La performance financière





Tous les acteurs de l’entreprise sont intéressés par la bonne performance financière de l’entreprise : les salariés, soucieux de leur emploi et de leur rémunération, les gestionnaires, qui œuvrent pour la pérennité de l’entreprise, les apporteurs de capitaux, qui espèrent des dividendes, etc. Cependant, les parties prenantes ont des aspirations différentes, parfois contradictoires, source de contraintes dans la recherche de la performance, etc.

1. La mesure de la performance financière

A. Quelques indicateurs

Les indicateurs de mesure de la performance financière sont nombreux. Ils permettent de comparer les résultats dégagés par l’activité de l’organisation avec les moyens financiers mis à disposition.
Il faut souvent calculer les capitaux propres avant de faire ces ratios
Capitaux propres =

1. La profitabilité

Cet indicateur analyse l’activité de l’entreprise.
Que permet de comparer le taux de profitabilité ?
La profitabilité est exprimée en pourcentage.
Taux de profitabilité =

2. La rentabilité économique

Cet indicateur mesure la façon dont l’entreprise utilise les capitaux mis à sa disposition sans tenir compte de la façon dont ils sont financés
Que permet de comparer le taux de rentabilité ?
Taux de rentabilité économique =
Remarque : Capitaux à long terme = Capitaux propres + Emprunts à long terme.

3. La rentabilité financière

Que permet de comparer cet indicateur ?
Taux de rentabilité financière =

Le capital correspond aux apports faits par les associés, les réserves correspondent à la part des bénéfices qui restent à la disposition de l’entreprise.
Ainsi, la mesure de la rentabilité financière permet aux associés de vérifier la rentabilité de leur investissement dans l’entreprise.

4. Le taux d’endettement

Le taux d’endettement compare les emprunts bancaires à l’ensemble des ressources propres de l’entreprise

Taux d’endettement =

Ce taux doit rester inférieur à 1 (ou 100%) car on considère que les emprunts ne doivent pas être supérieurs aux financements propres.

B. Situer la performance financière

1. La comparaison dans le temps et dans l’espace

Les indicateurs doivent être comparés :
·         dans le temps :
·         dans l’espace :

2. L’efficacité et l’efficience

Les divers indicateurs à la disposition de l’entreprise permettent d’analyser l’activité de l’entreprise selon deux dimensions : l’efficacité et l’efficience.
·         l’efficacité :
Exemple : le pourcentage d’atteinte des objectifs de chiffre d’affaires ou de résultat d’exploitation.
·         l’efficience :
Exemple : le taux de rentabilité économique ou financière.

2. Les contraintes dans la recherche de la performance financière

A. L’arbitrage salaires/profits

Les acteurs de l’entreprise n’ont pas tous les mêmes attentes :
·         En fonction de quoi se mesure la performance de l’entreprise pour les salariés ?

·         En fonction de quoi se mesure la performance de l’entreprise pour le gestionnaire et les associés ?


Or, toute augmentation de salaire correspond à une augmentation des charges de la comptabilité et à une baisse des bénéfices. Sachant que la performance de l’entreprise ne peut pas se passer de la motivation des individus au travail, le gestionnaire devra arbitrer entre les attentes des salariés et celles des associés.

B. L’arbitrage dividendes/autofinancement

1. Définitions

Chaque année, l’entreprise calcule le résultat dégagé par l’activité.
Comment peut être réparti le bénéfice dégagé par l’entreprise ?
L’autofinancement correspond à l’ensemble des bénéfices conservés par l’entreprise (réserves) et à certaines charges de la comptabilité qui n’ont pas donné lieu à une sortie d’argent (exemple : les amortissements).

2. Les enjeux de l’arbitrage

·         Qu’attendent les associés de cette répartition du bénéfice ? Pourquoi ?
·         Qu’attend le gestionnaire de cette répartition du bénéfice ? Pourquoi ?

Si une part trop importante du bénéfice est gardée en réserves dans l’entreprise, le placement sera peu rentable pour les associés, qui risquent de se décourager.
Si une part trop importante du bénéfice est reversée aux associés sous forme de dividendes, le gestionnaire risque de manquer de ressources pour financer les projets à venir.
La décision est prise chaque année en AGO (assemblée générale ordinaire), à l’occasion d’un vote des associés.




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