Secteur
institutionnel
Un secteur institutionnel regroupe un
ensemble homogène d’agents économiques selon qui remplissent la même fonction
principale dans la vie économique et dont les ressources principales sont de
même nature
Unités résidentes
L’économie nationale est l’ensemble des
unités résidentes, càd des agents économiques un centre d’intérêt sur le
territoire économique, càd qui exercent une activité économiques depuis au
moins un an sur le territoire national.
Ménage
Un ménage, au sens
statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale,
qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une
seule personne.
Þ Les
ménages comprennent donc :
-
les ménages ordinaires
-
les ménages collectif lorsqu’ils concernent des personnes vivant dans un établissement
commun à caractère solidaire (maison de retraite, prison, foyer de
travailleurs...);
Attention : le
SI des ménages intègre aussi les EI.
Revenu primaire
Il est composé du revenu
dont disposent les unités résidentes du fait de leur participation directe à
des processus de production et des revenus de la propriété. Il détermine le
revenu global de la nation ou revenu national, contrepartie du produit
national, qui est la somme des revenus primaires perçus par les différents
secteurs de l’économie.
Rémunération des
salariés
Elle correspond à tous les
versements effectués (salaires et cotisations sociales, primes) et avantages
fournis par les employeurs au titre de la rémunération du travail.
Revenu salarial
Il correspond à la somme
de tous les salaires perçus par un individu au cours d’une année donnée, nets
de toutes cotisations sociales, y compris contribution sociale généralisée
(CSG) et contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
Salaire brut ou net
Le salaire est le
paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur.
Le salaire brut
correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son
contrat de travail, avant toute déduction de cotisations obligatoires. Il
intègre les participations.
Le salaire net (de
prélèvements sociaux) est le salaire que perçoit effectivement le salarié. Il
est net de toutes cotisations sociales, y compris CSG (contribution sociale
généralisée) et CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale). Il ne
comprend pas les participations (qui ne sont pas imposables).
Salaire minimum
interprofessionnel de croissance (Smic)
Þ Salaire horaire
minimum légal en France métropolitaine ainsi que dans les départements
d’outre-mer (DOM) et dans la collectivité territoriale de
Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il a été institué par une loi
du 2 janvier 1970 et il a pris, avec le minimum garanti, la succession du
Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), créé en 1950.
→ Conséquence de la loi du
3 décembre 2008, la revalorisation du Smic intervient désormais au 1er janvier
de chaque année.
→ Le Smic est revalorisé :
a-
en tenant compte de l’évolution de
l’indice des prix à la consommation (hors tabac) des ménages urbains dont le
chef est ouvrier ou employé
b-
augmentée de la moitié de l’évolution du pouvoir
d’achat du taux de salaire horaire de base ouvrier (SHBO)
c-
avec possibilité, pour les
pouvoirs publics, de décider d’une revalorisation supplémentaire lorsque
l’indice national des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à
une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de
l’établissement du Smic immédiatement antérieur.
Décomposition de
l’évolution du salaire moyen
L’évolution
du salaire moyen peut être décomposée en :
a- un effet de structure
b-
et
une évolution à structure constante.
L’évolution à structure constante est obtenue en calculant
l'évolution du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes
homogènes qui ont été distingués,
selon les variables sexe, tranche d'âge, catégorie socioprofessionnelle et
secteur d'activité.
Þ L’effet de structure est la résultante de deux
facteurs :
a-
les
changements de groupe des personnes présentes les deux années (le
plus souvent suite à des promotions)
b-
et
les mouvements d'entrées et de sorties (embauches ou départs).
Revenu mixte
Solde du compte
d’exploitation pour les entreprises individuelles.
Répartition
secondaire
La répartition primaire
peut être modifiée par l’action d’institutions, en particulier étatiques; qui
procèdent à une répartition secondaire. Cette répartition secondaire corrige la
répartition primaire issue du fonctionnement des marchés par une action
redistributive.
Revenus de
transferts
Revenus qui sont la contrepartie de droits
reconnus par la société, et qui transitent par le système de protection
sociale.
Prestations sociales
Transferts versés (en
espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la
charge financière que représente la protection contre divers risques.
Les prestations
sociales sont des allocations (revenu en espèce) ou des fournitures (revenu
en nature) versées à un assuré social ou à un ayant droit conformément à la
réglementation.
a.
Certaines prestations sont
contributives, c’est-à-dire que leur versement et/ou leur montant
sont liés au paiement préalable de cotisations.
b.
D’autres sont non
contributives, c’est-à-dire qu’elles sont versées aux individus même
s’ils ne peuvent pas se couvrir contre les risques sociaux par le paiement de
cotisations ou de primes d’assurance. Ces dernières relèvent en général de l’aide
sociale.
Þ Elles sont associées à six
grandes catégories de risques :
a-
la vieillesse et la survie
(pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance)
b-
la santé (prise en
charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents
du travail et aux maladies professionnelles)
c-
la maternité-famille
(prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales,
aides pour la garde d’enfants)
d-
la perte d’emploi (indemnisation
du chômage) et les difficultés d’insertion ou de réinsertion professionnelle
e-
les difficultés de
logement (aides au logement)
f-
ainsi que la pauvreté et
l’exclusion sociale (minima sociaux : revenu minimum d’insertion – RMI,
minimum vieillesse, etc.).
Retraite
Ensemble des prestations
sociales que perçoit une personne au-delà d’un certain âge du fait qu’elle-même
ou son conjoint a exercé une activité professionnelle et a cotisé à un régime
d’assurance vieillesse. Il existe deux sortes de pensions : celles de droits
directs (droits acquis par un individu en contrepartie de ses cotisations
passées) et celles de droits dérivés ou pensions de réversion qui profitent au veuf,
à la veuve ou à l’orphelin du cotisant après le décès de celui-ci.
Aide sociale
Destinée aux personnes dont les ressources sont trop faibles pour
faire face aux besoins liés au handicap, à la maladie, à la vieillesse et à des
difficultés sociales ou économiques, elle dispense des prestations et des services
répartis en trois secteurs principaux : l’aide aux personnes âgées, l’aide aux
personnes handicapées et l’aide sociale à l’enfance. Depuis le 1er janvier
1984, la quasi-totalité de l’aide sociale a été transférée aux départements.
Revenu disponible
des ménages
Le revenu disponible
brut (RDB) est la part de revenu qui reste à disposition des ménages pour la
consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux.
Le RDB comprend :
a-
les revenus d’activités (salaires
et traitements bruts des ménages, augmentés des bénéfices des entrepreneurs
individuels)
b-
les revenus du patrimoine hors
plus values latentes ou réalisées (dividendes, intérêts et loyers)
c-
les transferts (notamment les
indemnités d’assurance nettes des primes) et les prestations sociales
(allocations familiales, minima sociaux, pensions de retraite, indemnités de
chômage…).
Le RDB est diminué :
a-
des impôts directs (impôts sur le
revenu, taxe d’habitation, CSG, CRDS…)
b-
et des cotisations sociales
versées.
En revanche, les droits de
succession ne figurent pas dans ce décompte.
Revenu disponible des
ménages = (revenus primaires + revenus de transferts) — (impôts directs +
CSG + cotisations sociales)
Prélèvements
obligatoires
Ils correspondent à
l’ensemble des contributions obligatoires (impôts, taxes, cotisations sociales)
collectées auprès des agents économiques par les administrations publiques
(administrations publiques centrales, de sécurité sociale, collectivités
locales) et l’Union européenne.
Revenu arbitrable
Différence entre le revenu
disponible brut et les dépenses de consommation pré-engagées (dépenses liées au
logement, services de télécommunications, frais de cantine, services de
télévision, assurances et services financiers).
Consommation
Elle consiste, sur un plan
strictement économique, à faire disparaître, par son usage, un bien ou un
service.
Epargne
Elle est très généralement
définie comme la partie non consommée du revenu.
Il ne faut pas
confondre épargne et patrimoine :
a. la première est un flux
b. le deuxième un stock
L’épargne est un flux qui
permet d’alimenter le stock de patrimoine.
Le patrimoine est
l’ensemble des actifs financiers et non financiers détenus par les agents
économiques résidents et qui sont susceptibles de transaction (les
monuments historiques n’en font ainsi pas partie).
On distingue
habituellement :
a- l’épargne non financière comprenant la formation brute de
capital fixe des ménages (acquisitions de logement)
b- et une épargne financière (se partageant en avoirs
liquides et placements).
Taux d’épargne
(Epargne brute/RDB x 100)
Biens matériels
Biens dont la production
et la consommation sont séparées dans le temps, sont palpables et stockables.
En fonction du rythme de
disparition des biens, l’INSEE distingue trois formes de biens :
a- non durables (alimentation essentiellement)
b- semi-durables (par exemple les vêtements ou les chaussures)
c- durables (biens d’équipement ménager, automobile, …).
Services
Biens immatériels, ils
sont impalpables et non stockables, impliquant une production et une
consommation simultanées.
Ils sont classés en :
a- services marchands (dont le prix couvre les coûts
de production comme le commerce, le transport privé, …)
b- et les services non-marchands (dont le prix ne
couvre pas les coûts de production, services collectifs appelés également biens
collectifs comme l’éducation nationale, la santé publique, …).
Biens de
consommation
Les biens de consommation
servent à la satisfaction directe des besoins des agents économiques puisqu’ils
sortent définitivement du circuit productif, leur consommation est dite finale.
Par convention, les
ménages sont supposés consommer immédiatement les biens qu’ils achètent ou qui
leur sont fournis gratuitement, y compris les biens durables (automobiles,
électroménager).
Biens intermédiaires
Les biens intermédiaires
sont les biens ou les services détruits ou transformés au cours d’un cycle de
production; leur consommation est dite intermédiaire.
Consommation finale
des ménages
La dépense de consommation
des ménages se limite aux dépenses que les ménages supportent directement. Elle
comprend la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant à
leur charge, après remboursements éventuels. On y inclut aussi les loyers imputés,
que les ménages propriétaires de leur résidence principale se versent
implicitement à eux-mêmes.
Consommation finale
des administrations
Elle comprend la valeur
des services non marchands produits par les administrations publiques et
privées, déduction faite des paiements partiels effectués par les ménages pour
la fourniture de ces services.
Parmi les services non
marchands, on distingue :
a.
les services purement
collectifs (police, justice...)
b.
des services
individualisables, c’est-à-dire dont le bénéficiaire peut être
précisément défini (enseignement, santé).
Dépense de
consommation
Dans le système de
comptabilité nationale, deux concepts de consommation finale sont distingués :
– la « dépense de
consommation finale » ou « dépense de consommation des ménages » qui recouvre
les seules dépenses que les ménages supportent directement. Elle exclut ainsi
les remboursements de sécurité sociale et certaines allocations (logement). Par
exemple, pour la santé, seule la partie non remboursée des médicaments et des
consultations est comprise dans cette dépense ;
– la « consommation
effective » qui recouvre, elle, l’ensemble des biens et services qu’utilisent
effectivement (ou consomment) les ménages, quelle que soit la manière dont ils
sont financés.
Dépenses
pré-engagées
Dépenses supposées
réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme. Elles
comprennent :
– les dépenses liées au
logement, y compris les loyers imputés et les dépense relatives à l’eau, au
gaz, à l’électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ;
– les services de
télécommunication ;
– les frais de cantines ;
– les services de
télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ;
– les assurances (hors
assurance-vie) ;
– les services financiers
(y compris les services d’intermédiation financière indirectement mesurés).
Entreprise
L’entreprise est une unité économique autonome combinant différents
facteurs de production, produisant pour la vente des biens et services
marchands.
L’entreprise peut être :
– une unité légale «
indépendante », i.e. non rattachée à un groupe. On distingue l’entreprise
individuelle (qui ne possède pas de personnalité juridique distincte de celle
de la personne physique de son exploitant) et la personne morale, le plus
souvent sous forme d’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA) ou
Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
– une entreprise issue du
profilage d’un groupe, en abrégé et par abus de langage « entreprise profilée
».
Sociétés non
financières
Ensemble des unités
institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction
principale consiste à produire des biens et des services non financiers.
Entreprise
individuelle
L'entreprise
individuelle a un propriétaire unique, et ne possède donc pas de personnalité
juridique distincte de celle de la personne physique de son
exploitant. Ainsi, il n’y a pas de séparation entre le patrimoine privé du chef
d’entreprise et son patrimoine professionnel.
SA
Société anonyme composée d’au moins sept
propriétaires, qui ne sont pas responsables sur leurs biens propres. Le capital
social est subdivisé en actions.
SARL
Société à responsabilité limitée. Le capital
social est subdivisé en parts sociales, et les propriétaires ne sont pas
responsables sur leurs biens propres.
Travail
Il se rattache à tous les
apports d’origine humaine, au sens le plus large du terme, qui entrent dans le
processus de production.
a.
À l’échelle microéconomique,
il correspond au nombre de salariés ou d’heures travaillées.
b.
À l’échelle macroéconomique,
il équivaut à la population active.
Il
est nécessaire de compléter ces renseignements par des données plus
qualitatives : niveau de qualification et de formation du personnel, âge, sexe,
secteur d’activité
Capital technique
Le capital technique (ou
physique) désigne l’ensemble des moyens matériels (terrains, bâtiments,
machines, matières premières, énergie...) utilisés pour produire.
Au sens technique, le
capital se décompose en :
a-
capital fixe
(permettant de concourir à plusieurs opérations productives). La comptabilité
nationale définit le capital fixe productif comme l’ensemble (le stock) de
matériel et de constructions utilisé afin de produire des biens et des
services.
b-
et en capital circulant
(détruit au cours du processus productif).
Formation brute de
capital fixe (FBCF)
Acquisitions moins
cessions d’actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs
fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production
et utilisés de façon répétée ou continue dans d’autres processus de production
pendant au moins un an.
Taux
d’investissement
[FBCF/VA] x 100
Combinaison
productive
Quantité de facteurs de production capital et
travail associés pour réaliser un certain niveau de production
Fonctions de
production
Elles établissent une
liaison quantitative et causale entre une production et les facteurs utilisés
afin d’obtenir cette production.
Facteurs de
production
Ils correspondent aux
ressources utilisées par une unité productive pour produire des biens et des
services. On parle de facteurs de production pour faire référence à une
ressource qui n’est pas détruite au cours de la production. Par exemple, les
travailleurs utilisent des machines à coudre pour faire des chemises à partir
de tissu ; les travailleurs et les machines à coudre sont des facteurs de
production, mais pas le tissu. Une fois que la chemise est fabriquée, un
travailleur et une machine à coudre peuvent être utilisés pour faire une autre
chemise ; mais le tissu utilisé pour faire une chemise ne peut pas être utilisé
pour en faire une autre. En gros, les principaux facteurs de production sont le
travail et le capital. Le travail est l’ensemble des travailleurs de l’économie
et le capital fait référence à des ressources « créées » telles que des
machines et des bâtiments.
Coefficient moyen de
capital
C’est le rapport entre le
capital et la production; il représente la quantité de capital nécessaire à la
production d’une certaine quantité de produit.
Facteurs
complémentaires et substituables
On distingue deux grandes
familles de fonctions de production reposant sur des hypothèses économiques
différentes :
a-
les fonctions à facteurs
complémentaires où les technologies utilisées imposent une combinaison
donnée de facteurs de production et ne permettent pas de substitution entre les
facteurs; la production est alors limitée par le facteur le moins abondant.
Elles sont utilisées dans les modèles de croissance d’inspiration keynésienne;
b-
les fonctions à facteurs
substituables où un même volume de production peut être obtenu par des
combinaisons différentes de facteurs. Elles sont utilisées dans les modèles de
croissance d’inspiration néoclassique.
Rendements
factoriels
Les économistes utilisent
la notion de rendement factoriel pour décrire l’évolution de la production
lorsqu’est modifiée la quantité de facteur de production employée.
Valeur ajoutée
VAB
= valeur de la production vendue –
Consommations intermédiaires
Administrations
publiques
Ensemble des unités
institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non
marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des
richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de
contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques
comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques
locales et les administrations de Sécurité Sociale.
Administrations
publiques locales
Elles comprennent les collectivités
locales et les organismes divers d’administration locale (ODAL).
d-
Les collectivités locales
regroupent :
-
les collectivités territoriales à
compétence générale (communes, départements et régions)
-
les groupements de communes à
fiscalité propre (communautés urbaines, communautés d’agglomération et
communautés de communes)
-
et certaines activités des syndicats de
communes.
e-
Les ODAL regroupent principalement :
-
des établissements publics locaux
(centres communaux d’action sociale, caisses des écoles, services départementaux
d’incendie et de secours,...)
-
les établissements publics locaux
d’enseignement (collèges, lycées d’enseignement général et professionnel)
-
les associations récréatives et
culturelles financées majoritairement par les collectivités territoriales et
les chambres consulaires (commerce et industrie, agriculture et métiers).
Les
administrations publiques centrales (APUC)
Elles
regroupent toutes les administrations directement dépendantes de l’Etat. (champ
de compétence qui recouvre l’ensemble du territoire)
Elles
sont quasi-exclusivement financées par les impôts.
Les
administrations de sécurité sociale (ASSO)
Elles
fournissent les prestations sociales et les soins hospitaliers. Il s’agit donc
des différents régimes d’assurance sociales (CAF, CNAM, CNAV…) et des hôpitaux
publics.
Elles
sont financées pour l’essentiel par les cotisations sociales, même si l’Etat
contribue à présent à son financement à hauteur de 20%, et taxes (CRDS et CSG)
Prélèvements
obligatoires
Ensemble des impôts et des cotisations
prélevés par les administrations publiques
Institutions sans
but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
Ensemble des unités
privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et
services non marchands au profit des ménages.
Leurs ressources
principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature
effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements
provenant des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété.
Reste du monde
Il regroupe l’ensemble des agents éco non résidents qui font des
opérations de toute nature avec les agents résidents sur le territoire éco
national.
Dénomination
|
Présentation
|
Fonction principale
|
Ressources principales
|
MENAGES
|
Définition : groupe de personnes vivant
sous le même toit, qu’elles aient ou non des liens de parenté. Une personne
vivant seule constitue aussi un ménage.
Les ménages comprennent :
-
des « ménages ordinaires » :
ensemble de personnes vivant dans un logement séparé ou indépendant ;
-
des « ménages collectifs » :
population des maisons de retraite, foyers de travailleurs…
Les entreprises individuelles sont intégrées au
SI des ménages.
|
Consommation
Production
de biens et services marchands (pour les entreprises individuelles)
|
Rémunération
des facteurs de production (travail et capital)
Transferts
des autres SI
Vente
de la production pour les entreprises individuelles
|
SOCIETES
NON FINANCIERES
|
Les SNF se subdivisent en :
-
SNF publiques (contrôlées par une
APU) ;
-
SNF privées nationales (contrôlées ni par une
APU, ni par une unité non résidente) ;
-
SNF sous contrôle
étranger
(contrôlées par une unité non résidente).
|
Production
de biens et services marchands non financiers
|
Vente
de la production
|
SOCIETES
FINANCIERES
|
Les SF regroupent :
-
les institutions financières :
Banque centrale, autres institutions de dépôts (banques) et autres
intermédiaires financiers (OPCVM) ;
-
les auxiliaires financiers :
conseil en placement ;
-
les sociétés d’assurance (y compris
les mutuelles).
|
- Financement
(collecte, transformation et répartition) et la gestion des moyens de
financement
-
Garantie de la couverture des risques
(pour les sociétés d’assurance)
|
Ressources
provenant de l’intermédiation ou de l’activité financière
Primes
d’assurance
Cotisations
volontaires (pour les mutuelles)
|
ADMINISTRATIONS
PUBLIQUES
|
Les APU sont subdivisées en 3
sous-secteurs :
-
les administrations centrales
(APUC) formées de l’Etat et d’organismes divers d’administration centrale
(ANPE, CNRS, CEA…) ;
-
les administrations locales (APUL)
regroupant les activités locales (régions, départements, communes) et des
organismes divers d’administration locale (chambres de commerce par
exemple) ;
-
les administrations de Sécurité sociale
(ASSO) : diverses unités qui distribuent des prestations sociales à
partir de cotisations sociales obligatoires et organismes auxquels ces unités
procurent leurs ressources principales (hôpitaux publics).
|
Production
de services non marchands
Redistribution
du revenu et du patrimoine
|
Prélèvements
obligatoires (impôts et cotisations sociales)
|
ISBLSM
|
Exemples : associations de consommateurs,
partis politiques, syndicats, Eglises, organismes de charité…
Si elles reçoivent plus de 50% de leurs ressources
des APU, elles sont considérées comme APU ;
Si elles sont peu importantes, elles sont
intégrées au SI des ménages.
|
Production
de services non marchands destinés aux ménages (sans but lucratif)
|
Cotisations
volontaires et dons privés (pour plus de 50% du total des ressources)
|
RESTE DU MONDE
|
Regroupe l’ensemble des unités non résidentes
(ménages, APU, SNF…) qui effectuent des opérations économiques avec des
unités résidentes.
|
Tous les types d’opérations économiques
|
Tous les types de ressources
|
Circuit économique
Un circuit économique est une représentation modélisée (et schématisée)
des opérations qui s’effectuent entre différents agents économiques.
Production
-
Définition 1
Dans le cadre du Système
européen de comptabilité (SEC), utilisé par l’ensemble des pays de l’Union
européenne depuis 1999, la comptabilité nationale définit la production
comme l’activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d’une unité
institutionnelle combinant des ressources en main-d’œuvre, capital, biens et
services pour fabriquer des biens ou fournir des services, et comme le résultat
de cette activité.
→ Qu’est-ce qu’une unité
institutionnelle ?
Une unité
institutionnelle est un centre élémentaire de décision économique caractérisé
par une unicité de comportement et une autonomie de décision dans l’exercice de
sa fonction principale. Une unité est dite institutionnelle dès lors
qu’elle dispose :
a-
d’une autonomie de décision
dans l’exercice de sa fonction principale
b-
et d’une comptabilité complète,
ou au moins qu’elle est en mesure d’en établir une pertinente du point de vue
économique ou juridique.
-
Définition 2
La production (selon l’INSEE), désigne
l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des
services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir de
facteurs de production s’échangeant sur le marché.
Production marchande
et non marchande
La
production fait l’objet d’une distinction entre :
a- la production marchande, mesurée par la
valeur des biens et services vendus sur le marché. La production marchande désigne la production de biens ou services dont
le prix de vente couvre au moins 50 % de leurs coûts de production
b-
et la production non marchande, qui désigne
la production de services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement, càd
lorsqu’ils sont fournis à un prix inférieur à 50 % de leurs coûts de
production). Deux composantes sont distinguées :
-
La première est appelée « production
pour usage final propre » qui est, pour l’essentiel, la production
de services de logements par les propriétaires occupant le logement qu’ils
possèdent (mesurée par des « loyers imputés » : ceux qu’ils
devraient verser s’ils étaient locataires) et de services non marchands
correspondant à l’emploi par les ménages de domestiques salariés (mesurés
par les salaires versés).
-
La seconde partie est dénommée « autre
production non marchande» et représente des services mis
gratuitement ou presque à la disposition des usagers par les administrations
(école, défense nationale, éclairage public, signalisation routière, etc.); ces
services non marchands sont financés par l’impôt et sont évalués en fonction
des coûts de production engagés par les administrations.
Il est à noter que c’est le
passage, en 1976, au Système Elargi de Comptabilité Nationale (SECN) qui a
permis d’intégrer le calcul de la production non-marchande dans le PIB.
Produit intérieur
brut (PIB)
Agrégat représentant le
résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de
trois manières :
c-
la somme des valeurs ajoutées
brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches
d’activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits
(lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité)
d-
la somme des emplois finals
intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation
brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les
importations
e-
la somme des emplois des comptes
d’exploitation des secteurs institutionnels (rémunération des salariés, impôts
sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut
d’exploitation et revenu mixte).
PIB = somme des VA (des
unités résidentes) + TVA + DD - subventions à les produits
Consommations
intermédiaires
Valeur des biens et
services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de
production. L’usure des actifs fixes mis en œuvre n’est pas prise en compte ;
elle est enregistrée dans la consommation de capital fixe.
PNB
PNB = PIB + revenus du
travail et de la propriété reçus du reste du monde - revenus de même nature
versés au reste du monde.
Externalité négative
Une externalité négative
est action économique qui influe négativement sur l’utilité d’un ou d’autres
agents économiques sans compensation monétaire.
PPA
Les PPA sont des taux de
conversion monétaires qui permettent les comparaisons internationales en volume
du PIB en éliminant les différences de niveaux de prix.
Les taux de change sont
calculés à partir d’une comparaison des prix d’un panier de consommation
standard (près de 3000 produits). Cette méthode renvoie aux travaux de
l’économiste suédois G.Cassel en 1920.
Les PPA ont cependant
l’inconvénient de supposer que les structures de consommation sont identiques ou
proches ce qui n’est pas nécessairement le cas (cultures de consommation
différentes) même si la mondialisation peut participer à un rapprochement de
ces structures.
Equilibre
emplois/ressources
L’équilibre emplois ressources est une égalité
comptable (au niveau macro-économique) qui permet de montrer la manière
dont a été utilisée l’essentiel des ressources mises à la disposition du pays.
Ressources =
origine des « richesses », des biens et services dont dispose
l’économie nationale?
= Production nationale +
importations (M)
Emplois =
utilisation de ces ressources?
=
CI + CF des ménages + FBCF + variations de stocks (VS) + exportations (X)
ð PIB + M = CF
+ FBCF + VS + X
Société de
consommation
Une société de
consommation est une société qui structure une grande partie de ces relations
sociales autour et à partir de la consommation (consommations collectives
comprises).
Loi d’Engel
L’économiste et le
statisticien allemand, dans une étude sur le budget de plus de 150 familles
belges publiée en 1857 et complétée en 1895, avait montré que lorsque le
revenu augmentait, la part consacrée aux dépenses de première nécessité
(l’alimentation surtout) baissait au profit d’autres dépenses qu’il qualifiait
de « superflues » (dépenses de loisirs, de cultures voire de santé).
Niveau de vie
Le niveau de vie est
égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de
consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les
individus d’un même ménage.
Les unités de consommation
sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE
modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres
personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Pauvreté monétaire
et seuil de pauvreté
Un individu (ou un ménage)
est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie
est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat et les autres pays
européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres
pays (comme les États-Unis ou l’Australie) ont une approche absolue.
Dans l’approche en termes
relatifs, le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de
vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en
général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également
ce seuil, mais utilise aussi très largement un seuil à 50 %, seuil de référence
jusque récemment.
L’évolution du prix
d’un bien
Lorsque le prix d’un bien
varie, deux effets se produisent:
a-
un effet prix (effet de
substitution) : il mesure la variation de la consommation d’un
bien consécutive au changement de son prix relatif, pour un revenu réel
constant. Cet effet est toujours négatif : la variation du
prix relatif d’un bien par rapport aux autres biens substituables entraîne
toujours une variation en sens inverse de sa consommation.
b-
un effet revenu,qui mesure
les conséquences de la variation des prix sur le pouvoir d’achat du
consommateur : pour un revenu monétaire (nominal) inchangé, le pouvoir
d’achat (revenu réel) de l’individu augmente lorsque le prix d’un bien est
moins élevé, et diminue si le prix s’élève. Cette variation du revenu réel
influence donc la consommation.
Propensions à
consommer
a-
la propension marginale à consommer
est le rapport entre l’accroissement de la consommation et l’accroissement du
revenu —
b-
et la propension moyenne à
consommer est le rapport entre la consommation et le revenu.
Patrimoine national
Se comprend comme le
patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la propriété
d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne
comprend pas les monuments historiques, par exemple.
Les
trois motifs d’épargne selon Keynes
a- motif de transaction (achats reportés)
b- de précaution (faire face à des risques sociaux)
c- et de spéculation (achats opportuns de titres
financiers).
Répartition
La répartition des
revenus est l’ensemble des opérations qui concourent à la distribution du
revenu national entre les agents économiques.
L’analyse économique
distingue :
a-
la répartition primaire,
qui correspond à la rémunération des agents économiques ayant participé à la
production
b-
de la répartition secondaire
ou redistribution, qui vise à modifier la première, notamment dans le but
de réduire les inégalités de revenu.
Pour prendre en compte les
différents aspects de la répartition des revenus, on distingue souvent :
-
la répartition
personnelle des revenus qui concerne le partage du revenu entre les
individus et les ménages
-
la répartition
fonctionnelle des revenus qui concerne le partage des revenus entre les
différents facteurs de production : revenus du travail, revenus du
capital, etc.
-
la répartition sociale
du revenu qui concerne le partage des revenus entre les groupes sociaux
Disparité et
dispersion
a-
La disparité désigne un
écart entre différents éléments d’un même ensemble; elle consiste à mesurer
l’écart existant entre la valeur moyenne d’un caractère statistique de deux
groupes différents. La disparité des salaires, par exemple, se mesure
en comparant le salaire moyen des cadres et des professions intellectuelles
supérieures à celui des ouvriers ou des professions intermédiaires.
b-
La dispersion permet de mesurer
l’écart existant entre les valeurs extrêmes prises par un caractère statistique
d’une distribution statistique donnée. Par exemple, on peut mesurer entre
quelles valeurs extrêmes s’étendent les revenus de l’ensemble des ménages
français. Ainsi, la dispersion des revenus mesure les écarts entre les x
% les plus riches, et les y % les plus pauvres.
Redistribution
horizontale et verticale
On peut distinguer deux
types de redistribution.
a-
La redistribution horizontale
opère des transferts de revenus qui ne sont pas motivés par la hiérarchie
des revenus primaires. Elle cherche à maintenir les ressources des individus
atteints par des risques sociaux (maladie, chômage...). Elle a une fonction
de solidarité (entre générations, entre individus ayant un emploi et ceux au
chômage, entre bien-portants et malades...) La protection contre les risques de
maladie, d’accident, d’invalidité, de chômage, l’aide aux familles, le droit à
la retraite constituent ce qu’on appelle «la protection sociale ».
b-
La redistribution verticale
s’opère, elle, entre individus et catégories sociales ayant des revenus
différents; elle vise donc à réduire l’inégalité des revenus, essentiellement
par le biais de la fiscalité.
Þ La distinction entre
redistribution horizontale et verticale est une distinction méthodologique.
Dans le fonctionnement concret du système redistributif, les deux aspects sont
étroitement imbriqués.
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