice 1900. La plupart du temps les vérifications des sommes
de dividendes au titre de l’exercice 1900 sont exactes. La DP n’a pas été prise
en compte (il faudrait le faire avec la première semaine de 1901…)
1920-29-38 coulisse :
par la Cote du syndicat Général des banquiers en valeur, mardi 31
décembre 1920, 1929, 1938. On précise quand double cotation et on exclut à la
saisie les valeurs étrangères qui sont mélangées (sur la base de la valeur
nominale en FF et sur le nom en français). Les titres précédés de * ne sont pas
abonnés au timbre français. Contrairement à 1913, il n’y a pas de cours
manquants, quand le titre n’est pas coté ce dernier jour, on prend le dernier
cours signalé. On n’a pas saisi chaque coupon, car on ne sait pas la date de
versement de l’autre versement et s’il y a un deuxième versement – cela
demanderait une saisie plus systématique, chaque mois. On n’a pas saisi non
plus la deuxième partie de la cote, car il n’est pas précisé le nombre de
titre.
1945 : Cote
quotidienne, vendredi 28 décembre 1945, valeurs françaises (actions et parts),
dernier cours (comptant ou la veille). Indication pour le cours
« offert » « demandé » : pas de transaction à ce
prix là, on ne les prend en compte que lorsqu’il n’y a aucune autre indication
de prix.
F-3 : Méthodologie des
données de J. Denuc (série de rendement) :
Michèle
Saint-Marc utilise la série de J. Denuc des rendements des valeurs à revenu
variable. Ce paragraphe décrit brièvement la méthodologie employée par cet
auteur. Toutes les valeurs ayant des dividendes (bruts) sont choisis et la
capitalisation boursière est calculée au cours moyen, avec le nombre de titres
admis à partir de l’Annuaire de la cote officielle ; pour la question
des dividendes, l’auteur précise : « dans le cas où l’année
d’exercice ne coincide pas avec l’année de calendrier on procède comme
suit : lorsque l’exercice se termine entre le 1er janvier et le
31 mars ou entre le 1er octobre et le 31 décembre, le dividende
adopté pour une année de calendrier est celui de l’exercice qui a la plus
grande part de sa durée dans l’année considérée ; lorsque l’exercice se
termine entre le 1er avril et le 30 septembre, le dividende adopté
est la moyenne des dividendes des deux exercices qui empiètent sur l’année
considérée » (Denuc, 1934, p 693).
Il calcule
ensuite des taux de capitalisation : « les taux bruts de
capitalisation ont été calculés en divisant par la valeur boursière d’une année
les dividendes bruts de l’année précédente, par analogie avec le calcul du taux
net de capitalisation des 300 valeurs à revenu variable de la SGF. ».
Il compare de
façon intéressante les dividendes qu’il trouve par cette saisie aux dividendes
évalués par l’IRVM, de la même façon que nous. Le résultat est, heureusement,
similaire : « Les revenus des actions (Annuaire statistique 1932, p
144) des sociétés françaises données dans les comptes définitifs des recettes
du ministère des finances… ; de sorte qu’on peut dire qu’avant la guerre,
les revenus des actions des sociétés françaises admises à la cote officielle
constituaient la moitié des revenus de toutes les actions des sociétés
françaises. La comparaison pour l’après-guerre n’est plus possible : d’une
part, les comptes définitifs sont publiés avec un grand retard et d’autre part,
les chiffres donnés par le ministère des Finances comprennent les revenus des
parts de fondateurs. » (Denuc, 1934, p 763)
F-4 : Méthodologie des
données de l’INSEE 1945-1955
Le
dépouillement des deux cotes (cote des agents de change et cote des courtiers)
au 31 décembre 1948, tient compte pour chacune d’elles :
a)
des actions des différents types
b)
des parts de fondateurs et des
parts de bénéficiaires
c)
des droits d’attribution ou de
souscription pour les sociétés qui sont en augmentation de capital
d)
des promesses d’actions nouvelles
e)
de la 2ème partie de la
cote des courtiers
Jusqu’en 1954, l’INSEE choisit le dernier cours coté, puis la Compagnie
des agent de change choisit le premier cours coté. La typologie des secteurs
est précisée dans le Bulletin Mensuel de Statistique (février 1956, p 7) avec
la correspondance avec les secteurs
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